Saison Un

: Obscure Prophétie

Que d'émotion ce salon ! Moi qui n'étais pas super encline à y aller à l'origine me voilà plus que ravie de penser à y retourner la prochaine fois si cela se passe aussi bien ! C'est fou les rencontres incroyable que l'on peut y faire sans se poser de question, si ce n'est juste profiter.

Mais toute bonne chose à une fin, ou en tout cas mêne au début d'une autre pas forcément meilleure. Vous vous rappelez que je suis étudiante ? Eh ouais... Pas de repos pour les braves, c'est pour ça qu'une fois tout ce qui concernais Bivouac fut finit, je suis repartie à ma ville natale à savoir Vigneaux. Fort heureusement le taxi que j'ai empruntéa été rapide et fort sympathique, mais le voyage est vraiment anecdotique par rapport au reste...
La maison familiale. Ou du moins la famille qui en reste à présent... Deux mois sans utilisation je présume, sauf si Théa se baladait déjà ailleurs avant la fin des cours. Je soupire en regardant aux alentours. Il commence à se faire tard et le soleil décline lentement à l'horizon. Quelle vue mine de rien. Un déclin de notre astre lumineux sur une ville chargée d'histoire, en commençant par ce Manoir qui attire encore les chuchottements de quelques passants. J'ai encore beaucoup de question moi-même à poser à ce manoir, mais il devra attendre que je sois capable de lui demander correctement. A l'heure actuelle, je n'ai que des connaissances basiques qui...

Wait a minute...

La pénombre grandissante me fait distinguer quelque chose dans une maison à l'abandon. Je me souviens de cette maison de plus en plus au fur et à mesure que je m'approche pour vérifier. Dans mes souvenirs, il y avait une petite fille de quasiment mon âge qui vivait ici. Elle n'était pas très bien vu par les habitants, mais papa et maman n'avait jamais rien eu contre elle, au contraire, surtout du point de vue de leur métier. Pourtant le contact n'a jamais été établis entre nous et elle (ou eux, je n'ai pas eu l'occasion de croiser ses parents non plus). Je ne la connais que de vue et je connais son nom de famille, Lowine. Ni plus, ni moins. Elle avait de toute façon refusée le rapprochement avec plusieurs enfants il me semble...

Mais à présent. Qui s'en fiche ? Si il m'arrive un de ces jours de pouvoir la rencontrer, il faudra que j'en apprenne plus sur elle. Je penses que cela pourrait être une expérience enrichissante pour moi, et j'espère pour elle. Mais je ne sais vraiment pas ce qu'elle est devenue.

En attendant la maison dans laquelle elle semblait habitées était elle même habitée par autre chose, une lumière discrète qui déambulait à l'intérieur. Chaque minutes qui passe fais augmenter celle-ci d'intensité (en contraste avec la lumière du jour qui baisse rapidement). Qui peut bien se balader dans cette maison à cette heure ? Surtout que bon, vu l'état, elle doit pas être entretenue depuis quelques années au minimum... Mais alors qui, quoi ? Un fantôme ?

Je réfléchis. Réfléchis fort. C'est typiquement le genre de situation qu'il faut éviter, celle de la curiosité qui va trop loin et CROUMCH, mangé par un mosntre ou je vais disparaître et on me retrouvera décédée ailleurs... Pépin et Ken sont rangés bien sagement dans leur pokeball depuis l'atterissage, et aucun d'eux ne s'est manifesté. Peut-être un bon signe ?

J'avance le long du mur qui mène à ce qui semblait de loin être la porte d'entrée. Je n'arrive pas à distinguer ce qui produit cette lumière et, dans le doute, je colle mon oreille sur la porte en espèrant entendre un son quelconque. Quelle ne fut pas mon erreur quand la porte s'ouvrit sous le poids de ma pression sur elle, et que je me rétame au sol comme la vieille merde que je suis, en plus de me foutre une écharde dans le doigts et de m'esquinter le genoux... Je me relève après m'être occupée de l'écharde et BAM, la lampe au plafond dans la tête et qui s'accroche au cheveux ! J'avais oubliée que j'étais grande merde !
Je me débat comme je peux avec ce qui me retiens. J'essaye de la décrocher, de me balancer... Au final je reste sur place, mes pieds touchent encore le sol mais c'est pas agréable. J'ai surtout du faire un boucant monstre.



