Le laitier et le pot au lait Page 1 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5 |
Jack O'Lope Ven 21 Aoû 2020 - 16:30 Pokédollars : 7400 Laitier malgré lui Plusieurs jours c'étaient écoulés depuis son arrivée à Kedal et le jeune Bivouackois avait fini par s'acclimater à cette vie. Adieu livres et bonjour fourches. Le travail était toujours plus éreintant mais il tenait bon, sûrement grâce aux délicieux ragoûts ou des copieuses omelettes que le gérant de l'auberge lui servait tous les jours. « Hiro » aurait même parié qu'il faisait exprès d'en mettre un peu plus histoire de le remplumé. Il était vrai que sa carrure chétive pouvait donner de la peine à plus d'un. Tous les jours, l'adolescent passait ses mâtinés à s'occuper de l'auberge et l'après-midi c'était dans les champs qu'il allait histoire de s'occuper du troupeau. Une routine qui avait toutefois son lot de surprises à tel point que chaque jour était différent. Cela pouvait aller des toilettes bouchés à éteindre le linge au vent en passant par nourrir les petits au biberon. Bien entendu, il pouvait toujours compter sur ses ami(e)s pour l'aider... à leur manière. Rien ne se passait de vraiment exceptionnel dans cette bourgade, loin de l'effervescence de vigneaux. Ce qui lui manquait le plus était de pouvoir lire un peu ou de faire quelques recherches. Après tout, l'apprenti alchimiste devait trouver un remède au mal de Bivouac. Au moins il n'était pas resté les bras ballants et avait recueilli quelques échantillons du village. Au moins comme ça, quand il rentrera dans un laboratoire, il pourra les examiner. Toutefois il avait réussi à dénicher un livre traitant de la science qu'il avait caché sous son matelas, histoire qu'un soir où il ne serait pas totalement exténué pour s'endormir d'un coup, il puisse le feuilleter à l'abri des regards indiscrets. Par contre la vie au grand air lui avait permit de prendre des couleurs à tel point qu'il n'eut presque plus besoin de mettre du fond de teint pour cacher sa célèbre pâleur, comme quoi un bol d'air frais faisait toujours du bien, mais il devait toujours porter sa perruque et cacher ses tâches de rousseur. Au moins cela ne perturbait plus de le voir passer des heures dans la salle de bain à peaufiner son déguisement. Ce matin-là, il fut réveillé plus tôt que d'habitude, alors que le soleil était à peine levé. C'était le branle-bas de combat dans toute l'auberge pour l'aubergiste et sa petite famille car aujourd'hui on était mercredi. Et qui dit mercredi, dit journée du marché ! Et cette fois, le protégé sous couverture allait y participer. Après s’être occupé du troupeau, avoir récolté le lait, il était désormais temps de le vendre. Il aida à atteler le vieux Bourrinos à la charrue remplie de pots de lait et c'était parti pour le marché. Arrivé à destination, le propriétaire installa leur stand et « Hiro » aida du mieux qu'il put en portant ce que ses petits bras lui permettait. Ainsi, il allait découvrir la vie à Kedal le jour le plus important de la semaine, cela promettait d'être intéressant. D'ailleurs on lui donna une autre tâche : celle de faire le vendeur. Il allait voir si ses exercices pour s'imprégner du vieux patois avaient porté ses fruits. C'est donc tout sourire, habillé d'un tablier blanc sur ses vêtements et coiffé – malgré lui – de Cupidon qu'il commença à interpeller les badauds. « - Ho-là ! Du bon lait ! Du bon lait bien d'chez nous ! V'nez goûter l'lait d'la berg'rie Kedalienne ! D'lair frais et du bon pâturage, voilà c'qu'ont nos Moumoutons ! Que du bon ! » Et il arborait son plus grand sourire en espérant réussir à attirer des acheteurs et les habitués du stand. Ce serait l'épreuve ultime pour voir s'il était enfin acclimaté à cette bourgade. |
