Saison Un

: Obscure Prophétie

Je ne me souviens pas avoir déjà fait un cauchemar. Oui, cauchemar et non un rêve, ce n'en était pas un pour moi. J'avais l'impression d'être revenu en arrière, ne plus pouvoir ressentir quelque chose. Non, la seule chose que j'avais ressentit à un moment était bel et bien de la colère. Il m'avait énervé. Celui qui ressemblait à Gabriel mais qui n'était qu'une pâle copie de lui. Une coquille vide, un autre métamorphe qui s'adaptait à ce qu'il voyait en face de lui, juste pour ne pas déplaire, juste un autre de ces moutons qui voulait rentrer dans le moule, sans faire de vague. C'était quoi ça? C'était pitoyable. Il était aussi insipide que les autres. Quel horrible rêve. Servir de cobaye pour les cours de ces gamins, comme c'est ironique, le destin se fout vraiment de ma gueule haha mais cela me fait davantage rire que cela n'anime une rancœur en moi, je n'en ai plus rien à faire à présent. Où sommes nous? Je redresse le haut de mon corps et aperçoit l'étang, ah oui, cette ville fantôme: Bivouac. Marchant à quatre pattes jusqu'à lui, il ne semble pas réveiller contrairement à moi. Est-ce qu'il a fait le même rêve que moi? Etait-ce toi, ce garçon qui te ressemblait? Le toi....d'avant? Je suis bien content dans ce cas que tu ais eu cet accident. Cruel de penser ainsi? Non, je pense sincèrement que ce qu'il t'es arrivé ta libéré de cette pression sur tes épaules, celle de devoir te conformer à ce que l'on attend de toi. Mmmm je prend un instant pour t'observer dormir. Creep? Haha bien sûr que je suis un creep, est-ce que tu va te réveiller et flipper en me voyant pencher ainsi? Ce serait hilarant~ Oh il entrouvre les yeux!








Worth it! Je ricane en reculant pour le laisser respirer et me redresse. Le pauvre met la main sur son coeur, je lui ai certainement fait peur, son coeur doit battre la chamade. Aaaah c'était une belle occasion, j'aurais dû en profiter, mais j'en aurais d'autres je ne m'inquiète pas là-dessus. Par contre...maintenant que je suis debout, quelque chose attire mon attention. Qu'est-ce que c'est que ça? Un oeuf? Attendez je ne me rappel pas avoir...




Gabriel a plus de difficultés à émerger que moi, son regard vague observe l'horizon, il n'est pas encore présent mentalement...à cause du rêve? Je crois voir une pointe de déception et de tristesse traverser ses yeux. Quoi, tu te sentais si bien que cela là-bas? J'avais presque l'impression qu'il allait replier ses jambes contre lui mais il n'en fit rien. Enfin il retourne son attention sur moi et réalise que je fixe toujours l'oeuf à ses côtés. Il est aussi perdu que moi, c'est incompréhensible pour lui. Mais nous n'avons pas plus de temps pour nous pencher sur la question que la coquille se craquèle. Je n'aime pas ça. Je n'aime pas cette situation. Je n'aime pas l'expression que tu as Gabriel....et la suivante est bien pire. Ce genre de réaction devrait m'être exclusivement réservée.






Un chat. Je HAIS les chats. JE LES HAIS JE LES HAIS JE LES HAIS! Pourquoi faut-il que cela soit un chat, hein? Un autre bébé pokemon n'aurait pas plus convenu, mais celui-ci....c'est comme s'il était déjà mort. Je serre le poing alors que je vois le pokemon aller vers le psychic et...toucher avec sa patte le pan de son pantalon. Ça me met....hors de moi. Ne le touches pas. Tu te prend pour qui?! Tu es arrivé après moi, restes à ta place! Non, de place, tu n'en auras aucune! Et évidemment qu'il est adorable! Que tu es faible Gabriel! Je suis bien plus adorable que lui!




Pas besoin de me le dire, c'est ce que je compte bel et bien faire alors que je me rapproche, un sourire dément me submerge, je sentirais presque une excitation agiter mon corps à l'idée de salir mes mains. Personne ne sera un obstacle, il brisera ceux qui se mettront en travers de sa route, quoi qu'il en coûte. Ou peut-être devait-il jouer avec lui comme le ferait un chat avec une souris? Non, il ne lui accordait aucune importance, il préfère régler son cas en un instant plutôt que de le torturer, il ne le méritait même pas. Il n'est rien. Il mourra comme un chien. HAHAHA! Il était prêt à le prendre dans ses bras mais il se redresse alarmé certainement par la pression que j'exerce sur lui, sur ces pulsions meurtrières qui taquine cette éponge.




Il place derrière lui le pokemon comme le ferait une mère avec son enfant afin de le proteger, pathétique. Et voilà que l'autre mime qui venait certainement d'ouvrir les yeux, intervenait également pour placer une barrière devant eux. Mon sourire se dissipa, il m’énerve. Ils ne font que m'agacer davantage. Pourquoi protegez-vous ce pokemon?! Il est pas capable de se protéger lui-même ce boutchoooouuu~?















Le mime frémit en m'entendant, il a beau être calme, il aurait aimer être dans le cas de Gabriel et ne pas me comprendre. Alors le psystigri, est-ce que ta venue dans c monde te plais? J'espère que t'aime l'accueil mais ne t'en fais pas, tu n'as plus encore bien longtemps à séjourner dans notre monde. J'ai l'impression de voir le psychic se battre contre lui-même et je sais pourquoi...quelle volonté, je ne me lasse pas de te voir aussi torturé. Aaaah, cela m'apaiserais presque mais il en faut plus que cela, je suis vraiment remonté contre toi, tu sais? Comment peut-tu me faire cela à moi Gabriel? Ne suis pas plus important que cette chose répugnante avec ses yeux globuleux?! Il demande à l'autre pokemon de baisser la barrière afin de le laisser aller vers moi et il s’exécute, un peu inquiet pour lui malgré tout. Il s'avance à son tour.







Passant ma main sur son visage tendrement je dérive avec mon ongle sur sa joue pour le griffer, de quoi faire à peine couler une légère goutte de sang, voilà ce qu'il en coûte de me sortir de mes gonds, si je ne t'étais pas fou de toi Gabriel, j'aurais déjà plonger ma main dans ta chair pour te faire bien plus mal. Je le sens se tendre et frissonner, il a compris le message, j'en suis convaincu. Est-ce que tu as peur de moi? Est-ce que tu vas me fuir? Je ne t'en laisserais pas l'occasion, te retenir captif n'est pas un problème. Mais d'abord, j'ai quelque ch... Me serrant dans ses bras, je laisse échapper une exclamation et ma colère retombe presque instantanément...comment arrive-t-il à faire ça?!





Qu'est-ce que c'est...? Mes yeux s'embuent, je ne vois plus rien. Ce qu'il a dit....la pression est redescendu. Je le regarde choqué de ses paroles avant de le serrer davantage contre moi. Tu es si optimiste...un peu trop. Mais...ce que tu as dit...combien de fois ai-je voulu entendre cela. Nous, les remplaçants, nous les metamorphs.