Je n'attends pas de réponse particulière. Si personne vient bah, je vais devoir couper une touffe de cheveux quoi...

Le salon était fini. Et cela m’avait inspiré. Toutes ses personnes qui parlaient de leur passion pour un type de pokemons bien précis. Ils expliquaient les avantages, les inconvénients de chacun. Peut-être était-ce une voie possible pour essayer de réduire toutes ces rumeurs sur les fantômes ? Ou de réduire le nombre de personnes essayant de les capturer dans leurs domaines ?

C’était une idée intéressante que j’allais explorer. Cependant, si je voulais créer un élevage, il me sera important d’acquérir un peu plus d’assurance. J’avais 3 mois pour le prochain salon. Fallait-il encore que j’acquière ma licence. J’allais avoir pas mal de travail. Mais il fallait que je fasse autre chose.

Je devais me renseigner sur comment faire un élevage. Surtout, qu’au vu de la forte relation entre Haret et Luna, il m’était pratiquement obligatoire de commencer un élevage de poulpes. Pas vraiment à quoi je me serais attendu à faire. Mais la vie était pleine de surprise.

Hélas, le plus gros centre d’information restait la bibliothèque de Vigneaux. Et je n’étais pas très heureux de retourner dans la ville de mon enfance. Je n’avais que peu de souvenirs à cet endroit. Mais je n’avais pas vraiment le choix. C’était donc avec le cœur lourd que j’y étais allée.

Bien que je voulais partir le plutôt possible, il fallait que j’y passe, que je passe dans mon enfer. Ma maison. Et elle était dans un état terrible. Le temps avait fait son œuvre et elle était salement arrangée. Mais je devais l’affronter un jour.

Glissant la clé dans la serrure, j’ouvris la porte qui grinça sinistrement. Sur ma tête, Luna s’était posée créant une légère source de lumière. Morphée, lui, était déjà à l’intérieur visitant l’endroit. Tapant sur l’interrupteur, aucune lumière ne vint. Forcément, depuis le temps, l’électricité ne devait plus fonctionner. Tant pis, l’obscurité ne m’avait jamais dérangé de toute façon. Et puis, j’avais Luna pour m’éclairer.

De ce que je pouvais voir dans la pénombre. Rien n’avait réellement changé. Juste beaucoup de poussière accumulée. Silencieuse, je marchais, faisant grincer le plancher. Il y avait personne ici… Je relachais donc Obscura, la feuvorêve désobéissante. Rapidement, celle-ci rejoignit son comparse spectral, avec sa peluche Pikachu accrochée à son collier.

Bien, au moins, vu qu’il n’y avait pas de lumière, elle était plutôt calme. Aucune tentative de tout détruire. Parfait. Machinalement, je montais les escaliers de l’entrée droit vers l’étage et les chambres. Un simple coup d’œil à une des portes à l’étage me donna rapidement l’envie de vomir. C’était derrière celle-ci que je l’avais trouvé… Secouant la tête, j’essayais de penser à autre chose.

Porter par l’instinct, je finis dans ma chambre. Un bureau, une chaise et un lit. Cela avait toujours été ainsi. Aucune décoration, aucun jouet. Une chambre froide sans vie, sans chaleur. M’asseyant, je laissais mes trois pokemons lévitant s’amuser, soulevant la poussière accumulée à chacun de leur mouvement. Et puis un bruit.

Une chute au rez de chaussée. D’un bond, je me levais. C’était quoi ? Curieuse, je sortais doucement de ma chambre. Suivi par mes trois pokemons. BAM. Un deuxième bruit alors j’approchais des marches. Puis, une fois se fit entendre… Quelqu’un était rentré… Ha…

Peu confiante, je descendais les marches éclairées par Luna. Et puis, je vis la fille, les cheveux bloquées dans la lampe… C’était … heu… même possible, ça ? Génée face à cette étrangère, j’espérais qu’elle ne me connaissait pas.

