Saison Un

: Obscure Prophétie

Pauvre petite chose. Elle ne s'attendait pas à tout cela et je la comprend bien d'une certaine manière. Qui voudrait de son plein gré que cela arrive ? *Sifflote*

Toujours est-il qu'elle n'arrive pas à trouver une sorte d'équlibre à son comportement. Un coup trop timide et l'autre pu du tout, on aurait dit qu'elle tanguait sur un fil en haute altitude en essayant de prévoir quel pas est bon à faire et pas l'autre. Moi perso, ça me fait vachement rire. Enfin sourire, c'est mignon. On dirait une enfant dit comme ça mais il faut dire qu'elle n'a pas eu beaucoup de contact amicaux. Elle se releva donc, fière et déterminée à s'habiller seule.
Mais, au vu de la personne et de sa précédente réaction, je me rince l'oeil quelques seconde avant de me retourner pour respecter un minimum d'intimité

A mon retour (enfin quand je me suis retournée quoi), je trouvais ça presque touchant de la voir se dépatouiller avec mes affaires, trop grandes soient-elles. Surtout le pantalon, si elle n'avait pas remonter les bouts, elle marcherai dessus.
Son petit cadeau verbal et physique (vu que contact il y eu à la suite) me fit tirer un sourire enjôleur, et je la laisse continuer dans la cuisine pour qu'elle puisse voir avant tout si cela lui plaisait ou pas.
Et au vu de son regard presque pétillant, je penses ne pas l'avoir déçu.



Je ne répond que d'un simple "ok" discret quand elle me dit que je peux manger la mienne. Bon au moins elle est ouverte malgré ses positions sur quelques sujets. On avance !
La suite fut amusante à écouter, en tout cas c'est ce qu'il m'était arrivé en tête, elle s'est focalisée sur mon rire de tout à l'heure. Zut je l'ai fait à haute voix ? Borf, je vais pas lui cacher, au point où on en est de toute façon c'est pas comme si c'était une surprise à la fin. Mais peut-être l'a-t'elle senti comme une moquerie ? Nononon faut pas qu'elle pense ça ce n'était pas le cas du tout du tout !



Je marque une petite pause, apparté étant fait, continuons



Moi aussi je m'étais mise à manger, parce qu'un estomac ne se remplit pas en ne regardant que son assiette. Bordel on va pas se mentir, je cuisine bien, mais ça manque d'un petit fond sonore ou d'ambiance...
Pour ce faire, je pose mon assiette une fois finie et va allumer la télé pour mettre un film d'horreur que j'avais bien aimé mais complétement débile : "The Sarcophage"

J'éteins la lumière également, rendant la pièce sombre autrement que devant le poste.

Je m'allonges de tout mon long, l'obligeant à devoir me pousser ou faire autre chose pour me déplacer de sur le canapé.

Ironiquement je lui balance cette réplique qui me venait alor en tête.

J’écoutais silencieusement et attention. Elle avait comme moi une grande passion pour les spectres. C’était rare. Enfin, rare de trouver quelqu’un qui avait la passion des spectres et qui ne se plongeait pas dans le clichés des spectres. Oui, c’était à toi que je pensais Alessio.

Et que je la comprenais. Moi aussi, j’aurais voulu avoir un pokemon spectre. Mais j’avais eu Luna. Bon, elle se prenait un peu pour un spectre en essayant de passer à travers les murs mais, avec son amour pour Haret, il semblait qu’elle se soit calmée de ce côté. Enfin, plutôt, elle restait coller un maximum avec lui. Ca l’évitait de se prendre des murs.

Et puis, j’eus la raison. Je faillis m’étrangler sous la surprise. Ha, non, je protestais. C’était un coup bas. C’était beaucoup trop mignon et romantique. Rah. Comment voulez-vous que je me calme quand elle disait ça ?

Je bafouillais, je rougissais. En vérité, il serait plus simple de dire quand je ne rougis pas au vu de cette soirée. Au moins, j’avais un grand sourire. Elle ressentait donc bien quelque chose ? Oui, oui, j’avais toujours des doutes, mais je n’étais pas douée. Quelque chose à dire, quelque chose à répondre. Quelque chose…N’importe quoi.

« Je suis ce que tu veux. » dis-je en bafouillant.

