Lord Helix Je suis un Lord Helix Boulanger agressif Lord Helix Dim 10 Mai 2020 - 19:47 Vous avez répondu présent lorsque vous avez entendu les rangers parler des soucis de la réserve naturelle, ceux-ci vous ont alors expliqués que la réserve est en danger car de plus en plus de dresseurs se croient tout permis. Que cela soit en capturant à outrance sous le nez et à la barbe des forces de l'ordre, mais aussi en saccageant et polluant l'environnement. Le bassin corayon est en particulier menacée de voir ses pokemons dépérir voir fuir et s'éloigner de Mistral, certains pokémons sont si angoissés dans leur milieu naturel que leur comportement aurait même changé dans la vie de tous les jours, même quand aucun dresseur n'est présent. C'est un gros problème, si cela continue ainsi, la réserve fermera. Si elle est encore ouverte, c'est uniquement car ils sont là pour faire la loi. Bien sûr, vous ne vous occupez pas seul de la réserve, vous êtes nombreux pour couvrir toutes ces zones et autant d'hectares. Mais votre rôle n'en reste pas moins important. Arrêter tous les contrevenants; soit leur coller une amende salée soit, s'ils vont trop loin, les chasser de la réserve naturelle en prenant soin de prendre leur nom et adresse pour les avoir sur les petits papier des rangers.
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Kata Strophe Dim 10 Mai 2020 - 22:13 — Chef, oui, chef !
Un large sourire sur le visage, je salue le ranger qui vient de m’expliquer mon rôle et tourne les talons pour accomplir ma mission du jour. Calmer les Pokémon, arrêter ceux qui font n’importe quoi, et chasser les plus virulents ! C’est dans mes cordes !
— Les Corayon dormiront sur leurs deux coraux ce soir !
Il me semble voir un de mes supérieurs blêmir tandis que je réajuste l’attache de mon fusil. Rooh, quand même ! Personne ne serait assez bête pour tirer en pleine réserve naturelle ! Je quitte la tente ranger à la lisière du parc, franchis nos quelques mètres de civilisation et m’engouffre enfin dans l’immense réserve naturelle. J’y retrouve le Truc qui me suit, lequel attendait de me voir réapparaître sans oser investir nos locaux. Quel trouillard, celui-là ! Comme toujours, je l’ignore, et il marche derrière moi, à dix pas.
Une première heure passe. Je n’ai fait que marcher au hasard, laissant mes pas me guider à travers la diversité des lieux. J’en oublie presque ma mission tant l’endroit est magnifique ! Ce ne serait pas un super terrain de chasse : les Pokémon sont bien trop visibles, habitués à la présence d’humains au quotidien. Par contre, c’est un ravissement des pupilles ! Et côté odeur, hmm, quel bonheur ! Y’a de ces parterres de fleurs à certains endroits, ça vous propulse les naseaux dans une autre dimension ! Par contre, côté visiteurs, c’est plutôt calme. J’en vois certains se raidir d’un coup à mon approche, du coup je les observe, les juge et les renifle pour flairer une quelconque odeur d’arnaque, mais non : pas moyen de mettre la main sur un filou ! Pourtant, je suis sûre que le dernier, il venait de capturer un Pokémon de force ! Son Argouste transpirait, devant-lui, et il tenait encore une pokeball dans sa main. Mais sans flagrant délit, pas moyen de lui faire entendre raison, il m’a envoyé balader comme une gamine quand je lui ai montré mon badge !
Du coup, cette fois, j’ai mis un plan au point ! Me voilà arrivée au bord du bassin Corayon. Quelques adultes s’y baladent, y’en a même qui nourrissent les Corayon et autres poissons de mie, c’est mignon comme tout. L’endroit semble calme… Pour l’instant ! Objectif planque, activé ! Je repère un tronc idéal : quelques branches basses pour me servir de prise à escalader, et assez haut pour m’offrir une vue d’ensemble du bassin. Parfait ! Je grimpe, m’installe, détache la lunette de mon fusil et entame une longue surveillance de chaque individu.
