Le coeur de Théa se gonfle quand la cabine s’approche du sommet. Elle ferme les yeux. Pour revivre l’instant. La chute était prévisible non. Ses mains serrent la rambarde de sécurité et elle sourit. Quel. Magnifique. Sourire. Elle se voit. Autrefois. Absolument pas célèbre. Cette vie semblait si loin maintenant.Est-ce qu’elle regrette ?
Disons plutôt que c’est de la nostalgie.
Hum ?
Il y a… Il y a quelque chose qui cloche. Elle se souvient de la chaleur qu’elle avait ressentie dans ses joues, le frisson qui parcourait son dos, le doux contact de peau à peau… Les pieds mouillés par contre ?!
Elle ouvre les yeux et constate que le petit pokémon de tout à l’heure est en position latéral de sécurité, en plus de se réduire en peau de chagrin.
...
La romancière regarde autour d’elle. Une idée. Une idée. Le manège était en train de se finir et ils n’allaient pas falloir tarder à descendre.
Oh puis zut.
Fantasie, va dans le sac s’il te plait.
Stari ?
L’étoile de mer obéit docilement et une fois que c’est fait, Théa pose le sac dans son dos.
La romancière s’approche ensuite du petit pokémon qui semblait craintif, mais qui ne disposait de plus aucune force pour bouger. Alors, elle fit un truc saugrenue. Elle rammassa le pokémon et le mis dans ses bras. Elle avait un pokémon à la vanille… Dans les bras. De la vanille en train de fondre.
C’est pas agréable pour notre protagoniste.
Poésie n’est pas contente du tout et le fait savoir.
Feufo !
On va à la maison !
Et vite c’est froid !
Encore un moment épique dans sa carrière.
Et lorsque la sécurité de la cabine se désactiva pour qu’elle puisse partir… TOP ! L’écrivaine coure à en perdre haleine à travers tout le festival jusqu’à son logement. Elle esquive les différents groupes de personnes, réalise quelque acrobaties pour gagner de précieuses minutes jusqu’à atteindre sa location. Le sorbébé fond… fond… et continue de fondre. Théa passe la porte et se précipite vers la cuisine. Avec un geste vénère, elle ouvre le congélateur et met le pokémon dedans.
...
VOILA !
Ben une glace… Ca se met au congélo… non ? La demoiselle pousse un soupir, sous le regard accusateur de la Feuforêve qui continuait de bouder. La demoiselle n’en a cure et décide de prendre une douche bien méritée et BIEN CHAUDE ! Elle ne sentait presque plus ses bras tellement elle avait d’eau glacée dessus !
*** Un lavage plus tard***
Propre et toute belle, Théa s’étire et retourne à la cuisine. Fantasie semble déjà être parti se coucher, la petite course en sac l’ayant secouée, tandis que Comédie était probablement curieux. Il n’avait pas quitté le frigo des yeux.
Voyons voir comment va notre rescapée…
Poésie est méfiante au possible et elle se tends en voyant Théa légèrement galérer lorsqu’elle souhaite ouvrir le congélo. A force d’insister, le tiroir s’ouvre par magie, mais il est remplis de neige.
Hein ?
Ah ben… Le petit malade, il avait plutôt bien récupéré ! En fouillant dans les flocons blancs, Théa toucha malencontreusement le Sorbébé qui ne demanda pas son reste et s’enfuya aussitôt. La Feuforêve le recadra pour qu’il s’enfuit dans la direction que voulait les gens de la maisonnée : l’extérieur.
Encore une drôle d’aventures…
Qui se finit bien.
Feufo !
Par contre, je suis claquée…
Je vais me coucher.
Et il n’y aura pas eu besoin de berceuse pour l’endormir cette nuit là.