D’ailleurs, en parlant de pokemon, ils étaient bien calmes, non ? En effet, pendant nos échanges, ils avaient filé à l’étage. Pour Haret ? Il eut un véritable travail d’équipe. Les quatre pokemons volant et lévitant l’avait attrapé pour le tirer à l’étage. Manifestement, ils avaient compris qu’il fallait mieux nous laisser seules.

Et ainsi, nous finîmes notre repas. Ha, elle se levait pour mettre un film. The Sarcophage ? Ha, il était tellement débile que ça en était drôle. Ca risquait d’être intéressant. Finissant mon assiette, je me levais à peine qu’elle éteignit les lumières.

Hésitante, je m’avançais. Comment j’allais me mettre sur le canapé moi ? Elle prenait toute la place. La regardant, je me rappelais très bien la scène qui avait eu lieu plutôt. L’obscurité qui nous enveloppait. Une seule source de lumière légère. Je continuai à m’approcher. Le film. Je jetais un œil par réflexe sur l’écran. Honnêtement, celui-là me paraissait bien peu intéressant en cet instant.

« Oui… J’aime bien la scène du spectre intimidé par le Chacripan. »

Finalement, je trouvais une solution pour monter sur le canapé. Je n’avais qu’à me mettre entre ses bras. Voilà… Oui, c’était aussi simple que ça. Après mainte d’effort, j'avais finalement réussi à être dans ces bras, prête à profiter du film.

Au moins, elle ne tardit pas à venir pour se coller à moi. Revenir à Vigneau s'était retrouvé être une promenade extrêmement agréable et de bonne compagnie. Sans se mentir, peut-être que les choses allaient trop vite pour nous deux, mais se poser devant un film et calmer le jeu en tête à tête, je penses que c'était le mieux à faire.

En attendant, le film continuait et doucement l'intrigue se soulevait. C'était l'histoire de la malédiction d'un esprit d'un Pharaon ancien, devenu Toutankafer, qui tuait l'un après l'autres les dirigeants et participants de l'exploration. On y avait mis sur l'affaire deux enquêteurs spécialiste de l'histoire et du paranormal, un couple en plus. Le film en lui-même n'est pas terrifiant, ce sont les situations et l'ambiance qui rendent ce film un peu unique. Entre les insectes qui se glissent sous la peau pour se proliférer à l'intérieur, les nuages de mouches tueuses ou le Tutankafer en lui-même... L'impression que rien n'était sérieux planait sérieusement sur tout le film à tel point qu'il était plus une blague qu'autre chose. En tout cas je le voyais ainsi, Vivia semblait très concentrée et ne disait rien, juste des soupirs de temps en temps. Oui ca se tient, si elle est "spécialiste" du type spectre, je comprend que ce film lui tape sur le système, mais elle semblait encore supporter le truc, puisque encore une fois, elle ne dénigrait pas l'activité.

Pour autant, je lui pose la question



Bon avais-je en réalité beaucoup de meilleurs films ? Oui, sans aucun doute, en tout cas niveau horreur pure c'était certain. J'esperais juste que la soirée ne se résume pas qu'à cela quoi, je m'imagine déjà recommencer dans un futur plus ou moins proche un moment en sa compagnie. Un film c'est bien mais si ça pouvait se terminer sur une autre note... En parlant de futur, une idée me vint en tête.



Oui le bal de l'été était un bal presitigieux auquel tout le monde voulait participer. L'année dernière a été un fiasco, mais je voulais déjà accompagner ma soeur à l'origine... Mais vu qu'elle est maqué avec une dame encore inconnue, ça me la foutait mal d'y aller sans personne. Surtout qu'il faut un cavalier pour danser. Si c'est pour passer une soirée à regarder le plaisir des autres et me goinfrer de champagne et petit four autant rester chez moi.

Pourtant à nous voir en ce moment, je ne sais pas, le courant passait. Nous venions de nous rencontrer et je voyais bien qu'elle avait un certain attrait pour moi (plus ou moins légitime ou ambigu) et que moi aussi, j'avais cette attirance (complètement assumée). C'était peut-être l'occasion de tourner une page de nos deux vies d'un seul coup et de s'entraider pour la suite. Nos différences et nos similitude se complètent fort bien et franchement, j'aimerai commencer cette nouvelle histoire avec elle. Mais que va t'elle en penser ou y répondre, ça, c'est une tout autre histoire...

