Invité Jeu 22 Oct 2020 - 14:12
Kedal, ce n’était pas forcément la meilleure ville qui soit, mais c’était loin d’être la pire. Certes, il y avait pas mal de paysans un peu débile mais, au moins, il y avait peu de chance de rencontrer des orgueilleux et autres narcissiques à la belle parole. Mais Kedal était comme Bivouac. La ville respirait la mort.
Les lieux avaient brûlé, les champs ravagés. La source de nourriture était détruite. Même si on détruisait les 4 cavaliers, le retour à la normale sera difficile. Il risquait même d’avoir encore des morts après. On avait perdu la source première de notre alimentation. Même moi je savais que cela allait être mauvais pour tout Mistral.
Encore une fois, le lieu était ravagé, mais c’était différent de Bivouac ou Vigneaux. Ce n’était pas la même mise à mort. Pas de terre soulevée par un Bourrinos, pas d’éclair. Les cadavres n’étaient morts d’une fauche. Un troisième cavalier était passé et depuis un moment. Pas de trace de lui à Bivouac, ni à Vigneau, ni à Roc… Il avait surement du passé par les Gorges pour attaquer vers le sud.
Je jetais un œil. Était-elle arrivée aux mêmes conclusions ? Si un cavalier était parti au sud, il était peut-être passé par Cochignon. C’était un risque possible. J’avais moi-même ce doute en moi. Mort était surement parti vers Pignouse. J’ignorai comment s’en sortait ma famille. Lior y songeait peut-être aussi.
Un autre détail attira mon attention. Une tête sur un pique. Message de conquête. Je n’avais pas la moindre empathie pour cet inconnu, mais ce signe était fort, c’était un signe de victoire, de peur. Une guerre se gagnait aussi psychologiquement. M’arrêtant, je brisais le pique d’un coup de poing bien placé.
« Ils n’ont rien de vrais combattants. »
Sans autres explications, je continuais la route qui nous menait vers notre premier lieu à enquêter.