L’hopital. Enfin un truc qui me rappelle de bons souvenirs ! Je m’étais bien marré, ce soir-là, à venir torturer une Kata handicapée ! D’ailleurs, c’est une idée à pousser, ça. Peut-être devrais-je lui repéter une jambe pour l’empêcher d’aller gambader n’importe où dans son état. On verra. Déjà, elle va finir alitée, ça sera une première étape. Même si j’aurais préféré qu’elle le soit dans une autre ville.
Je suis donc l’adulte sans rien dire jusqu’à l’hopital, où Kata se fait embarquer par des gens plus aptes à l’aider ? Bon, et le pokerus, vous l’avez ce foutu remède ? Qu’on passe à autre chose… bien sûr que non, vous êtes tous aussi nazes. Même une Feuforêve s’en est mieux sorti que vous jusqu’ici…
L’homme se remet à parler. Tout seul ? Non, à Prince, cette fois. Sans surprise, le Dunaja réfute sa proposition : si le mystère pique sa curiosité, ce n’est pas à lui d’en découvrir la solution. Mettre en danger la vie d’un prince pour une simple investigation serait une aberration ! Ses gardiens devraient se charger de ce genre de risques. Hélas, il ne les a pas emmenés, préférant leur laisser s’occuper des Dunes en son absences.
Par contre sur la suite… J’éclate de rire.
Vraiment ? CUEUILLIR des fleurs ? N’a-t-il absolument rien compris à ce qu’il vient d’arriver ? Oh bon sang, que j’aimerais le voir repartir pour aller faire son petit marché au milieu des lavandes. Malheureusement, on dirait qu’il revient sur son idée aussitôt. Il réalise quand même qu’il y avait du danger. Il n’a juste pas compris pourquoi.
Cet humain est marrant. Le genre de boulet qu’on a envie de foutre dans les situations improbables, juste pour voir comment il va en ressortir. Il m’interroge sur une potentielle idée, mais je l’ignore. Au final, son chat est plus futé, alors je m’adresserai à lui directement. Qu’il se débrouille pour aider son humain par la suite ! Je le fais bien, moi...
— (Garde ton humain loin de ce bordel. Ce ne serait pas drôle qu’il crève trop vite juste parce qu’il a cueilli la mauvaise fleur. À moins que tu préfères le voir se faire empaler par un machin bien plus dangereux que tu ne le deviendras jamais.)Après-tout, je ne le connais pas. Le minou à pelote cache peut-être un Luxray de sadisme en lui ! Graou ? Haha, je rigole, bien sûr.
— (Au pire, si t’as besoin, je serais ravi de lui péter les jambes pour l’empêcher d’y aller !), ajoutai-je dans un grand sourire d’ironie.
Comme je le dis, on se marre bien avec ces deux-là ! Oh, je ne doute pas qu’ils apprécient beaucoup moins l’instant que moi, tout comme Prince qui ne peut qu’afficher un dégoût plus prononcé à chacune de mes paroles. Un vrai bourgeois, ce Dunaconda. Il fait dix fois ma taille, mais pour rien au monde il n’approcherait son museau de moi par crainte de se faire rayer ses jolies écailles chromatiques. Lâche.