Le film n’était pas vraiment un film très effrayant. A vrai dire, même d’un point des spectres, on dirait qu’ils avaient pris toutes les légendes les plus stupides et qu’ils avaient essayé d’en caser le plus possible. C’était un peu navrant. Mais j’étais persuadée que, pour des non-initiés, le film devait être surement marrant.

Cependant, je supportais ce film parce que je le regardais qu’à demi. J’étais lové dans les bras d’Aurora et c’était agréable au possible, je ne pouvais le nier. Je me sentais bien. Je sentais son corps sous moi. Je respirais son odeur. J’entendais les battements de son cœur. J’étais bien. Mais ça ne m’empêchais pas de soupirer régulièrement face à ce film.
Elle me posa alors une question. Changer de film? Je clignais les yeux plusieurs fois. Je me moquais pas mal du film. Je profitais juste d’être proche d’elle. Mais peut-être s’ennuyait-elle du film ? Ou avait-elle une meilleure idée ? C’était vrai que j’appréciais grandement ce moment, mais avec un autre film, cela pouvait être meilleur. Après tout, elle devait savoir mieux que moi ce qu’elle avait à m’offrir.

« J’aime… Mais si tu penses avoir meilleur… fais le… Je te fais confiance. »

Nouvelle question… Le bal ? Elle voulait aller au bal avec moi ? Réellement ? Je ne pensais pas qu’elle me demanderait ça. Je n’avais même pas espoir d’aller au bal avec quelqu’un. J’en avais rêvé pendant des années. Et elle voulait y aller avec moi. Bien sûr que je le voulais aussi. Surtout avec elle.
« OUIIIII… »

J’étais peut-être trop emballé en le disant. Essayant de reprendre une certaine contenance, je me relevais un peu pour pouvoir mieux la voir. J’étais encore un peu rouge de toutes mes émotions et de oui bien trop expressif.

« Je serais heureuse d’aller au bal avec toi. » ajoutais-je dans un soupire.

Je la regardais dans les yeux. Elle m’apportait beaucoup. C’était totalement déséquilibré comme relation. Je le sentais peu à peu. Je ne voulais pas devenir un boulet. Je ne savais pas grand-chose sur les relations humaines mais je voulais apprendre.

«Si tu es toujours partante pour les films, on peut essayer autre chose… Mais si tu es fatiguée, je peux le comprendre aussi. Après tout, tu ne t’es pas encore douchée. »

La dernière chose que je voulais, c’était qu’elle se force à quoique ce soit pour moi.

Tout mes sens ont explosé à l'annonce de sa réponse que j'en ai même oublié ce qu'elle m'avait dit juste avant. Certes au point où nous en étions, ça ne m'aurai pas étonnée qu'elle me réponde de cette manière. Le contraire n'aurait pas été étonnant non plus mais il fallait dire que j'avais bon espoir.



Je me redresse et la soulève comme une vraie princesse dans les contes de fée, la tenant sur le dos avec une mains derrière ses genoux pour soutenir les jambes et une main dans son dos. J'ai l'impression de porter une plume tellement elle se fait légère ! Mais au moins, cela me permet d'aller éteindre la télé dans le plus grand des calmes ainsi que toutes les autres lumières encore en marche. Puis je monte les escaliers.
Hors, il y a des petits curieux !

Tout le monde est là : les deux feuforêves, le poulpe, la poulpe, la viande, le fruit et la poutre. Mais c'est que ça tente de nous espionner on dirait !



Et je les dépasse posément, avant d'entendre le bruits des marches quand quelqu'un en descend... Au moins ils sont cool, ils écoutent sans rouspéter. J'en connais certain qui ne serait pas de cet avis. Genre Monsieur Croa par exemple pour ne citer que ceux que j'ai déjà vu désobeir lamentablement à son dresseur.

J'apporte Vivia dans ma chambre. J'ai eu le temps de dépoussiérer un peu la maison quand je suis arrivée en début d'après-midi car les vacances, bien que courtes, avaient laisser quelques surprises comme des toiles d'araignées. Maintenant ça resplendissait.
Après, je n'y avait pas retouché en terme de déco.