« Bonsoir ? Heu, vos cheveux, je suppose… Bougez pas, je vais vous aider. »

Comment si elle pouvait bouger de toute façon... Doucement, je m’approchais, tendant mes mains pour défaire ses cheveux entravés. Mais quelqu’un était particulièrement intéressé et énervé sur la fameuse lampe. Oscura regardait avec colère la lampe. La technologie était le mal selon elle. Alors que je la voyais prête à foncer dessus, j’essayais de la calmer.

« Non, Obscura, ne t’en fais pas. Tout va bien. »



Le pokemon obéit : Vivia démêle les cheveux d’Aurota et Obscura se contente d’observer.
Le pokémon désobéit : Obscura fonce sur la lampe, faisant tomber Vivia sur Aurora et arrachant quelques cheveux à Aurora au passage.

Le membre 'Vivia Lowine' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé désobéissance 1' :

Le silence ne dura pas longtemps après ce que l'on va appeler une "malencontreuse chute". Déjà des bruits de pas résonnent à l'étage avant d'ammorcer la descente dans les escaliers tandis que je rotationne (ce mot existe ?) sur moi-même et ce sur la pointe des pieds, afin de faire face à ce qui arrive. Une lumière se fait de plus en plus forte à mesure que les sons se rapprochent... Ca pourrait presque faire peur si je n'avais pas déjà eu une expérience avec un ou deux spectres par le passé. D'ailleurs ma frayeur passe bien vite quand un visage apparaît aux côtés de la fameuse lumière : Un sépiatop. Visage qui m'est aussitôt familier puisqu'il est semblable à peu de choses près aux léger souvenir que j'avais d'elle. Mais plus important.

MES CHEVEUUUUX AAAAAIE !!

La demoiselle vient à mon secours sans se poser des masses de questions sur ma présence dans l'édifice, ou du moins elle me pose pas encore ces dites questions. Elle tente de manipuler le Sacdenoeud qu'est devenu ma masse capilaire, tandis que "la lampe qui bouge" me regarde moi et plus particulièrement la lampe qui m'accroche. Wait elle compte me faire quoi là ? Casser la lampe pour la faire tomber ? Eh oh si je suis pas encore redescendu c'est que je veux rien casser justement, ne fais pas tomber mes efforts dans le néant ! Je tiens à mes cheveux ET à l'intégralité physique de cette maison.

En tout cas ce qu'il en reste...

Je prend sur moi pour ne pas pousser trop de gémissement gênant alors que chaque poil tire sur mon crâne avec force et douleur jusqu'à ce que miracle, tout se détache d'un seul coup. J'ai eu du mal à avoir le réflexe de me remettre en équilibre instantanément après mais, YES, jsuis pas tombé.

Mais la lampe si, malgré tout mes efforts, elle céde quand même après quelques minutes de lutte infernale contre lui. Encore une fois, il se prend dans mes cheveux, cette fois sans s'y mêler ! YES, par contre c'est avec mon pied qu'il s'est cherché des noises, mais bizarrement j'ai eu plus mal que la lampe sur ce coup.



Ma détresse est intense, ma douleur infinie...

Je marche un peu sur place pour me faire passer la douleur sans sautiller comme une débile au milieu du passage avant de me présenter à la fille.



L'accent est bel et bien mis sur CE TRUC. Cette abomination de la nature appelée par bon nombre d'être humain dénoué de sens une simple "lampe de plafond" alors que "Dôme" devrait être marquer dessus. Quelle hérésie.

Moi exagérer pour rien ? Jamais.

Par chance, ma Feuvorêve était restée tranquille. Ca allait nous éviter de rendre cette situation encore plus compliquée. Aussi délicatement que possible, j’essayais de retirer ses cheveux de cette lampe. Quelle tignasse toute de même. Un cheveux à la fois et pouf, elle était libérée.

Et la lampe tomba. Sur sa tête, puis son pied. Manifestement, cela avait dû lui faire mal. Pourtant, elle essaya de rester digne. Enfin, je pense. Du moins, elle ne manifesta qu’un léger grognement. Je la regardais un peu intriguée pendant que Morphée se moquait totalement d’elle. Luna, elle, s’était posée sur ma tête, continuant à nous éclairer. Et Obscura ? Elle s’acharnait sur la lampe.