Kata Strophe Ven 21 Aoû 2020 - 21:10 Pokédollars : 32855 Marché ! C’est toujours fun le marché ! On voit tous les copains, on discute des heures durant, et on échange plein de trucs dans tous les sens. C’est le jour où tous nos grands spécialistes de Kedal, qu’ils soient de viandes, peaux, lait, légumes, fruits, tissus ou autres, repartent tous avec un mélange complet des attirails de leurs confrères. Moi ? Je suis dans les équipes viandes et peaux, chasse oblige ! C’est mon papa qui tient le stand. Et y’a toujours la queue jusqu’au bout du monde, c’est épuisant ! Maman, en général, elle aide juste à tout trimballer puis elle repart : elle supporte mal de rester à rien faire une journée entière. Quant à moi, je joue la cliente, ainsi que la livreuse pour quelques-uns de nos clients privilégiés ! Y’en a avec qui c’est toujours la même chose. Alors à force, on a pris le pli. Je leur ramène un gros gigot d’Haydaim, ils me donnent des trucs en retour. Tout au troc ! Y’a aussi ceux qui veulent de l’Afflamanoir et d’autres viandes épicées : durant la saison morte de la chasse aux cerfs, c’est un peu notre spécialité. Y’en a tellement qui zont trop peur d’aller dans la forêt calcinée pour chasser, c’est trop drôle ! Du coup, c’est notre spécialité en saison morte. C’est ainsi que je me balade en plein marché avec un gigot bien frais entre les bras, Split sur mes talons. L’Insolourdo jette des regards fous dans tous les sens, complètement paniqué par la masse incroyable de personnes autour de nous. Tant de dangers potentiels nous entourent ! Il doit se demander comment je fais pour rester aussi sereine alors qu’on manque de se faire écraser par les charrettes et autres brouettes toutes les cinq minutes. Y’en a même un qu’il a plaqué d’avance en réalisant la vitesse trop hâtive du Tiboudet qui me fonçait dessus. Le propriétaire a râlé, bien entendu, en voyant son Pokémon mordre la poussière en plein marché. Heureusement, Volti est venue juger la situation en moins de deux. Et si Split n’a pas échappé à une petite décharge de réprimande (il aurait dû l’arrêter, pas lui sauter dessus), le dada fut évidemment désigné comme étant en tort. Volti, c’est la Voltali de ma maman, et aussi ma grande sœur. Enfin, c’est ce que je dis tout le temps. Dans le village, c’est un peu la gardienne de tout le monde ! Elle s’assure que personne il se fait blesser et qu’aucun vilain vient nous embêter, et tout le monde il la respecte vachement ! Presque plus que ma maman, pasque Volti, elle peut pas parler, alors ils ont pas l’impression de se faire insulter à chaque réprimande bien qu’elle n’en pense pas moins, comme ma maman me l’a déjà confié ! Bref, Volti est repartie, et moi j’ai continué ma route avec Split encore plus sur mes talons. Comme toujours, j’ai mon sac. Comme toujours, Truc n’y est pas : il est chez mon copain éleveur de daim tant que je reste à Kedal, pour pas énerver Volti. J’arrive enfin à destination ! Et surprise : en lieu et place du gentil monsieur au lait, y’a un garçon tout jeune qui gueule pour attirer la foule. Ça marche, je crois. Mais bon, je pense pas qu’il ait besoin de ça : on se connait tous ici, les gens savent bien où aller et ce dont ils ont besoin ! Enfin, pour le coup… non, je le connais pas, lui. Je hausse les sourcils en m’approchant et penche la tête pour lui demander d’emblée : — Bah, il est où le monsieur au lait ? Et toi, t'es qui ? Ça a beau être direct, c’est dit sans animosité aucune, juste un grand étonnement. Ça m’arrive – souvent – d’oublier des noms, comme pour le monsieur au lait… par contre, des visages, moins ! Ce type-là, jamais vu ! Sûre de sûre ! Bref, j’en fais quoi de ma livraison maintenant, moi ? Je lève le morceau de viande que je tiens pour le montrer à l’étranger : — J’avais un gigot pour le monsieur au lait, et papa voulait aussi du lait, du coup. Et… et voilà. J’énonce les faits sans savoir quoi en faire. Il doit bien s’en ficher le garçon, vu que c’est pas lui le monsieur au lait ! Pendant ce temps, dans mon dos, Split s’est dressé à la verticale contre moi, lançant un regard suspicieux au moindres passants et Pokémon qui me frôlaient de trop près. L’étranger y a droit aussi, mais lui, il est derrière son stand alors Split le considère moins dangereux. Trop de moooonde ! C’est censé être un petit village avec plein d’espace, pourquoi les gens ont-ils eu la mauvaise idée de tous se regrouper au même endroit aujourd’hui ?! |
