Saison Un

: Obscure Prophétie

T.L a une règle d’or. Si on peut prendre le minimum de transport rapide, c’est mieux. Pourquoi ? Il ne faut jamais manquer une occasion de vivre une aventure. Il suffit de penser à la dernière fois où elle a laissé son regard traîner et maintenant, elle se retrouve avec une Stari chromatique installée dans son sac à dos. Est-ce que Fantasie dort ? Est-ce qu’elle observe les alentours, aucune idée. En tout cas, elle semblait insister pour









Le ciel est nuageux, mais il faisait encore suffisamment jour pour profiter de cette randonnée absolument préparée. Non sérieusement, elle l’avait déjà fait une fois et elle n’avait jamais eu de problème, espérons que cela reste le cas aujourd’hui.
Théa pousse un soupir et commence à tâter le sol avec son pied, à la recherche d’un sol meuble où elle pourrait poser son royal fessier. Une fois le paradis trouvé, elle se pose et libère son dos du poids de son sac, non sans exprimer son soulagement.













Evidemment, Fantasie attendit que Théa galère pour attraper ses affaires pour sortir du sac. Cela ne fit que lâcher un petit rire étouffé de la part de l’humaine qui se met à ses aises et commence à réfléchir à voix haute.



T.L traca rapidement une drôle de figure géométrique sur son carnet. Un code pour se retrouver dans son histoire, comme un script avec les étapes importantes pour savoir où mènent son récit. Pour une personne extérieure, cela ne voulait rien dire. Pour elle, c’était un repère essentiel pour ne pas partir dans tous les sens. Au moins, si quelqu’un tombait dessus par mégarde, il n’y aurait aucun risque de divulgation intentionnel (appelé aussi “spoil”).
Petite pause rédaction. C’est comme ça qu’elle se détends. Le soucis qu’elle pouvait rencontrer, c’est que la pause de change en heure, qui se change en journée.





Rature rature rature. Son personnage vivait un moment important, les mots ne pouvaient pas être placée au hasard. Puis à l’oral, c’était trop abrupte.





Adjugé. Vendu. Oh, quand elle faisait ce genre d’activité, elle n’avancait pas grandement, mais cela lui permettait
Soudain, Théa sursaute. Fantasie venait de faire un Pistolet A O, mais elle n’avait pas vu sur qui ou sur quoi.

















L’étoile de mer reste debout et semble regarder autour. Il faut dire qu’en voyant le pokémon fantôme de la dernière fois s’approcher d’elle, Fantasie a réagit sur la défensive. Sa tentacule n’avait pas totalement repoussée, mais elle était toujours prête à se défendre. Son humaine aussi, pourrait l’aider. Comme avec les poissons. Il y avait pas plus forte que Théa, c’est certain.


Notre Feuforêve international peste intérieurement. Elle se prenait pour qui, l’étoile ninja ? Déjà, elle était trop proche de son idole. Bon, cette dernière la tolérait donc, elle allait rien dire, même si elle était ultra hypra super jalouse. Théa l’avait porté dans son sac à dos, mais quelle chance ! Grrrr !
En plus, c’était une vrai teigne ! Elle l’avait attaquée alors qu’elle voulait juste écouter la demoiselle travailler ! Elle ne perds rien pour attendre, mais la vengeance est un plat qui se mange froid. Tapis dans l’ombre et dès que l’occasion se présente, elle mettra en application son plan de fan incontesté et ferait tomber de son trône cette princesse illégitime.
Niark niark niark.

Fantasie cherche la stalkeuse en puissance, mais la bougre se cache avec un certain talent. Théa continue de rédiger son texte à voix haute et elle ne s’inquiète que de la situation lorsque sa vue commence à se troubler. T.L revient dans le monde réel et constate avec une rigueur digne d’une scientifique que...







Le pokémon ne semble pas comprendre l’urgence de la situation pendant que l’humaine rassemble ses affaires. La filou recule même lorsque Théa tente de l’attraper. Bon, en vrai, la première fois, Fantasie était rentrée toute seule.







La brune se lève et commence à marcher. Lentement. Parce qu’une Stari… Ca marche pas vite. Bon, on peut pas dire qu’elle est vraiment pressée : la brume était devenus une véritable purée de pois. L’écrivaine fronce les sourcils. Une expérience en plus à rajouter dans son livre. C’est cool. Enfin, elle voudrait bien arriver à Frime avant la nuit. Ce serait cool aussi.











La rédaction vous propose la même scène en description. Feuforêve. Oh Feuforêve. La brume est une véritable opportunité pour elle. Pour faire disparaître celle qui lui avait volé sa place légitime. Cependant, Fantasie était sur ces gardes et se doutait du traquenard. Elle l’avait senti du bout de ses tentacules et avait décidé de piéger la farceuse. Au dernier moment, elle s’était retournée mais… Trop tard. Etonnement. Heureusement, la stari reste stoïque et après s’être fait percuter, elle utilise immédiatement Pistolet A O qui touche sa cible.
Pendant ce temps, Théa avait littéralement sauté de terreur et se retrouva bien loin du chemin qu’elle empruntait dans les marais. Paralysée et effrayée, le seul acte de courage qu’elle trouva fut de reculer de quelques pas dans la brume. La panique avait tellement d’emprise sur elle qu’elle ne capta pas tout de suite que la chose mouillée qu’elle sentait sous ses pieds étaient de la boue. Ses yeux étaient rivée sur le combat et les seuls mouvements qu’elle pouvait faire, c’était reculer, encore et encore… Jusqu’à ce que physiquement, elle ne puisse plus bouger.



