Saison Un

: Obscure Prophétie

La Vignelaise arrête son vélo devant la maison familiale. Elle avait été salement amochée après le passage de l’apocalypse. C’est comme si quelqu’un avait arraché des bouts de la maison. Plus de grenier. Un des étages était en morceau. La chambre de Théa n’était plus.







Positionnée sur l’épaule du Machopeur, la Stari tapote l’épaule de la demoiselle qui lance un faible sourire. Son coeur s’était serré, il était aussi abîmé que la maison. Elle pousse un soupir. Reconstruire était dans ses moyens, évidemment, mais on ne pourra jamais lui rendre tous les biens perdues. Les souvenirs en particulier. Balayé. Envolé. Arraché.





La brune rentre chez elle, avec la décence d'utiliser la clé caché dans le troisième pot de fleur, même si on aurait pu très bien rentrer par effraction par l’une des nombreuses fenêtres.
Folklore, le ponyta, Odyssée, le Machopeur et Fantasie, la Stari, rentre avec elle. La porte se ferme.

(Pour les PJ qui voudrait rejoindre, soyez bon joueur et fiez-vous à la partie qui n’est pas en hide. N’éditer pas trop après avoir vu la suite. Mici ^w^ ).

Un retour à la maison bien mérité après tout ça, et également l'endroit où il me semble le plus adéquat pour commencer à chercher Théa dont la présence commence à me peser sérieusement, surtout en sachant "Maman" autour d'elle. Je n'ai rien contre elle (ou pas trop) mais la manière dont s'est déroulé la fin du bal... Non il fallait absolument que je la retrouve il n'y avait même pas de question à se poser. Pis même si elle n'est pas là, il y a des chances qu'elle y passe non ? Ce sera l'occasion de voir l'état de la maison aussi en passant et d'y laisser un mot si elle n'y est pas.

Roger et sa mamie nous avaient gracieusement hébergé avec Vivia le temps de reprendre nos forces et de récupérer de nos blessures. Je ne saurai jamais de quelle manière je pouvais les rembourser ou leur rendre la pareille, mais peu importe quand il faudra que je le fasse qu'ils le veuillent ou non.
Les adieux ont été fait, à grand coup de câlins et de poignes viriles, et Vivia et moi nous séparèrent le temps du trajet. Eh oui, je n'avais pas encore le pokepermis et même si je l'achetais tout de suite maintenant, mon ponyta peut pas me porter et le Rapasdepic de Vivia ne pourra pas non plus en supplément de sa dresseuse d'origine. Bref, me voilà payer un taxi, fraîchement revenu, pour me déplacer sans prise de bec jusqu'à ma ville d'origine, sans oublier un énorme câlin et autre bisou à ma partenaire (parce que bon voilà, même si au final l'un et l'autre se suivront, un beuzou fait pas de mal)

Mais...

Je n'avais jamais vu Vigneaux comme ça.

Ja-Mais

Plein de trucs détruits, des pavés entier explosés par la force d'un des cavaliers (je suppose). Mais le pire était littéralement à venir. Du haut de ma position, je pouvais voir où était notre maison. Elle n'était pas plus belle qu'une autre ni plus grande ou plus spacieuse. Elle avait comme particularité d'être la notre et d'avoir beaucoup trop de souvenirs ancrés à elle par moi ou ma sista... Par contre aujourd'hui, elle avait quelque chose de plus. Enfin, surtout de moins dirait-on... Comment le monde en était arrivé là ? Le seul endroit où j'aurai encore pu me sentir en sécurité avait fondu par plusieurs bords... Toutes les portes sont fermées, et les fenêtres n'ont pas l'air d'avoir été laissé en bon état avec tout ça... Atterrissant avant Vivia, je me permet de crier





Et, comme si elle aurait pu toujours être dans cet situation ...



Et, je toque à la porte, peut-être que quelqu'un me répondra ?

Les évènements autour de nous semblaient s’être calmés et nous avions pu penser nos blessures. Mais il y avait des gens qu’on devait retrouver. Je voulais revoir de nombreuses personnes. Mon cœur était rongé par l’inquiétude. Mais, pour l’heure, je voulais d’abord veiller aux inquiétudes d’Aurora. Elle avait été séparée de sa sœur pendant un long moment. A cause de moi, elle n’avait même pas pu commencer des recherches pour la retrouver.

Nous étions allées vers notre meilleure piste : Vigneaux. Revenir dans cette ville ne m’enchantait guère. Du haut de Rôti, la ville m’apparut sous mes yeux. Elle était méconnaissable. La bibliothèque, le labo, tout semblait avoir vécu de gros contrecoups.

