Le pull moche d'été {pv Luce |
Invité Je suis un Invité Invité Invité Lun 21 Sep 2020 - 21:04 Le pull moche d'étéDébut septembre et l’été battait encore son plein. Pourtant, cela n’empêchait pas Roger de déambuler le long des étals frîmois avec un pull en laine de Moumouton. Heureusement, l’air était plus frais en matinée, mais la température ne tarderait pas à monter et porter un tel vêtement relèverait bientôt du calvaire. C’était un pull spécialement tricoté par sa grand-mère, car oui même en plein été Maminette continuait le tricot. Le chandail offrait un mélange de couleurs inattendus, arborant un immense R, non pas en référence à la Team Rocket mais bien au nom de l’homme qui le portait. Roger trouvait évidemment la composition hideuse, néanmoins il ne n’oserait jamais faire de la peine à sa grand-mère et était donc sortit de la maison accoutré de cette manière. Bien sûr, il aurait pu enlever le pull plus loin en chemin, surtout qu’il avait eu la bonne idée de mettre une chemise en-dessous. C’était sans compter son fidèle assistant, Ambroise, qui lui compliquait la tâche. Ambroise suivait le botaniste, partout tout le temps, surveillant ses moindres faits et gestes. De manière générale, sa présence n’était pas dérangeante, Ambroise savait se rendre discret… mais il savait également comment s’imposer. Ce fut notamment le cas, après que Roger se soit suffisamment éloigné de la maison pour enlever cet horrible pull. A peine la pensée d’enlever cette affreuse laine urticante frôla l’esprit de Roger, qu’il sentit des pointes se planter dans sa cheville. Ambroise lui faisait comprendre qu’il ne le laisserait pas bafouer l’honneur de Maminette. - Enfin, je vais mourir là-dedans ! s’exclama le botaniste. Le Skitty ne semblait rien entendre, continuant de mordre frénétiquement la peau de son dresseur. Résigné, Roger du se rendre au marché avec son gros pull en laine. Peut-être aurait-il le droit de l’enlever quand le thermomètre afficherait vingt-cinq degrés… En attendant, il devait s’occuper des courses, un autre calvaire au vu de la passoire qui servait de tête à Roger. Même s’il avait écrit une liste, il arrivait encore à repasser une deuxième fois près des mêmes marchands car il oubliait une chose ou l’autre. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Ambroise semblait connaître mieux que lui la liste des courses. Le Skitty se faisait donc un malin plaisir à rester devant un étal particulier et à pousser un miaulement aigu pour bien faire comprendre à son dresseur qu’il passait à côté d’un des ingrédients qui figuraient sur le bout de papier. Comment le chat pouvait mieux connaître que son maître les éléments contenus sur cette liste, cela restait un mystère. Quoi qu’il en soit, la présence du Skitty se révélait extrêmement pratique. |
Luce Hyfer Mar 22 Sep 2020 - 1:21 Pokédollars : 7150 Le Pull Moche d'été ; Ou la pire insulte qu'on puisse faire à la modeRoger RaniumTu ne viens pas ici par plaisir, si tu le pouvais - tu t'en passerais clairement. Les marchés de ce genre ne sont pas pour ton confort - trop de gens révoltant et révulsant, trop d'articles de basses ou piètres qualités. Rien ne te mènerait et surtout ne te retiendrait ici, si ce n'est pas pour ta boule de poil d'amour qu'est ton Evoli. Ce dernier, pour des raisons qui t'échappes, ADORE se balader en pleins marché, à zieuter les étalages et parfois te faire les yeux doux pour que tu lui achètes une babiole sans importance pour toi - mais qui vaudrait des millions dans le cœur de ton Pokémon. Tu ne rechignes donc pas face à ses caprices et lui achète tout ce qu'il souhaite - ce n'est pas comme si un piètre business comme celui-ci