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Invité Je suis un Invité Invité Invité Mer 7 Oct 2020 - 14:18 Face à moi, mon reflet dans un miroir. Nous n’étions plus au bal, ni même à Carcakcrok. Nous étions parties en vélo jusqu’à Pignouse. Cela faisait des années que je n’avais plus utilisé de vélo. Mais je n’avais pas eu le choix. Mes pokemons ne me répondaient plus. Nous avions dû utiliser cette ancienne méthode pour rejoindre Pignouse. Pourquoi cette ville ? Simple. Nous étions appréciées dans cette ville. Ils nous étaient faciles de trouver un endroit pour nous reposer un temps. Que tout le monde nous oublie. Certains avaient dit qu’ils nous soutenaient et qu’ils voulaient nous donner un support. Je n’en voulais pas. Je voulais qu’ils dégagent. J’avais une telle haine en moi. Mais aussi tellement d’abandon. A la lueur des bougies, j’observais ma plaie à ma joue. Oui, l’électricité était partie ici, comme dans toute la ville. Nous pouvions même saluer notre popularité pour avoir pu rentrer ici sans soucis. Je connaissais le propriétaire. Un brave homme. Ils nous appréciaient bien que nous voir ensemble l’étonner. J’avais ouvert la porte de force. Il avait été prêt à nous chasser, mais en nous voyant, il se calma. Ce n’étaient pas notre genre, mais il avait aussi vu la fureur qui perlait de tout mon corps. Les pokemons attaquaient de partout, mais il craignait bien plus de me voir déverser ma colère, mais il était aussi rassuré d’une certaine manière. J’étais dans son auberge. Si quelque chose arrivait, je pourrais défendre l’endroit. Il me connaissait et il sut qu’il ne fallait rien dire sur ma tenue, une tenue qui avait été un peu changé depuis le bal. J’avais jeté cette stupide fleur de mes cheveux et j’avais déchiré le bas de ma robe pour me donner plus de liberté de mouvement. Mes talons, eux, je les avais jetés quand j’étais parti du bal. Tant pis, je marchais pieds nus, mais cela ne me posait pas plus de problèmes que ça. Frottant ma plaie, je la nettoyais, ne grimaçant pas malgré la douleur. Attrapant l’alcool, je désinfectais la plaie. Attrapant une aiguille, je la faisais chauffer pour la désinfecter aussi avant de commencer à me recoudre. Ce fil, cette aiguille, cet alcool m’avaient été donnés par l’aubergiste. Je lui avais donné d’autres instructions : des vêtements dignes de ce nom et de ne laisser personne savoir qu’on était ici. Je crois que nous avions besoin d’être seules et de ne nous parler rien qu’à deux. Peut-être était-ce juste mon impression ? Tant pis. Lior était la seule qui me restait. Car oui j’étais partie avec Lior tout ce temps. Une fois ma plaie recousue, je m’installais sur le lit, l’invitant (voir la forçant), à se mettre près de moi. Je l’avais emmenée, mais je ne savais même pas quoi faire. Pourquoi nos pokemons nous obéissaient plus ? Je l’ignorais. Je lui avais dit honnêtement. Je n’en savais rien. Et pourquoi je saignais ? Parce que Minerva s’était retournée vers moi. Elle allait me laisser une large cicatrice sur la joue. Doucement, je l’attrapais par l’épaule l’entrainant vers moi, mon autre main attrapa l’arrière de son crâne pour l’entrainer contre mon torse. Je n’aimais guère les câlins, mais pour le coup, je crois qu’elle en avait besoin. Et, moi aussi, même si je refusais de l’admettre en ce moment. « Lâche-toi, Lior. Je suis ton amie. Tu ne dois pas avoir peur de montrer tes failles avec moi. Libère-toi. » Je n’étais vraiment pas convaincue par mes mots. Je n’avais pas l’habitude de parler d’émotions, sentiments, ce genre de choses. Je ne savais même pas quoi faire à vrai dire. J’espérai juste qu’elle puisse respirer. Elle avait été choquée par cette nuit. Et ils me le paieront cher. Nul ne blesse ma famille impunément, de sang ou non. |
