Saison Un

: Obscure Prophétie

Le château était immense, bien trop pour moi. Et j’avais la boule au ventre. J’étais redevenue une petite enfant. Tellement de peur qui revenait en moi. Il fut un temps, à cet âge, j’essayais de me faire des amis. Mais je savais que c’était peine perdue. Je ne voulais plus revivre de douleurs de ce type. En plus, j’avais déjà pu voir que plusieurs se moquaient déjà de moi. J’en avais déjà assez.

J’avais vu quelques visages familiers à la répartition des missions, mais il y en avait qu’une seule dont je me languissais depuis un moment… Aurora. L’endroit était tellement un labyrinthe… J’avais peur de me perdre et j’avais peur qu’on m’agresse encore et toujours. Je détestais mon enfance.

La seule chose que je fis était de m’isoler. J’avais l’espoir d’avoir un cours en commun avec les Nemeliors et revoir Aurora. Mais j’espérais autre chose. Je m’étais mis dehors, sur un banc, non loin des serres. Je ne voulais pas attirer l’attention, surtout avec cet homme qui semblait apparaitre un peu n’importe où et n’importe quand. Je sentais qu’il était dangereux.

Mais outre tout cela, j’avais un autre espoir de m’isoler dehors. Je pensais qu’Aurora me connaissait suffisamment pour savoir que j’aimais être dehors, que je chercherais la solitude. Et je savais aussi qu’elle était du genre à se dépenser. Alors peut-être que si je me mettais ici, peut-être qu’elle me trouverait… J’agrippais la manche de ma robe.

J’avais envie de mourir. Je ne pourrais jamais supporter de revivre dans une école. Jamais. Pas seule du moins. J’avais besoin d’appuis.

« Allons, ma chérie, je suis là pour vous tenir compagnie. »

Mon regard se porta sur le côté. Il était de retour. Pourquoi était-il là ? Ce sourire aux lèvres… Il me mettait mal à l’aise.

« Vous refusez de me dire qui vous êtes… Pourquoi suis-je la seule à pouvoir vous voir ? »
« Je n’ai jamais dit une telle chose, très chère. »
« Qu… quoi ? »

Son regard était mystérieux, empli de sous-entendus. Qu’est-ce qu’il voulait me dire ? Je n’en avais pas la moindre idée. Du moins, pas d’idée précise. Mais je ne pouvais en savoir d’avantage car il me coupait et me montrait quelque chose dans la direction opposée.

« Regardez. De nouveaux amis. J’espère que vous vous en sortirez mieux. »

Un clignement d’œil et il avait disparu. Les deux silhouettes approchaient et je commençais déjà à me faire toute petite. Que quelqu’un m’aide.

Rien ne sert de s'apitoyer sur son sort il faut savoir aller de l'avant right ? ET QUAND MON CORPS IL BOUGE PLUS JE FAIS COMMENT ?
Bon, malheureusement, Aurora Louest (ou Lest) n'ira pas en cours tout de suite. Elle a quelque soucis de type MORT. Oui, je suis littéralement morte. Bon si tout ceci est un rêve je perd pas grand chose au réveil mais ce qui est sur ce que cela restera une expérience... Etrange. Même pas douloureuse pour le coup. Je sais même pas les caractéristiques de l'objet qui m'a fait ça mais c'était sans douleur. C'est tout de même triste d'être optimiste quand ton corps est dans l'infirmerie. avec un pouls nul.

MAIS !

J'avais un avantage, je n'étais pas devenu n'importe qui. FUNECIRE, je vais pas dire que j'étais à moitié contente parce que c'était ainsi que m'appelais Vivia mais... Je m'estimais chanceuse dans mon malheur. Wait de la chance ? Ah mais oui ! Dans ce monde ma malédiction s'arrêtait si je mourrais et là je le suis un peu non ? Si ? Non... ? BREF qu'importe ! Ce qui avait été intéressant à postériori, c'est que Tama et Laima (bien que surprises on va pas ses mentir, presque terrifiées. Ou les deux) m'ont reconnue. Ou en tout cas ils ont compris les grand geste que je faisais désignant le corps de leur amie et moi. Elles avaient été sceptiques mais bon à un moment j'ai fini par réussir à écrire mon prénom (bordel avec ces touts petits bras c'est pas pratique...) ET LA, leur regard plein de terreur devenait pleins de curiosité. Je suis certaine que si elles avaient eu une pokeball je serai enfermée dedans, ou si elles avaient autre chose d'utilisable pour me foutre sous un microscope... Elles n'auraient pas hésité...