Et elle se présenta. Louest ? Genre comme l’écrivaine ? Bon, ce n’était pas ça qui allait me gêner. Le simple fait qu’elle soit une inconnue me mettait un peu mal à l’aise. Et puis, elle dit mon nom. Mon échine trembla. Elle était bien de Vigneaux et elle savait qui j’étais… Je fis un pas en arrière. Réflexe de la petite fille qui se faisait insulter.

Je déglutis. Elle m’avait reconnu. Cela ne servait à rien de nier. Mais… Elle ne m’avait pas appelé la fille aux fantômes. Elle m’humanisait. Elle me vouvoyais même… Je ne savais quoi faire… Je baissais les yeux, timide.

« Je… oui… Appelez moi Vivia… s’il vous plait. Et heu… Enchanté.»

Mademoiselle Lowine, c’était comme ça qu’on appelait généralement ma mère et je crois qu’elle aurait détesté que j’accepte d’être appelé ainsi. Et puis, ça me mettait mal à l’aise d’être appeler mademoiselle.

« Ca ira… Pour votre pied ? »

Elle avait l’air d’avoir eu assez mal, j’espérais que cela n’était pas grave… Qu’est-ce que je devais faire au fait ? J’étais en attente, me demandant quoi faire. Elle était venue par curiosité et elle n’avait pas tort. J’avais abandonné l’endroit. Bon, quoi faire ? L’inviter à rentrer ?

« Heu, si vous voulez… on peut aller dans le salon… Mais il n'y a plus d’électricité… Et c’est plein de poussière… »

Je craignais qu’elle puisse s’être jouée de moi et qu’elle allait se moquer de moi. Ce n’était pas que je pensais qu’elle était mauvaise. Je savais que c’était souvent ma faute si les gens me détestaient après tout. Mais ce n’était jamais agréable de se faire insulter.

Vivia de son prénom, au delà de simplement m'indiquer que je pouvais l'appeler par son prénom, ne semblait pas spécialement gênée, abasourdie... Ni même concernée par ce qui m'arrivait. Pour une fois que quelqu'un ne fait pas les gros yeux en voyant des petites catastrophes se produirent envers mon intégrité physique, ça pourrait presque faire plaisir. Enfin oui et non, c'est quand même bien de montrer qu'on s'inquiète pour les autres hein ! Mais pour une fois, je sais pas cette attitude me faisait presque du beaume dans mon petit coeur.

Elle me demande quand même pour mon pied malgré tout, montrant un minimum d'attention bien venu.

- Ne t'inquiète pas ça m'arrive souvent. Tu peux m'appeler Aurora ou me tutoyer également tu sais, c'est pas à sens unique.

Toujours polie et fair quand il n'y a pas de raison de faire autrement. Toujours partir dans un chemin de bienveillance. Chose qu'elle semble faire elle aussi malgré tout ce qui vient de se passer.
Rappellons le quand même.

Intrusion sur un terrain privé
Intrusion à l'intérieur du domicile de ce terrain privé
Manoeuvre à l'encontre du mobilier et dégât matériel

Fin bon, c'est quand même fou qu'elle n'y prête même pas attention ! Je sais pas si à l'inverse je serai resté bien calme même si la personne s'était adressé à moi de la même manière que je l'ai fait à l'instant.
Je réfléchis beaucoup trop, c'est même pour ça qu'elle commence à proposer un truc d'encore plus aimable : c'est officiel je passe de d'intrus à invité. C'est fou comme la vie est simple.



Je me permet de déambuler la première vers ce qu'elle m'avait indiqué être le salon. Effectivement... Pas très réjouissant comme endroit sans lumière et cette envie d'éternuer à chaque rapprochement d'un quelconque objet. C'est d'ailleurs dans ce soucis d'éclairage que je me suis dirigé tout de suite vers la fenêtre où passait encore quelques rayons de l'astre se couchant à l'horizon.



Prenant une respiration pour poser mon discours et regarder si elle me suivait toujours dans mes propos, je continue



J'admet qu'en face de quelqu'un, j'ai pas beaucoup eu ce genre de petit monologue pour supplier quelqu'un. Car oui, c'est une demande très sérieuse. Mon coeur fait office de noeud et ma voix pourrait monter dans les aigues si je n'avais pas un minimum de contrôle sur moi. Mais bon quand je remarque comment je suis capable de fondre en larme devant ma soeur quand je vais pas bien... Je me demande si cette vérité est fondé ou si je me l'imagine.
J'attends une réponse positive j'admet, mais au vu de son habituel rejet par les habitans, je ne sais vraiment pas comment elle va prendre tout ceci...