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Invité Je suis un Invité Invité Invité Mer 7 Oct 2020 - 16:00 Lior semblait apathique depuis le bal, le regard plutôt dans le vide, les expressions du visage neutre. Elles pédalaient rapidement sur les routes pour rallier Pignouse et avoir la paix. Malheureusement pour ne rien arranger, la Pokéball de Gunter s'était follement agitée dans son sac avant de s'ouvrir. L'Amphinobi avait bondit sur la route derrière elle, les toisant d'un air presque mauvais avant de filer à travers champs, ne laissant aucune occasion ni à l'une ni à l'autre de mettre la main sur elle ni de la rappeler. Gunter savait parfaitement sortir de sa Pokéball car pour protéger Lior ou les autres membres de l'équipe, elle avait eut besoin de cet apprentissage. Tant pis pour le moment. Elles devaient absolument rallier Pignouse avant qu'Azur ne les trouve. ** Técla avait pris les devants - comme souvent - et Lior avait suivit le rythme, le regard baissé. Elles étaient entrées en fracas dans l'auberge connue de son aînée, arrangeant tout ce qu'il fallait pour qu'elles puissent être tranquille. Lior avait remercié l'aubergiste, lui accordant un léger sourire tandis qu'elle suivait Técla jusque dans leur chambre. Là-bas, Lior prit place sur une chaise en bois, éclairée par une bougie. Le coude sur la table, le poing fermé contre sa joue, elle fixait le sol. Ses pensées étaient nombreuses dans son crâne et parmi elles, la voix d'Alphonse résonnait en boucle. C'est vrai qu'elle l'avait laissé derrière mais cela n'aurait pas pu être autrement : Lior avait besoin de solitude lorsque plus rien n'allait et en l'occurrence, seule la présence de Técla était tolérée par la championne Ténèbres. Certes, Alphonse était au fil du temps devenu un ami qui lui était cher, l'un des rares. Mais c'était différent avec Técla, elle était autant une amie qu'une soeur, une entité similaire à elle en de nombreux points. Devait-elle parler à Técla de pourquoi elle se sentait ainsi ? Devait-elle lui parler de son seul et unique regret qui ne cessait de lui pourrir la vie ? Ce regret qui l'empêchait souvent de dormir la nuit. Qui l'avait empêché de se construire des amitiés pendant longtemps et maintenant, la rendait presque dépendante de son amie ? Lior soupira doucement, le coeur lourd. Les pas de la brune se firent entendre et Lior releva la tête pour poser son regard sur elle. Installée sur le lit, elle l'invita à approcher. Mollement, Lior s'exécuta, venant s'agenouiller près d'elle et ne montrant aucune résistance au câlin de Técla. Bien au contraire, cela faisait beaucoup de bien. La colosse ouvrit ses bras pour serre son amie contre elle, fermant les yeux quelques secondes pour apprécier le contact chaleureux. Les paroles de Técla firent battre son coeur un peu plus fort et Lior rouvrit ses yeux. Ce n'était pas dans ses habitudes de se confier, même à ses propres parents. Lior savait que le déni lui causait beaucoup de mal et qu'à force, cela empirerait à un point où elle ne pourrait plus du tout gérer. C'était difficile de se l'avouer, elle que tout le monde voyait comme une grande imbécile bienheureuse qui frappait fort. Lior aimait cette vision que les autres avaient d'elle pour la simple et bonne raison que les gens ne cherchaient jamais à aller plus loin que leurs premiers jugements. Ainsi, on ne lui demandait jamais comment elle allait. Comment pourrait-elle mal aller ? De toute façon, elle ne réfléchissait pas, l'ignorance la préservait puis elle sourit et rit tout le temps, il n'y a pas de problèmes, vous savez. Oui, c'était plus simple. La jeune femme se redressa finalement, l'air déterminé. Elle allait lui dire. Oui, elle allait lui raconter. Seule Técla le saurait, elle ne méritait pas de rester dans le flou et de la voir comme ça sans explications. Lior descendit d'abord du lit, allant vers son sac d'où elle en sortit son porte-feuille. Entre