Invité Mar 9 Juin 2020 - 1:47
Sandy rate un pas, offre un regard surprit à Théa. Puis, ses traits s'illuminent, des étoiles s'allument dans ses yeux et elle joint les mains dans un geste rappelant à la prière.
-Quoi? Le deuxième tome, c'est vrai de vrai? Oh, merci merci merci!
Elle sautille, rigole un peu. C'est qu'elle est gentille l'écrivaine, lui offrir un livre comme cela! Surtout qu'elle parle de la librairie, pas de quelque chose qu'elle possède donc, mais offre de lui acheter. C'est quand la dernière fois qu'on lui a fait un cadeau déjà? À sa fête probablement? Oui, cela semble juste. Une paire de soulier de ses parents, son encyclopédie pokémon d'un collègue cuisinier. Deux cadeaux merveilleux en soit, elle n'a rien à redire à leurs sujets. Mais il faut avouer, se faire offrir quelque chose, c'est toujours un peu spécial. Il y a cette petite vague d'énergie qui déferle, la tension reliée à l’excitation, à la découverte.
Même si aucune librairie n'est ouverte, Sandy est heureuse de l'offre. Que Théa y songe, c'est déjà beaucoup, elles viennent de se rencontrer! Sinon... Peut-être pourrait-elle elle même s'offrir la suite plus tard? La pâtissière n'y avait jamais songé, mais maintenant qu'elle est libre de voyager dans Mistral, elle l'est tout autant de faire pareil par le pouvoir des mots, de lire, de rêver via un monde imaginaire, merveilleux. Elle reprend le pas, calquant sa vitesse sur celle de l'adulte.
-Kalank? Ça doit être magnifique oui! Je n'ai jamais vu la mer... Hum, c'est une bonne idée de lieux à visiter. Oh, j'ai déjà entendu parler de Kédal! C'est de là que Kata et Jean-jean viennent! Je songeais à y aller pour en apprendre plus sur le métier d'éleveur, là-bas, ce sont des pros à ce qu'il paraît!
Puis Théa parle d'un autre lieu. Beaucoup plus mystérieux, mais à la description peu accueillante. Le plateau réfrigérant? Ce simple nom donne froid dans le dos. Rapidement, l'adulte la supplie de ne pas y aller. Sans hésiter, Sandy approuve de la tête, offre un sourire. C'est bien connu, les adultes savent de quoi ils parlent. Sa mère dit que partout c'est dangereux et sans doute donc, est la seule adulte qui n'a pas raison. Par contre, l'écrivaine elle, elle a voyagé, vue du monde, explorer des lieux. Alors, si elle dit que c'est dangereux là-bas, l'adolescente la croit. D'un autre côté, ce n'est pas comme si elle manquait de lieux à visiter!
Poésie réagit de son côté, s'agite un peu. Sandy sourit donc aussi au Feuforêve, pense qu'elle doit lui confirmer qu'elle ne compte pas y aller. Théa reprend, énonce des métiers.
-Mais, écrire c'est bien! Sa fais rêver les gens! Et puis lire, c'est divertissant, au même titre qu'un spectacle ou... Oh... C'était une blague?
La vignelaise rougit, rigole un peu. Un instant, elle a vraiment cru que l'écrivaine parlait en mal de son propre métier. Impossible non? D'autres viennent, ranger, infirmerie, boulangère... Elle grimace à celui-là en particulier, perds un temps son sourire et baise le regard. Boulangère... Voilà ce que son cher père désire, mais elle? Elle se cherche encore, espère se trouver. Elle retrouve le sourire, sautille d'un coup, survol une branche, prend de l'avance et tournoi sur elle-même.
-Oui! Je vais trouver ce que j'aime!
Car voilà ce qu'elle veut au fond, faire un métier qu'elle apprécie, qui la rend joyeuse, plus que quelque chose qui lui remplit le ventre. Un estomac bien remplis c'est toujours bien, mais avoir un esprit joyeux et un cœur libre l'est plus encore!
-Oh?
Sandy se retourne, observe un peu plus loin.
-Mais oui, mais oui! Je vois des toits plus loin! Nous sommes très prêt de la ville alors! Potage?
Le Canarticho réponds à son nom, descend sous le couvert des arbres, se pose devant sa dresseuse, le poireau toujours dans le bec.
-Bien joué mon beau, toi et Poésie avez retrouvé le chemin de la ville! Veux-tu te reposer, ou tu préfère faire le reste du trajet avec nous?
L'oiseau caquette malgré la présence de son poireau dans son bec, ouvre ses ailes et retourne tournoyer dans le ciel. Sandy rigole un peu, se redresse et se tourne vers Théa, le regard déterminé.
-Ont fait la course?
Ni une ni deux, elle s'élance sur le sentier qui s'éclaircit rapidement, laissant entrapercevoir les premiers bâtiments de Frîme.