allait te ruiner. Ainsi, tu continues élégamment ta route avec Cliffhanger dans tes bras (il ne faudrait pas qu'il se salisse sur un tel sol). Et alors que tu t'arrêtes à un stand à la demande de ton Pokémon, ton œil perçoit quelque chose, une abomination. ▬ Dites-moi que je cauchemarde... Lâches-tu naturellement avec un certain dégoût en voyant... Cette chose, ce haillon en laine, qui est juste face à toi ! Quelle horreur, quelle abomination que voici. Un apôtre du mauvais goût ! Ainsi avec une expression mi-exaspérée, mi-dégoûtée, tu t'adresses donc à l'homme. La Lord Dôme de la Mode en toi s'éveille. ▬ Jeune homme, qu'est-ce qui vous est passé par la tête pour croire ou penser a UN SEUL INSTANT que porter ceci était une bonne idée ou même simplement possible de base ? Oh Saint Hélix, je n'ai jamais vu chose pareil depuis ma jeunesse et même à cette époque c'était un crime de porter une telle chose. Tu te masses la temps. Ne pas s'énerver, Luce. Ne pas s'enrager devant cette insulte à la mode. Respire, Luce. Respire, et pense à la douceur de pelage fraîchement coiffé de ton Pokémon adoré - oui voilà, doucement. Tu as d'ailleurs eu de la chance de sortir instinctivement un 'Saint Hélix'. À cause de ta mère, tu avais vite eu la manie d'implorer Arceus lorsque tu es au summum de tes nerfs. Mais non, ne pas blasphémer en public, il ne faut pas. Ainsi, un peu plus apaisée, tu soupires lourdement. Avant de reprendre. ▬ Et même si cela ne serait pas de votre fait, ayez au moins la décence d'essayer de cacher la misère. Vous auriez pu utiliser une veste taillée en des temps plus froids, mais au vu de la température actuelle - autant que vous le nouez à votre taille ou par-dessus les épaules. Arf, j'ai horreur de ce genre de chose - impossible de trouver le moindre attrait beau à ce type d'habit. Comme d'habitude, après les critiques - vient les conseils. |
Invité Je suis un Invité Invité Invité Mar 22 Sep 2020 - 18:15 Le pull moche d'étéApparemment, le pull en laine coloré ne laissait pas indifférent les passants, ce qui, pour diverses raisons, était parfaitement compréhensible. Si certaines personnes connaissaient la famille Ranium, et donc les goûts en matière de tricot concernant la grand-mère, ce n’était pas le cas de certains. En particulier de cette femme, dont l’œil avait été vraisemblablement agressé par la composition plus que douteuse de Maminette. Ainsi, Roger se faisait désormais sermonner par une inconnue. Le botaniste se doutait au look de cette dernière qu’il avait à faire à une gourou de la mode. A sa manière de s’exprimer et de se tenir, elle ne semblait rien laisser au hasard quant à l’image qu’elle renvoyait. Roger ne pouvait tout simplement pas contredire cette femme. Il était assez d’accord avec elle -oui, ce pull était vraiment hideux et oui il suffoquait- mais surtout parce qu’elle ne lui laissait pas le temps de répliquer quoi ce soit. Ainsi, il se contenta seulement d’afficher un énorme sourire, ne s’imaginant pas qu’un simple pull pouvait autant susciter de réactions. A côté de Roger, Ambroise n’en menait pas large. Les oreilles complètement ramenées vers l’arrière et les yeux plissés, le Skitty n’aimait pas qu’on bafoue ainsi l’honneur de Maminette. Néanmoins, il resta silencieux. Le chat savait reconnaître une personne distinguée quand il en voyait une et cette dame en était clairement une. Le silence retomba, l’inconnue n’ayant plus rien à redire sur la tenue du scientifique. - Bonjour, répondit-il, toujours avec son sourire amusé, je m’appelle Roger et vous êtes… ? Roger se sentit presque navré qu’une femme aussi distinguée puisse se laisser aller sur les bonnes manières. - Je suis