Saison Un

: Obscure Prophétie

Et aller toujours plus, après la mort tragique au beau milieu d'un... Je sais pas quoi de réalité alternative ou souvenir sortit de nulle part, nous voilà assailli par celle qui a inaugurée le bal. Et en plus elle le faisait vraiment pas d'une manière que tout le monde pourrait qualifier "d'agréable" en ces temps qui sont censé être un minima joyeux. M'enfin, le topo est présenté. L'ordre noir... Oui ça colle bien au truc, et puis pouf elle disparaît comme par magie.

Je devrais sûrement être paniquée non ? En tout cas c'est ce que le sens commun pourrait m'appliquer sans se poser de question alors pourquoi n'avais-je pas un soupçon de panique ? Je ne sais pas. Voir mourrir quelqu'un n'a surement pas aidé, surtout quand il s'agit d'une petite soeur qui se sacrifie pour soit. J'ai l'impression de revivre des scènes que j'ai déjà vécues, mais en mille fois pire, comme si tout aurait pu mener à cette fatalité entre moi et ma soeur, mes parents.

Et bientôt celle que l'on pourrait qualifier de copine, puisque tandis que je ne regardais pas trop occupée à réfléchir à mes propres ressenti sur la situation actuelle, allait se faire la malle dans bien des sens. D'un bond calculé malgrès la torpeur que notre corps ressentait encore, j'arrive à lui attraper le bras avant qu'elle ne commette un acte des plus irréparrable.



C'est littéralement sur ces mots que tout comme elle, je finit par montrer les premiers signes latent de ces évenement : des larmes silencieuses. Rattrapant Vivia du bout des doigts pour pas qu'elle se fasse mal, je tombe moi-même à genoux, mes forces m'abandonnent soudainement... Bordel de merde... Voyant que ses pokemon semblent plus enclin à la regarder mourir qu'à l'aider et voyant que ceux appartenant à l'audience s'en sortent de la même manière, je me permet de les rappeler à l'aide de ses pokeball sans aucune somassion. Voilà qui ne devrait plus poser de soucis.

Oh wait, vous vous souvenez quand j'ai dit que j'avais déjà perdu une personne ? Bah j'en ai par la suite à la fois retrouvé et perdu une autre. Je remarquais les déoires de ma grande soeur qui s'approchait petit à petit de notre position, mais pas avec la même... chaleur que d'habitude. Je ne ressentais que quelque chose de froid face à moi, et en aucun cas ce qui se trouvait devant pouvait se targuer d'être Théa Louest. Pire encore c'esr son touché, tout aussi froid que l'apparence qu'elle donnait à l'instant... Je ne pouvais pas parler. En l'occurance là, pour devrai, j'étais terrifiée. Pour de multiples raisons j'étais dans le mal absolu. Tentative de suicide de sa copine, possesseion de sa soeur par sa mère décédée... Oui pour le coup je n'avais pas besoin d'être experte pour comprendre ce détail qui mine de rien saute aux yeux lorsque la personne en question crie son propre nom.

Elle est repart, après avoir fait ses premières paroles sur celles qui accompagnaient nos vies à Théa et moi, mais en jetant une haine particulière à Daisy. On va dire que Vivia s'en sortait bien sur ce coup...

La salle est un chaos presque organisé, chaque pokemon est rapidement ramené avant que cela dégénère. Moi j'ai quelqu'un a ramener dans une pièce vide de tout objet contondant, corde et je ne sais quel autre astuce pour échapper à la vie.



Dis-je en tentant tant bien que mal de la porter dans ma bras sans tomber sous le manque de force. L'adrénaline est un sacré boost, mais pour combien de temps ?

Un cauchemar.

Une catastrophe.

Loin de moi l'envie de me ramolir, quoique la sensation de la mort eu été une bonne raison de l'être, j'assiste impuissante à un discours de propagande grotesque.

Vérité, une valeur toute puissante en ses mots, qui ne vaut pas grand chose. Certes, des choses sont cachées, mais est-ce une raison pour les délivrer ainsi avec une violence comme celle-là ? Penses-tu qu'avec tes paroles que tu sembles nous divulguer avec tant de passion tu vas nous faire oublier ce que nous venons de vivre ? Je ne sais pas si je serai la seule à penser cela, mais tu te fourre le doigts dans l'oeil.

Pour ne rien arranger, et est-ce cela à cause de la fille qui lévite ou pas, les pokemon semblent ignorer les ordres de leur dresseur, expérimentés ou non. Heureusement qu'à l'arrivée du roi, j'ai eu l'intelligence de rentrer les miens.