Une nouvelle heure s’écoule. En bas, le Vivaldaim qui me suit prend ses aises pour la première fois depuis notre rencontre : le voilà qui joue avec des Corayons ! Ca glousse, ça barbote… tout le monde s’amuse avec sérénité ! Là ! Des humains s’approchent ! Deux tourtereaux en visite. Rien de bien méchant ! Ils se penchent au bord de l’eau, caressent les premiers corayons : les plus courageux du groupe, ceux qui s’avancent à la moindre nouvelle tête. En arrière, les plus timides observent en silence, allant même jusqu’à se coller contre Truc qui a de l’eau jusqu’au buste. Manquait plus que ça, c’est ce trouillard qui est censé les rassurer ? Il tremble autant qu’eux. D’ailleurs, en voyant l’air pitoyable si expressif du daim à quelques mètres d’eux, les humains ont compris qu’ils leur faisaient peur. Ils reculent d’un mètre et reprennent leurs activités à base de mie de pain avec les gourmands du bassin.
Parfait, tout est sous contrôle ! Je tourne la tête en direction d’un autre point du lac. Là, un autre humain ! Il vient d’attraper un Corayon, je l’ai vu. Rien d’interdit, jusqu’ici : on m’a expliqué que dans le parc, c’était une habitude. Y’avait tout un tas de Pokémon qui rêvaient de rejoindre un dresseur, d’où le fait qu’ils se présentaient aux premiers venus avec autant d’engouement ! Par contre, y’a une règle derrière – et les règles, c’est important ! – : une seule capture par espèce. C’est comme la chasse : si on chasse trop de fois le même gibier, il se raréfie. Faut savoir chasser intelligemment ! Et ce type, il n’a pas l’air intelligent. Après avoir balayé les environs d’un regard suspicieux pour s’assurer qu’il n’était pas surveillé, voilà qu’il tend une pokeball à un second Corayon, beaucoup plus réticent que le premier. Là ! Il l’a lancée !
Mince, il est tout pourri mon plan en fait ! Je n’aurais jamais le temps de descendre de mon arbre et d’interpeller le dresseur avant qu’il ne reparte son second Corayon dans la poche ! Je fais quoi, je le descends ? Raah, c’est tentant… mais non, restons sérieux. Oh, j’ai une idée ! Pressée par le temps, je fouille dans ma poche et en sort la pokeball de mon Fouinette. Parfait ! Elle, elle saura les retenir. Debout sur la branche, j’arme mon lancer et projette la pokeball aussi loin que possible : la sphère atterrit dans l’eau non loin du dresseur sans qu’il la remarque, coule, puis finit par libérer une Fouinette en panique dont les hurlements interrompent le voleur.
Juste à temps ! En voyant sa première tentative échouer, le brigand a sorti son Argouste et s’apprêtait à lui ordonner une attaque. MAIS OUI ! C’est lui, je le reconnais ! Celui que je n’ai pas réussi à prendre en flagrant délit juste avant ! De son côté, ma Fouinette a réussi à sortir la tête hors de l’eau en se dressant sur sa queue. Il lui aura fallu un 360 sur place pour réaliser mon absence, sa ball au fond de l’étang, et surtout la présence du vilain attaquant un Corayon désormais terrifié. Après s’être fait presque capturer de force, ça n’a rien d’étonnant. Et s’il y a une chose qui énerve plus ma Fouinette que de voir ma face, c’est bien de voir un autre humain jouer les dominants !
Petit bond. Petit bond. Petit bond. On repassera sur l’intimidation en milieu aquatique ! C’est avec peine que ma camarade s’interpose entre le Corayon et son assaillant pendant que j’entame ma descente de mon perchoir. J’assiste au duel de loin : l’Argouste ayant pied, il domine la Fouinette qui ne peut que défendre son territoire de maigres rotations sur place. Finalement, après quelques coups reçus un peu trop frustrant pour elle, la belette se roule en boul’armure sous l’eau. Son adversaire rigole, tapant du pied sur celle qu’il voit déjà se noyer bêtement. Mais tel un ressort, elle bondit aussitôt pour viser non pas son l’Argouste, mais son dresseur directement. L’humain la reçoit en plein ventre, se plie en deux sous le choc et invoque l’entièreté de son champ lexical d’injures. La victoire est de courte durée pour la Fouinette : son véritable adversaire est déjà sorti de l’eau, prêt à se jeter sur cette proie qui lui tourne le dos. Sauf qu’après tout ça… je suis arrivée !