d’accord avec vous, sur tous les points… D’un coup, Ambroise pivota sa tête vers son dresseur. Voilà des paroles qui ne plaisaient pas au chat. Certes, le pull n’était pas très beau mais tout de même ! Roger devait respecter les volontés de celle qui l’avait élevé. Un peu de reconnaissance ne fait jamais de mal… - Mais vous voyez, c’est une question de vie ou de mort. Le botaniste avait parlé avec le ton le plus sérieux du monde et avait chuchoté ses paroles comme s’il craignait que quelqu’un l’entende. Evidemment, l’ouïe fine d’Ambroise ne le trompait jamais. - Il s’agit d’un pull tricoté par ma grand-mère et je peux vous garantir que vous n’oseriez jamais lui parler comme vous venez de le faire avec moi. Et si vous me répondez qu’elle n’est pas là, sachez qu’elle a des yeux partout. La preuve avec ce Skitty. Comprenant qu’on parlait de lui, Ambroise répondit avec un miaulement aigu de chaton, sa manière à lui de saluer l’inconnue. Contrairement à son dresseur, le Skitty avait droit au summum de l’élégance en portant un nœud papillon. - Bien sûr, je ne compte pas garder ce pull toute la journée… D’ici une demi-heure, il fera suffisamment chaud pour ne plus le supporter. En attendant, vos yeux devront s’en accommoder, finit-il par conclure avec un sourire en coin. |
Luce Hyfer Mer 23 Sep 2020 - 0:59 Pokédollars : 7150 Le Pull Moche d'été ; Ou la pire insulte qu'on puisse faire à la modeRoger RaniumTu juges longuement du regard l'homme à l'hideux pull de tricot, il porte une abomination de la mode et il se contente de faire les bases de la politesse ? Chacun ses priorités, on dirait. Certains pensent que tu es une fanatique de la politesse, de part ton langage constamment soutenue et à tes manières impeccables durant les soirées mondaines ou devant une caméra. Mais ceux qui te connaissent plus personnellement, ou au moins professionnellement savent que lorsque tu es exaspérée, agacée, enragée... Tu n'as que faire de ces dites politesse. Ainsi, tu offres un simple haussement de sourcil au criminel de la mode, avant de lui répondre - toujours aussi désinvolte : ▬ Luce Hyfer, mais là n'est pas la question. Tu es évidemment une personne d'importance, ton identité compte - mais ce qui est au-dessus de ta personne : c'est ta passion. Et ta passion, ce qui te fait vivre, ce qui te fait chavirer, c'est la mode, c'est l'art de créer une nouvelle tendance ou d'en faire renaître d'autre. C'est la capacité de donner une beauté aux textiles, au textures, aux couleurs, aux formes. Un art qui n'a pas à être bafoué par CE GENRE DE CHOSE. Ainsi, tu le dévisages ouvertement avant de lui dire - sans cacher ton agacement. ▬ Si vous tenez tant que ça à faire plaisir à cette personne, ayez au moins la décence de suivre mes conseils et d'essayer de le mettre en valeur. Qui serait heureux d'avoir son travail médiocrement présenté ; pouvant être ouvertement dévisager et critiquer ; et qui ne semble même pas forcément plaisir à celui qui le porte ? Cette fois-ci, tu pointais un doigt (parfaitement manucuré d'ailleurs) quasi accusateur à l'homme en disant ça. Tu n'avais cure du Skitty qui t'étais -en somme- présenté, mais ton Évoli lui faisait tout de même des coucous de la patte. Totalement innocent et ignorant de ce que cet homme et toi disiez. Tu soupires. ▬ J'espère, au vue de vos paroles, que vous avez au moins l'honneur de fréquemment porter ce que l'on vous fait. Tu n'as aucune pitié pour ce pull, pour cette abomination. Mais tu peux bien accorder un peu de pitié pour cette (piètre) styliste d'un autre temps. Tu ne connais rien de cette génération de personnes, ne sachant rien des parents de ta mère ou des parents de ton père. Les premiers car ils vivaient à Kalos, les seconds car mort bien avant ta naissance. Tu ne connais rien de cet attache du 3ème âge. Et du sentimentalisme qu'on peut leur accorder. Ainsi, tu juges purement et simplement l'habit pour ce qu'il est. Même si tu tentes néanmoins d'évaluer à quel point le relationnel peut jouer sur l'amour d'un vêtement. Est-ce que l'affection peut vraiment nous pousser à volontairement s'enlaidir ? Tu as du mal à le comprendre, à saisir tout le sens. |