Jack O'Lope Dim 23 Aoû 2020 - 20:52 Pokédollars : 7400 Laitier malgré lui Rouge à force ce crier, l'adolescent fini par s'arrêter quelques instants et garda son sourire qui dévoilait ses dents de Laporeille. Les clients étaient au rendez-vous même s'il doutait fortement qu'il y soit pour grand chose. Son objectif premier était de se sociabiliser. Il écoutait donc les commandes, faisait de son mieux pour les satisfaire sous le regard bienveillant de son patron - assit/caché derrière le stand à l'ombre avec le Bourrinos – et encaissait les trocs et la monnaie. C'est dans cette effervescence qu'une tête bien connue lui apparu. Une tignasse rousse, des yeux espiègles émeraudes, un comportement à la garçonne et l’intonation qui va avec. Si ça continuait, il allait paniquer et perdre ses moyens et son identité secrète. La surprise se lu quelques instants sur son visage. Une profonde inspiration. Une expiration longue et son sourire reparu. « - L'm'sieur au lait ? Ah ! Tom Dessavoi ! L'est à l'arrière ! Chuis son assistant pour la journée. J'm'appelle Hiro ! » Apparemment elle ne l'avait pas reconnu, alors c'était que son déguisement était parfait ! Heureusement qu'il n'avait pas ramené avec lui Anémone et Luna ou il aurait été grillé. Posant ses deux bras sur le comptoir d'un air le plus décontracté possible, il écouta la demoiselle continuer ses explications. Cela lui faisait un peu de peine mais il ne voulait pas qu'elle dévoile à tout le monde qu'il était un scientifique. « - Un gigot contre du lait ? Il t'en donne combien à chaque fois ? » Il savait le lait moins cher que la viande qui était plus difficile à avoir. Alors il attendait qu'elle lui donne le nombre de jarres à lui filer. De toute façon il se doutait que ce ne serait pas plus de deux. Une pour chaque bras. Attendant sa réponse, il fixa la fille tout en lui souriant gentiment. C'est là qu'il s’aperçut du nouveau Pokémon qui l'accompagnait. Si elle avait moins de blessures et bandages qu'avant, elle avait tout de même connu de belles aventures en voyant le nouveau Pokémon qui le fixait suspicieusement. Avait-il compris la fourberie ? « - L'a quoi ton Insolourdo à me r'garder comme ça ? J'ai fait que'que chose d'mal ? » Rien dans la méchanceté, tout dans la curiosité lui aussi. Et puis il n'y avait aucun mal à se renseigner / s'assurer qu'il n'avait fait aucune bourde pour le moment. M'enfin bon, il ne devait pas avoir l'air plus fin non plus avec sa casquette en Chovsourir mais il avait beau décrocher Cu-Cupidon de son perchoir, cet ingénu finissait toujours par retourner à sa place. « - Ah moins qu'ça soit à cause d'Cupidon ? C'mon Chovsourir qui veut pas s'poser autre part qu'dans mes ch'veux... J'ai l'habitude maint'nant... » Il haussa les épaules d'un air désinvolte avant d'aller la première jarre de lait et la déposa non sans difficulté sur le comptoir. C'est que ça pesait lourd tout ça et malgré ses petits muscles, il avait encore du mal à porter de lourdes choses. Il allait sûrement passer pour un rigolo compte tenu de la force de la jeune fille. C'est qu'elle avait eu aucune difficulté à porter son gigot qu'il devinait peser lourd. |
Kata Strophe Dim 23 Aoû 2020 - 21:38 Pokédollars : 32855 Tom Dessavoi ! C’est ça, j’me rappelle ! Je soupire de soulagement en l’entendant : je suis pas au mauvais endroit ! Mon sourire revient, puis je m’exclame aussitôt : — Ouf, tu me rassures ! Enchanté Hiro, moi c’est Kata, la fille d’Hapo Strophe ! (je crie ensuite plus fort par-dessus son épaule, persuadée que l’autre entendra.) BONJOUR M’SIEUR DESSAVOI ! Si monsieur Dessavoi a parlé de quelqu’un à Hiro, c’est surement plus de mon papa que de moi ou ma maman. Voilà qui brise la glace : m’en fiche bien d’où il vient. S’il travaille avec le monsieur au lait, c’est surement un gentil garçon ! Hein ? Dites, j’ai raison ? Rien va le contredire, hein ?! Du coup, je dépose le gigot sur son comptoir tout sourire avant d’expliquer : — Hihihi, je sais pas si ils échangent vraiment, papa et monsieur Dessavoi. Quand faut du lait ou de la crème on va chez lui, et quand faut de la viande il vient chez nous, c’est tout ! Bref, je peux en prendre que deux toute façon ! Ça serait un peu encombrant sinon, faut quand même que je les ramène ! Hiro l’aura sans doute compris, c’est pas moi qui tiens les compte dans la famille, je fais juste ce qu’on me dit de faire. Le vendeur s’inquiète ensuite à la vue des regards méfiants de Split. — Split ? C’est rien, il est juste inquiet pasque y’a trop de… COMMENT ÇA, UN CHOVSOURIR ? Je me fige en pleine phrase, reporte aussitôt mon regard sur la bestiole dans ses cheveux et hurle en la pointant du doigt : — HIIIIIIIIIIIIII, UNE CHAUVE-SOURIS ! Ah ça, j’en connais un qui risque de moins passer inaperçu d’un coup. — Pourquoi elle est dans tes cheveux ?! Elle t’a mordu ? T’es devenu un vampire, toi aussi ? Et monsieur Dessavoi, tu l’as mordu aussi ? Et toi aussi tu vas faire pipi sur les gens ? T’approche-pas ! Par réflexe, j’ai reculé de quelques pas tout en le harcelant de questions paniquées. J’ai aucune idée de si les Chovsourir sont aussi dangereux que les Nosferapti, mais par principe, restons sur nos gardes ! Une épidémie légendaire, c’est suffisant pour Kedal ! J’en veux pas une deuxième ! J’ose même pas récupérer les bouteilles posées sur le comptoir, inquiet qu’il les ai contaminées d’un terrible poison vampire pour qu’on le devienne à notre tour. Tout cela n’est pas pour rassurer Split. L’Insolourdo a bondit d’un coup sur le stand, bousculant une des jarres au passage pour humer le pauvre Hiro en le menaçant de grondements sourds. Lui, il a pas peur des chauve-souris ! Et il a pas peur d’agir s’il le faut. Le pire étant que je ne suis pas certaine d’avoir envie de le retenir, là-tout-de-suite ! |
Jack O'Lope Lun 24 Aoû 2020 - 10:53 Pokédollars : 7400 Laitier malgré lui « - Enchanté Kata ! Eh en effet, M'sieur Dessavoi m'a parlé d'la famille Strophe. Chuis content d'enfin en rencontrer un membre ! » Une petite discussion afin de reprendre son souffle de son effort fourni. En tout cas son patron répond d'un haussement de tête amical envers la jeune fille. Donc il la connaît. Il allait devoir redoubler d'attention pour ne pas commettre de boulette. Comme il s'y attendait, la rouquine avait plus de force que lui dans les biceps car si lui avait les bras tremblotants rien qu'à poser sa jarre de lait, elle n'avait même pas sourciller en posant le gigot sur le comptoir. Une fois de plus la virilité de Jack/Hiro s'envolait vers d'autres cieux. Surtout lorsqu'elle lui annonça qu'elle allait prendre deux jarres. Bon... quand il faut y aller... Faut y aller... Ce fut donc sous le regard amusé mais bienveillant de son patron que le garçon failli repartir à l'arrière du stand pour aller chercher un second pot lorsqu'un cri le gela sur place. Le voilà devenir complètement ébaubit devant les exclamations de peur de la demoiselle. Kata la coriace ! Celle qui se jetait dans les pires situations sans sourciller, paniquait à la présence d'un petit Pokémon chauve-souris. Apparemment il venait de découvrir sa kryptonite ! Mais ce n'était pas pour autant qu'il allait s'amuser avec. Loin de là. En plus l'état de la jeune fille risquait fort de faire fuir les clients alors autant régler la situation au plus vite. Courant vers sa besace, il en sorti une fiole qu'il avait depuis un certain temps. Une commande qu'il avait faite pour démontrer une duperie. Mais à défaut, elle permettrait de faire placebo et calmer la demoiselle en détresse. « - R'garde ! T'en fais pas ! J'l'ai ach'té c'remède. S'tu veux j'le prends... même... même si Cucu m'a pas mordu. Il... Il dort juste dans mes ch'veux ! Rien d'plus ! » Sitôt dit, sitôt fait, voilà que le jeune Bivouackois avalait une grande lampée de l'eau dit miraculeuse - gardant une distance de sécurité pour éviter tout danger - et obligea le pauvre Chovsourir à engloutir le reste. Comme ça, elle n'aura plus peur que la créature ne contamine quelqu'un. Toutefois et comme il s'en doutait ce n'était que de l'eau mais l'étiquette collée à la fiole allait faire son office. Quelle chance qu'il ait acheté cette arnaque autrefois, et quelle ironie aussi. Lui qui voulait prouver que ce n'était que de l'eau ordinaire, il allait devoir l'utiliser pour faire croire à son utilité. « - Tu... Tu vois... On va bien... Tout... Tout va bien... » Houla, il avait intérêt à se ressaisir vite ou ses écarts de langage allaient bientôt le rattraper. Le voilà qui commençait déjà à bégayer de nouveau. Il se racla la gorge et essaya de changer de conversation. « - Non chuis pas un tordu moi ! J'vais pas pisser sur les gens ! À la rigueur sur les arbres, comme tous les hommes, mais c'tout ! J'vais bien dans ma tête ! Et M'sieur Dessavoi va très bien aussi ! Tu t'imagines bien qu'il m'aurait mis une droite patriarcale si j'aurais essayé d'le mordre ! » À ses propos, l'homme en question se mit à rire d'un puissant et tonitruant rire qui fit vibrer le pauvre petit stand de lait. Et acquiesça de nouveau du chef aux dires de son protégé. |
