Saison Un

: Obscure Prophétie

Alessio était resté immobile un long moment. Erebos tenait encore debout, mais par quel miracle ? Il n'en avait aucune idée. Encaisser ainsi des attaques morsures rendues plus redoutables par le talent Technicien relevait de l'inconcevable.

- Tu as été valeureux, mon cher ami. Tu as mérité du repos.

Il rappela le Pokémon dans sa Ball et se dirigea vers Lise. Elle parlait d'humilité... Possédait-il réellement cette qualité ? Avant les événements des Cavaliers, peut-être pas. Mais après ce qu'il avait vu et vécu, et surtout après la disparition de son meilleur ami, Vall, sa façon de voir les choses avait commencé à changer. Même à son âge, il continuait d'apprendre et de progresser. Le Alessio qu'il était aujourd'hui était différent de celui qu'il avait pu être quelques mois plus tôt. Peut-être même celui-là n'aurait pas pu remporter la victoire aujourd'hui.
Il médita ces pensées un instant avant d'accepter le badge ainsi que le coffret qui le contenait. A ce moment précis, un soulagement envahit son corps. Un soulagement et un relâchement. Il n'avait pas fait attention à la tension dans tous ses muscles durant le combat, mais à présent que l'adrénaline était retombée, il sentait tout lui parvenir.

- Ce fut également un honneur et un plaisir de vous affronter, Dame Sens. Votre réputation n'est pas volée. Sans doute êtes-vous la plus digne d'entre nous de votre titre de Championne d'Arène.

Il ne mentait pas. Certes, il était le garant du Courage des Dresseurs, mais voyait-il son épreuve comme quelque chose de pédagogique ? Non, il était là pour tester, pas pour enseigner. Or, ce n'était pas le cas de Lise Sens.

- J'accepte ce présent avec joie. Toutefois, je me dois de vous poser une ultime question avant que nos chemins ne se séparent.

Alessio marqua une pause en regardant la Ball d'Erebos. Lui aussi était dans un état nécessitant l'intervention du centre pokémon.

- Comment avez-vous fait pour répliquer avec une attaque Séisme ?

Dans la victoire, comme dans la défaite, il restait égal à lui-même : toujours désireux de parfaire sa connaissance du combat.