Surprise, je levais les yeux vers Aurora. Discuter avec moi ? Heu, c’était étrange. Personne ici ne m’avait jamais proposé cela. La curiosité remplaçait peu à peu ma méfiance. On se tutoie ? Ok. Je n’avais pas de soucis avec ça. La laissant prendre les devants, je fermais la porte, évitant que quelqu’un entre de nouveau par inadvertance.

Suivant mon invité surprise, je pus observer l’état de ma maison. Cet endroit ne m’avait jamais été accueillant mais, à vrai dire, avec toute cette saleté, ça l’était un peu plus… Etrange pour d’autres, mais apaisant pour moi. Ca me permettait d’avoir un filtre et de soulager ma douleur passée.

Aurora se dirigea tout de suite vers la fenêtre. Je la suivis, laissant mes trois comparses lévitant d’explorer cette bâtisse. Les derniers reflets du soleil éclairaient quelque peu nos visages. Je l’écoutais en silence.

Elle voulait me rencontrer pour me parler de spectres… Pas réellement étonnant. Je restais la fille aux fantômes. Mais pour une fois que quelqu’un ne me jugeait sur ça, mais demander d’en savoir plus… C’était vivifiant. Je lui souriais légèrement, signe que je l’écoutais.

Mon rapport avec les spectres ? Bons ou mauvais souvenirs ? Je ne savais pas vraiment… Ils étaient mes seuls amis pendant mon enfance, mais certains pourraient dire que c’était à cause d’eux qu’on me haïssait. Mais je crois que c’était juste moi le problème. Je n’avais qu’à pas m’attacher à eux. J’aurais du faire plus d’effort pour me faire intégrer. Je n’aurais pas dû me replier sur moi-même quand les autres enfants commençaient à me rejeter.

Alors les spectres étaient le seul lien qui lui restait avec ses parents. Et elle était maudite. C’était intriguant. C’est vrai que, maintenant qu’elle le disait, ses parents étaient intéressés par les fantômes. Je crois qu’ils sont morts plus ou moins au moment où je découvrais mon don, mais je n’étais plus sûr.

« Je suis désolée pour toi. » disais-je dans un souffle. J’étais terriblement sincère.

Alors qu’elle reprenait son souffle, un Piafabec se posa sur le bord de la fenêtre, frappant sur la vitre pour rentrer. Roti était de retour de sa ballade, ouvrant la fenêtre, je le laissais rentrer. Le petit volatille se posa sur le sol et commença de petits sauts pour explorer l’endroit.

« Bienvenu, Roti. »

La suite du discours d’Aurora fut intense… Surtout pour moi. Mon cœur se serra. Elle se moquait de ce que les gens pouvaient dire sur moi, sur ma réputation passée. Elle voulait me connaitre… Non, elle me suppliait presque… Une personne à Vigneau voulait réellement me connaitre. Sans m’en rendre comptes deux grosses larmes coulèrent du coin de mes yeux.

« Il y a pas besoin de demander autant. Je ne suis pas… »

Et les larmes continuèrent de plus belle. Je regardais par terre, la vue brouillée par l’eau. J’essayais de parler, mais l’émotion me coupait la parole. D’autres personnes avaient demandé auparavant à mieux me connaitre, mais c’était des étrangers. Mais elle, elle me connaissait et elle voulait me connaitre. C’était un rêve que j’avais oublié depuis des années. Essayant d’endiguer le flot de larmes, j’essayais de me donner une certaine contenance face à elle. Mais c’était peine perdu. Je fondais en larmes.

La demoiselle Lowine m'avait véritablement suivie même au devant de la fenêtre, avant de s'excuser pour mon passé qui ne la concernait peut-être pas des masses... Je voulais surtout faire un lien entre elle et moi pour montrer que je n'étais pas venue avec de mauvaise intentions. C'était ma façon à moi de divulger une info pour montrer que je ne venais pas en ennemi quoi. Je me répète ? Oui un peu, je stress un peu avec mes paroles d'avant. Je tremble un peu, j'espère que ça se voit pas des masses...



