Saison Un

: Obscure Prophétie

Souvenir

"Allez Théa ! Je veux faire la grande roue avec toi !
-Doucement, j’ai du mal à te suivre.
-Tu veux que je te porte ?
-Je suis trop lourde, je ne veux pas que tu te fasses mal au dos.
-Il va peut-être falloir que tu tâtes de nouveaux ce qu’il y a en-dessous de ce haut.
-Je… Tu… Ah ! Tu me fais rougir !
-Attends que la fête soit finie, ça va être la tienne je te promets !
-Arrêteeee ! Et monte là-dedans, c’est notre tour !”


Ah. C’était son tour. Théa grimpe dans la cabine, Poésie volant à son épaule, Comédie au niveau de sa taille et Fantasie dans ses bras. Pas d’humain à bord. Pas cette fois. C’était quand, la dernière fois ? Ouch, c’est quand elle était serveuse ? C’était une belle époque pour sa vie sentimentale.

Ses pokémons profitent tranquillement de la vue tandis que Théa est pensive. Son regard se perds dans ses souvenirs. De beaux souvenirs. Si… Si elle n’était pas… Cela aurait pu… Oh, c’est pas grave. Malheureusement, cela rendait son retour à Vigneaux compliquée, en plus de d’autres trucs.





La lettre C rentre vite puis Théa s’orchestre guide pour les pokémons, montrant les différents bâtiments à ses pokémons. Avec les lumières de la nuit, ils étaient mis en évidence.















Théa se souvient. Pour son rendez-vous romantique, elle avait cravaché dans son rôle de serveuse pour s’offrir un Taxi aller-retour ainsi qu’une nuit dans la ville. Cet effort avait valu la peine, le moment avait été parfait.





Quoi ? Qu’entends-t-elle ? De quoi parlait Théa ? Coup de coeur ? Quoi ?! Qui ! Comment ! Qu'est-ce !?

Brrr, la cabine s’est rafraichit tout d’un coup non ? Ce n’était pas parce qu’ils montaient en hauteur, cela n’avait pas de sens ! Notre écrivaine tremblote légèrement. Ce… Ce genre de sensation. C’est comme si un pokémon changer… Attendez.



Théa baisse la tête et peut voir… Une glace volante. Ah ? Ah ? Encore une rencontre surprenante pour notre petite brunette ? Un petit échange de regard se fait, chacun jaugeant l’autre sur le potentiel de dangerosité jusqu’à ce que, avec un très mauvais jeu de mot, Théa brise la glace.



Le sorbébé se dépêche de retourner sous la banquette. Oups. Il semblait un peu nerveux. En même temps, avec son apparence, cela ne surprendrait pas Théa d’apprendre que quelqu’un a déjà essayé de le manger. La demoiselle décida de laisser le pokémon tranquille, anticipant Poésie qui grognait déjà.







Les pokémons de Théa approuvèrent d’un mouvement de tête. L’écrivaine attrapa la Stari dans ses bras et l’aide à voir les alentours, son saphir reflétait dans une teinte bleutée les lumières de la ville. Dès qu’il y avait des couleurs, cela plaisait beaucoup à l’étoile de mer.

Le coeur de Théa se gonfle quand la cabine s’approche du sommet. Elle ferme les yeux. Pour revivre l’instant. La chute était prévisible non. Ses mains serrent la rambarde de sécurité et elle sourit. Quel. Magnifique. Sourire. Elle se voit. Autrefois. Absolument pas célèbre. Cette vie semblait si loin maintenant.Est-ce qu’elle regrette ?
Disons plutôt que c’est de la nostalgie.



Il y a… Il y a quelque chose qui cloche. Elle se souvient de la chaleur qu’elle avait ressentie dans ses joues, le frisson qui parcourait son dos, le doux contact de peau à peau… Les pieds mouillés par contre ?!
Elle ouvre les yeux et constate que le petit pokémon de tout à l’heure est en position latéral de sécurité, en plus de se réduire en peau de chagrin.



La romancière regarde autour d’elle. Une idée. Une idée. Le manège était en train de se finir et ils n’allaient pas falloir tarder à descendre.





L’étoile de mer obéit docilement et une fois que c’est fait, Théa pose le sac dans son dos.
La romancière s’approche ensuite du petit pokémon qui semblait craintif, mais qui ne disposait de plus aucune force pour bouger. Alors, elle fit un truc saugrenue. Elle rammassa le pokémon et le mis dans ses bras. Elle avait un pokémon à la vanille… Dans les bras. De la vanille en train de fondre.
C’est pas agréable pour notre protagoniste.
Poésie n’est pas contente du tout et le fait savoir.





Encore un moment épique dans sa carrière.
Et lorsque la sécurité de la cabine se désactiva pour qu’elle puisse partir… TOP ! L’écrivaine coure à en perdre haleine à travers tout le festival jusqu’à son logement. Elle esquive les différents groupes de personnes, réalise quelque acrobaties pour gagner de précieuses minutes jusqu’à atteindre sa location. Le sorbébé fond… fond… et continue de fondre. Théa passe la porte et se précipite vers la cuisine. Avec un geste vénère, elle ouvre le congélateur et met le pokémon dedans.



Ben une glace… Ca se met au congélo… non ? La demoiselle pousse un soupir, sous le regard accusateur de la Feuforêve qui continuait de bouder. La demoiselle n’en a cure et décide de prendre une douche bien méritée et BIEN CHAUDE ! Elle ne sentait presque plus ses bras tellement elle avait d’eau glacée dessus !


Propre et toute belle, Théa s’étire et retourne à la cuisine. Fantasie semble déjà être parti se coucher, la petite course en sac l’ayant secouée, tandis que Comédie était probablement curieux. Il n’avait pas quitté le frigo des yeux.



Poésie est méfiante au possible et elle se tends en voyant Théa légèrement galérer lorsqu’elle souhaite ouvrir le congélo. A force d’insister, le tiroir s’ouvre par magie, mais il est remplis de neige.



Ah ben… Le petit malade, il avait plutôt bien récupéré ! En fouillant dans les flocons blancs, Théa toucha malencontreusement le Sorbébé qui ne demanda pas son reste et s’enfuya aussitôt. La Feuforêve le recadra pour qu’il s’enfuit dans la direction que voulait les gens de la maisonnée : l’extérieur.







Et il n’y aura pas eu besoin de berceuse pour l’endormir cette nuit là.