Une guitare trônait fiérement à l'entrée de la pièce. Si vous saviez à quel point j'ai pu en jouer de celle-là... J'en ai une nouvelle à présent car avec le temps, le bois de celle-ci s'était déformé. Mon lit double qui prenait un peu de place... Mais en même temps je dors comme une grosse étoile de mer. Mon bureau assez large aussi car je m'étale facilement et je ne penses pas souvent à ranger. Des posters de pokemon spectres avec les plus impressionnant : Un Golemastoc en plein Dynamopoing, un Lugulabre déflagration et un Sinistrail avec Ancrage. Ouep je crois bien que j'avais que ceux-là mais bon c'était aussi mes préférées. Le papier peint bleu sur les côtés et le plafond noir étaient inspiré pour simuler un ciel de nuit. Quand les lumières étaient éteinte, on pouvait apercevoir quelques point blanc. Des petites étoiles dessinées à la main il y a longtemps. Le sol est un parquet recouvert d'un grand tapis au milieu , au bord du lit. Une fenêtre permet également de voir par delà la maison.

Ai-je encore beaucoup de chose à détailler ? Je ne penses pas.

Je dépose mon léger mais si joli paquet sur mon lit justement.




Puis je me dirige d'un pas feutré vers la sortie de ma pièce pour aller dans celle d'à côté.

L'eau chaude coule à flot. Je laisse mes cheveux se reposer de cette longue journée et se coller à mon dos. Eux d'ordinaire un peu bouclés finissent lisse et soyeux, et encore attendez le shampoing+après-shampoing !

Je hochais la tête à sa proposition. On serait mieux mise pour discuter, c’était un fait… Attendez, on va dans sa chambre ? On va vraiment dormir à deux ? Ha. Je n’y avais même pas réfléchi quand j’ai approuvé. Non pas que ça me dérangeait, loin de là.

Par contre, la suite fut une surprise. Je n’eus même pas le temps de me relever qu’elle me transportait dans ses bras. Oh… On m’avait parlé de chevalier blanc… Je n’aurais jamais imaginé que mon chevalier soit une femme à la chevelure de feu et à l’amour spectrale. Par pure réflexe, je passais mes bras autour de son cou, comme prise supplémentaire.

Ca me fascinait à quel point elle arrivait à me soulever et, pourtant, éteindre la télévision et autres lumières avec autant de faciliter. Ses bras en devenaient d’autant plus sécurisant… Quoiqu’avec sa malchance, peut-être pas si sécurisant. Bah, au fond, je m’en fichais pas mal. Elle pourrait avoir toute la malchance du monde, je ne l’abandonnerai pas.

Elle continua à me porter jusqu’à l’étage, où nous fûmes accueillies par tous nos pokemons. Je jetais un coup d’œil à mon équipe. Dans l’ensemble, ils semblaient assez heureux. Bon, les pokemons d’Aurora lui obéirent.

« Vous aussi. Descendez aussi, s’il vous plait.»

J’avais un peu peur qu’Obscura n’en fasse qu’à sa tête. D’ailleurs, je la voyais prête à désobéir avant d’être appelé par Luna. Et, là, je vis comment ils avaient transporté Haret. Luna sur sa tête, Obscura en dessous et Roti et Morphée tenant chacun un tentacule. Joli travail d’équipe.

Quoiqu’il en soit, j’arrivais dans sa chambre et… Ouah. C’était ça, une vraie chambre ? Rapide coup d’œil, j’analysais l’endroit. Une guitare qui semblait avoir bien servi… Une âme d’artiste ? C’était peut-être de famille. Des posters de pokemons spectres en pleine action. Golemastoc, Lugulabre et Sinistrail. Je notais cette information. Mon aspirtomb allait être mis à contribution.

Finalement, elle me posa sur son lit. En tout cas, elle avait une belle chambre. Cela me changeait de ma petite chambre au papier peint délavé, à ses murs nus. Le lit me paraissait immense, surtout que j’étais habituée au lit simple.

Que ? Quoi ? Que je fouine ? Mais il ne me semblait pas qu’elle me donnait la permission. Elle m’encourageait carrément là. Elle voulait que je trouve quelque chose ? Mais quoi ? Je devais admettre que ça m’intriguait du coup. Bon, bah, j’allais fouiner au final. Elle arrivait toujours à me surprendre.

Une fois partie, je satisfais ma curiosité. Elle voulait que je fouille. Bon, bah, j’allais un peu fouiller. En soit, je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle m’avait encouragé à regarder ses affaires. Il n’y avait que des vêtements. Même si je devais avouer que certaines tenues étaient très jolies. J’étais sûr que je n’étais pas la première à être tombée sous son charme.

