Saison Un

: Obscure Prophétie

Qu'il est difficile d'être la reine de Cochignon. Au delà du festival, imaginez le nombre de gens qui viennent expressément pour moi ? Le nombre d'incompétent décérébrés qui pensent que bourrer les attaques et tenter des anticipation basées sur "l'expérience" pour prendre l'ascendant, et finalement se faire 6-0 sur ce dit switch... Mais quel plaisir ~
Ma foi oui, une belle semaine de terminé. L'arène ferme durant la nuit contrairement au reste du festival et de ce simple fait, je me retrouve à déambuler dans les alentours. Quand même, je vais pas rester debout pour 3 pauvres connards pendant la nuit, faut pas pousser mémé dans les Maracachi.
Les attractions sont certes éteintes, mais comme il reste malgré tout des visiteurs jusqu'au matin et plus, les vendeurs, boutiques souvenirs et tout un tas de manèges continuent de tourner, mais l'ambiance est dérangeante de nuit... Boarf comme si ça m'intéressait de toute façon. Et puis je n'ai pas de temps à perdre, mon précédent adversaire était épuisant. Qu'il était chiant ! Mais chiaaant ! Alors pas de repos pour les braves, directions le glacier, et zou, une glace napolitaine.

Eh oui, c'est pas la grande vie que d'être championne. Vous êtes au dessus des lois mais vous avez des contraintes malgré tout comme être présente pour n'importe quel potentiel candidat, les gens vous regardent comme si vous pouviez régler tout leur problème comme à la fois leur en apporter. Si c'était pas juste pour faire chier le monde je démissionnerai, mais donner MON arène à quelqu'un d'autre ? Hors de question. Donc au final je me retrouve coincé, mais ça me fais à la fois plaisir, c'est tellement satisfaisant. Si satisfaisant que je vais m'en écarter pour la soirée, comme quoi.

Armée d'un cornet et de mon parapluie, déplié au dessus de ma tête pour déconnecter du monde extérieur, sortir du festival fais un bien fou. La musique baisse, les éclairages deviennent doux et presque chaleureux. J'expire pleinement, je suis de bonne humeur ce soir. Rien ni personne ne m'a embêter depuis ma sortie, et j'entame une balade au bord de la rivière en marge de Cochignon. Mieux, je sors Chaos, mon magnifique Kaorine afin qu'il me serve d'appui le temps de finir mon repas glacé.

Alors que tout ceci se passait pour le mieux, assis en tailleur sur mon pokemon tandis qu'il avançait silencieusement, celui-ci ralentit, visiblement gêné. Et comme à mon habitude, je regarde qui se trouve en dessous de moi.
Je devine facilement que "l'en-dessous" est perdu. Et encore plus une fois avoir lu son esprit aussi accessible que le plus sot des hommes... En voilà une histoire intéressante... Des vampires ?

Tu vas m'amuser pour la nuit chéri ~

Chaos s'arrêta pour de bon juste devant le petit bonhomme. J'ai volontairement laissée une petite trace de glace fraise au coin des lèvres, et utilise les reflets de lumières obtenu grâce à mon parapluie semi-transparent pour faire briller mes yeux et cette petite gouttelette inoffensive. Et évidemment, le petit coup de pression gratuit pour l'avoir directement dans ma poche :

"Tiens tiens tiens, qu'avons nous la très cher Kaorine, un nouveau-né vampire à Cochignon ? Sacré surprise, comment te nomme tu petit ? Tu as devant toi la comtesse Nostenferia, grande noble de Transylvanie ~"

Et tout ceci sans montrer le moins signe de mouvement de bouche, si ce n'est celui très perceptible de mon large sourire aussi blanc que la neige...