— Stop ! Pas de combat dans le parc ! — Et quoi, c’est toi qui va m’en…
Baffe d’une queue de Fouinette ! Croyez-moi, ça marche plutôt bien. L’Argouste, moins téméraire que son dresseur, s’est figé en m’entendant hurler. L’occasion n’a pas loupée pour ma camarade. L’humain rougit de colère. Cette fois, ils se tourne vers moi et me hurle dessus :
— Vous n’avez pas le droit d’attaquer les visiteurs ! C’est…
Aouch ! Nouvelle baffe… Mais pour moi, cette fois-ci ! J’en ai reculé d’un mètre tant je ne l’ai pas vue venir, celle-là ! L’autre en est bouche-bée :
— Quoi ?! C’est pas le tiens ce… — COURS ! hurlé-je.
Et sans attendre, je le pousse sur le chemin du retour. Trop déboussolé pour riposter, le dresseur rebelle prend juste le temps de rappeler son Pokémon avant de se laisser entrainer. Derrière-nous, la belette enchaine les poses de victoire en riant à gorge déployée sous les acclamations de quelques Corayon ravis.
Une dizaine de minutes plus tard, nous revoilà aux tentes.
— Ça t’apprendra à ennuyer les Pokémon du parc ! J’espère que tu respecteras les règles la prochaine fois !
On ne le dira jamais assez : les règles c’est important ! Sans ça, la chasse, ça serait un carnage ! Et pour marquer le coup, je ressors mon badge de ranger, lequel confirme mon rôle aux yeux du gredin.
— Avant que tu quittes le parc, j’dois te demander un papier d’identité, ordre du patron !
L’autre hausse les épaules sans grand intérêt et me montre sa carte. Je note son nom, prénom adresse puis la lui rend. Raaah, c’est excitant quand même, de jouer les policiers ! Allez zou ! Dehors, le vilain ! D’autres me voient faire, sourient, ricanent même en voyant la même marque rouge circulaire sur nos deux joues. Je leur lance un clin d’œil amusé avant de retourner dans la tente du chef pour déposer les informations recueillis. Parfait ! Une protection réussie, une ! Et c’est reparti ! Direction : les Corayon !
Le Vivaldaim qui me suit n’a pas bougé. Il s’est assoupi au bord de l’eau, en compagnie de ses nouveaux amis. Quant à ma Fouinette… Elle s’est dressée sur le plus haut rocher au milieu de l’étang et rebondit fièrement en pivotant d’un quart de tour à chaque fois pour fusiller du regard les humains les plus louches. Je vois qu’elle joue encore les dominantes ! J’espère qu’aucun autre idiot n’a déclenché de combat durant mon absence. Sitôt qu’elle m’aperçoit, elle se roule en boule une nouvelle fois et bondit dans ma direction. À peine l’ai-je attrapée de mes deux mains qu’elle me montre à nouveau les griffes, prête à relancer notre affrontement de chats sauvage entamé la veille. Sauf qu’au lieu d’accepter son défi, je remonte l’une de mes mains le long de sa fourrure jusqu’à son petit crâne et la caresse délicatement entre les oreilles.
— T’as été super ! Tu sais quoi ? J’ai même trouvé un nom pour toi ! J’vais t’appeler Fouifi !
Eh bah, ça l’a figée dans son attaque ! Elle ne s’attendait pas à ça, la petite. Je la repose en douceur devant moi :
— Allez, on a du boulot, y’a encore plein de visiteurs à surveiller ! Et j’essayerai d’arriver plus vite la prochaine fois !
Inutile de monter dans un arbre, je peux me planquer derrière un buisson si ma Fouinette se charge d’observer de son rocher. Les Corayon bullent dans l’eau sous l’œil attentif de leur protectrice du jour. Certains s’amusent d’ailleurs à grimper jusqu’à elle, amusés de la voir si sérieuse.
Finalement le reste de la journée fut bien plus amusant que prévu ! D’accord, on est loin de la chasse normale… mais chasser des contrevenants, c’est marrant aussi ! Bien sûr, j’ai eu beaucoup de mal à donner la moindre amende : plus d’une fois, il a fallu que j’insiste en retenant la personne jusqu’à l’arrivée d’un ranger plus expérimenté afin que le coupable cède et accepte de payer. Mais dans l’ensemble, les Corayon ont passé une journée des plus sereines. Quant à nous on s’est drôlement bien amusé ! En puis, j’ai vu Fouifi sous un autre jour, aujourd’hui. Et ça, c’est surement la meilleure nouvelle de la journée !
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