Alors que j'attendais, je sentis un souffle dans mon cou. Me retournant, je vis Morphée, intrigué. Quelle idée avait-il encore en tête ? Petit rire et il fonçait droit dans le mur, direction salle de bain. Non, pas bon. Je fonçais directement hors de la chambre direction la salle de bain. Il ne fallait pas qu’il fasse un sale coup.

Pourquoi tant d’empressement ? Parce que si on associait l’esprit taquin de Morphée avec la malédiction d’Aurora (dont j’avais pu avoir quelques échantillons), on pouvait s’attendre au pire. Vite! Heureusement que c’était juste à côté.

Ouvrant la porte à toute vitesse, je trouvais mon cachotier de pokemon, visiblement fier de lui. Haaa. C’était mon Morphée et j’acceptais son tempérament, mais il allait me rendre folle à force. A première vue, rien de casser. Alors pourquoi il était si satisfait… Je levais les yeux. Bien sûr, elle prenait sa douche. Je venais de tomber dans son piège comme une imbécile.

Voyant que son plan pour me gêner avait excellemment fonctionné, il disparut dans le sol, me laissant dans ma gêne.

« Heu, désolée… Je pensais que Morphée allait te faire un sale coup. Je t’attends dans la chambre…»

Et alors, je tournais les talons droit vers la chambre, voulant oubliée cette gaffe.

Je n'entendais rien avec l'eau... Tout était paisbile. L'eau était chaude et ruisselait sans discontinuer depuis plusieurs longues minutes.

Une fois le dos lavé ainsi que mes cheveux, je sors affublé d'une simple serviette autour de mon buste et descendant jusqu'en bas.
La pièce est emplie de buée et d'une chaleur ambiante particulière. Le soucis c'est que maintenant que ma belle et soyeuse chevelure est à présent hors de l'eau, elle reprend petit à petit sa texture bouclée, laissant mon crâne dans un état de bordel sans nom plus le temps avançait. M'enfin tout ça n'était pas important. En fait ce soir, rien n'est important hormis elle. Elle avait regardé comme je l'avais DISCRETEMENT proposé. Rien était à sac, au contraire.

Je ne vais pas dire que j'étais gênée, c'était mignonde sa part.



Oui c'était sûrement bizarre comme demande, mais il fallait lui montrer qu'elle n'avait pas à avoir honte de quoi que ce soit avec moi.
Elle ses tenait là, toute penaude face à moi. La pauvre semblait plus gênée qu'autre chose. En même temps tu me diras, il y a de quoi. Être chez une quasi inconnue, dans une chambre qui n'est pas la sienne face une baraque comme moi.
Qu'est-ce qui peut arriver de pire dans ce genre de situation ?
Genre, tomber en essayant de m'approcher, au hasard ?
Ma tête résonne à l'atterissage... Aie... Merde pas encore je passe pour qui moi une équilibriste incapable de tenir debout ?



Alors de fait, oui, c'était vraiment pas ma faute d'être tombée aussi bêtement. Mieux, j'étais tombée seule et ça c'est un avancé dans cette histoire ! Par contre étais-je obligée de me mettre dans le lit ? Non, je voulais juste la regarder sans discontinuer.
La nuit est à présent pleine. En tout cas il n'y a plus aucune pénombre à apporter. La lune est visible au travers de la vitre, "le clair osbcur" ? Heureusement que depuis le début, la lumière est allumée et qu'aucune petite pokemon ne tente de les briser...
Elle est belle Vivia. Honnêtement, plus la soirée passait, moins j'avais de doute. Je ne n'irait pas jusqu'à dire que je l'aime encore, même si les mots me tentent beaucoup.Mais si elle souhaite que cela ne s'arrête pas après le bal, je serai ravi de lui prononcer ces mots sans autre forme de discours.

Encore rouge de mon action, je la regardais entrer dans la chambre. Ses cheveux était dans un désordre sans nom et c’était absolument adorable. Par contre sa tenue, j’aurais du m’y attendre vu qu’elle n’avait rien pris avec elle pour se changer, mais cela me laissait bouche-bée. Une simple serviette pour se protéger. Ouah… Elle avait ramené la chaleur de sa douche dans la chambre ? Ou c’était juste moi ?