Invité Je suis un Invité Invité Invité Jeu 24 Sep 2020 - 17:42 Le pull moche d'étéBien évidemment que la question lui semblait importante. Ainsi, la prochaine fois qu’il porterait une création de Maminette et verrait cette dame dans la rue, il se ferait un malin plaisir de la saluer, bien haut et fort. Si la mémoire du botaniste laissait parfois à désirer, une rencontre comme celle-là n’était cependant pas oubliable. Non, Roger n’était pas rancunier. Simplement, il comprenait que la femme en face de lui ne semblait pas se démonter et défendait son amour pour les beaux vêtements jusqu’au bout des ongles. Au final, qui était-il pour juger ? Lui aussi avait sa propre passion, celle qui l’avait guidée tout au long de sa vie. Madame Hyfer changea de tactique et essaya probablement de prendre Roger par les sentiments en lui expliquant que cela ne devait sans doute pas plaire à sa grand-mère que l’on critique son pull de manière aussi ouverte. Ça, c’était certains. Le botaniste n’oserait jamais s’en prendre aux tricots de son ainée, aussi laids soient-ils. Pendant ce temps, Ambroise n’avait pas manqué les signes de l’Evoli qui accompagnait la belle inconnue. Prudemment, le Skitty se rapprocha du renardeau, en reniflant l’air. Ce Pokémon-là ne semblait pas hostile. - (Bonjour, je m’appelle Ambroise. Et toi ?) - Je vois, répondit Roger. Le botaniste ne prêtait plus attention au Skitty, préférant continuer sa conversation avec Luce. Il commençait à comprendre que quelque chose échappait à la femme qui se tenait en face de lui. Quelques explications s’imposaient et avec les bons arguments, peut-être qu’il pourrait changer le point de vue, même légèrement, de la maréchaussée de la mode. - Vous ne semblez pas comprendre comment on puisse porter un tel vêtement… Ce qui est normal, je suppose, fit-il avec un haussement d’épaules. Je ne rentrerais pas dans les détails mais sachez que c’est ma grand-mère qui nous a toujours élevés, mon frère et moi. Vous pensez bien qu’après un certain âge, avoir deux enfants à charge est loin d’être reposant. Pourtant, elle a toujours tout fait pour nous. Même si elle est en très bonne santé, elle est très âgée et le temps fait son chemin. Roger marqua une pause. Il y a certaines choses auquel il préfère ne pas penser, pourtant il ne pouvait pas se leurrer. - Après tout ce qu’elle a fait pour nous, ça me semble normal de la ménager, dit-il en montrant son sac de course presque pleins. Me tricoter des pulls est sa manière à elle de montrer son affection, et moi la mienne en les portant. Je suppose que ma grand-mère se fiche de l’apparence du pull, tant qu’il tient chaud, finit-il par ajouter. Est-ce que Roger venait de se justifier face à une inconnue ? Probablement oui… mais il le faisait surtout pour son aînée. Cependant, il arrivait au botaniste de se demander parfois si sa grand-mère ne faisait pas exprès de tricoter des pulls hideux pour le rendre ridicule. Même si c’était la première fois qu’il se faisait aborder pour un vêtement, il remarquait toujours au visage des personnes qu’il croisait que les créations de Maminette ne laissaient pas indifférent. |
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