Déhi fut la première à sourire, mais les autres se détendirent rapidement. C’est toujours très délicat quand on apprécie les deux personnes qui combattent. Dans un match, il y a forcément un perdant, alors heureusement, Adèle semblait plutôt être une bonne perdante.
C’est amplement mérité Adèle.
Tout ce que je voulais, c’est que Maman ait du challenge.
J’ai été servi !
J’espère que tu viendras prendre ta revanche quand tu te sentiras prête.
Lise ferma les yeux et prit une grande inspiration, consciente que le poids de ses mots pouvaient avoir de l’importance sur l’avenir d’un jeune en devenir. Puis ce serait dommage de terminer cette phase de l’arène sur une note si décevante que provoque le goût de la perte d’un match.
Très honnêtement Adèle, même si tu as perdu aujourd’hui, je pense que tu peux être dans le haut du panier des dresseurs.
Cela te demandera du travail, de l'acharnement, du sacrifice, de l’écoute, de surmonter tes craintes et tes doutes, mais crois-moi, cela en vaudra la peine.
C’est l’assistante de Lise qui fait un oui de la tête.
Comme tu peux le voir, je suis mère de famille et j’en suis très contente.
La contrepartie, c’est que je n’ai plus le temps ou l’âge d’améliorer mes dons de dressage à fond comme je pouvais faire autrefois, alors je ne doute pas qu’un jour, on sera égal à égal, voir tu me surpasseras.
J’ai hâte d’y être.
Les trois petits Sens filent faire un câlin collectif à leur mère qui en perd presque l’équilibre, tellement elle ne s’y attendait pas. Oui, elle avait renoncé à beaucoup de choses quand elle est tombée sur ces trois petits… mais si c’était à refaire ? Elle ne changerait rien. Absolument rien.
Chinchi !
Plumeau !
La tendresse ne calme pas la faim on dirait !
Ah ah !
Allons soigner nos braves combattants et festoyons comme des monarques !