Elle en avait jusqu’aux genoux ! Théa tenta de se dégager, mais c’était un effort inutile. Nooon. Mais nooon. Ce genre de choses, ça n’arrive que dans les romans et pas dans la vrai vie ! Bon, comme les tentacules de stari qui peuvent repousser… Flûte. Au loin, elle ne voyait plus le combat. Oh, elle espère que Fantasie ne prenait pas trop chère.



Est-ce qu’il y avait un humain qui se baladait là-bas ? Avec une corde si possible ? Ses yeux tente de scruter la brume. Ah ! Il y avait une forme noire ! Oui ! On dirait une tête avec une chevelure au vent ! C'était sa chance !



Hé. Sauf que. C’était pas un humain. Devinez qui c’est.





Où était Fantasie ? On va dire qu’elle essayait de pas s’embourber tout en tentant de retrouver son humaine qui hurle ET en faisant attention à ce qu’un Feuforêve ne l’attaque pas de nouveau par surprise. Tâche facile, de toute façon, elle n’était pas pressée. Prudence est mère de sûreté.

Théa tremble. Non. Non. Pas un pokémon spectre dans une brume. Cela lui rappelle de mauvais souvenirs. Très mauvais souvenir. Même si c’était avec sa mère mais… Brrr. Non. Non. Non. Elle se couvre les yeux, elle entendait son coeur battre fort dans sa poitrine. Elle a peur.



Le positif, ça va cinq minutes. Elle était coincée. Dans de la boue. Avec de la brume. Avec un pokémon spectre qui lui tournait autour en chantant (qui vivait probablement sa meilleure vie) et qui était tellement nourrit de sa frayeur qu’elle entendait les gémissements dans les boules rouges situé autour de son cou.
Alors oui. Théa pleure. Théa couine. Théa tremble. Théa veut être n’importe où sauf ici.

Et la Feuforêve alors. Elle était tellement heureuse ! Son idole était rien qu’à elle ! Youpi ! En plus, elle la nourrissait gratis, franchement, une telle générosité, c’est si rare de nos jours. Bon et si on revenait à son tout premier livre. Comment une lecture générale avait changé sa vie et stimulé son imagination et ainsi de suite. Oui oui. Elle racontait sa vie. C'est le meilleur moment après tout, du moins, pour un pokémon de type spectre.

Théa enlève ses mains de son visage. Plouf ? Et ce cri ? Tiens ? Où était le pokémon fantomatique ? La demoiselle enlève ses lunettes pour s’essuyer les yeux… Mais la générosité des locaux était sans limite.




Un Pistolet A O direct dans la gueule et ça réveille ! Essayez. C’est radical. Et en plus, ça en foutait sur son pantalon pleins de boue en plus !












Ah tiens, Fantasie avait retrouvé la voix de son humaine et avait compris les intentions de l’Axoloto et l’imita pour accélérer le travail. Théa croisa les bras en ruminant de plus en plus avant que l’ampoule de génie s’illumine enfin au-dessus sa tête. Elle pouvait bouger !



Hop Hop Hop ! Elle sort vite de son bourbier et embrasserait presque le sol meuble… Ouai non, faut pas exagérer.
Théa se relève et constate. Chaussette, Chaussure, Pantalon et sous-vêtement  complètement foutue. A changer donc.











L’axoloto attire l’attention. Il connait le chemin lui pour rentrer. Il sautille sur place puis marche en se retournant régulièrement.



Théa retrouvait une énergie nouvelle et commença à suivre celui qui lui avait sauvé sa vie.
Par contre… On est d’accord. La maison d’un Axoloto, ce n’est pas la maison d’une humaine. C’est pas vraiment une ville, la maison d’un Axoloto. C’est plutôt dans les profondeurs d’un marais, la maison d’un Axoloto.

Le chemin du retour était agréable. Leur petit guide personnel leurs indiquait où il fallait marcher pour ne pas s’embourber. Le positif ! Bon, c’était un tout petit peu long et le paysage devenait de plus en plus inquiétant. En vérité, elle avait déjà traversé le marais et ne connaissait absolument pas ce chemin. Un raccourci ? Au fur et à mesure qu’elle marchait, une petite voix intérieure lui hurlait de faire demi-tour.



C’est pile à ce moment-là que la créature bleue décide de s’arrêter et de se retourner avec un sourire tout droit sorti d’un film d’horreur. Théa ressentit des frissons tout le long de sa colonne vertébrale.



Le bruit rauque derrière elle n’était pas non plus là pour la rassurer. La demoiselle avale sa salive et se retourne lentement, assistant à la lente sortie du monstre des vases, le véritable seigneur de ces lieux qui l’avaient “invité”. Un croassement. Grave. La demoiselle recule d’un pas. Fantasie se planque derrière elle.