Kata Strophe Lun 24 Aoû 2020 - 20:35 Pokédollars : 32855 Remède ? LE remède ? Une moue d’incertitude sur le visage, je plisse le regard avant de sortir ma propre fiole du sac que je trimballe toujours sur moi. Ah bah oui, c’est la même fiole et la même étiquette. Pfiou ! Énorme soulagement en le voyant avaler tout le machin. Une main posée sur le cœur, je retrouve mon calme après quelques minutes. D’autant que pendant quelques instants, j’ai eu l’impression de retrouver un souvenir rassurant, à l’entente sa voix bégayant de panique. Souvenir qui ne dure pas, malheureusement. Le campagnard reprend, réfutant les dernières de mes interrogations d’arguments plus que valides. — Pfiou… Désolé. Depuis que j’ai vu ce que ça peut provoquer, je prends plus de risque. Si j’étais toi, je ferais plus attention ! Y’a un monsieur qui a même eu son âme qui sortait de son corps pendant qu’il crachait du sang à cause de ça ! J’suis sûre qu’il est mort aujourd’hui, tout ça pasqu’il est devenu tellement fou qu’il a refusé que je le soigne. Tout ça partant d’une simple morsure de chauve-souris ! Dingue, non ? Split est le seul à douter des paroles du garçon. Lui, il a humé un truc bizarre. Comme un parfum qui embaume cet étranger, très différent de tous les autres habitants de Kedal. Sa langue siffle, et même lorsque je me rapproche pour l’agripper entre mes bras, sa tête ne se détourne pas du visage de l’apprenti laitier. — C’est bon Split, il est plus dangereux ! Tu parles ! Contrairement à moi qui ait perdue mon animosité aussi vite qu’elle est venue, Split ne démord plus de ses suspicions. Je le repose au sol pour attraper les jarres : l’animal repivote immédiatement pour rester face au garçon. Première jarre soulevée du comptoir à deux mains, sans soucis. Je la dépose au sol, puis attrape la seconde aussi vite. Voilà, une fois placée côte à côte, je vais pouvoir les attraper par la poignée et trimballer tout ça tranquillement ! Néanmoins, on n’est pas pressé. Tout en faisant cela je continue à discuter avec Hiro : — Du coup, tu viens d’où ? C’est pas souvent qu’on voit des nouveaux par ici, c’est marrant ! T’es venu apprendre à devenir laitier ? Tandis que j’engage une conversation digne des ragots de comptoirs, d’étranges appels de phare tentent d’attirer l’attention du laitier de l’autre côté du dis comptoir, là où il me serait impossible de les voir. À ces pieds, Hiro pourrait remarquer qu’un minuscule Pitrouille s’amuse à tourner en rond, agitant ses ailettes comme s’il dansait avec une partenaire imaginaire, mimant une scène encore bien récente dans son esprit. Le spectre ricane, semble se moquer du jeunot. Aucun doute, Ciboulette a reconnu la chauve-souris autant que l’humain qui l’accompagne. Mais visiblement, la situation l’amuse plus qu’autre chose et il n’a pas l’intention de révéler quoi que ce soit. Enfin, pas tant que ça ne rendrait pas la situation plus amusante à ses yeux. — J’suis sûre que t’as beaucoup du travail avec monsieur Dessavoi, hein ? T’as pu visiter un peu Kedal quand même ou pas encore ? |
Jack O'Lope Mar 25 Aoû 2020 - 16:22 Pokédollars : 7400 Laitier malgré lui Sa chance de démonter l'antidote s'envolait mais son secret était sauf. Kata semblait satisfaite de son initiative mais ce qu'elle lui raconta lui fit énormément mal. Une pauvre âme qu'il n'avait pas pu sauver. Était-ce quelqu'un qu'il connaissait ? Un Bivouackois comme lui ? Ou une autre région était touchée par un mal différent ? Jusqu'à où Mistral était malade ? Plus ses recherches avançaient et moins cela le rassurait. Toutefois son amie ne devait pas connaître toutes ses craintes. Il devait faire cavalier seul. Moins de gens seraient au courant de ses recherches et moins il aurait de chance de se faire entraver. Une fois lui avait suffit. « - Il aurait vraiment dû t'écouter ! Ça c'est bien vrai ! » Toujours garder le sourire, ne pas laisser transparaître ses inquiétudes. Masque derrière la mascarade. Combien de temps pourrait-il encore supporter cela ? Mais il devait le faire pour toutes ces gentilles personnes qu'il avait rencontré. Pour tous ses amis ! Mais l'Insolourdo ne semble pas l'entendre de cette oreille et le voyait toujours d'un mauvais œil. Il le dardait, et ce malgré les paroles de la rouquine. Il se méfiait. Même éloigné son regard suspicieux le perçait et lui donnait la chair de poule. Par réflexe, « Hiro » le salua de la main tout