Néanmoins, des activités vont être mise à mal.

Et à présent j'ai des choses à faire.

Retrouver le "roi" afin de lui expliquer ma façon de penser pour commencer. Et retrouver cette personne. Au plus vite. L'avenir de Mistral n'en depend pas mais vu comment tout cela part en live, je prendrai les devants.

Nirvana sors au plus vite du bal animé par une résolution féroce, ignorant tout le monde sur son passage

« Hein ? »

Azur n'hallucinait pas. Il avait bien tout vécu. En tant que Maître, il avait su garder son sang-froid et se taire pour ne pas empirer le déluge de pensées et de discorde qui concernait visiblement tous les convives. S'il reprit rapidement ses esprits, il se sentit toutefois très mal et pâle. Malade au premier abord, le Maître n'avait aucun moyen de se douter de ce qui lui arrivait concrètement.

« Madame Hyfer ! Comment vous sentez-vous ? Puis-je vous aider d'une quelconque manière ? »

Azur s'occupe du cas de Luce.

Azur se remémora également avoir ressenti une douloureuse scission en lui. Valerian était rentré dans sa Poké Ball là où Blanche en sortit. Le Maître ne comprit pas encore que ses liens avec ses amis Pokémon étaient rompus, et son Togekiss était de bon caractère. Son intervention curative par des Fontaines de Vie ne fut donc aucunement révélatrice pour lui. En revanche, à défaut de guérir l'apparente maladie qui saisissait les convives, elle leur permit de se sentir mieux. Parmi eux se trouva également Félicia, poignardée par son propre Fourbelin, qui fut sortie d'affaire urgente par le soin du Togekiss. Azur la ramassa dans ses bras. En parallèle, Anty Patike incita le Maître à collaborer plus étroitement avec la Maréchaussée. Ce choix relevait de l'évidence la plus pure, et Azur était déjà favorable à la maréchaussée malgré la non-réciprocité.

« Tout à fait d'accord. Je suis désolé que nos institutions n'aient pas appliqué plus tôt la complémentarité dont elles sont censées faire preuve. Je compte très sérieusement y travailler. »

Il accepta également l'aide des deux subordonnés pour prendre la jeune femme en charge.

Azur s'occupe du cas de Félicia. Il l'emmènera à l'hôpital après ce post.

« Lior ! Técla ! C'est pas le moment de nous lâcher ! On a beaucoup à faire ! »

Trop tard. Heureusement, Blanche garda de son propre chef un œil sur elle pour visualiser leur direction. Qu'elle fût sous le "joug" d'Azur ou non, elle demeurait libre comme l'air et toujours prête à aider son prochain. Une précieuse guide pour l'humanité !

Déterminé, le Maître fit porter sa voix avec fermeté, mais également amicalité.

« Partez si vous voulez, mais je JURE de vous relever moi-même si votre fardeau est trop lourd ! C'est fait pour ça aussi, les amis ! »

Azur compte littéralement poursuivre Técla et Lior une fois que tout sera terminé ici.

Vivia était également au bout du rouleau. Le Maître ne s'occuperait visiblement pas de ses propres émotions avant un bon moment. Tant pis : malade ou non, bouleversé ou non, il n'avait aucune envie de s'y attarder tant que les cas urgents ne seraient pas sortis d'affaire. En l'occurrence, sa jeune amie Vivia allait au plus mal.

La malheureuse dame compatissante avait à son tour besoin de compassion. Elle en avait donné au Maître à la suite de multiples échecs, sans réelle importance existentielle. Beaucoup se seraient moqués de lui ou n'auraient pas compris sa déception. Qui peut le plus, peut le moins, si sa mémoire était bonne. Or, l'on pouvait faire preuve de compassion même pour des gens aussi décriés que lui et des situations aussi futiles que des captures échouées. En conclusion, une personne aussi lumineuse et gentille que Vivia, qui en plus traversait une crise existentielle, ne saurait susciter quoi que ce soit d'autre qu'une infinie compassion !

La mine grave, mais illuminée par son éternel optimisme, Azur tapota à son tour l'épaule de Vivia, comme cette dernière le fit avec lui il y a quelques temps déjà. Il posa ensuite sa main plus simplement et prit un ton qui se voulut rassurant. Son vocabulaire se développa un peu l'espace d'une réplique.