Croyez le croyez le pas, dans cette "nouvelle forme", je ressentai un truc. Bon déjà je ressentai ma forte lenteur et ma dépendance physique à quelqu'un si je souhaitais me déplacer rapidement. J'ai pas réussi à léviter comme certains Funécire le font parfois, je dois pas avoir encore assez de contrôle (NORMAL JE VIENS DE LE DEVENIR LOL). Sans rire, je ressentai un truc. Une attirance. Un magnétisme intense qui bougeait un petit peu et qui depuis peu s'était arrêté. Ma flamme me criait que c'était ma Altaria. VIVIA ! J'avais entendu son nom mais je n'avais pas pu la rejoindre ! BALLEK DES COURS FAUT QUE J'AILLE LA VOIR MAINTENANT !
Dans une opération rondemment menée, les deux jumelles vont me servir de taxi avant de devoir me laisser. Je ne peux les en vouloir, jamais elles ne penseraient sécher un cours et encore moins le faire. Alors j'étais grimpé sur une épaule, le... bout de cire qui me sert de bras indiquant l'horizon... et la baguette qui me sert de ... Je sais pas j'étais obligée de la prendre parce que je savais pas comment utiliser mes pouvoirs de pokemon alors comme je me rappelle que j'étais pas trop nulle dans cette vie en magie, bah ca devrait marcher !

Aller, suivez là où je pointe ma baguette pour y aller. On sors du château... Connaissant Vivia, elle doit être toute seule dans un coin éloignée...

Oh bordel ! J'adore quand j'ai raison, et ce moment en fait parti !

Les deux filles s'approchent de ma dame, sans que elles ou elle soient au courant. Elles ne savent pas que c'est ma copine et elle ne sait pas que ce sont... d'ancienne connaissances. Tama (puisque c'était elle qui me portait) me pose sur le banc, avant de faire un coucou d'au revoir. Laima, qui est un peu moins sociable d'ordinaire que sa soeur reste un peu en retrait pour dire



Avant de faire le même geste que son ainée, en plus timide, et de fuir vers celle-ci.

C'était plus bref que ce que j'imaginais, mais nous aurons le temps d'en rediscuter. Mais avant ça !



Et un gros calîn contre ma Vivia d'amour. J'ai l'impression que je serai morte sans toi... Wait...
Je sautille de joie et essaye de mimier avec mes petits bras et en modelant ma flamme la manière dont s'est déroulée la journée et montrer mon identité. Mais je suis encore tellement une merde avec mon nouveau corps que bah déjà ça ressesmble à rien à part une crise d'épilepsie et de deux, j'ai peur de lui faire peur justement. Prenant un temps de recul, je refléchi à la manière d'approcher la chose. Non je vais pas l'embrasser. Je suis un pokemon, elle a 11 ans, je veux bien penser à des trucs étranges mais là c'est un poil limite... WAIT, BAGUETTE !
Prenant celle-ci de manière à ce que, tout de même, je puisse la tenir sans tomber moi ou elle (la baguette), je lance un sort qui je l'espère lui prouvera qui je suis et...

Wait.

Mais je suis conne, Laima lui as dit qui j'étais...



Avec la tête qu'elle faisait, elle n'avais surement aucun moyen de savoir ce que je disais. Ce qui... en soit... était normal. Je lui demandais si elle me reconnaissait... Que j'étais Aurora (comme pour confirmer les dires de Laima).

Et puis bon au-delà de ca...
DAMN
Elle a toujours été aussi attirante ?

Je déglutis en les voyant arriver. Elles étaient des jumelles avec une Funécire… Aaaah. C’était horrible de me faire ça. Elles ne pouvaient pas le savoir, mais elles venaient avec littéralement une pancarte me rappelant que je n’étais pas avec Aurora. Ha cruelle destiné… Et qu’est-ce qu’elle me voulait, je me courbais un peu plus, prête à recevoir une nouvelle insulte, mais au final, rien ?

Non, elles venaient juste poser le Funécire pour partir ensuite. Hein, Aurora me cherchait ? Je ne répondis pas. Qu’est-ce que je pouvais répondre de toute façon ? Je ne comprenais rien… Pourquoi elles m’apportaient un Funécire ? Comment elles avaient pu entrainer un Funécire jusqu’ici. Et surtout, où était Aurora ?