quelques billets et babioles, la jeune femme récupéra une photo. « Je vais te raconter quelque chose, Técla. Je ne te demande pas de le garder pour toi, de toute façon je sais que tu le feras. » Fit-elle en se retournant vers son amie, souriante. La grande sportive retourna dans le lit et glissa la photo dans les mains de la brune. La revoir lui serra le coeur mais elle tâcha de passer au-dessus, inspirant longuement. Et les actes pseudo héroïques, ça lui donnait encore plus la gerbe qu'avant. Se sacrifier ou sacrifier une personne qu'on aimait par orgueil, parce qu'on se croyait assez fort pour tout mettre en ordre, c'était débile. Complètement débile. Elle détestait ces impudents. Surtout ceux qui lui avaient rappelé à quel point elle était impuissante face à ces choses-là. Elle détestait cette meuf de L'Ordre Noir pour l'avoir chamboulé de la sorte, elle détestait que ses sentiments et ceux de l'enfant se soient liés ainsi. Peut-être qu'elle était vraiment trop sensible comme Il lui avait toujours répété ? Oui, il n'avait peut-être pas tort, au final. |
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Invité Je suis un Invité Invité Invité Jeu 8 Oct 2020 - 0:47 La photo, je la regardais avec attention. Qui était ce jeune homme ? Lior semblait heureuse d’être avec lui. C’était lié à cette personne, c’était évident. Et elle allait me l’expliquer. Au final, de son histoire, je ne pouvais pas compatir. Je n’étais pas empathique et je n’avais rien connu de semblables. Je n’avais connu pareil évènement. Mais j’arrivais tout de même à comprendre pourquoi elle avait réagi ainsi. J’arrivais mieux à comprendre son trouble si présent. Et son trouble était mon trouble aussi. Je me levais silencieuse. Je posais mes deux mains sur ses bras. Je lui souriais légèrement. Je ne savais honnêtement pas quoi faire. Que pouvais-je faire ? Rien de pertinent, je supposais. Elle m’avait montré une faille, une fêlure dans son armure impénétrable. Peut-être que je devais aussi montrer que ma poigne n’était pas aussi absolue ? Je soupirai. C’était un moment que je redoutais un peu, un moment où j’allais devoir lui expliquer certaines choses sur moi. Elle m'avait beaucoup donné et ouvert son coeur. A moi de faire pareil. « Je n’ai pas toujours été ainsi. Je veux dire, sans expressions, presque sans émotions. Je n’ai jamais été très expressive, mais il m’arrivait fréquemment de sourire, pleurer. Pendant longtemps, j’ai cherché à devenir la plus forte, la meilleure. Et, avant de te rencontrer, j’étais loin et isolée sur mon podium de numéro 1. Mais je n’avais pas fait ça pour rien. » Il était temps de revenir à un point qui était un souci important pour nous deux : la rivalité. Nos deux familles entretenaient une grosse rivalité teintée d’une bonne dose de haine. C’était un réel problème que nous n’avions jamais évoqué ou que nous n’avions jamais voulu évoqué. Mais je devais mettre un point au clair. « Si j’ai fait tout ça, c’était pour être validée par mon père. Mais, il ne m’a jamais accepté… Au contraire, il m’a reniée. Il ne m’a même plus considérée comme son enfant. Tout ça parce que j’étais une fille. C’est pour ça que j’ai tant de mal avec tout ça, les robes, le maquillage… Ca me rappelle juste que mon père ne veut plus de moi. » C’était un poids sur mon âme. Un poids que j’avais fini par alléger à force de renier toute émotion. « Et cette force. Tu l’as déjà vu. Je dois me retenir à chaque instant de ma vie sans quoi je pourrais blesser n’importe qui. Je dois toujours me retenir, me contenir. A toujours me contenir, j’ai même perdu mes émotions, ma capacité à me lier aux autres. Je pourrais tuer quelqu’un juste en étant trop amical. Mais avec toi, c’est différent. Je peux me laisser aller. Je peux être plus moi sans risque. » Pourquoi une telle franchise ? Simple. J’avais perdu mes pokemons. Ils étaient les derniers êtres avec qui j’avais pu créer un lien, avec qui je n’avais pas besoin de me retenir sans arrêt. Mais, même eux, ils m’avaient laissée. C’était encore un vide supplémentaire en moi. J’y survivrai, mais à quel prix ? Si Lior n’était pas là, je risquais de devenir une véritable machine. « Aller. Viens. » dis-je en écartant mes bras. « Pour une fois que tu peux me faire des câlins, ne te fais pas prier. » |