Quoiqu’il en soit, elle ne fit aucune remarque sur les raisons qui m’avaient poussée à rentrer. Peut-être n’avait-elle-même rien remarqué de mon arrivée ? Après tout, l’eau coulait fort. Cela avait surement couvert le bruit de mon entrée. Ha, donc, j’avais paniqué pour rien. Je suis sûre que, si Morphée avait vu ça, il aurait explosé de rire.

Même si elle n’avait aucun reproche contre moi, j’en restais très gênée. J’avais envahi son intimité, avec un certain plaisir coupable. C’était difficile de la regarder dans les yeux, même si elle faisait tout pour me mettre à l’aise. Mais ce que je voulais, est-ce qu’elle pouvait me l’offrir ? Plus la soirée avançait, plus j’espérais.

Et puis, vint la chute, rapidement, je me penchais vers elle, inquiète. Elle avait l’air d’avoir eu mal dans sa chute. J’étais un peu inquiète et, même si mon aide était surement non nécessaire, je ne pus m’empêcher de prendre sa main pour l’installer sur son lit.

M’asseyant sur le lit, je regardais fixement le sol. Je voulais parler, dire un peu ce que j’avais sur le cœur, même si je craignais la vérité potentielle. Respirant profondément, je pris enfin la parole.

« Tu n’es pas Feu/combat. »

Bon, ok, ça venait un peu de nulle part, je le reconnaissais, mais j’avais certaines choses à dire et ça me semblait être bien de commencer par ça.

« Tu n’es pas que ça. Tu as le corps d’un combat et les cheveux d’un feu. Mais tu as les yeux de l’eau, la tendresse des fées. Tu m’as rendu confus comme une psy. Tu as su te montrer maligne comme une ténèbres. Tu m’as montré la puissance d’un dragon. Tu as la passion des spectres, un mental d’acier. Je sens que je pourrais m’appuyer sur toi comme une roche. Tu peux être le sol qui ne me lâcherait pas. Tu m’as fait découvrir une nouvelle vision comme si j’étais avec un vol. Tu es une douce neige qui rafraichit mon âme. Mon cœur a subi une aromathérapie à ton contact. Tu m’as montré de la normalité là où les autres ne voyaient qu’un insecte. Tu as su lancé une purification de mes peurs. Tu m’as tout simplement fatal-foudré le cœur. »

Je prenais une grande respiration. C’était beaucoup, mais elle avait réussi à m’apporter tout ça en un soir.  Et je voulais le lui dire. Jouant avec le bord de ce T-shirt d’improvisation, j’essayai d’atténuer l’émotion qui perçait dans ma voix.

« Je ressens beaucoup de choses, des choses que je ne connaissais pas. Je sais que je ne suis pas grand-chose et que je devrais déjà être très heureuse que tu m’es invité au bal… mais je veux plus… Je veux pouvoir explorer ces sentiments… Je veux passer plus de temps avec toi, mieux te connaitre… Je crois que je t’…. »

Mes mots moururent alors que l’émotion me surplombait. Deux grosses larmes coulèrent. J’avais comme un poids qui se retirait. Je n’osais cependant pas me retourner, ayant trop peur de sa réaction. J’attendais seulement sa réponse, sa réaction.

Well well well...
Quand on parles du loup, il vient au galop. Enfin je crois que c'est ça l'expression, non ?

Franchement honnêtement, chacune de ses réactions était cute, chacune des ses actions ainsi que chacune de ses paroles. Tout transpirait d'une innocence et d'une soif de découverte de plus en plus grande.


La regardant s'assoir, je me doute qu'il y a quelque chose qui la travaille alors qu'elle pointe le plancher. Qu'est-ce qui se passe ?
J'ai ma réponse très rapidement. Je ne m'attendais absoooooolument pas à cette phrase en introduction, mais elle met tout son coeur à l'ouvrage pour dire tout haut ce qu'elle pensait tout bas.
Mon coeur se retourne. Pas littérallement, il se retourne dans le sens ARG JE MEURS DE MIGNONNERIE !Le spitch semblait tellement travaillé, si j'avais eu le reflexe de compter les références sur chaque type je ne serai pas étonnée de découvrir qu'il y avait de quoi tous les caler. Si je devais donner un seul point négatif, c'est la conclusion... Fatal-Foudré c'est moche ! Mais c'est étonnament bien choisi puisque tu as réussi à me paralyser avec tes mots. Et encore plus avec ce qui suit, qui sont à pas grand chose près ce que je pensais justement à son égard. Moi aussi j'aimerai la connaître davantage que ce soir, plus longtemps, souvent... Est-ce que moi aussi je t'aime ? La question se pose encore dans mon esprit et dans mon coeur.

