Invité Sam 29 Aoû 2020 - 19:25
Le gentil gardien m'invite à m'asseoir. L'étourdissement diminue un peu, mais pas cette étrange impression de me faire observer. Je l'écoute, attends qu'il s'éloigne avant de me relever. C'est plus fort que moi, il faut que je comprennes. Je change de section, me retrouve dans ce qui ressemble à une galerie de portrait. Toujours à ma suite, Banane ne me quitte pas de son regard plissé, inquiète.
C'est drôle. Tout ces portraits ne son pas des esquisses ou des peintures. La majorité sont des masques, des bustes. L'un des masques en particulier attire mon attention. Il bouge. Son regard rouge et sans vie me fixe tout comme je l'ignore, mon attention porté plus bas, sur ce que la chose porte. Mon visage. Non. Pas tout à fait. C'est celui d'avant, de cette ancienne vie qui n'a jamais été.
Je cligne des yeux, confuse. C'est un musée. Il est supposé relaté les choses importantes de notre histoire. Pourquoi ce masque est-il là? Est-ce une section plus moderne, parlant des crimes commis dans les dernières années? Est-il question d'évadé de prison, de personne porté disparu? Mon malaise revient, plus fort. J'ai cette sensation comme si une main invisible me resserrais les tripes. Il faut que je parte, vite! Avant qu'un visiteur ou pire, qu'un gardien ne remarque les similitudes entre ce masque et mon nouveau visage.
Je tourne les talons, fait claquer mes semelles contre le plancher. Banane ne cesse pas de me suivre, fait de son mieux pour maintenir la cadence. C'est presque au pas de courses que je sors du musée, le souffle court, la nausée proche des lèvres.
Finalement, nous ce n'est pas aujourd'hui que nous aurons l'occasion d'écouter un orchestre!