Invité Sam 17 Oct 2020 - 18:10
Vigneaux étaient derrière nous. Nous y avions vu deux cavaliers à la puissance immense. Rien de naturel dans tout cela. Mais, en chemin, j’avais demandé un arrêt. Des traces de sabots dans la terre avaient attirés mon attention. Quelque chose de lourd, de massif était parti de Vigneaux vers Bivouac.
« Pestilence est à Bivouac. Faudra pas rester dans le coin. On a eu de la chance une fois, peut-être pas deux. »
Et la route reprit. Nous étions suivi par Gunter et Pendragon, deux pokémons qui étaient revenus à nous pour que nous puissions nous entraider. Et enfin, Bivouac, source de toutes les maladies. Bivouac qui avait profondément changé. Un carnage. Les rues étaient remplies de corps sans vie. Nos vélos roulaient dans les flaques de sang.
La ville était calme. S’il y avait des survivants, ils avaient fui ou ils s’étaient cachés. L’endroit, si accueillant il y a quelque mois, n’était plus qu’un vaste cimetière. Hommes, femmes et enfants, tous avaient été victime d’une lame qui les avait dépouillés de leurs vies. Ils n’étaient plus que des corps inertes, nourriture pour les cornèbres et autre charognard.
Dans cette vision de mort, mon cœur ne chavira pas. Ils n’étaient que des inconnus pour moi, des gens sans nom. Leur vie, leurs souvenirs, s’étaient perdu ici même. Tous ces moments se perdront dans le temps comme les larmes dans la pluie.
Certains auraient pu avoir un mot pour eux. Certains auraient pu chercher à aider d’éventuels rescapés. Mais je n’avais ni assez d’empathie, ni assez de temps pour m’attarder dans cette quête futile. Et on continua à rouler, laissant cette ville respirant la mort et la maladie.