Kata Strophe Sam 11 Juil 2020 - 15:33 L’enfant que je suis observe par la fenêtre de sa modeste chaumière familiale. Un moment de pause, courte respiration au cœur d’aventures si intenses. Il devrait être bon de rentrer chez soi, n’est-ce pas ? Cela devrait permettre de laisser un temps derrière soi le vécu et retomber en enfance innocente.
Le regard haineux d’une Voltali m’inspire un retour impossible. Je m’abaisse à sa hauteur, tente de la caresser comme je le faisais autrefois. Son pelage s’hérisse aussitôt et me repousse d’un violent choc électrique. Elle se relève, crache à mon égard et s’éloigne d’un bond pour quitter la demeure familiale.
— Attend, je viens avec toi !
La foudre m’accueille sitôt la porte refermée. Je sursaute en voyant l’herbe se calciner quelques centimètres devant moi.
— Mais arrête, qu’est-ce que tu fais ?
Elle crache à nouveau, le pelage aussi hérissé qu’en pleine chasse.
Elle fut ma camarade de chasse, des années durant. Celle auprès de qui j’ai tant appris, durant cette période où mon père et ma mère m’accompagnaient. J’ai continué à chasser auprès d’elle, même après, puisque j’étais seule. On s’entendait bien, plus que bien. Il m’arrivait parfois de me lever en pleine nuit pour aller dormir auprès d’elle, comme des toutous vivant en meute. Mes parents me grondaient, mais moi, ça m’amusait. Jamais elle n’avait hérissé son poil à mon approche.
Mais depuis mon retour avec Truc, depuis que je l’ai reprise avec fermeté pour l’empêcher d’abattre le pauvre Vivaldaim, la renarde a brutalement changé de comportement. J’ai essayé de lui expliquer, allant même jusqu’à garder le daim dans sa pokeball en sa présence pour lui montrer qu’elle était toujours ma partenaire préférée, en vain. Et aujourd’hui, c’est pire. Elle sent que je ne suis plus seule. Mon équipe de chasse se forme. Des chasseurs imprévus, inadaptés, pour lesquels je sais qu’elle n’éprouvera jamais le moindre respect. Je n’ose pas sortir le moindre de mes camarades, de crainte qu’elle leur tombe dessus. Et je crois que sentir ma crainte ne fait qu’abattre encore davantage les maigres liens qui nous unissaient jusqu’ici.
Je m’approche à nouveau, tente de lui caresser le museau. L’animal s’échappe et retourne bondir un peu plus loin. Elle ne me regarde même plus.
— Mais… Volti…
Ça me fait mal de la voir ainsi, si loin de moi malgré mon retour. Dire qu’il y a quelques jours, j’espérais la voir auprès de moi. Et aujourd’hui… je réalise que cela n’arrivera peut-être plus jamais.
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Lord Helix Je suis un Lord Helix Boulanger agressif Lord Helix Mar 14 Juil 2020 - 11:17 Pokémon Un pokémon sauvage apparaît ! Comment pouvez vous prendre quelqu'un d'autre dans votre équipe de chasse ? Un gibier qui plus est ! Inconcevable, même pour les autres habitants de Kedal ! Vous entendez un hennissement dehors, puis un cri, on dirait que le troupeau de Ponyta de la ferme de ce vieux Gérard ont encore brulé la clôture pour s'échapper ! Il a besoin d'aide !! Ces steack sur pattes ne vont pas rentrer d'eux même !! |
Kata Strophe Jeu 16 Juil 2020 - 20:55 Un hennissement interrompt notre dispute. Les Ponyta du vieux Gérard ! (Encore !) Ça arrive tous les quatre matins, personne semble comprendre pourquoi les barrières en bois n’arrivent pas à retenir ce troupeau-là. Pour tous les autres, ça marche ! Heureusement, depuis le temps, on a trouvé des parades.
La Voltali réagit au quart de tour, traversant l’herbe douce jusqu’aux barrières pour décourager la fuite des poneys d’un éclair lumineux à hauteur de la brèche. Elle est tellement forte, et tellement intelligente ! Je l’adore, la Volti de ma maman. Cela me fait d’autant plus de mal de la voir me faire une crise de jalousie à cause de Truc ! Surtout que si je devais choisir, je la choisirai sans hésiter. Mais pas besoin de choisir, pas vrai ?