« Vivia... Ta cavalière ne t'a pas abandonné, elle. Moi non plus, en tant qu'ami. Et je suis sûr que d'autres personnes avec qui tu entretiens des liens d'amitié sont du même avis... Même s'ils sont aussi bouleversés par tout ce qui se passe. Tu n'es pas seule. Nous sommes là. »

Azur s'occupe du cas de Vivia.

Le Maître n'était pas au bout de ses peines : maintenant, c'était au tour de Théa de péter les plombs ! Poésie s'empara de son enveloppe corporelle et se révéla être sa mère. Trop faible pour lutter, l'amie d'Azur ne manifesta aucun signe de vie à l'extérieur. Blue sortit de son plein gré de sa Poké Ball, contempla ce qui se passait puis comprit d'elle-même la situation de Théa. Elle se sentait étrangement déliée d'Azur.


Néanmoins, elle le connaissait suffisamment pour comprendre le grave danger qui courait indirectement pour Théa. En effet, Poésie faisait du mal à une amie. En cela, Poésie plongeait Azur dans une profonde colère. Maintenant qu'elle ne percevait plus d'affect pour son ancien ami humain, elle pouvait décider par elle-même. Elle soupira intérieurement : ce vieux briscard choisissait bien ses partenaires ! Comment Blue pouvait-elle laisser une gougnafière arrogante mais minable oppresser une faible ?

Une telle servitude, imposée par une Maîtresse qui n'en valait aucunement la peine, énerva l'Amphinobi. Cependant, elle fut plus rationnel que son précédent Maître : intervenir ne ferait qu'aggraver son cas. Blue se contenterait donc d'un petit geste directement adressée à Théa. Comment faire ? Une petite Ombre Portée pour accompagner l'initiative d'Anty et recadrer Poésie. Elle retint évidemment son coup : si elle décidait d'attaquer sérieusement Poésie, elle ne doutait aucunement de ses chances de victoire éclair. La puissance ne faisait pas tout, et Phila Louest n'avait que cela pour elle. Comprenant cela, Azur parvint à contenir ses émotions et édulcora sa véhémence.

« Théa ! C'est moi, Azur ! N'aie pas peur et deviens plus forte que ta mère ! Elle n'a aucun droit sur toi sous prétexte de t'avoir mis au monde ! Tu es adulte et tu es une incroyable personne ! Tiens bon ! On sera toujours là pour toi, même si t'es enfermée derrière l'esprit de ta mère ! C'est ton combat, et tu le gagneras ! On le sait tous ici ! »

Blue soupira. Seule Poésie, à qui elle put tout de même adresser un regard noir, put comprendre.

« Peu importe. Je me casse pour retrouver Gunter ! Nous, Amphinobi, valons mieux que vos conneries ! Et j'éliminerai également ce pitoyable Ordre Noir par moi-même, puisque vous, Mistralois, en êtes incapable ! Maintenant, hors de mon chemin ! »

Les Mistralois étaient-ils xénophobes par médiocrité inhérente ? Heureusement, elle n'avait rien contre Azur qui ne l'était pas, mais elle se débrouillerait par elle-même dorénavant. Elle accourut à la poursuite de Técla et Lior.

Blue "quitte" temporairement l'équipe, elle n'est pas physiquement présente pendant cette période

« Blue !? Qu'est-ce qui te prend ??? REVIENS ! »

Trop tard.

« Merde, Félicia d'abord ! Elle est encore en danger ! »

Il fallait vite donner des directives à l'ensemble de la Ligue.

« Daisy ! Je te laisse t'occuper de Théa ! Ceci fait, toi qui es douée dans l'ombre, tu peux nous chercher le vrai héritier ou je sais pas quoi du genre ? On a besoin de stabilité au plus vite ! »

Daisy était coopérative lorsqu'elle y trouvait son intérêt, et une région en bon état était dans son intérêt. Azur connaissait ses collègues à défaut d'être réfléchi, voyons !

« Je vais retrouver Lior et Técla ! On peut pas se passer d'elles ! Je vais prévenir Lise à Vigneaux avant ça ! Monsieur Patyke, si vous pouvez vous le permettre, votre aide ne sera pas de trop ! Vous pensez bien que le pistage n'est pas la spécialité de la Ligue. »

Azur s'adressa aux Champions.

« À tous les Champions : stabilisez l'ordre dans vos villes aux côtés de la maréchaussée ! Réunion sous peu, je vous recontacterai : faudrait pas que le futur lieu et le futur horaire soient de notoriété publique... Pour des raisons évidentes de sécurité ! Transmettez le message aux absents ! »

Enfin, Azur s'adressa à l'agent Patyke lorsqu'ils sortirent côte à côte à toute vitesse pour ne pas laisser Félicia en difficulté plus longtemps.