en affichant un sourire gêné. « - Coucou Split... En..chanté d'faire ta connaissance... » Difficile à garder son calme avec une telle animosité. Mieux valait essayer de faire abstraction de sa présence s'il ne voulait pas perdre tous ses moyens. La démonstration de force de son amie l'aida à se changer les idées. Wow, c'est qu'elle était vraiment costaude à porter les deux jarres à elle tout seule. Il allait devoir redouble d’entraînement s'il voulait un jour réussir à en faire autant. « - Ah ! Moi ? J'viens... J'viens d'Bivouac et j'voudrais y faire un élevage. C'pour ça qu'chuis v'nu ici pour dev'nir apprenti et m'sieur Dessavoi il est gentil et a accepté ! Du coup, il m'file des conseils et j'l'aide en apprenant sur l'tas ! » Pas tout à fait un mensonge pour le coup. Au moins comme ça il se sentait un peu moins coupable de mentir à la demoiselle. De honte, le brunet se mit à baisser les yeux et s’aperçut des appels lumineux à ses pieds. Curieux, il regarda la source et blanchi en la découvrant. Cela aurait put être un Pitrouille parmi tant d'autres, mais la danse qu'il imitait était bien trop similaire à celle qu'il avait eu avec madame Sally. Pas de doute possible, c'était bien le Pitrouille qu'il avait rencontré à la foire agricole. Par instinct, le voilà pousser un cri avant d'essayer de faire passer ça pour un bâillement. « - HI...iya ! Pour sûr qu'j'ai beaucoup d'travail ! Mais c'métier l'vaut bien ! Et puis... » Le voilà qu'il essayait essayait d'arrêter le Pokémon spectre tout en discutant. Il allait vraiment finir par passer pour un fou. Le sourire toujours gêné il continua sa tirade. « - Et puis... C'est toujours plaisant d'apprendre d'pleins d'trucs ! D'voir les résultats d'ses durs labeurs. Malheureus'ment, j'ai pas encore pu visiter Kedal, j'espère pouvoir l'faire un jour ! Ça à l'air d'un coin super ! » |
Kata Strophe Mar 25 Aoû 2020 - 21:35 Pokédollars : 32855 Ah ben voilà, lui il est d’accord avec moi ! Pff, quel idiot l’autre de s’être laissé mourir sans prendre le remède ! Heureusement que y’a des gens censés comme Hiro qui font attention et prennent tout ça au sérieux ! Split se calme un peu en voyant l’humain réagir avec si peu d’animosité. Bon… il a beau avoir l’air louche, ça semble être un gentil garçon. Peu importe qu’il sente bizarre, après-tout. De toute façon, s’il tente quoi que ce soit, Volti et lui seront là pour l’en empêcher ! L’histoire du garçon tient la route. J’ai plus aucune méfiance, de mon côté ! Et je suis drôlement contente de voir un apprenti venant d’ailleurs si bien intégré à notre style de vie ! — T’as l’air super débrouillard pour quelqu’un de Bivouac ! Avec ma famille, on en vient justement, on est allé au salon. Et quand les troupeaux de Ponyta ils se sont enfuis là-bas, les gens ils restaient tous à rien faire là-bas, c’est fou ! Même dans les magasins, ils passaient juste leur temps à râler en restant loin pendant que je devais tout faire, j’étais toute déçue. Pourtant j’en ai des copains qui vivent à Bivouac, et ils sont pas du tout comme ça ! Après ça, il commence à réagir bizarrement. Je penche la tête, un peu troublée par son bâillement crié et ses mouvements sur place. On dirait qu’il a des toc, le garçon ! — T’es sûr que tu vas bien ? C’est l’idée de visiter Kedal qui fait qu’il tient plus sur place ? Faut le dire, si ça lui plairait autant ! Je suis sûre que monsieur Dessavoi il le laisserait une petite heure ou deux pour se balader s’il le demandait. — Si tu veux, je peux te faire visiter un peu ! Oh, mais t’as peut-être trop de travail ? Avec le marché, ça va être compliqué. Oh, je sais ! Sinon, vous pourriez venir manger chez nous, ce soir ! Maman elle va cuisiner un énooooorme Afflamanoir, ça va être trop bon ! (sans attendre sa réponse, je hausse la voix en étirant la tête vers l’arrière du stand.) Vous en pensez quoi, monsieur Dessavoi ? D’accord, c’est pas une balade… Mais la bouffe, c’est aussi une coutume kedalienne ! De son côté, Ciboulette est mort de rire. Il n’aurait pas cru que l’humain essayerait de l’arrêter. Il le pensait plus intelligent que ça ! Peut-être joue-il un peu trop bien son rôle de paysan ? Le pauvre passe à travers la citrouille qui continue à tourner sans être dérangée le moins du monde. Allez, allez… puisqu’il a l’air d’insister, laissons-le tranquille. Pour l’instant. À coup sûr, y’aura bien plus drôle à faire plus tard ! Le spectre a même déjà une idée en tête. Après un dernier rire et de nouveaux appels de phare dans la direction du garçon, la Citrouille redisparait sous la surface du sol comme il est apparu. |
