Saison Un

: Obscure Prophétie

Mon regard... Je me voyais dans le reflet. Depuis quand avais-je l'air aussi fatiguée ? Aussi terne ? Où sont passés les couleurs dont je me sentais si fier ? C'est moi ? Non, la vitre doit-être un peu sale c'est tout, je dirai à Kim qu'il faut repasser un petit coup de ssus et le tour sera joué. Ou alors est-ce le contraste avec le soleil en face de moi qui semble me ternir par rapport au décor ? Décor qui dit en passant, me semble... Comment dire... J'ai pas les mots pour le décrire. Ni pour décrire ce qu'il se tramait dans cette chambre au final. Pourquoi devais-je me prendre la tête avec lui ? Pourquoi devais-je tout expliquer encore et encore, pourquoi on ne m'écoute pas ? J'ai toujours voulu le bien de la population alors qu'est-ce qui fait que mon idée ne semble pas lui plaire ? Pourquoi veut-il encore et toujours se relever ? Ca dépasse ma compréhension. Ou alors je n'ai pas envie de comprendre, mais si lui ne comprend pas pourquoi essayerai-je ?

Trop de question alors que mon reflet me contemple. Je réfléchis à mes actes, ce que je suis devenu. Pourtant rien ne me semble anormal. Rien de ce que je dis me semble... Si ? Non ?

Non.
NON

Il n'y a pas de doute à se faire, il n'a pas de leçon à donner ni de conseil ou d'avis, il s'est abandonné, a perdu, et maintenant tente de me renverser pour ne pas avoir à se confronter à quelqu'un d'autre qui s'en tirerait mieux que lui. Donc maintenant c'est moi qui me retourne alors que je le voyais désespéremment arriver vers moi, voilant la moitié de mon image.

"Retourne toi gamin, ce serait un crime que je revienne sur tout ce que j'ai déjà dit pour que tu puisse vivre ici comme bon te semble. Alors ne fait pas un pas de plus ou tu vas vraiment passer un mauvais moment."

Je le regarde, il est animé par la même soif que la mienne lorsque je parle de sauver Mistral bien que nos voyons les choses d'une manière opposée. De toute façon il se relévera si je le fais tomber, je n'ai qu'à le maintenir au sol et ce sera réglé ~

"Mais les enfants comme toi ne joue pas avec les mêmes règles, seulement vois tu les gens comme moi ne peuvent être pris pour des idiots. Si tu savais les frissons de violence que je retiens lorsque je te vois, sale assassin.
Alors essaye et ramène moi si tu en es capable, je suppose quand même que tu as remarqué qu'il n'y avait pas besoin de pitié ou de grand discours pour me faire changer d'avis. Tu dois t'en rendre malade à essayer encore, j'entends tes pensées, tes mains, ton corps. Je penses que tu es juste triste de te rendre compte de tout le mal que tu as fait.

Tu ne gagnera jamais, même si on devait rester ici tout les deux, délivrant nos propos et nos coups pour toujours. Je sais que tu vas te relever à chaque fois que je te mettrait à terre, mais je te regarderai toujours te lever pour recommencer, je serai là"

C'était la pire des humiliation possible. La pire qu'il pouvait arriver. Pour commencer il bravait encore et toujours mes avertissements, mes barrières, la peur qui que je lui infligeais qui pourtant était bien réelle. Mais il continuait, ignorant tout cela avec un naturel déconcertant bien que forcé. Que veux tu faire encore ? J'avais beau suivre ses pensées à aucun moment il l'évoqua de cette manière, au contraire il arriva même devant moi avant que j'ai pu faire le clair dans ses actions ainsi que les prochaines m'appartenant qu'il venait me prendre dans ses bras.

Un moment... Comment dire, j'étais dubitative sur mes actions. Comment accueillir ce geste qui aller encore plus dans son sens. En plus de devenir gênant il devenait même collant à ne plus savoir quoi en faire. Si je veux qu'il colle à quelque chose c'est à cette foutue quête de fabrication de potion ! Il faut bien que quelqu'un s'y colle alors au lieu de perdre ton temps à te coller à moi tu ferai mieux d'y retourner ou je vais te faire perdre encore plus de temps.
Le temps fut long avant qu'un seul geste ou une seule parole ne vienne troubler ce silence. Quelque chose venant de ma part. Je n'avais pas du tout réagit à son embrassade. Il avait beau m'entourer presque comme pourrait le faire un serpent, j'avais toujours mes bras le long du corps.

"Tu veux vraiment te faire pardonner, m'aider ?"

Une question qui n'attendait pas vraiment de réponse étant donné que j'avais déjà une vague mais claire idée de ce à quoi il pensait.

"Si tu veux tant m'aider..."

Je redresse mon bras droit de libre, venant plier simplement mon coude et le reculer légèrement. Celui-ci vient s'abattre directement là où se trouve son foie. Ce n'est pas un coup fatal, ni un coup qui assome. C'était un coup qui paralyse pendant une bonne trentaine de seconde. Un coup qui te fais te recroqueviller au sol. Qui te donne envie de mourir mais qui disparaît au moment où tu finis par abandonner.

"... Ne te dresse plus contre moi, plus jamais"

Je m'écarte pour laisser le bonhomme tomber de sa hauteur. Il n'y avait plus rien à dire. Et dans tout les cas je ne voulais plus lui parler, je n'allais rien en tirer. Je fais le tour de son frêle corps pour aller prendre la porte et me retourner une dernière fois vers lui.

"Fais le ou ne le fais pas, je m'en fiche. Dans tout les cas tu ne partira pas d'ici tant qu'elles ne sont pas prête ou que je n'ai pas mis mes plans en oeuvre"

Avant de partir et de fermer la porte derrière moi. Et ... De prendre ma tête entre mes mains ! Elle bouillone, elle enrage, elle me fait mal ! Hmmmmf ! On pourrait entrendre mes gémissements de douleurs d'un étage en dessous ! Vite, un médicament, de l'alcool, quelque chose ! Je tiens plus !

Nirvana descend