Comment briser ce silence qui devient alors de plomb ? Que dire pour la rendre heureuse ou ne pas la vexer. Est-ce que ce sont des gouttes que je vois couler le long de sa peau ? Est-ce là des larmes ?
Ah nonononononnononononon pas de pleurs ! Oh eh oh je sais bien que c'est dur comme truc à dire mais ne pleure pas AAAAAAAAAAAH.
Je me redresse pour l'enlacer très fort par derrière, très fort dans le sens "je te laisse pas partir" plutôt que "je te brise tout les os".



Je place ma tête dans son cou et lui chuchotte un petit "Je t'aime aussi", pour lui répondre positivement à sa demande en plus de ce que je viens de dire.


Je l'allonge avec beaucoup de précaution et la regarde attentivement. Il n'y a plus de regard aguicheur ou de tentative de séduction qui se voient à 5 kilomètres à la ronde. Pourquoi faire à présent ? Il n'y avait plus rien. Que nous. Même nos pokemon s'étaient surement endormis en bas (ou pas j'en sais rien). Parler ? Je n'ai plus rien à dire. Je me colle à elle et vient tendrement déposer un tendre bisou. Comment doit-on se considérer à présent ? Est-ce une officialisation pour notre vie de couple ? Est-ce au contraire que les prémisces de cette vie à venir... Je ne sais pas, tout devient sérieux et confus et à la fois. Quels serons nos projets ? Je vais retourner à l'école et elle, où va t'elle aller ? Que vas t'elle faire en attendant mon retour ou nos moments ensemble ?
Je m'imagine déjà redoubler d'effort pour lui trouver quelque chose qui lui plairait plus que tout, de participer à ses aventures si elle en a... Même aller dans des endroits que j'aime pas ne me dérangerais pas si elle était simplement avec moi en ces moments et en ces lieux. Chasser les fantômes ? Avec plaisir, nous aurons tout le temps de discuter de cela plus tard car visiblement, ce n'est pas la dernière fois que nous allons nous croiser.


La lune montait dans la nuit alors que nous étions immobile. Je pose ma front contre le sien... Je me sens fatiguée soudainement, comme vidé... Non plutôt comme si être là pouvait m'aider à guérir de tout les maux. Et ça c'est beau.

Ce furent les secondes les plus longues de ma vie. C’était si dur de le dire. Ce risque de refus. C’était allé si vite. C’était si tôt pour dire ces mots. Je le sentais, je le savais au fond de moi. Mais je voulais être honnête. J’étais dans nuit sans fin. De temps en temps, une étoile fugace illuminait mes ténèbres, mais les nuages de mes pensées les recouvraient. Mais pour une fois, je voyais l’aurore apparaitre, signe que le jour allait se lever. Et je voulais m’y accrocher.

Ce fut dans ses bras que mon doute se fit apaiser. Je l’écoutais, silencieuse. Mon cœur n’avait pas arrêté de battre la chamade ce soir. Je me demandais comment c’était possible que je n’avais pas encore fait une crise cardiaque. Ses mots calmèrent la crise de larmes arrivante. Et les mots soufflés dans mon cou me réchauffèrent d’une puissance que je n’avais jamais connu. Pas une fois, je n’avais entendu ces mots adressés à ma personne.

M’allongeant à ses côtés, des dizaines de questions devaient venir dans mon esprit. Des dizaines de problème devaient exister. J’ignorai ce qu’elle faisait dans la vie. Et ma vie ? Je partais en quête de missions dangereuses où je côtoyais la mort à chaque instant. Etions-nous seulement un amour d’un soir ? Un véritable d’un soir ? Est-ce que demain nous serions toujours en accord avec ces sentiments ? Etions-nous un couple ? Comment ferais-je pour la voir régulièrement ? J’étais toujours sur les routes. Je ne restais que peu longtemps au même endroit.