Jack O'Lope Mer 26 Aoû 2020 - 10:36 Pokédollars : 7400 Laitier malgré lui Face aux diverses réactions de son amie, le garçonnet se sentait de plus en plus gêné. Si seulement elle savait qu'elle avait en face d'elle l'un de ses amis duquel elle parlait. À chaque parole, c'était un nouveau coup de poignard qui s'enfonçait en lui. La culpabilité de rongeait à mort. Mentir à ses amis était beaucoup plus difficile que prévu. Après il y avait toujours la possibilité qu'elle parle d'autres Bivouackois, après tout il n'était certainement pas le seul de cette bourgade à avoir croisé le chemin de cette fille pleine d'énergie. Et puis ce Pitrouille qui lui avait fait perdre tous ses moyens au risque même de se taper le menton contre le comptoir. Il aurait eu l'air malin s'il c'était fait mal. Bon il aurait eu les réflexes pour se soigner mais s'il avait été question de se recoudre... il espérait que quelqu'un d'autre dans le coin sache faire des points de suture. « - Oui ! Oui ! Tout va bien ! Ça m'démange juste un peu au n'veau d'la jambe ! » Pas la peine d’inquiéter son amie sur le fait que depuis quelques temps, il était pourchassé par un Pokémon spectre. Lui qui se croyait leur ami avec tout ce qui c'était passé au manoir... Faut croire que beaucoup voulaient encore s'amuser à ses dépends. Et c'étaient pas les rires de son patron qui allait l'aider à retrouver contenance. À croire que lui aussi s'amusait de la situation. Ces Kedaliens allaient vraiment finir par le tuer. Surtout lorsqu'il accepta avec un plaisir non dissimulé l'invitation de la rouquine. C'est que ce grand homme avait du coffre et ses exclamations firent perdre l'équilibre à Cupidon, sous le choc, qui alla s'écraser sur le comptoir dans un couinement plaintif. Un peu secoué par les événements, il se frotta son museau endolori avant de commencer à paniquer en se rendant compte qu'il n'était plus sur son nichoir. C'est alors que vinrent quelques larmes de Crocorible afin qu'on le ramène au « nid ». « - Toi franch'ment... » Soupira le brunet en récupérant la boule de poils qui s'empressa de pousser un couinement heureux en sentant l'odeur familière de son protecteur. Il allait vraiment finir par croire qu'il avait hérité d'un bébé Pokémon. De nouveau tout sourire, il reporta son regard bleu ciel sur la demoiselle, le fantôme ayant décidé de lui laisser un peu de répit. « - T'as entendu ! Avec plaisir comme l'a dit l'patron eheheh ! Alors, on s'dit à c'soir ! » D'un mouvement de bras, il la salua et retourna à ses occupations premières : à savoir faire le vendeur ! Parce que même si les jarres partaient comme des petits pains, elles n'allaient pas se téléporter dans les bras des clients. Avec la notoriété des produits laitiers de monsieur Dessavoi, le travail ne manquait effectivement pas tant et si bien que l'homme fini par donner un coup de pouce à son assistant lorsqu'il commença à fatiguer. Un peu d'exercice, c'est bon, mais trop... En tout cas, « Hiro » ne vit pas la journée passée et lorsque l'heure de plier bagage sonna, il était affalé sur le comptoir, reprenant tant bien que mal sa respiration. Ces Kedaliens allait VRAIMENT finir par le tuer ! Et ce n'était pas la claque amicale qu'il reçu dans le dos qui allait arranger les choses. Le stand plié et le Bourrinos de nouveau attelé, la charrue se dirigeait vers la maison des Strophes. Apparemment ici, tout le monde connaissait tout le monde. Donc si la soirée se passait bien, il serait sûrement enfin accepté dans le village et peut-être pourra-t-il enfin laisser quelques éléments de vérité s'échapper. Comme le fait qu'il savait soigner. Un médecin serait sûrement mieux accueilli qu'un scientifique. Le voilà donc devant la porte de la maison. Le garçonnet en premier avec un imposant paquet sentant fort dans les mains et son protecteur derrière lui. Timidement, Hiro toqua à la porte et prit la parole. « - Bon... Bonsoir ! C'est nous et on a apporté un bon claquos d'Moumouton pour agrémenter l'repas ! » Pour sûr que le truc allait « agrémenter » la soirée, même Cupidon avait mit ses ailes devant son petit groin pour essayer d'échapper à l'odeur. C'est que ça refoulait ce truc, comment pouvaient-ils avaler quelque chose d'aussi fort ? Mais quand on voulait s'intégrer dans une société, il fallait se plier aux coutumes locales... |
