Saison Un

: Obscure Prophétie

THE END : La Malédiction de la Sirène.

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Pourquoi tes pas te mènent dans la direction inverse que tu souhaites prendre ? Pourquoi tes pas te mène à même les terres du château ? Pourquoi est-ce si simple de s'y plonger, de s'y perdre ? Le cœur et l'esprit remplient de sombres pensées, de noirs sentiments, tu continues à avancer sans que qui que ce soit ne te dérange. Pourquoi ? En réalité, tu as bien vite arrêté de te demander pourquoi et simplement accepter cela comme des faits.

Les lieux semblent si peu surveillés, est-ce à cause des festivités ? Cette brève pensée te vient avant que tu ne te stoppes enfin, comme si ton corps sait enfin ce qu'il souhaite, comme si ton esprit est enfin satisfait de quelque chose. Et ce quelque chose, c'est le paysage qui te fait face. Sous cette nuit encore si jeune, tu as devant tes yeux perdus un lieu qui était presque un mythe pour toi. Le Lac du Souverain. Émerveillée, tu t'oses approcher.

Tu as le temps de contempler les lieux pour plusieurs secondes, plusieurs secondes où presque tous tes soucis s'étaient envolés. Un véritable sourire se dessine sur tes lèvres, tandis que tu perçois une ombre sous l'eau. Quelque chose s'approche progressivement de la berge sur laquelle tu te trouves. Et plus il approche, plus ahurie est ton expression. Cette silhouette, tu peux la reconnaître entre mille ! Quitter ce Bal est la meilleure chose que tu ailles pu faire, tu te sens bénie par le présence du Pokémon qui est actuellement dans les eaux - si proche et si loin.

" Vous ! Que faites-vous ici ? Je ne sais pas comment vous êtes arrivé ici, mais ce lieu est interdit au public ! "

Agacée d'être dérangée, agacée d'une nouvelle présence humaine, agacée d'être criée dessus pour leur simple incompétence - après tout tu n'as pas fait d'effort particulier pour arriver jusqu'ici. Tu lui jettes donc un regard mauvais, déjà bien énervée de ta soirée. Cela ne s'arrange pas quand ce dernier te menace de parler au risque de devoir t'éliminer pour la sécurité de la famille royale. Tu ne vas pas parler, mais tu peux bien partir - tu as après eu la vision d'une vie. Tu commences à partir, mais...

Slash.

L'humain est stupide, l'humain est cruel. L'humain se décrit comme supérieur aux autres, mais il n'est même pas fichu de préserver le monde dans lequel il vit. C'est ce que tu peux à nouveau te rendre compte face à la stupidité humaine de ce garde royal. Il vient de te planter, juste parce que tu n'as pas voulu parler. Il vient de te planter, ta robe immaculée se couvre bien vite de rouge.

Ça fait mal...

Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal !

Le garde avait visé là où ça allait forcément te tuer, là où ça allait forcément te faire du mal. Tu pensais simplement agoniser, simplement mourir d'une manière humiliante, d'une manière stupide. L'humain est si cruel, c'est tout ce qui te reste à l'esprit en sentant le garde remuer sa lame plantée dans ton corps dans des intentions presque sadiques. Est-ce que cela l'amuse de mettre fin à ta vie ? Est-ce que cela lui plaît de te faire souffrir pour son plaisir malsain ? Tu ne veux pas savoir.

Et ce qui l'en suit... Fut ce qui te plongea dans une rage et une haine folle, celle où l'homme retire d'un coup sa lame - et dont le mouvement te fait basculer en direction du Lac. Ainsi, ton corps faible tombe à l'eau et s'y enfonce petit à petit...

NON ! POURQUOI !?

Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi.

Pourquoi t'avoir fait ça !? Te tuer gratuitement n'était pas suffisant !? Fallait-il en plus que ton corps finissent par souiller ce Lac si beau et si pure !? Fallait-il vraiment que même à ta mort, tu sois incapable de maintenir le moindre équilibre ..? Ton corps va peut-être perturber les Pokémon de ce Lac. Ton corps va peut-être troubler l'ordre de cet endroit... Ton corps ne sera peut-être jamais retrouvé. Tu veux pleurer, tu veux crier.

Dans un dernier élan désespéré, tu te hisses frénétiquement à la surface. Tu bas des bras, tu bas des pieds pour tenter une dernière fois de voir la surface. L'eau autour de toi se colore de rouge au fil que tu te débats pour remonter. Tout cela sous l’œil du Pokémon que tu avais vu plutôt, oui, il ne fait aucun doute... C'est bien un Amonita...

Cela aurait pu t'apaiser de l'apercevoir, mais non, ça ne fait que nourrir encore plus ta haine. Comment osait-il te faire mourir ici !? Comment osait-il faire que ta personne souille un tel lieu !? Tu vois enfin la surface venir du bout des doigts - et à peine que ta tête ressort de l'eau, au lieu de reprendre ton souffle... Tu te mets à crier de toute ton âme. Tu sais déjà que tu vas mourir, donc pourquoi chercher la survie ? Ta rage parle.

" JE VOUS HAIS. JE VOUS HAIS TOUS AUTANT QUE VOUS ÊTES. VOUS NE MÉRITEZ PAS LES POKÉMONS. JE VOUS MAUDIS TOUS. QUE VOS PRÉSUMÉS LIENS ENTRE HUMAINS ET POKÉMONS SE BRISENT ! ... Ce genre de lien... n'a pas à exister... "

Finis-tu d'une misérable voix, avant d'à nouveau couler dans les profondeurs du Lac du Souverain. Totalement vidée d'une force soudaine dont tu ne te connais pas. Tu te retiens d'avoir une pensée pour Haddad qui sombre avec toi dans la Pokéball... Ce genre de lien n'a pas à exister, il n'aurait pas à subir cela avec toi s'il n'y avait pas eu ce lien entre vous deux. Tu t'enfonces de plus en plus, tandis que tes larmes se mêlent à l'eau du lac. Avant de finalement perdre à jamais connaissance...

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" Peuple de Mistral, je te maudis. "