Aurora fut la première à se poser. Je n’aurais probablement deviné que sa maison était celle-là. Elle était méconnaissable. Je ne pouvais réellement imaginer le choc qu’elle devait avoir. Moi-même qui n’avait pas eu de bons souvenirs, j’avais eu un pincement au cœur en voyant l’état de la mienne alors elle… Je ne pouvais pas l’imaginer.

Quand je me posais, Aurora était déjà en face de la porte. Elle devait être morte d’inquiétude. Et elle s’inquiétait aussi avec l’histoire de sa mère. C’était une situation tellement complexe. Décidemment, Aurora n’avait vraiment pas de chance aussi concernant ses relations.

Sans y réfléchir, je libérais mon équipe. C’était un réflexe pour moi. Je détestais les laisser prisonnier dans leur pokeball. M’approchant doucement d’Aurora, je posais une main sur son épaule. S’il y avait un problème de spectre, je serai nos yeux. Lui souriant, j’essayais de la rassurer.

« Pour ta maman, ne t’en fais pas. Je saurai si elle possède toujours ta sœur ou si elle se cache quelque part. Courage. »

Je mettais sur la pointe des pieds pour poser un petit bisou sur la joue. Si on avait eu un bisou lorsque nous nous sommes séparées, un petit bisou de courage ne ferait tout de même pas de mal.

« Si personne ne répond, j’enverrai Obscura vérifiait qu’il n’y a vraiment personne, d’accord ? »

Très péniblement, la Vignelaise grimpe à l’échelle et très péniblement, elle ouvre la trappe. Elle tremble, ses dents claquent les unes contre les autres et ses gestes transpirent la fatigue. Elle ouvre la porte et regarde Odyssée transporté le petit Folklore jusqu’au rez-de-chaussée.










Ceci est le bruit des boîtes de conserves qui sont posées sur le sol. On pouvait en voir léviter depuis le sous-sol. Leurs caractéristiques communes ? Épargnés par les ratatas visiblement.



L’écrivaine se met soudainement à grelotter. Sa robe de bal était usée jusqu’au dernier filin et elle n’avait pas vraiment pris de veste pour les événements.





Les yeux de la brune s’écarquillent en voyant qui était devant elle. Cela faisait combien de temps ? Une éternité ? C’était trop long ! Son coeur se met à battre rapidement, elle sourit, pleure, secoue la tête. Est-ce que c’est la fièvre ? Elle s’essuie les yeux, enlève ses lunettes, commence à rire nerveusement.



Sa respiration s’accélère, mais ses forces ne la suivent pas devant les intenses émotions qu’elle ressentait. Ses jambes se dérobent et seul Odyssée a le réflexe de la rattraper pour ne pas qu’elle tombe violemment au sol.



Le Bodybuilder la pose délicatement au sol où elle se recroqueville, toujours tremblante de froids. Quel paradoxe. Son front est brûlant, mais son coeur était glacé.



La romancière pousse un soupir et montre son plus beau sourire dans son état.



On pouvait entendre des grblblblbl depuis le sous-sol.

Difficile de savoir ce qu’Obscura, envoyé en éclaireur avait vu. En tout cas, elle ne s’était fait remarquer par personne pour l'instant. Et...Histoire de ne pas laisser nos deux demoiselles à la porte d’entrée sans réponse, peut-être est-il nécessaire de préciser que de nombreux rattatas avait décidé de se carapater par toutes les fissures qui donnaient accès au sous-sol, quitte à passer par l’intérieur de la maison pour rejoindre l’extérieur. Certains étaient tellement effrayés qu’ils passaient même devant les humains sans broncher et les pokémon pourraient comprendre les mots comme  “RETRAITE !” ou encore “ON SE CASSE C EST TROP DANGEREUX ICI !”
Ou une variante du genre qui décrivait l’exacte raison de ce soudain déménagement massif.  

Ps : si vous voulez le rattata gueulard, il est au sous sol.
K.O.

OSKOUR ON SE FAIT ENVAHIR AAAAAAAAH CASSEZ-VOUS BANDE DE NUISIBLE J'AIME BIEN LES POKEMON MAIS PAS AUSSI BRUSQUEMENT ET NOMBREUSEMENT ALED

Bon en vrai j'avais vraiment un peu peur, c'était tellement imprévu et d'une echelle absolument pas absurde, ce n'était pas normal du tout ! Enfin après que restait il de normal ici ?
Quelques secondes d'un raz-de-marée qui semblait sans fin, et le calme revint. Bordel qu'est-ce qui s'est passé ici ?

