Quand Théa n’est pas d’humeur, cela se voit. Elle grogne comme un Némélios et mord comme un Démolosse. Pourtant, il faut y aller pour la mettre en rogne. Genre… Imposer un repas d’affaire surprise alors que la petite soeur de l’écrivaine est en vacances. Son éditeur tout craché qui avait tendance à l’égocentrisme. Dès qu’il avait besoin d’elle, Théa devait répondre présente, même en pleins milieu de la nuit.
Heureusement que c’est qu’une fois tous les six mois, mais ça fait trois ans que ça dure.
Par contre, c’est la première fois qu’elle fait un repas d’affaire avec une troisième personne, tout de noir vêtu.
Théa Théa Théa ! Ton dernier livre est encore un succès. Encore plus que le précédent.
Tu l’as sorti très rapidement en plus ! Tu enchaines, tac tac, c’est bien.
Disons que j’ai eu l’inspiration.
Et tous ces nouveaux personnages, j’adore. Et ce passage de flambeau, c’est super intelligent, Je me demande ce que tu vas faire pour la suite. La même chose ? Ou totalement différent ?
Si je vous le disais, ça ne serait plus une surprise.
Aaaaaaah ! Je l’adore. Je vous avais déjà dit que rien que ses premières lignes m’avaient transportés dans son monde ? Elle est formidable.
A nos trois belles années, Théa.
Fantasie et Comédie étaient restés à la maison. Seule Poésie avait eu le droit de venir et elle regardait curieusement les deux individus. Pour le moment, elle ne savait pas quoi en penser, mais une Ball’Ombre pouvait partir à tout instant.
Tiens ? Je croyais que tu n’étais pas à l’aise avec les pokémons de type spectre.
Disons que toute la partie où Jeanne accepte ses peurs les plus profondes concernant son passé avec sa famille légèrement sectaire ont grandement été inspirée de la relation que j’ai avec Poésie.
Feufo
Aaaaah ! Je l’adore. Elle va chercher les émotions et les sensations. C’est pour ça que je l’adore. Elle ne recule devant rien.
Puisque mademoiselle est à la recherche de nouvelles expériences, j’ai une proposition à vous faire.
On ne vous a point présenté.
Oh pardon Théa. Je vous présente monsieur Matik.
Je vous en prie, appelez-moi Otto. Je suis ici en tant que représentant du Casino Luxe Ball.
Le Casino. Hum. Oui Théa y était allée quelques fois, mais elle avait toujours dépensée raisonnablement. Elle y prenait du plaisir, oui, mais avec beaucoup de modération. Elle savait à quel point ce genre de lieu pouvait être addictif.
... Aurais-je des dettes à payer ?
Pas du tout Mademoiselle Louest. Rassurez-vous.
Si nous vous invitons dans notre établissement, c’est pour y faire la promotion de votre dernier livre.
La romancière jette un oeil à son éditeur qui semblait tout excité à l’idée. Au fond, elle n’était pas contre. Cela la changerait des librairies et au moins, ils avaient des gardes du corps en béton armée.
Et bien, pourquoi pas.
Je suis juste… perplexe. Ce n’est pas vraiment pour ce genre d’événement que l’on va à un casino. Les gens font la queue pour jouer aux machine à sous, pas pour avoir un autographe.
Attends la suite, monsieur Matik a d’excellente idée !
Nous pensons y organiser une journée particulière. Il y aurait évidemment le célèbre stand de signature, quelques chose que vous connaissez déjà.
Puis nous pensions faire une interview ouvert au grand public.
C’est-à-dire ?
Otto affiche un grand sourire. On aurait pu croire que c'était LE moment de sa vie. Il commença à expliquer plus en détail.
Hum… Est-ce que… je pourrais faire un peu ma… diva sur un point ?
Je vous écoute.
Je m’arrangerais pour qu’il en soit fait selon vos désirs.
C’est très gentil.
J’ai également proposé à monsieur Matik une petite surprise… A la fin de la conférence. Tu sais…
Avec un événement au casino et beaucoup de publicité, sans compter ta notoriété qui loin d’être négligeable, ce serait l’occasion unique d’attirer une foule de gens intéressée par “tu-sais-quoi”.
Je suis surprise que vous ayez gardé ça dans un coin de votre esprit.
Cet événement devient de plus en plus intéressant. J’ai hâte !
Marché conclu ?
Marché conclu.
Nous nous occuperons de la paperasse administrative après ce repas. Merci de votre entière collaboration.
Trinquons !
Théa, tu n’aimes pas le blanc ?
Hum…
Je ne te cache pas, j’aurais préféré un bon petit rouge.
Hi hi hi hi !
Son éditeur était tellement content. Enfin sa star devient capricieuse. Raisonnablement, mais elle se rapprochait de plus en plus des standards de l’époque. Hop, on change son verre.
*Tchin *