Saison Un

: Obscure Prophétie

La liberté.
Plus de contrainte.
Tellement de choix que cela en devient enivrant.
Théa revit enfin.









Pas de chemin tracé.
Que des défis à relever. Même avec une main immobilisée, Théa plonge dans la course à en crever. A contre-temps. Pas à contre-coeur. Aux limites non défini. Juste comme ça. Spontanée. Les deux cavalières décident purement et simplement quand il y a un vainqueur. Ou même aucun. C’est plus agréable de gagner à deux, de passer la ligne en même temps.

Les deux montures ralentissent aux mêmes moments et les deux jeunes femmes éclatent de rire, au coeur de la nuit, loin de tout et de tout le monde. La romancière avait été un oiseau en cage dorée, mais la voilà de nouveau libre.







Elles posent toutes les deux pieds à terre et flattent leurs pokémons respectifs. Théa reprends sa respiration avec beaucoup de difficultés que sa compagne de l’instant.









Puisqu’elles étaient sans foi ni loi ce soir, voilà qu’elles commencent à installer une petite nappe, des victuailles pour pokémons et humain sous forme compacte (granulée, croquette, sandwich), de l’eau et, soyons fou, un peu de vin rouge.
Côte à côte, Théa racontait ses dernières aventures avec beaucoup plus d’enthousiasme et de passion à son seul public dont le regard plus que dévorants lui provoquaient de très agréables sensations dans le bas ventre.
On ne se refait pas, n’est-ce pas ?











Théa lâche un rire et se serre une petite coupe de vin. C’est vrai que la romancière n’a pas beaucoup d'amies mais les peu qu’elle possède étaient en diamant.  Sur un écart pas si innocent, la dame aux long cheveux de jais attrape la main non blessée, faisant louper un battement de coeur à la Vignelaise.









C’est dans ses cordes, même… Elle était soudainement traversée d’une inspiration amoureuse.
Allez savoir pourquoi.

Théa est peut-être rapide pour inventer des histoires, mais pas autant que ce Scalpion qui se présente à la table de picnic, sans craindre ni les humains, ni les pokémons pourtant ayant un certain niveau de puissance.
Et l'avantage de type, quand on connait celui du pokémon sauvage. Enfin sauvage, l’était-il vraiment ? Voilà qu’il se met à danser devant les deux demoiselles qui se regarde un court instant avec un air interrogatif, puis, quand tout s’arrête, elles se mettent à applaudir !





On pouvait entendre l’estomac du pokémon se mettre à gargouiller et la demoiselle à la chevelure noire attrape quelques croquettes pour son Arcanin pour le donner au Scalpion. Celui-ci ne se fait pas prier et semble accepter de partager un repas avec son public.



Théa regarde son ami avec beaucoup de surprise. A part Utopie et Fantasie, Théa n’avait pas beaucoup de pokémons sauvages. Non, sa mère ne comptait pas.
Cependant, c’est vrai que d’avoir un pokémon ressemblant à Odyssée pouvait être intéressant, puis son amie Félicia pourra lui donner des astuces pour s’en occuper, vu qu’elle avait aussi un scalpion.





Le Scalpion n’était pas sourd, il était même extrêmement attentif ! Il suffisait de voir le Galopa pour comprendre que la bestiole était également bien nourrie.



La demoiselle à la chevelure noire posait sa main devant sa bouche pour cacher son rire. En capture, Théa n’était vraiment pas douée.

Tentative de capture :
Route : +0 (Bleue contre rang 4)
Pokémon : +1 (Orange contre rang 4)
Pokéball : -1 (pokéball)
Autre : +0

Le membre 'Théa Louest' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Lancer de Capture 0' :

Finalement, la proposition semblait suffisamment intéressante pour le Scalpion.



Oh ben, se faire un nouvel ami pokémon, c’est facile alors ! Théa lâche un rire avant de donner quelques explications à son nouveau compagnon dont elle allait devoir rapidement trouver un nom.





Le pokémon de Théa est d’accord. Une luxeball, c’est plus reposant que la pokéball dans laquelle on l’avait mis. Le nouveau Scalpion se dirige vers le Galopa qui semblait pouvoir le renseigner sur la nouvelle troupe qu’il avait rejoinds. En les voyant ensemble, Théa se demanda même si elle ne pouvait pas prévoir un numéro en duo…
Jusqu’à ce qu’elle réceptionne de peu une amie un peu trop enthousiaste. Voilà qu’elle se retrouve allongée sur le dos avec Jade presque allongée sur elle.





Elles lâchent quelques rires puis se contente de sourire. Ses doigts se glissent le long de ses joues, le geste réciproque s’enchaînent très vite. Théa semblait oublier un temps ses obligations, ses promesses et elles se perdaient dans un grand élan de nostalgie. Quand elle était d’une innocence à faire pleurer un squelette. Quand ce n’était qu’une élève normal qui allait retrouver sa copine en cavale en dehors des cours.
Bon, d’accord, cette situation n’était pas normale maintenant qu’elle y repense mais à l’époque, c’était quelque chose.



Son coeur s’accélère. Elle devrait lui dire des choses. Lui dire qu’elles n’étaient qu’amies maintenant. C’était ce qu’elle avaient convenu non ? Enfin, sous entendu explicitement ? Elle devait savoir que le coeur de Théa était pris… Pourquoi revenir à la charge maintenant après deux ans d’absence et un an de relation amicale ?
Puis pourquoi la romancière n’arrivait pas à l’oublier ? Pourquoi elle n’arrivait pas à trancher, à dire non ?
Voilà qu’elle murmure un petit “toi aussi” tandis que son regard était plongé dans le sien. Les yeux noirs étaient dévorants, envoûtants et enivrants.