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Invité Je suis un Invité Invité Invité Sam 10 Oct 2020 - 20:06 Lior posa ses prunelles sur Técla. Son regard d'habitude toujours enjoué semblait enfin plus sincère, se dévoilant dans une pointe de tristesse. Elle posa ses propres mains sur les bras de son aînée tout en rendant son sourire à Técla, soulagée. Elle n'avait parlé de tout cela à personne, même pas à Lise, prétextant des coups de mou quand cette-dernière sentait que quelque chose n'allait pas. Les mots de la brune étaient simples mais fallait-il faire compliqué pour apaiser les âmes ? Pas vraiment, Lior se sentait un peu soulagée. Au fond elle savait que ce n'était pas de sa faute mais une petite voix dans sa tête ne cessait de lui dire l'inverse. Ses cauchemars aussi. Certains étaient particulièrement horribles et revenaient presque chaque nuit. Voir Técla s'ouvrir à elle fit grandement plaisir à Lior qui lui souriait avec beaucoup de tendresse, le regard doux. L'histoire de son amie, elle ne pouvait pas non plus complètement compatir, elle n'avait jamais connu une telle chose. Si elle sentait son coeur se serrer un peu, elle n'en était pas pour autant complètement chamboulée. La jeune femme avait émoussé son empathie au fil du temps, bien qu'il en subsistait encore un peu. Dans tous les cas, elle trouvait cela terriblement injuste que le père de Técla la traite ainsi. Après tout même si elle n'était pas un homme, cela ne l'empêchait pas d'être redoutable ! Elle méritait sa place plus que quiconque. C'est vrai qu'elles se complétaient à merveille. Le don de Lior lui permettait de tenir tête à la force monstrueuse de Técla et celui de Técla, de briser l'armure de Lior. La jeune femme était songeuse, un léger sourire aux lèvres. Les mots de son amie lui réchauffaient l'âme, maintenant. L'entendre dire tout cela à propos de leurs aventures, de leur relation c'était... Très agréable, très doux. A vrai dire Lior pensait la même chose. Les mains de Técla prirent les siennes et elle planta son regard dans le sien, souriante. Son aînée agissait vraiment comme un dragon protégeant son trésor, avec elle. Ou comme une grande soeur très protectrice ? Cela amusait la grande sportive qui soupira doucement. « Bon... J'suis pas non plus très forte pour tout ça mais merci pour tes mots et de m'avoir écouté, on dirait p'tête pas mais ça me fait du bien quand même. T'agis comme une grande soeur avec moi, j'ferais comment si t'étais pas là ? » Fit-elle dans un léger rire, l'air un peu fatigué. Les émotions, ça épuisait pas mal après tout. Dans tous les cas elle ne se gêna pas pour prendre Técla dans ses bras, posant son menton sur le haut de sa tête. C'était pratique la différence de taille. « Franchement je sais pas quoi te dire pour ton père. T'as fait tout ce que tu pouvais pour lui prouver ta valeur et il a d'la merde dans les yeux. T'y peux rien tu sais, peut-être qu'un jour il regrettera de t'avoir négligé. Parce que t'es quelqu'un d'incroyable et il le voit même pas ! J'suis désolée mais ça va vraiment pas dans sa tête ! » Fit la jeune femme en se séparant de la brune, bras croisés à présent. Elle ne connaissait pas le père de Técla mais elle ne l'aimait pas du tout pour faire autant souffrir sa propre fille. Comment osait-il ? Si elle s'écoutait, elle irait lui mettre la main dessus maintenant pour lui en foutre une. Une famille, c'était censée s'aimer