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, tous les poneys sont alignés le long des barrières, terrifiés par le grondement sourd d’une renarde autoritaire. Tous ? nooon ! Un irréductible poney décide de franchir le barrage malgré les risques et s’élance dans les pâturages en toute innocence. La renarde se jette sur lui pour lui mordre les jarrets et le pousser en direction du groupe… en vain. Le poney préfère hennir de panique et prendre des directions au hasard, quitte à trébucher sur le tas de piquants qui lui déchiquète la peau. Pas le choix. La renarde lui balance un choc électrique : le pauvre cheval trésaille un instant et s’effondre au sol, paralysé par l’assaut.
J’accoure auprès du blessé tandis que la Voltali retourne garder le reste du troupeau. Pendant ce temps, tout un tas d’adultes dont ma maman se sont dépêchés d’accourir avec seaux et Pokémon d’eau pour éteindre les barrières. J’aide le pauvre animal à se redresser : il tremble des sabot au museau, et ses flammes ont perdu de leur splendeur. J’essaye de ne pas y toucher, d’ailleurs. Quelle idée d’élever des Ponyta ? C’est dangereux comme bestiole ! Je supporte l’animal en relevant sa tête tout en le réprimandant gentiment :
— Tu sais bien qui faut toujours écouter Volti ! Elle va pas te courir après jusqu’à la forêt calcinée.
L’animal hennit d’une voix tremblante. J’explose de rire. Ah ça, elles laissent des marques les attaques de Volti, même quand elle se retient ! Allez gros bêta, on avance. Tu seras bien plus tranquille dans ton box pour te reposer !
Lorsqu’il me voit arriver avec le blessé, le vieux Gérard se passe une main sur le visage. Encore lui ! Il semblerait que ce Ponyta soit le vilain petit Couaneton de la fratrie ! Toujours celui qui fait les bêtises, toujours celui qui n’écoute pas, et bien sûr, toujours celui qui brule la clôture. Il sait plus quoi faire de lui !
[HS : lancé de capture RP. Réussite : le vieux Gérard me propose de garder le Ponyta récalcitrant. Pokemon bleu : 0 Zone bleu : 0 Pokeball : 0 Jet de capture +0]
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Lord Helix Je suis un Lord Helix Boulanger agressif Lord Helix Jeu 16 Juil 2020 - 20:55 Le membre ' Kata Strophe' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Lancer de Capture 0' : |
Kata Strophe Jeu 16 Juil 2020 - 21:41 — Vraiment, je peux ? demandai-je d’une voix interloquée. — Oui, oui ! Vas-y, chai pu quoi en fair, moi, d’ce gougnafier ! Y s’ra ben mieux sur les routes qu’à chicaner mes poulains !
Il est bien gentil, le vieux Gérard, mais je sais pas quoi en faire moi de son Ponyta ! Je suis chasseuse, je veux des chasseurs, pas un dada de balade ! Encore, mon papa, il a un Bourrinos… mais lui il peut aller en forêt ! Comment je fais, moi, avec ces flammes ? Il va tout cramer avant même que j’arrive à destination !
Pourtant, j’ai pas dit non. Rappelons-le : j’aide les gens ! Et ça semble vachement l’aider que je le débarasse de ce Pokémon récalcitrant. Soupir… Encore un Pokémon qui n’obéira jamais ? Je les collectionne. D’ailleurs, puisqu’on en parle : à peine ai-je fait deux pas hors du box des Ponyta que le principal intéressé se fait la male d’un trot joyeux, sa paralysie à peine dissipée. Heureusement que Volti est encore dans les parages ! Cette fois, elle n’a qu’à montrer les crocs, et le pauvre rentre dans le rang. Ah ben voilà, on apprend, quand même ? L’animal me tourne autour en hennissant gaiement, visiblement heureux du simple fait de pouvoir se dégourdir les pattes hors de son box.
Ah. Il n’est pas récalcitrant, en fait. Il est juste con.