« Monsieur Patyke, pourrait-on également prévoir des effectifs supplémentaires à Vigneaux et Pignouse, pour compenser les absences de Champion ? »

Le mot de la fin ?

« Ah, et que ceux qui tiennent tête à cette horrible maladie aident les plus mal en point à s'en sortir ! Tenez bon ! Nous sortirons vainqueurs de ces épreuves, j'en fais le serment ! »

À suivre...

Qu'entendait Dora ? Elle devrait faire des recherches pour s'en souvenir. Elle avait vécu tant de choses, sans le moindre pouvoir décisionnaire. C'était encore pire que pour ceux qui l'avaient eu : ces souvenirs traumatisants n'étaient en aucun cas sa faute, mais uniquement celle des autres. Elle ne parvint cependant pas à leur en vouloir.

D'où venaient les mystérieux sons ? Qui étaient concrètement ces Bonnefoy du passé, évoquant une légère ressemblance à son cousin et elle ? Dora repassait en boucle le souvenir visuel ancré dans sa mémoire. Cette pure coïncidence l'intriguait. Son esprit les visualisait encore et encore.

Heureusement, la vitesse de son organisme lui permit de traiter les infos plus rapidement de sorte à les intérioriser au plus vite. À vrai dire, elle était déjà en larmes, mais ne savait que faire. Elle manquait de complètement craquer. Elle n'avait pas la résistance mentale d'un Maître, elle ! Elle ne disposait que de l'habitude et d'un voile de face !

Lorsque les convives comprirent peu à peu la rupture du lien entre humains et Pokémon, le sang de Dora ne fit qu'un tour. Tout ce qu'elle pouvait s'autoriser à regarder en face, c'était le fait que son cousin Judas soit en danger : ses Pokémon ne le respectaient déjà pas avant, imaginez maintenant ! Elle devait l'avertir avant qu'il ne les chérisse pour la dernière fois...

Fort heureusement, elle ne se sentit pas malade pour une raison qui lui échappa. La seconde suivant ce constat, elle n'était plus là. La jeune fille ne laissa derrière elle qu'une simple bourrasque et d'éventuelles après-images, pour fondre en larmes et vomir son choc émotionnel dans un coin isolé du village...

Pour la suite, on avisera, hein...

Une fois vidée physiquement, elle se précipita chez elle et s'effondra sur son lit. Escanor, lui, sortit de sa Poké Ball et se contenta de rire. Il n'avait pas spécialement envie de partir, mais riait de l'ironie dont les humains étaient victimes. De toute façon, il savait déjà qu'il deviendrait le plus puissant.

J'aspire un grand coup, comme lorsque l'on brise la surface de l'eau après avoir retenus notre souffle trop longtemps. J'ai la gorge sèche et le goût de pleurer. J'ai mal. Si mal. J'ai l'impression de mourir à nouveau, plus lentement que par l'attaque de ce chien des enfers. Une quinte de toux me traverse et je peine à comprendre ce qu'elle raconte. Elle. Cette femme qui flotte dans les airs. N'était-elle pas l'une des convives? Une figure exquise qui parcourait la piste de danse?

Non. Il semblerait qu'il y a eu erreur. Mensonge. Autant pour elle qui fait partit de cet ordre que pour la famille royale. Non. Non non non non non. Pas la famille royale. Des traîtres, des imposteurs! Une bouffée de colère noire me traverse alors que la dame disparaît, usant sans doute de cette même magie qui lui permettait de voler. Je serre les poings et me relève lentement. Je retiens les larmes de rage qui cherche à couler sur mes joues rougies par mes émotions trop vive. Du calme Sally, du calme...

-Arrggghhh!

Je laisse un cri étouffer m'échapper alors que je frappe le sol de colère. Une vie de mensonge, perdu, enfermé derrière des barreaux pour servir des êtres qui ne le méritait pas. Un souvenir douloureux d'une vie jamais vécus, d'une fratrie jamais connus et pourtant aimé. Découvrir l'amour familiale pour ensuite se le faire arracher... Cet Ordre noir... Je les haïs. Il n’avait pas à nous faire vivre cela simplement pour nous informer! Les rejoindre? JAMAIS! J'ai enfin un nom et une famille, une vrai!