La demoiselle jette rapidement des coups d’oeil autour d’elle. Par où pouvait-elle partir ? T.L était encerclé par deux pokémons dont un qui était le big boss du marais. Et Fantasie ? Elle allait se faire manger, c’est sûr !
D’ailleurs, c’était le moment où elle décide de s'agripper au mollet Théa, de remonter touuuuute la jambe et  le dos de l’écrivaine POUR de se planquer dans le sac. D’ailleurs, sentir trente kilos vous grimper dessus à la vitesse d’un Caratroc sous acide, ça tire un peu oui. Cependant, la peur, cette puissance de la nature, permet aux êtres humains d’encaisser beaucoup de choses. Surtout quand on vit peut-être ces derniers instants.
Puis remercions la politesse de nos deux adversaires pour avoir laissé les choses se faire. Il faut croire que cela les amusait...





Est-ce qu’elle pouvait lui en vouloir ? On fait des choses bêtes tout le temps et particulièrement dans les situations stressantes. Les héros qui gèrent tout ? Oui ! Oui c’est des gens incroyables. C'était pas elle, ça c'est sûr. Elle ne faisait que les inventer en rencontrant de vrai personnalités qui n'ont peur de rien.
Là, tout ce que Théa pouvait faire, c’est de fixer le crapaud géant et d’essayer de deviner ses intentions.

Dans les livres, on trouve les sauvetages in extremis trop clichés. Théa pourra bien vous dire que, lorsque cela vous arrive dans la vraie vie, vous ne trouvez pas situation trop redondante. Au contraire, vous êtes soulagée. Enfin, une fois qu’elle a compris que la grosse ombre qui fonçait sur eux étaient amicales.
A première vue, c’était pas évident.



Quoi que, si elle avait fait attention, elle aurait remarqué que l’axoloto et le crapustule n’étaient pas des plus sereins. Le vent soulevé par l’arrêt brutale du dragon coupa le souffle de la demoiselle qui protégea instinctivement son visage. C’est bon. Elle a signé son arrêt de mort. Un crapaud géant, ça suffisait pas. Il fallait être sûr de l’achever ! T.L releva la tête, elle put voir le petit pokémon bleu tenter de combattre la créature géante avant d’aller se planquer dans la boue.



C’est… une bonne nouvelle. Sauf si… Elle tombait sur un danger moyennement mortel à danger très mortel. Elle assiste à la scène, immobile, espérant qu’on l’oublie jusqu’à ce qu’elle voit un rayon typique d’une pokéball et un pokémon apparaître mystérieusement dans la boue. Il y avait un humain ? Un humain ici ? Quelle chance ! Alors… Le dragon… C’était un pokémon domestiqué !

Soudain, on s’adresse à elle et elle apercu enfin l’humain qui chevauchait fièrement son pokémon. Ce qu’elle faisait ici ?



Cela ne ferait pas très adulte de dire “C’EST LA FAUTE AU PETIT TRUC BLEU ! MOI JE VOULAIS JUSTE RENTRER CHEZ MOI !” Fort heureusement, le jeune homme semblait avoir deviné en nommant la sale bestiole. Axoloto. Elle s’en souviendrait.



Il faudra pas lui dire deux fois. Elle attrapa la main et lâcha un petit cri de surprise lorsqu’elle fut tirer sur le dos du pokémon volant. La présence d’un être humain qui venait de lui sauver la vie et dont le comportement était charmant PLUS le fait d’être sur le dos d’un être dont on ressentait la puissance rien que par le contact… Oui, ça faisait monter le rouge aux joues.
Cette chance de cocu, c’est indécent !

La cerise sur le gâteau : ce monsieur, en plus d’être champion d’arène (mais oui, sa tête lui disait bien quelque chose !), il aimait bien ses bouquins ! On peut avoir donc avoir de beaux lecteurs qui ne fangirise pas comme des échappés d’asiles !
Quelle belle journée finalement.



Elle se secoue la tête. Il a raison, ce n’est pas le moment de s’extasier.





Un peu nerveusement, elle montre d’un signe de tête le crapaud qui n’avait pas encore bougé. Trop de fierté pour s’en aller, on sentait tout de même qu’il ne voulait pas provoquer le dragon.
Ca fait moins le mariole quand on est face à plus gros que soi !



Petite intervention de Fantasie qui avait sortie une tentacule du sac ainsi que son “oeil” (On croit) pour voir si tout allait bien. Vu qu’elle avait sentit du mouvement, peut-être que l’humaine avait été dévorée.
Conclusion : en voyant qu’elles étaient sur le dos d’un pokémon inconnu, elle préféra s’enfoncer lentement dans le sac (en le refermant correctement, s’il vous plaît !). Elle voulait pas trop savoir ce qui se passait finalement, elle repasserait plus tard. Promis.



Il y a des jours où rien n’est facile avec les pokémons, mais elle fit un maximum d’effort pour ne faire aucun commentaire. Il faudrait pas déranger le champion avec des scènes de ménages inutiles.