Pas de réponse, et même si Vivia me donnait du courage pour prendre d'assault ma propre maison, cela ne changeait en rien l'objectif de la mission. Rentrer dans cette fichue maison et faire savoir au moins qu'on est passée ! Nom d'Helix ! Le baisé de ma petite émeraude me redonne le peps qui me manquait pour pouvoir me jeter dans la mêlée, je prend deux pas d'élan, tend ma jambe avec force...

Et la porte s'ouvre. Beaucoup trop facilement. Merde, elle était ouverte ? Au lieu de sortir de ses gongs elle rebondit sur le mur qui la retenait à son angle maximum et revint dans ma tronche avec "TACT ET DELICATESSE". Avec de TRES TRES grosses guillemets s'il vous plaît mesdames et messieurs ! Je me reprend, le choc a été surprenant mais je tiens debout, juste une grosse bosse sur le front et un déséquilibre du à la surprise, mais je tiens bon. Je préfère le signaler à Vivia plutôt qu'elle se jette sur mon sort.



Je pénètre dans l'enceinte de la maison, ou du moins ce qu'il en reste, en tenant si elle le souhaitait la main de ma belle. Je l'avais attendue à la porte quelques instants pour cela après-tout, rien n'est mieux qu'une balade en amoureux en se sentant sécurisé par quelqu'un d'autre qui nous est cher. La baraque est dans un état qui même de l'intérieur laisse à désirer. Remettre en état la demeure risque d'être un sacré chantier bien que je ne doute aucunement des capacités financières de la sista pour refaire tout ça. Il a y a des souvenirs qui resteront à jamais disparu sous certains de ces décombres.

Wait

Je pose un doigt sur mes lèvres, indiquant le silence et me tourne vers Vivia pour qu'elle puisse comprendre aussi. Il y a quelqu'un... Ou plusieures personnes je ne sais pas, mais cela viens de la cuisine et ça ne me dit rien qui vaille. J'approche à pas de Lougaroc de l'entrée de la pièce à manger, avant de passer ma tête discrétement pour voir ce qu'il s'y passait, puis je la ramène, et regarde Vivia. Elle sait pas ce que j'ai vu, mais ne rougis pas trop mon émeraude hein, c'est comme nous, entre deux personnes consentante tout ça tout ça. Bien.
Respirons.
Et entrons

Je viens me décaler et m'adosser au mur qui précède la pièce afin de me faire voir de ma soeur et de ma "belle-soeur", et me permet de tousser pour capter leur attention.



Et ...

Wait un truc ne vas pas. Théa n'as pas l'air d'aller bien, et pas du genre "Maman est là" non pas du tout, c'est triste mais ça a l'air même pire. Je vois ... Daisy si je me gourre pas sur son prénom qui semble déjà être à son chevet, mais bon il paraît que la cuisine c'est pas ce qu'il y a de mieux.



En voulant m'approcher, je me heurte à un truc dur et piquant que je n'avais pas remarqué car ... Bah je l'avais pas vu, pourtant le bordel était énorme ! Mais le spectacle semblait trop mignon, il me faudra d'ailleurs des détails hmhm !
Un Noacier me barrait plus ou moins la route sans pour autant vraiment le faire. Well, si il fait rien, hop je passe par dessus en m'appuyant sur le dessus de sa tête de métal, essayant de pas m'empaler le bras au passage, c'est mieux, et me remonter les manches pour la suite, si besoin. Je sais que la dame aux cheveux blanc (je juge pas j'ai pas des couleurs faciles non plus) n'appréciera peut-être pas alors qu'elle vienne surement de se croiser (à en juger par la position de tout le monde). Mais bon, Sista avant tout même si je suis maladroite !

Oh des ratatas. Plein de ratatas. Ils semblaient plutôt paniquer. Hm, en parlant de panique, j’avais sursauté en voyant tout ce beau monde nous chargeait dessus. Qu’est-ce qui se passait dans cette maison ? J’espérais qu’Obscura allait bien.

Bon, je ne savais pas si c’était moi ou si c’était l’adrénaline qui motivait Aurora, mais elle décida d’enfoncer la porte. Mais… Elle n’avait pas une clé sur elle ? Ou sous le paillasson ? Dans un pot de fleur ? Elle n’avait même pas vérifié que la porte était verrouillée. Je n’avais même pas eu le temps de l’arrêter dans son acte.