Bon, pas le temps de penser. Le pokemon me faisait un énorme câlin. Oh… Je lui rendais bien évidemment. J’adorais les spectres. Même si c’était un peu douleur de serrer une Funécire, mais pas ma Funécire…

Mais en y regardant de plus près… Elle essayait de me dire quelque chose. Je ne comprenais évidemment rien. Cependant quelque chose me frappait au visage. Ce n’était pas une Funécire habituelle. Sa flamme était rouge, ses yeux turquoise… Je penses que Aurora vous cherchait... Ces mots résonnaient en moi.

J’attrapais le pokemon dans mes mains et je plongeais mon regard dans le sien. Les yeux étaient le reflet de l’âme. L’information se diffusait petit à petit en moi. C’était elle. C’était ma funécire. Je ne savais quoi penser. Elle était morte, mais elle était là. Joie ou tristesse ? Je ne savais pas quoi ressentir.

« Au… Aurora ? »

Je la pris dans mes bras, sanglotant en silence. J’étais totalement larguée. Je voulais pleurer, sauter de joie, désespérer. Je voulais tant de chose contradictoire. Mais une chose que je ne voulais pas : la lâcher.

« Splendide. J’admets qu’une telle situation est fantastique, ne trouvez-vous pas ? »

Il était encore là, tout souriant, les bras grands ouverts. Je lui lançais un regard peinée. La situation était horrible. A quel moment pouvait-il trouver cela amusant ? J’étais totalement désemparée. Décalant un peu Aurora, j’essayais d’avoir des réponses.

« Qu’est-ce qui t’es arrivée ? Ha…oui, tu peux pas me dire… »

Question stupide sur 20. Elle ne pouvait pas me répondre. Elle devait pouvoir parler… Mais comment faire ? HA, mais oui, bien sûr ! C’était si simple.

« J’ai… j’ai une méthode. Possède-moi. On pourra parler comme ça. »

Je jetais un coup d’œil à l’homme. Il était statique à cette nouvelle, ses yeux nous fixaient avec intensité. Visiblement, cette idée ne lui plaisait pas.

Profitons quelques instants de la douce chaleur que me procure les câlins de ma bien-aimée. A la vie à la mort comme on dit, bien que ce soit bien trop littéral à mon goût cette fois... Mais c'était fou. Fin l'expérience en elle même est folle. J'avais l'impression d'être ce qu'elle pensait de moi. L'incarnation de son amour par les mots. Il faut dire aussi qu'il s'ajoute à cela l'étrange attirance que j'éprouve vers elle... Quelque chose de plus que simplement l'amour... C'est comme si tout son être m'attirait, pas physiquement (même si bon... Voilà) mais même sans la voir tout à l'heure je savais que c'était toi. Comment ? Je n'aurai aucun moyen de le savoir. C'était inexplicable et inexpliqué pour ma part. Mais cela m'avait rendu service alors, pour l'instant ce n'était pas important. Il me fallait lui remonter le moral.
Elle m'avait pris dans ses frêles petites mains et m'épiait tout mon visage animé par la flamme. Que cherchait elle ? Non je vais simplement la fixer aussi... Je fond face à des yeux aussi beau... Un sourire béa se dessine dans ma cire avant que je me fasse serrer sans aucune autre hésitation. Je crois qu'elle a enfin compris. Oh ma Vivia, ne pleure pas je suis là maintenant. Je sais que c'est la mienne, elle n'a pas oublié ni Mistral ni moi, ni nous... C'est la plus belle nouvelle que j'ai pu avoir aujourd'hui...

NON RAMENE MOI JE VEUX ENCORE DES CALINS PLEASE !

Wait, comment ça posséder ? Genre... Comme ma maman avec Thea ? Mais je sais pas comment ça marche moi !

Bon je réfléchis quelques instants... Comment ça marche... Au bal, je sais que Maman était rentré d'un coup dans la sista en passant à travers. Bon après comment passer au travers c'est une autre question. Et si je me souviens bien, Obscura (ou Morphée je sais plus) était sortie du corps de Vivia de la même manière... Bon
Bah on se lance hein ?