Je sens un poids se poser sur mes épaules. Je relève la tête, offre un légère sourire imbibé de larme. Paniki. Au moins j'ai toujours mes pokémons à mes côtés... Je me redresse, lentement. Il faut que je retourne à Fricke, je dois parler à Karl, l'informer! Je sursaute lorsqu'une paire de crocs se referme sur ma gorge exposé. Je lâche un cri de douleur, me débat contre la chauve-souris qui cherche à boire mon sang. Je tombe à la renverse et parviens à attraper la sphère bicolore de la Sonistrelle avant de la rappeler de force, me libérant ainsi de son attaque.

Je ne retiens plus mes larmes ni la quinte de toux qui la suit. Je ne me sens pas bien, pas bien du tout. Suis-je tombé malade? Moi qui n'es eu ni le temps de boire ni de manger depuis le début du bal, sans aucun doute, je n'es pas été empoisonné... Non? Parlant de manger, Général est sur la table, picore à souhait le repas délaissé. Il m'ignore, autant lorsque je l'appelle que lorsque je m'approche. Il se contente de pencher la tête de côté, de sautiller plus loin et de continuer à manger. Je le rappelle lui aussi.

Partout autour, les gens se relèvent. Les paroles se mélanges au cri divers et aux rire délirant. Et ces cloches qui ne cessent de sonner... Je n'en peu plus. Je dois partir. Vite, vite... trouver un moyen de rejoindre Fricke... Karl, Karl saura quoi faire. Non?

Les yeux de Krystal papillonnèrent un moment. Elle avait l'impression de sortir d'un horrible cauchemar et acceptait le retour à la réalité dans la poignée de secondes où le rêve et la réalité s'affrontent. Avant que l'on ne retrouve les souvenirs des derniers moments et de ce qu'il s'y rattache au moment du coucher.

Elle avait un mal de tête atroce et ne se sentait pas vraiment bien. La conversation avec Ciboulette lui revint lentement en tête alors qu'elle émergeait encore de son cauchemar. Elle avait l’impression qu'un tauros énervé s'était servi de son corps comme d'un punching ball. La tzigane s'était écroulée après la danse avec le spectre qui ne semblait plus présent quand elle tourna doucement la tête sans se lever.

À ce moment là, la voix d'une personne inconnue s'éleva alors que la jeune femme se faisait violemment plaquer au sol par quelque chose de non visible. Forcée d'écouter, dégoutée devant sa propre impuissance, Krystal n'eut d'autre choix que d'écouter. Cet ordre noir croyait vraiment que les gens allaient les croire sur parole et les suivre comme cela ?! Les prenait-il vraiment tous pour des idiots ?! La graine du doute serait certes plantée mais vu la brutalité utilisée, ils pouvaient toujours courir pour voir la jeune femme vouloir les rejoindre !

Enfin libre, Krystal commença à se relever. Oups, un peu trop vite ! Voyant tout tourner autour d'elle, la jeune femme se dirigea vers les toilettes en essayant de retenir sa nausée. Quand elle en fut sortie après avoir vomi la bile contenue dans son estomac, elle fut de nouveau frappée.

Par l'horreur de ce qu'il se passait désormais dans la grande salle. Partout, des pokemons semblaient vouloir n'en faire qu'à leur tête. Ils défiaient les humains ou les ignoraient totalement. Clignant des yeux en essayant de comprendre malgré son état de faiblesse, Krystal se demanda si elle s'était vraiment réveillée du cauchemar.

La seule lumière qu'elle vit au travers de la salle fut le pokemon dont elle avait demandé des nouvelles en dernier à Ciboulette. Marchant en se tenant la tête d'une main tant celle-ci était douloureuse, elle avança d'un pas incertain vers l'insolourdo.

- Split ! Je suis si contente de te voir ! Je ne sais pas ce qu'il se passe mais viens à l'abri de ta ball. Oui, c'est moi qui l'ait. Je t'explique tout dès que l'on sera sorti de cette folie.

Sortant la dite balle, la tzigane rappela le serpent bien serviable en son sein et la rangea ensuite avec les autres de son amie ranger. Elle ne trouvait toujours pas celle-ci du regard. En fait, elle ne reconnaissait plus grand monde tellement elle voyait tout tourner.

Elle décida qu'il valait mieux rentrer au campement du clan avant de n'en être plus capable. Elle analyserait bien cette situation et tout ce qu'elle avait put voir ce soir. Lentement, très lentement, la tzigane se dirigea vers la sortie