Non. Théa valait mieux que ça. Elle se relève, surprenant visiblement son amie qui la regarde avec beaucoup d'incompréhension.







Théa s’exécute. Elle tente de se détendre au maximum mais dès qu’elle sent les doigts de son amie sur sa colonne vertébrale et sur ses épaules, l’effet est immédiat : elle est béa.









Théa écoute à moitié. Cela lui rappelle de bon souvenir. Elle ne veut pas penser au soucis d’aujourd’hui.

On ne va pas se mentir, notre amie romancière adore les massages. En institut ou par des proches, elle avait toujours aimé sentir le contact des autres contre elle, mais en tant que romancière, les moments avec des amis étaient devenus plus rares… Tout comme le nombre d’ami qu’elle possédait.
Enfin, est-ce qu’elle pouvait considérer Jade comme une simple amie ? Elle était tellement plus. Peut-être trop, vu les circonstances.

La demoiselle aux long cheveux noirs est la première qui entend le bruit et, aussi grande romantique que Théa, cela l’agaça plus rapidement. Elle pria une quelconque divinité (mais certainement pas Helix) que le bruit s’en aille de lui-même mais le ciel lui répondit qu’avec plus de force.





Théa se lève avec enthousiasme, tendant sa main valide vers son amie pour l’aider à se relever. Bon, l’enquête ne les emmènera guère loin du picnic, mais les arbres étaient un peu trop feuillus.





Le majestueux pokémon s’approche de sa dresseuse et lui présente son dos devant l’arbre. Prouvant une fois de plus sa grande agilité, elle disparaît soudainement dans les feuilles en quelques bonds en se servant du dos de l’arcanin comme premier appuie. Cela sera amplement suffisant pour trouver le coupable.



Le piccasault regarde Jade avec un petit air curieux avant de reprendre son travail. Elle tente de faire mine de le chasser avec quelques gestes de la main, mais il est trop plongée dans son travail. Tant qu’il n’y a pas de danger, il ne voudra pas s’enfuir.









Théa regarde autour d’elle et s’attarde sur le Scalpion qui avait accepté de les rejoindre, toujours en grande discussion enthousiaste avec le Galopa.



Les deux pokémons tournent la tête en direction de Théa, sans comprendre quel était ce mot bizarre qu’elle venait de dire. La romancière s’explique.




Le Scalpion semble prendre le temps de réfléchir avant de faire un oui de la tête. C’était tout ce qui lui plaisait, le Galopa n’avait donc absolument pas menti sur les noms que donnait sa nouvelle dresseuse : au poil !







***

Le petit Picassault ? Et bien, il aurait eu son trou dans l’écorce. Comment ? Et bien, ce n’est pas avec un canif qu’on faire des trous, mais avec plusieurs lames aiguisées, ça se négocie beaucoup mieux. Estoc a fait un remarquable travail, même s’il a dû amuser un peu toutes ses lames pour y parvenir.
Tout le monde est content, c’est le principal et il n’y a plus de bruit.



Le type ténèbre et acier regarde la pierre avec interêt et tente un premier petit coup de lame. Ses yeux se mettent à briller de milles feu et voilà qu’il commence à s’y mettre avec ardeur et passion. Il faut reconnaître que le bruit était plus discret que celui du Piccasault.





De nouveau assise l’une contre l’autre, le dos posé contre le grand Arcanin, elles se blottissaient dans une gentille étreinte. Plus petite d’une demi-tête, Jade avait sa joue posée sur l’épaule de la romancière tandis que Théa avait la sienne contre sa longue chevelure noire. Son parfum lui avait manqué.













Petit rire à deux mais Théa se demandait tout de même quel pouvait bien être ces fameuses obligations qui l’obligeaient à ce que personne la voit pendant presque trois ans.

Folklore se met à bailler. Estoc se met à bailler. Croc-Rouge se met à bailler. Théa se met à bailler et Jade se met à bailler.



Baillant de plus belle, Jade fouille dans son sac et attrape in extremis une couverture qu’elle pose sur elles. Heureusement qu’ils faisaient chaud finalement, avec l’arcanin qui servait de coussin ET de bouillotte, ce sera amplement suffisant pour ce soir. La couverture étant un peu petite, les deux femmes se serrent l’une contre l’autre, dans une tendre étreinte plus qu’amicale il faudrait l’avouer.





Plus fort que le marchand de sable, ce Parasect !

***

Jade sera évidemment la première à se réveiller en sentant les rayons du soleil sur son visage. Très naturellement, elle replace quelques mèches de cheveux rebelles de la romancière à sa juste place, avant de constater qu’il y avait des petits grains jaunes sur elle.



Elle fait un premier tour d’horizon. Les pokémons allaient visiblement bien et il n’y avait plus rien à manger dans le panier de picnic. Ils auraient pu se faire attaquer, mais la portée des spores avaient dû endormir tous les pokémons de la zone.
Jade regarde Théa dormir profondément, un petit sourire sur les lèvres.



Allez hop, bisou sur la joue, ce qui semble faire sourire la romancière dans son sommeil encore un poil profond. Puis elle pose sa tête sur son épaule de nouveau et se fait autant amante que gardienne.