Je saute sur ses genoux et m'approche de son ventre. Je tâte le vêtement, cherchant le moyen de passer au travers... Comment ils font ?
Je souffle. Ma petite bouche émet un souffle chaud qui rebondit sur le tissu. Je m'imagine qu'il n'y a rien et que c'est une simple porte qu'il me faut franchir. Ou que c'est de l'eau dans laquelle je peux simplement entrer en marchant simplement vers la barrière qui sépare. Et d'un grand geste vers l'avant...
Je passe ? Je me sens comme presque aspirée ! Je ressens tout son corps tandis que mon esprit s'envole le long de son échine et s'infiltre dans sa tête. Je vois ce qu'elle vois, ses yeux, ses mains. Je me sentirai presque assez en place pour bouger son corps telle une marionette, mais non. A moins que ce soit une urgence, c'est son corps, pas le mien. Je ne veux pas faire comme Maman au bal. Et même si cette sensation... Etrange, n'est pas désagréable, je ne me sens pas vraiment à ma place. Elle c'est elle et moi c'est moi. Mais ce qui a d'encore plus étrange, j'ai l'impression qu'on se pousse là-haut, je sent Vivia, mais il y a quelqu'un d'autre aussi... Mais je sais pas de qui il s'agit.

Bon, la seule chose que je vais faire, désolé, c'est d'utiliser ta voix... Je sais pas si tu m'entends dans ta tête, je ne sais pas si tu as déjà été possédée ou pas mais comme ça ça m'a pas l'air trop intrusif, je vais me permettre...



Parler avec sa voix est vraiment étrange... Excitant, mais étrange.



Ne contrôlant rien, je ne contrôle pas la direction de ses yeux ni l'angle de sa tête. Mais je le remarque. Qui est-ce ? Il me fait peur. Surtout qu'il n'était pas là la seconde d'avant quand j'étais dans les bras de ma douce. Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir ? Je laisserai Vivia s'en occuper. En attendant je tente autre chose, en espérant que ça marche et qu'il m'entende pas. Oui j'aurai du faire ça avant parce qu'elle va passer peut-être pour une idiote, mais je frapperai le premier qui lui dira ! Même avec mes petits bras ! J'AI UNE BAGUETTE ET J'HESITERAI PAS A M'EN SERVIR WESH.

Bref, j'essaye juste de lui parler dans sa tête.

Libre à toi d'entendre ou non sa voix dans ta tête, elle est pas encore douée

Gras : Parole
Italique : pensée

Bon, visiblement, au vu de sa réaction, j’avais bien compris qui elle était. Ouf. Je n’étais pas totalement folle. Rapide coup d’œil à l’homme. Ouais, je n’étais pas sûre de pouvoir confirmer que j’étais saine mentalement. Donc, la possession.

Je lui avais simplement proposé ça, mais je n’avais aucune idée de comment elle pouvait s’y prendre. En plus, elle devait être une jeune spectre. Elle n’avait surement aucune idée de comment utiliser ses capacités. Je ne savais pas l’aider. Je pouvais simplement la laisser faire et espérer. Elle fixait mon ventre, intensément. Elle devait surement réfléchir à un moyen de passer à travers moi.

Et elle réussit. Je sentis sa présence se répandre dans mon corps et dans ma tête. En théorie, je pourrais la repousser en étant éveillé, mais je la laissais entrer. Et elle parla, avec ma bouche. C’était une première. Je n’avais guère l’habitude de me faire posséder en étant consciente. C’était une première.

« Oui, je t’entends parfaitement. »

C’était spécial. Je parlais à moi-même. Enfin, d’un point de vue extérieur, cela ressemblait à ça. Là, je parlais à Aurora. J’écoutais son histoire. C’était… Triste. Vraiment triste. Sa malchance était légendaire à ce niveau.

« Oh…Non… Aurora… Je suis tellement désolée… »

Je ne pouvais rien dire de plus. Elle n’avait vraiment pas de chance. Mais là, le prix était élevé. Trop élevé. Et puis, vint la question directement dans ma tête. Wait, what ? On pouvait faire ça. Je fixais l’homme. J’allais aussi répondre en pensée.

« Je ne sais pas. Il est là depuis qu’on est ici…Il… »
« Vous entend parfaitement. »

Je me stoppais net. Il nous avait entendus. Et il avait répondu directement dans ma tête. Son visage était toujours statique, ce sourire immobile aux lèvres. Il se pencha, mettant son visage juste devant le mien.

« Et qui je suis ? Je suis Mad. Mad Nece. Mais ne vous inquiétez pas, même toi, ma galifeu, je ne suis pas votre ennemi. »

Il se redressa d’un coup, nous tournant le dos. Il continuait à nous parler dans ma tête. C’était tellement improbable comme dialogue. On était à trois dans ma tête. Sa tête se tourna à 90 °, me et donc nous regardant d’un œil.