Tellement de problèmes, tellement de questions. Mais je m’en moquais éperdument. Je trouverai une solution. Je me battrais pour que ça fonctionne. Je donnerai tout ce que je pourrais. En cet instant, seule elle importait. Je voulais me perdre dans ses yeux. Elle vint m’embrasser. C’était si reposant.

C’était tellement reposant d’être avec elle que je sentais la fatigue me gagner et à la tête qu’elle tirait, je crois que elle aussi était épuisée de cette soirée. Front contre front, je lui jetais un dernier coup d’œil alors que je prenais une couverture pour nous recouvrir.

« Bonne nuit. » dis-je avant d’être gagné par la fatigue.

Quelques heures plus tard.

Je me réveillais. Oh quelle douce nuit, cela faisait longtemps que je n’avais autant aimé dormir. Je regarde à mes côtés. Elle était allongée, endormie. Je lui posais un bisou sur le front et je m’extirpais des draps. Oh, je ne fuyais pas. Je voulais lui faire une surprise.

Après un rapide passage par la salle de bain pour les soins du matin, je me dirigeais vers la cuisine. Elle m’avait préparé le diner, je lui préparerais le petit-déjeuner. Au rez-de-chaussée, la grosse bande de pokemon dormait sauf les deux Feuvorêves. Les spectres ne dorment pas après tout.

« Bonjour Morphée. Bonjour Obscura. Vous allez bien ? »

Les deux feuvorêves rirent ensemble de convenance. J’ignorai ce qu’ils avaient fait cette nuit, mais ils semblaient avoir passé une bonne soirée. Commençant à fouiller dans la cuisine (je supposais qu’elle ne m’en voudrait pas), je pris des œufs et des tranches de frison. Même si je n’aimais pas la viande, rien ne m’empêchait de la cuisiner pour elle.

Bref, œufs brouillés et bacon… Avec un jus d’orange… Je comptais même apporter le repas au lit, mais je ne connaissais rien à cette cuisine. Il me fallut un temps incroyable pour faire ça. Au moins, je finissais de préparer l’assiette quand j’entendis le bruit des marches. Alors qu’elle apparaissait, les pokemons s’éveillaient, nous regardant avec attention.

« Salut Aurora. Bien dormi ! J’ai… euh… fait un petit-dejeuner, pour toi. »

Me rapprochant, je restais cependant penaud. Comment devais-je la saluer ? Une embrassade ? Un bisou ? Un baiser ? Une poignée de main ? Je n’en savais rien du tout.

« Je peux… avoir… un bisou… ? »

Oui, je n’étais pas vraiment la plus à l’aise. Quoiqu’il en soit, une fois les formalités du matin faites, je venais m’installer face à elle, la laissant manger ce repas improvisé. Pour ma part, je partais sur une simple pomme. Bon, même si j’étais heureuse, il fallait parler de la chose délicate. Que faisons-nous ensuite ?

« Aurora, tout ce que je t’ai dit hier était la vérité et je veux toujours te revoir. Mais je ne te cache pas que ce sera compliqué. Je… Je suis Ranger et éleveuse. Je suis souvent sur les routes. Donc, ce sera compliqué de se voir souvent pour le moment. J’ai un Piafabec, maintenant. Je vais l’entrainer pour qu’il évolue. Et j’achèterai le pokepermis pour venir qu’on puisse se voir régulièrement. »

J’y avais réfléchi et c’était la meilleure des possibilités que je pouvais offrir pour le moment.

«Je ne vais rester que peu de temps à Vigneaux. Je dois aller voir quelqu’un pour qu’il puisse aider mon Tentacool. Je crois qu’il pourra aussi m’aider à entrainer mon Piafabec. Je partirais dans la matinée. »

J’étais peinée de dire ça et je crois que c’était visible. Je voulais passer plus de temps avec elle. Mais j’avais beaucoup de choses de prévu. Je baissais les yeux, je ne voulais pas voir une éventuelle déception.

« Je… Je te propose qu’on se retrouve au bal… Et delà, on pourrait revenir à Vigneaux pour passer un peu de temps ensemble avant que je reprenne la route. Si je mets trop de temps à obtenir le permis, je te promets de t’écrire… Tu serais ok, avec ça ?»

Levant les yeux vers celle qui avait volé mon cœur, j’attendais sa réponse avec une certaine anxiété.