Hanw… Elle est trop chou sa dulcinée quand elle a le hoquet. Tant de noblesses. Tant de grâce. Tant de mignonnerie. Cela devrait être interdit. Sinon… Est-ce que vous vous rappelez ce dîner où il y avait un rondoudou ? Où Daisy s’était mise à rire sans raison ? Était-ce de la nervosité ? Était-ce de la contrariété ? Difficile à dire, mais ce soir-là, Théa était convaincue d’avoir eu les bons gestes pour qu’elle se sente mieux. Et… Peut-être qu’elle était à sa place à cet instant ?
De l'apaisement.
Une caresse, un regard, un baiser. Théa cessa de s’exciter pour rien et quand tout se finit de lui même, elle était redevenue calme. Même. Mieux. Elle se sentait extrêmement bien. Elle ne voulait être nulle part ailleurs. Dans ses bras. C’est très bien dans ses bras. D’ailleurs, elle loge sa tête dans son cou encore une fois. Puis elle ronronne. Tout simplement.
C’était presque magique la prouesse que la conseil 4 venait de réaliser.
Cela permet à Théa de revenir un peu à la conversation. Celle sur Azur. Mince. C’était un peu un des seuls amis qu’elle avait et elle apprend qu’ils ne s’entendaient pas du tout. Ou plutôt Daisy ne s’entendait pas avec le maître.
Ou plutôt, elle ne pensait pas qu’il méritait sa place. Et… ça revient à peu près au même. Le mérite était très important pour la Blanche.
...
En soit, elle aurait bien envie de rétorquer à Daisy qu’Azur méritait sa place, sachant que lui souffrait de cette fameuse chance que tous lui attribuait alors qu’il avait du talent à n’en pas douter. D’un autre côté, voir Vivia et sa soeur se liguer contre l'élu de son coeur, ça lui picotait son petit coeur de Charmilly.
Dis quelque chose… Dis quelque chose…
Ron… Doudou ?
Silence.
Théa rougit. Théa enfouit sa tête dans le col de la Blanche. Même soûl, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir honte. Elle aurait dû préciser dans ses pensées “Dis quelque d’utile “. La précision, bon sang de bonsoir !
Par contre, quelque chose avait fait tilt (merci Rondoudou). C’était pas le genre de Daisy de ne pas atteindre le sommet. La romancière pensait qu’elle n’arrivait pas à prendre la place d’Azur parce qu’il avait trop de talent… Mais… Vu comment elle en parlait...
Est-ce que… C’est…
Tu… Tu me corriges si je me trompe mais…
J’ai l’impression que… qu’être maître de la ligue… ça ne t’intéresse pas ?
Peut-être qu’elle extrapole. C’est possible, surtout avec ses sens absolument pas affûtés à cause de l’alcool. Comment dire… En haute compétition, les dresseurs devaient s’entraîner tout le temps ? Encore plus pour prendre la place du maître. Avoir une relation extérieure, ça devait être carrément impensable et il faut dire, Daisy avait toujours eu du temps pour elle. Au grand jamais elle ne lui avait dit “Non, je ne peux pas, j’entraîne mes pokémons”.
Ou peut-être qu’elle était à côté de la plaque. Vu son alcoolémie, c’est pas impossible.
Revenons sur cette histoire de table, qui fascine les deux parties. Théa était évidemment rouge comme une tomate et maudissait autant qu’elle aimait sa soeur et son âme-soeur. UNE FOIS. Elle l’avait fait UNE FOIS sur la table. La romancière avait un peu bu, c’était l’heure du dessert et dans un éclair de génie, la demoiselle s’était sentie coquine et s’était montrée un poil aguicheuse en grimpant sur la table et en lui demandant si elle ne reprendrait pas un petit dessert.
Apprenez que Daisy est une sacré opportuniste.
Et que la vue était pas mal, en effet.
Oui heu… Je ne suis pas assez en forme pour ce genre de prouesse.
Dans un bain bien chaud par contre…
Suis…
Po…
Contre…
Est-ce que… Elle venait de… Oh… Oh par…
MAIS ELLE S' APPELLE DAISY RABLE AUSSI ! Théa n’est qu’une mortelle et de toute façon, vous connaissez l’adage. Pour résister à la tentation, le mieux est d’y céder.
De toute façon, pas certaine que la salle de bain soit en un seul morceau. Faudra remettre ce fantasme à plus tard.
Hum… Vivia ne semble pas aller aussi bien qu’elle le prétend. Théa tends le cou, mais ne voit pas sa futur belle-soeur vivant sa meilleure vie devant l’entrée.
Je… Je devrais peut-être aller voir ?
La romancière tente de se lever.
La mécène lui fait comprendre que c’est non en resserrant son étreinte. Il faut dire que parmi le trio, c’était peut-être pas la plus à même de remplir cette mission.
Théa accepte le jugement.
Fin du débat.
Déso sista, tu vas devoir t’occuper de ta petite amie...