« Je prendrai soin de vous deux. Après tout, vous m’avez en quelque sorte créé. »
« De quoi parles-tu ? »

J’avais réutilisé ma bouche. Je ne comprenais rien à part qu’il se jouait de nous. Mais je sentais un fond de vérité dans ses propos. Et puis, il disparut pour réapparaitre à côté de nous. Il continua à nous parler dans ma tête ou, plutôt, il s’adressait à Aurora.

« Très chère, je vous aime tendrement. Vous pouvez en remercier les émotions de votre Altaria. Mais un conseil. »

Ses yeux devinrent brillant et uniformément rouge. Je pouvais sentir une aura de haine et de menace autour de lui.

« Ne la trahissez pas. »

Il revint en un instant à son état normal. Se frottant le menton, il rajouta une dernière réplique, un certain amusement dans la voix.

« Il serait préférable pour vous de connaitre sa passion immodérée pour les cordres. Sur ce, mesdames, à la prochaine fois. »

Et il se volatilisa. Je sentais une goutte de sueur coulée le long de mon visage. Flippant. Creepy. Mais je n’étais pas sûre de ses vraies intentions. Je revenais à parler à Aurora dans mes pensées.

« Je… Je n’ai rien compris. Je ne sais pas pourquoi il est là. Je ne crois pas que ce soit un fantôme. Je suis désolé. On se revoit et tu dois supporter ce… Mad. Je ne sais même pas qui il est. »

Et je ne préférais même pas reparler de cette histoire de corde. Non, à vrai dire, on pouvait communiquer si on pensait à des paroles précises. Je n’avais aucune envie de lui envoyer des images de ce que j’avais déjà voulu faire avec pareils instruments. C’était trop horrible à en parler. Malgré, je lui envoyais des images…

« Heu, qui étaient les deux filles avec toi ? »

Changement de sujets et vite.

Cet homme... Chose... Ne me dis absolument rien qui vaille. A vrai dire je ne l'aimais déjà pas. Enfin il était... Comment dire... Il était beaucoup beaucoup trop familier dans ses paroles. Ma galifeu, votre Altaria... Mais wesh il est qui pour me donner des surnoms à moi et à Vivia ? Mais va t'en ! Et puis comment ça tu m'aimes mais casse-toi ! Je veux pas d'un trouple moi un couple me suffit. Pis t'es pas beau d'abord NAH. Tu prend soin de tes affaires et je prend soin des miennes ! GRR, fais gaffe je mords !

Et je lui tire la langue. Dans ma tête. Enfin celle de Vivia, qui d'ailleurs se fait quelque peu plus légère d'un coup. Bizarre.







Pour une fois, mes paroles étaient tremblante face à Vivia. J'avais peur, peur que ce que je lui dise lui face du mal... Vu que l'on avait jamais abordé le sujet je n'y ai jamais repensé... C'était juste parti dans un coin attendant le bon moment pour ressurgir sans crier gare. Oui là j'étais pas fiere, je me donnait des excuses intérieurement en me disant que on avait pas eu vraiment le temps ni l'occasion... Bref je suis une grosse merde pardonne moi ma Altaria...
Ces pensées me font fait faiblir, mon emprise est moins forte j'ai l'impression soit qu'on m'éjecte, soit qu'on me tire dessus pour que je m'en aille d'ici...

Ce Mad semblait être un mystère total pour nous deux et j’ignorai combien de temps il allait rester. Mais visiblement, là où j’avais un certain malaise, Aurora semblait ressentir de la haine. Une énigme qu’on allait devoir élucider. Ou alors, cela allait juste s’arrêter après le rêve…. Je ne savais pas encore.

D’ailleurs, en parlant de mystères, il y en avait un qui s’éveillait. Les jumelles étaient … les crush d’Aurora. C’était à prévoir. C’était obligé qu’elle ait aimé avant. Ce n’était pas le cas pour moi, mais j’avais un problème. Cependant, même en sachant que de telles personnes existaient, mon cœur me serrait. Il y avait une différence entre imaginer et vivre.

Ses mots avaient beau se vouloir rassurant, je prenais peur. Elle avait flashé sur deux filles en même temps. Moi ? Je ne me trouvais pas spécialement intéressante ou jolie. Cela faisait ressurgir plus fort cette peur primaire qu’elle puisse s’ennuyer auprès de moi. Est-ce que j’arriverai à la satisfaire ? Intellectuellement ? Emotionnellement ? Et… dans les autres domaines du couple ? Mais dans cette peur, un sentiment nouveau apparaissait.