Bam, la porte s’ouvrit d’un coup avant de revenir dans son si beau visage tel un boomerang. Déjà, elle me rassurait. Elle me connaissait déjà tellement. Evidemment que j’allais m’inquiéter. Mais quelqu’un d’autre s’inquiétait : Haret. Il avait enroulé un de mes bras dans un de ses tentacules. Il n’était pas là pour chercher un réconfort. Non, il semblait vouloir me protéger. Quelque chose clochait définitivement.

Malgré tout, j’emboitais le pas de ma Funécire, lui tenant la main. La maison était méconnaissable. Une ruine. Cela devait surement bouleversée Aurora d’une manière que je ne pouvais comprendre. Mon regard émeraude la regardait, priant pour qu’elle s’en sorte. J’aurais voulu lui épargner ces douleurs.

Continuant notre avancée, Aurora me fit signe du silence. Il y avait du bruit. Quelqu’un était là avec nous. Haret resserra sa prise, alors que Luna et Morphée suivait tranquillement. Aurora prit les devants. Non, je n’aimais pas ça, mais je la laissais faire. De toute façon, Haret refusait de me laisser aller en première.

Elle passa sa tête et me regarda un moment. Elle semblait vouloir me faire passer un message. A première vue, il n’y avait pas eu de mal. Pas de soucis. Peut-être Théa ? Bien vite, j’eus ma réponse. C’était Théa et Daisy … qui s’embrassaient… Je rougis, détournant le regard. Ha, interruption en moment intime. Bon, ça aurait pu être plus intime et autrement plus embarrassant, mais c’était déjà beaucoup pour moi.

Déjà, Aurora me lâchait pour rejoindre sa sœur. C’était vrai qu’elle n’avait pas l’air bien mais, au moins, pas de possessions… En parlant de possession… Mon regard fit le tour de la pièce et je posais la question spondanément.

« Mademoiselle Louest, où est votre maman ? »

Le contact de sa peau lui avait terriblement manqué et celle de ses lèvres ? Encore plus. Une main glisse sur son visage, son pouce efface la petite larme de joie qui s’était glissé le long de ses yeux. La dame de fer n’était pas insensible, comme beaucoup le croyaient. Elle était peut-être plus mesurée, avait plus de retenue que le commun des mortels, mais elle n’en restait pas moins quelqu’un d'extrêmement sincère. Et ça, c’est ce qui avait toujours plût à notre petite écrivaine.
Quant à notre Théa et ben… Elle restait toujours aussi pudique et sursauta légèrement en entendant la voix de sa soeur. D’abord, elle fut TRÈS gênée d’avoir été retrouvé embrassant avec douceur et passion sa compagne. Elle était d’un rouge à faire pâlir une tomate et on ne pouvait même pas accusée la fièvre.





Oh… Il y avait Vivia en plus. Bon, au moins, la Vignelaise était rassurée. Cela faisait trois personnes dont elle savait désormais qu’elles allaient bien, même si elle se doutait que sa petite escapade involontaire avait dû un petit peu les inquiéter. Le bal semblait tellement lointain.





La Blanche était plutôt de l’avis de la cadette et c’est donc pour cette raison qu’elle souleva sa pyronille telle une princesse dans les contes de fée d’antan.  Théa s’accrocha par réflexe à son cou et une fois la surprise passée, elle rougit et murmure à l’intention de l’élue de son coeur.



Ce serait DOMMAGE de passer l'occasion  de réaliser un rêve de jeune fille.


On l’emmena donc dans le salon, sur le canapé où elle devint un peu malgré elle le centre de l’attention. Malheureusement, la brune n’avait même plus la force de protester et elle se laissa docilement faire.



Elle faisait appel à toute la force de la courtoisie pour s’empêcher de bailler la bouche grande ouverte, mais impossible de s’empêcher de frotter ses yeux. Sans force supplémentaire, Théa avait l’impression d’être fatiguée en permanence. Et qu’est-ce qu’elle détestait ça.
Vivia posa une question trèèèèès pertinente mais aussi trèèèèèèès délicate.







Grblblblblblbl.





Grblblblblblblblbl !



Théa lâche un faible rire avant de reprendre son sérieux.







L’écrivaine prends une grande inspiration.





Petite pause.



Théa regardait en particulier sa compagne qui avait tout de même été menacée de mort. Elle espérait qu’elle serait au-dessus de parole… pas vraiment lancée en l’air mais les circonstances fait que…
Bon, c’est compliqué.