non ? Pourtant il y avait toujours des problèmes, des embrouilles pour rien et ça gonflait franchement Lior. « 'Fin. En tout cas, je suis heureuse que tu sois bien avec moi. C'est très important pour moi tu sais. » Lui répondit-elle dans un sourire chaleureux. « Puis tout ce que t'as dis, je le partage. Ouais, j'me suis rarement autant amusé moi aussi. On forme un bon duo hein ? » Elle croyait à sa promesse, elle voulait y croire. Elle aussi tâcherait de ne pas blesser Técla. Elle aussi ne ferait rien d'insensé. Mais il y avait quelque chose qui l'inquiétait et qu'elle devait partager à son amie. « Tu sais, j'aurais aimé rester ici avec toi pour qu'on se repose mais... Avec tout ça, je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour ma cousine Lise. Elle est forte mais avec ses enfants et ses Pokémon, ça a pu dégénérer. Faut que j'aille voir. J'ai pas envie de t'embarquer dans des trucs dangereux après tout ce qu'on vient de dire mais... C'est mieux si on est ensemble pas vrai ? Puis t'sais, j'ai pas envie de revoir les autres, j'veux juste m'assurer qu'elle et les enfants vont bien. » Après tout que ferait une épée sans son bouclier et un bouclier sans une épée pour frapper ? Disant cela, Lior se frottait la nuque d'un air un peu embêté ; Mais elle se disait que Técla comprendrait, elle aussi était très famille. |
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Invité Je suis un Invité Invité Invité Dim 11 Oct 2020 - 16:53 J’avais l’impression de voir un visage différent. Plus réel. Plus sincère. J’avais l’impression de voir une autre Lior. C’était étrange, mais aussi réchauffant. Elle s’ouvrait à moi. Elle était réellement elle. Ainsi, j’entendis un peu ce qu’elle voyait en moi. Une grande sœur. J’avais un petit frère un peu plus vieux, mais nous n’avions jamais été proches. Il avait pleinement adopté la vision de mon père. Mais, avec Lior, c’était différent. Oui, j’étais plus proche. Je la choyais, j’acceptais certains de ses délires. Oui, je crois que j’aimais être sa grande sœur. Elle qui m’écoutait souvent. C’était quelque chose de précieux entre nous. Grande sœur, oui, j’aimais ça. Je la serrais un peu plus fort, tapotant maladroitement son dos. Je n’étais pas vraiment habituée à ça. Qu’est-ce que tu ferais sans moi ? Je me posais la même question, mais dans l’autre sens. Je ne savais plus trop quoi faire sans elle. Je hochais la tête à sa déclaration. Ses paroles, je les savais vraies. J’avais largement prouvé que j’étais forte. Mais j’avais perdu l’espoir qu’il m’accepte. « Le meilleur des duos. » Les opposés s’attirent et qui ceux ressemblent s’assemblent. Deux expressions souvent mis en opposition. Mais elles existaient en complémentarité. Nos ressemblances et nos différences ensembles faisaient que nos liens étaient si étroits. Nous étions les deux faces d’une même pièce. A sa demande, j’étais assez contrariée. Je ne voulais pas qu’elle se mette en danger, mais c’était sa cousine. Si elle venait à être blessée, Lior risquait d’en pâtir. Au pire, je serais là pour l’empêcher de faire n’importe quoi. Oui, je préférais la suivre au cas où et, à nous deux, nous serions plus fortes. Mais il fallait faire autre chose avant. « Nous irons, mais d’abord, on doit faire un détour. Et ils nous faut nos… » A peine parlais-je que j’entendis quelqu’un frappait à la porte. Entrouvant la porte, je vis le propriétaire avec nos vêtements. Parfait. Un signe de tête et je tendis les vêtements à Lior. « Change-toi. Nous allons nous équiper» Nullement gênée, je me changeais devant Lior, trinquant ma robe déchirée contre une tenue bien plus à l’aise. Mais sans pokemon, nous étions en danger. Il nous fallait nous armer. Chez moi. On allait faire le plein d’armes. Et une fois fait, nous rentâmes à l’auberge pour dormir. |
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