Une pointe d’amertume. Pourquoi elles l’avaient trouvée avant moi ? Ce n’était pas juste. Je voulais être auprès d’elle. C’était moi sa petite amie. Pas elles. Elle le disait aussi. Aurora était ma Funécire. Je n’aimais pas ce sentiment… Ce n’était pas juste de penser ainsi. Aurora avait tout de suite cherché après moi. Elle avait même dit pour moi… J’étais un peu jalouse, je crois…

Mais toutes ces émotions négatives furent balayées d’un mouvement. Ma funécire (Hélix ce surnom était bizarre à dire maintenant) était hésitante. Je l’avais hésité sur certaines choses, mais elle n’avait jamais paru si tremblante, hésitante, confuse face à moi. Elle qui était toujours d’une grande confiance, qui n’hésitait pas à parler, était hésitante à me parler de sa vie passée ? C’était perturbant et je n’aimais pas la voir aussi peu à l’aise avec moi. Cela dépassait ma peur. Cela dépassait ma jalousie.

« Oh, Aurora… Je… Ne t’en fais pas. On en reparlera à tête reposée. Je comprends. »

J’avais du mal à avaler la pilule, mais j’acceptais. Elle avait vécu avant moi. Cela ne servait à rien de paniquer ou de jalouser. Elle ne ferait qu’en souffrir. Parce que je crois qu’elle souffrait car cela pourrait me blesser. Alors oui, j’en souffrais, mais ce n’était pas sa faute.

« Heu, je crois que tu devrais sortir. C’est ta première possession et, en plus, je suis consciente, ça doit surement t’épuiser. »

Je n'arrivais pas à prendre les paroles qu'elle me dit sans une pointe de regret et encore une fois de peur. Tout comme elle avait du le remarquer pour moi, j'avais bien vu qu'elle n'était pas dans le meilleur état après avoir appris ceci... Et j'osais pas dire non plus que c'était peut-être ça qui ne m'aidais pas à me concentrer sur elle tandis que mon énergie fusait lentement vers le néant... Espérant avoir une nouvelle conversation plus tard, plus longue, sans interruption, et plus joyeuse, je lui lança deux mots (enfin deux et demi)



Et si j'avais pu crier lorsque finalement mon esprit lâcha prise je l'aurai peut-être fait... Quelle sensation horrible ! Comme être pris dans un vortex, un torrent beaucoup trop puissant. Voilà bien une sensation que je ne veux pas trop revivre... J'espère juste pas être comme cela trop longtemps, ou en dehors d'ici. Je penses toujours que tout ceci est un rêve et espère que tout reviendra à la normale au réveil. Mais quand sera ce fameux réveil ? Est-ce qu'une petite bougie comme moi allait faire la différence ici ? Ce qui m'importait c'était que Vivia allait... Well... Pas plus pire ? La voir seule comme ça me faisait déjà mal (seule mais pas seule à la fois avec cette chose chelou) et moi qui avait dit que je serai toujours là pour elle j'ai l'impression d'avoir déjà à moitié échoué alors qu'une nouvelle chance s'offre à moi... Entre mauvaise maison, mort prématurée et jumelles, tout avait foiré pour espérer lui rendre le sourire...
Mon corps mou finit par sortir du corps de ma dulciné, presque jeté en dehors comme si je n'y étais pas la bienvenue. Ce n'était peut-être qu'une impression à cause de la force qui m'a entrainé dehors, mais c'est la raison pour laquelle aussi je ne penses pas réitérer bien souvent la chose. Et puis ce qui est à elle est à elle, je n'ai pas de raison de m'incruster.
Me redressant comme je peux (c'est à dire comme une merde), je me colle à elle pour lui redonner mille papouilles de cire, en essayant de pas en mettre trop sur sa robe parce que je coule un peu... Je suis une patate, je lui fais du mal et cela me fais vraiment de la peine. Alors dernier geste pour toi avant la fin, je grimpe sur ta robe pour me hisser sur ton épaule et, me penchant bien loin je te fais un poutou tout feu tout flamme sur ta délicate joue. Et bon... C'est nul mais je vais lui susurer des petits mots à l'oreille.



En gros c'était un autre je t'aime avec un peu plus de contexte mais bon... Je sais pas si elle aura tout compris. Quoi qu'il en soit, i'm now her pokemon. Merde qui aurait cru que je dirai ça un jour quoi... Bref, je suis vissé sur son épaule et je l'accompagnerai partout.