J’ai laissé Volti à ses activités de gardienne derrière-moi. Faut dire qu’elle fait beaucoup pour le village, ma maman, avec sa Voltali ! En bons rangers chasseurs, ils protègent tout le monde des méchants Pokémon qui voudraient attaquer nos élevages, et en plus elle vient en aide à n’importe qui n’importe quand, comme on vient de le faire tous ensemble ! C’est ça l’esprit Kedal : on est une grande grande famille.
En parlant de famille : c'est bientôt le soir, je retourne voir mon copain Jojo. C’est un tout jeune éleveur de Vivaldaim ! Pas un super choix d’élevages, d’après le reste du village, mais ça a l’air de l’amuser, alors on lui en veut pas. Par contre, lui, il aime pas du tout maman et Volti ! Il les a déjà accusé plusieurs fois d’avoir massacré un de ses petits. C’est sa faute aussi, s’il laisse du gibier sortir loin de chez lui, nous on en profite ! En plus ça peut pas être ma maman : jamais elle tuerait un Vivaldaim, comme moi. On chasse que les grands ! Bref, une raison de plus pour qu’on l’apprécie pas trop, nous. Mais à présent, c’est différent. Quand il a vu Truc, il s’est tout de suite pris d’affection pour le pauvre paralysé ! Et plutôt que de garder mon compagnon dans sa ball à longueur de journée afin de lui éviter l’assaut inévitable de Volti un jour ou l’autre, j’ai décidé de laisser Jojo le garder, avec tous ses autres Vivaldaim. Il sait y faire, lui, en Vivaldaim ! Je me dis que pour Truc, c’est un peu comme quelques jours en colonie de vacances avec plein de nouveaux copains ! En plus, je passerai le voir matin et soir, sans faute ! Et parfois plus.
Je m’accroupis à hauteur de mon copain daim et lui caresse la tête alors qu’il semble assoupi. Ça le réveille en sursaut, le pauvre !
— Oh, je voulais pas te faire peur ! Comment tu vas ?
Bâillement en guise de réponse. Monsieur est fatigué ! Jojo m’explique qu’ils ont eu une grosse journée d’exercices aujourd’hui, et qu’il s’occupe personnellement de faire en sorte que Truc soit accepté dans le groupe malgré son handicap. Je l’en remercie d’un câlin qui le fige sur place, comme toujours. Il est vraiment gentil, Jojo !
Oh ? Mais quelle est cette soudaine mélodie ? On dirait que tous les Haydaim se sont mis à siffler une douce chanson. J’interroge l’éleveur là-dessus, qui s’empresse de m’expliquer :
— C’est l’attaque Siffl’herbe ! Tous mes Haydaim endorment leurs petits avec ça pour la nuit. Ce n’est pas très fiable, mais à force de persévérance, c’est le meilleur des calmants pour apaiser les petits !
Je regarde Truc tandis qu’un Haydaim s’approche de lui pour susurrer cette mélodie. Le daim refuse : il a plus l’âge d’être bercé par sa maman ! D’ailleurs, il va le prouver tout de suite ! Le daim tente d’imiter la posture des lèves de son ainé, et commence à souffler quelque chose sans parvenir à plus qu’un mélange de postillons et autres boucheries sonores.
— Je suis sûre que t’y arrivera un jour, toi aussi ! dis-je à Truc en lui déposant un petit bisou sur le crâne.
En guise de réponse, l’animal réessaye, toujours sans exprimer la moindre note. Je lui caresse le dos de son cou jusqu’à sa croupe en douceur. Je reste à ses côtés, tandis que le chant sifflé du Haydaim rend ses paupières de plus en plus lourdes.
— T’en fais pas, Truc. Je repasserai demain, et avec Jojo, on t’apprendra à le faire aussi bien que tous les autres ! En attendant, tu peux faire dodo.
L’animal tente un petit bramement de désaccord, mais bien vite, il réalise l’apaisement que lui procure cette berceuse enchanteresse. Il s’y laisse plonger, lentement, et reprend la sieste que j’ai interrompue.
— Dort bien, mon copain.
[HS : Truc apprend Siffl’Herbe]
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