Je sursaute brusquement au son de la vitre qui tape à mes côtés. N'ayant pas entendu ni vu l'approche de ce petit pokemon oiseau, le bruit m'avais fait bondir sur place et décroché une sacrée frayeur qui se traduisait sur mon visage. Bordel que j'ai horreur de ça... Les bruits soudain ça me fou une de ces chocottes... Ce qui me fit encore plus peur, enfin d'un point de vue ethique, c'est le nom du bazar : Roti. Alors non pas que je juge les noms mais là... Appeler son oiseau Roti c'était pas du bon goût le plus approprié mais qui suis-je pour juger ? Ca ne change en rien les qualités d'une person... Ola ola ola qu'est-ce que j'ai dit ? MAIS

MAIS POURQUOI TU PLEURES J'AI RIEN FAIT !



Le bruit des goutelletes ruisselantes de ses joues et se fracassant sur le sol poussiéreux me firent vraiment mal au coeur... Faire pleurer quelqu'un ainsi sans même savoir pourquoi est un supplice, j'ai l'impression que c'est totalement ma faute mais je ne sais pas quoi dire pour la calmer ou la rassurer... Je la connais à peine, mon seul moyen c'est un calin. Tout le monde aime les calins.

J'avance vers elle, avançant doucement pour ne pas la brusquer.
J'enlace mes bras autour d'elle et la serre fort contre moi, tout du moins autant que je peux.
Je tombe sous un effet de gravité que je n'avais pas calculé.
J'entraîne Vivia dans ma chute.

Lorsque la poussière retombe, la scène est quelque peu tiré de cliché du genre. Une de mes mains avait atterrit sur une protuberance féminine situé au niveau du coeur. Ma deuxième était coincé sous son dos, plaqué au sol comme moi je le faisais plus ou moins avec elle. Mon visage... Well... En contact direct. Si elle avait été évanouit on aurait appellé ça du bouche-à-bouche mais.... La cela ressemblait de loin à un kiss.
Mes sens sous le choc reviennent alors que la scène dure quelques secondes. Mes yeux se réouvrent sous ce spectacle, à la fois terriblement gênant et terriblement... Grr. Bon sang pourquoi en ce moment tout finit sur une paire de seins. Et la c'est encore pire.

Je me redresse doucement. Contrairement à l'autre fois avec celle qui m'a défoncé (et son Lucario, j'ai toujours mal à la gorge depuis) je ne me barre pas direct. Je me redresse et me décale pour pas lui faire mal, avant de m'excuser platement.



Et d'un bras tendu, je l'invite à se redresser. Sous cet angle, allongé au sol avec le reflet du soleil et de la fenêtre au sol... Elle est vraiment mimi comme tout.

Elle s’était sentie responsable de mes larmes. Cela n’arrangeait rien à la situation. C’était même pire. Elle s’inquiétait. Ca redoublait mes larmes. Je n’arrivais pas à lui expliquer la raison. Trop d’émotion. C’était comme un robinet qu’on venait d’ouvrir. Une refoulement d’années d’exclusion, d’espoirs, de rêves brisés, inespérables. Une attente infinie d’une main qu’il se tendait. Je devais être ridicule.

Pourtant, elle s’avança vers moi, nullement menaçante ou en colère. Elle s’approcha les bras écartés. Un câlin ? Elle allait juste m’achever si elle faisait ça. Et elle m’acheva, mais pas comme je l’imaginais. Ses bras m’entourèrent, naturellement je la prenais aussi, voulant pleurer au creux de son bras. Mais je n’en ai guère eu le temps.

Nous chutâmes. Par réflexe, je fermais les yeux et essayais de me rattraper à ce que je pensais. La première chose que je sentis était que j’avais réussi à me rattraper à quelque chose… de ferme et pas désagréable. Deuxième chose, je sentais quelque chose sur mes lèvres. Humides… Troisième chose, je me sentais totalement écrasée et un de mes seins étaient pas un peu plus compressé ?