Kata Strophe Mer 26 Aoû 2020 - 23:03 Pokédollars : 32855 Il rigole fort monsieur Dessavoi ! Il en a fait tomber le Chovsourir. D’instinct, j’ai eu un pas de recul à ce moment. Ce truc a beau jouer les mignons à se frotter le museau comme ça, je veux pas qu’il m’approche ! De toute façon, il a pas intérêt de le faire ou Split lui saute dessus ! Heureusement, la bêbête retourne au nid dans les cheveux d’Hiro et celui-ci peut enfin accepter mon invitation. — Chouette ! À tout à l’heure du coup ! Et tout sourire, je lui fais un petit signe amical de la main avant de repartir vers le stand de mon papa, mes deux jarres aux bras sans que ça paraisse me déranger plus que cela. Il est bizarre, Hiro, quand même ! Mais bon, pas plus que n’importe quel étranger. Puis il a l’air gentil. J’espère qu’il fait pas semblant comme le ferait un vilain mordu Nosferapti ! En tout cas, j’ai hâte à ce soir ! On va s’amuser tout plein ! Lorsqu’Hiro toque à la porte, celle-ci s’entrouvre lentement dans un grincement. Puis sitôt que le jeune garçon put voir l’intérieur de la maisonnette… Flash ! Une lumière éblouissante l’aveugla, accompagnée du rire caractéristique de son meilleur ami Pitrouille. Et une photo du garçon déguisé, une ! Ciboulette virevolte de gauche à droite dans l’appartement avec la feuille du Polaroid pour la faire sécher. Qu’il a hâte de voir la tête du garçon sur celle-là ! Pendant ce temps, une voix résonne de l’extérieur : — Oh, vous êtes là ! Faites le tour, on est derrière ! J’attends qu’Hiro arrive pour lui sauter dessus et l’accueillir d’un grand câlin. — Bienvenuuuus ! Je fais ensuite de même avec monsieur Dessavoi tandis qu’Hiro se fait envahir les jambes par une horde de Vivaldaims en quête de caresses. — Oh, désolé mais maman et Volti ont dû partir tout à l’heure, y’a une mission ranger qui a eu besoin d’elle, et Split est allée avec elles pour voir comment Volti travaille ! Voilà qui explique notamment mes mains poisseuses et l’odeur de charbon sur mes vêtements : en l’absence de maman, c’est moi qui fais cuire la viande à la broche ! l’Afflamanoir est encore en train de tourner, son corps devenu plus ardent que jamais pour une viande épicée des plus gouteuses ! — Du coup, j’ai voulu aller chercher Truc, et du coup, j’ai invité Jojo en même temps, pasque du coup on avait trop à manger ! C’est un éleveur de Vivaldaim ! D’où le troupeau éparpillé autour de ma maison. On peut voir quelques Haydaim aussi, bien plus calmes que leurs congénères, dont leur magnifique dominant aux immenses bois. Leur éleveur est un jeunot à peine plus âgé que Hiro, et un peu frêle par rapport aux tas de muscles qui l’entourent malgré qu’il soit bien plus costaud que le nouveau venu. Il est allongé dans l’herbe, la tête contre le torse d’un de ses Haydaim avec un épi dans la bouche et salue Hiro d’une simple main levée. De son autre main, il caresse Truc, le seul daim à ne pas s’être déplacé jusqu’au nouveau venu et qui semble n’avoir d’yeux que pour mon papa qui cuisine. Mon papa, c’est un grand monsieur qui me ressemble tellement qu’on se pose même pas la question ! Il touille une grosse marmite sur le second feu. Un bon potage bien de chez nous, pour tous les humains et Pokémon qui en voudront ! Lui, il accueille les deux autres d’un puissant : — Binv’nu chez nous ! C’t’un sir d’voir l’companie. C’est prêt bin bin tôt ! ‘Seyez-vous ! Oh, c’t’un bon claquos, ça ! M’ci bin ! Su’la table, y’a d’quoi l’y met’. Il pointe du doigt une des assiettes libres sur la table non loin des feux avant de reprendre son touillage de marmite tel un druide en pleine expérience. Dans la série des "n’oublions personnes même s’ils sont plus discrets", Hiro pourrait aussi remarquer la présence d’une vieille Ecremeuh allongée aux côtés de Jojo, ainsi qu’une flamme lointaine qui ne cesse de remuer dans tous les sens en se rapprochant de tant à autre, Petit Dada ne tenant plus en place depuis que je l’ai sorti de sa pokeball. Y’a pas à dire, rien ne vaut une bonne soirée autour d’un feu avec de bons amis ! |
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