Avec les yeux fermés, j’ignorai dans quelles situations j’étais. Au moins, la surprise avait fait taire mes larmes. J’ouvrais timidement les yeux pour voir dans quel état nous étions… Ha donc… C’était elle qui m’écrasait. Mon sein était dans sa main. Sur mes lèvres, les siennes… Mais j’avais quoi dans les mains… Ce n’était pas son dos, donc ça devait être ses fesses… Toute la situation me fit virer au rouge. Je sentais mon cœur battre la chamade. Je n’osais pas respirer, pas bouger alors que mon cerveau hurlait de retirer mes mains de cet endroit.

Heureusement, elle fit le premier pas et se dégagea de moi. Je la regardais faire. Elle s’excusa platement. Ha, c’était ça sa malédiction… Embrasser des gens. Enfin, je crois pas. De toute façon, je n’avais pas la tête à réfléchir à ça posément.

Elle me tendit sa main pour m’aider à me relever. Je savais que j’aurais pu lui en vouloir pour beaucoup de raison. Mais là, j’étais juste reconnaissante. Elle m’avait offert beaucoup sans le vouloir. Et je parlais pas du baiser voler… Même si, à la regarder, c’était vrai qu’elle était belle… Ha, à quoi je pensais. Toujours rouge comme une tomate. J’attrapais sa main sans réfléchir.

Un peu comme un automate, je restais debout les bras ballants. Je n’osais pas la regarder. J’étais bien trop gênée. Je regardais donc par la fenêtre regardant les derniers rayons mourir.

« Heu… T’excuse parce que j’ai pleuré… C’est juste… que j’avais toujours rêvé que quelqu’un d’ici me dise ça. Et j’ai laché toute mes émotions accumulées. Tu as pas à t’en vouloir. »

Une dernière larme coula sur ma joue. Lui jetant un coup d’œil, je détournais le regard aussitôt, le rouge me revenant déjà. C’était ma première fois… Pour les lèvres, ma pointrine et ses … Bref

« Heu… du coup… Tu veux savoir quoi… J’ai pas trop l’habitude. »

Même si c'était un geste tout aussi accidentel que ceux que j'ai pu faire MALENCONTREUSEMENT à son égard l'instant d'avant, la main sur mon croupion n'est pas la chose la moins désagréable qu'il m'ai été donné d'expérimenter. Au contraire, sa main ayant appuyer fortement dessus, un sentiment tout nouveau mais tout beau...

BREF, JE SUIS PAS DU TOUT TURNED ON BY THAT, C'EST FAUX

Je me redresse également, gênée mais pas autant qu'elle pouvait l'être à cet instant au vue de son faciesce couvert de rouge dans tout les sens... Ca a du lui faire un minimum d'effet... Mince ce n'était pas mon but du tout... Même si maintenant que j'y penses...

NONONON ENLEVE CA DE TA TETE AURORA, VILAINE

Elle reprend la conversation comme si il ne s'était rien passé dans les secondes qui précèdent.



Bon, je savais pas comment réagir à ça. Compatir ? J'ai déjà "câliner" la dame alors je vois pas comment je pourrais être plus encline à ça. Et puis quand je vois encore une fois son visage qui se retourne en ma direction avant d'abandonner bien vite en faisant demi-tour, je me dis que j'ai malgré moi bien réussi à lui faire penser à autre chose et à la consoler.



Je m'étais permise de m'assoir à moitié sur la rembarde de la fenêtre. La sensation du bois n'était véritablement pas la même que Vivia. Il commençait difficile de discerner devant moi. Il n'y avait que son Sepiatop qui me regardait avec insistance. Bah quoi ? T'es jaloux ? Bah pardon j'ai pas fais exprès, mais c'est fait c'est fait. Je regrette ? Non au contraire... C'est dommage de perdre mon premier contact ainsi par l'intermédiaire d'un accident.
Tandis qu'elle me répond, je l'observe (ou en tout cas j'essaye avec la pénombre). Elle est toute fine. Entre elle et ma dernière rencontre "musclée", c'est le jour et la nuit. Elle n'est pas désagréable à regarder, ses cheveux plus clair que les miens débordent jusque sur ses épaules petit à petit, en mode angle de 45% depuis l'arrière de sa tête. Ses yeux verts me font penser à des jolis bouts d'émeraudes finement polis.

Oui y'a pas à dire, elle est vraiment cute. Je me répète ? Oui, mais c'est pour la bonne cause.