Saison Un

: Obscure Prophétie

J'avoue il est cool, le bled de Jack ! Ça regorge d'érudition et de savoir. N'empêche que c'est chaud d'être aussi laid... Enfin pas Jack hein, les autres. Même si je suis très mal placé pour parler. Quoique justement, je sais de quoi je parle, puisque je le suis aussi ? Peu importe.

Oculus vivait sa meilleure vie en présence d'une telle source de culture et de savoir ! Alphonse, bien qu'il ne s'y spécialisait pas spécialement, ne se sentit pas en reste. En revanche, Méline et Atlas s'ennuyaient : ils sentaient qu'ils pouvaient apprendre de nouvelles capacités depuis un gain récent en puissance. Au lieu de cela, ils profitaient encore un peu de la ville afin de se ressourcer. Triste sort pour ces deux combattants qui se détendaient en luttant contre tout adversaire potentiel ! Or, il devenait redondant de se battre toujours ensemble. Fulgur et Ignis, quant à eux, convergèrent davantage avec Alphonse, en ce qu'ils n'exprimèrent nul mécontentement à l'idée de souffler un peu.

Alphonse lui-même prit une pause avec une lecture bien plus plaisante que les ouvrages théoriques et académiques. Il en profita alors pour terminer les dernières pages des chiens noirs. C'était la première aventure de Jeanne Arc, protagoniste des Légendes de Cereza : Nouvelles frontières de Théa Louest. Lui qui était habitué aux classiques de la littérature de sa contrée d'origine, il avait du mal à réaliser qu'il avait techniquement déjà rencontré une des romancières majeures de son temps. Elle lui avait même rendu service par une publicité médiatique à la fin de la course, provoquant par la même occasion l'activité quasiment continue du stand d'Alphonse par la suite.

Le jeune homme pensa à Ezekiel qui demeurait encore à Pignouse. Alphonse appréhendait déjà son retour : et s'il ne retrouvait pas son compagnon de voyage ? S'il rencontrait des problèmes quotidiens à cause de sa peur des Tritosor visiblement fréquents là-bas ? En parallèle, il ressentait une certaine hâte car il n'avait encore rien pu visiter à cause des entraînements et de la préparation du salon.

Comment réagirait-il s'il remarquait qu'Oculus était venu poliment - mais admirativement - saluer Madame Louest ? Si Odyssée était dehors, Atlas foncerait également lui dire bonjour. À défaut d'être de la même portée, ils demeuraient techniquement frères !

Notre romancière ne saurait répondre aux questions existentielles de notre voisin du dessus. Par contre, on peut dire comment elle réagit lorsqu’elle entendu un petit cri de pokémon qu’elle reconnu l’oiseau qui s’était posée non loin d’elle.





Ce pokémon semblait aussi polie que cultivé. Elle aurait tellement voulu participer à son quizz d’Alakazam, toujours curieuse d’apprendre davantage sur les pokémons. En tout cas, elle baissa respectueusement la tête pour le saluer.



Odyssée était bien de sortie et semblait tout foufou de revoir un membre de la famille. Son frère ! Petit ? Grand ? Allez savoir, il s’en fichait. Il serrait son frère dans ses bras, puis commençait à le taquiner pour le provoquer dans un duel de lutte amical, tellement typique de ces types combats. Et si la Meditikka voulait participer, il les prenait tous les deux. Ouai mon gars !



Avec une stari sur ses épaules qui faisait coucou au combattants, mais qui souhaitait descendre pour ne pas se retrouver dans un combat de muscles.

En grande détective qu’elle était, il ne fallut que quelques secondes pour qu’elle repère Fulgur, Ignis et enfin, Alphonse. Ce dernier était en pleine lecture et elle reconnaissait facilement la couverture. On est à Bivouac après tout, c’est normal que son dernier livre était présent en masse dans cette ville.
Il était tellement concentré qu’elle n’avait pas le coeur de le déranger. C’était pas le cas de Poésie qui s’était discrètement positionnée à côté de lui et lisait.
Sa voix s’étouffait devant la scène incroyable.





Le Fantôme lâcha un petit rire. Il arrivait à un passage épique qui conviendrait parfaitement à une petite frayeur qui serait PARFAIT pour un goûter.



Comédie avait hâte de voir comment ça allait se finir.

Réussite : Poésie se contente d’une petite blague en tentant de surprendre Alphonse.
Echec : Poésie tente de faire une grosse frayeur à Alphonse. En soufflant dans son cou puis en lui faisant un Regard Noir dès qu’il se retourne.

Le membre 'Théa Louest' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'Dé désobéissance 3' :

Oculus hulula de plaisir, tout en saluant la petite troupe de Théa. Si seulement il pouvait parler le langage des humains ! Il aurait tant aimé profiter de discussions passionnantes avec elle ! Son cher Alphonse ne réalisait aucunement la chance qu'il avait, et à côté de laquelle il passerait en restant enfermé dans ses bouquins. Certes, cette ultime remarque était fort malvenue de la part du Noarfang, mais lui au moins saisissait l'occasion qui se présentait en sortant de son monde ! Son cher ami y demeurait, peu disposé à sociabiliser avec tous les locaux, et ratait donc la présence de celle dont il lisait le livre en ce moment-même. Méline se moqua de son ami à plumes pour être aussi subjectif alors que lui-même snobait la plupart des gens, sans parler des "locaux", comme il disait.





Sur cette discussion profonde (non), Odyssée et Atlas se provoquèrent mutuellement afin de mener un combat amical ensemble. Sans attendre qui que ce soit d'autre, Atlas s'éloigna vers un endroit plat et dégagé afin de ne pas occasionner de dommage collatéral. Il invita évidemment Odyssée à le rejoindre.



La voix de Théa porta suffisamment loin pour qu'Alphonse, qui passait inconsciemment son chemin, s'arrête. Alphonse reconnut l’écrivaine mais n'eut pas le temps de se retourner.



Il sentit alors un souffle glacial et morbide dans son cou, ce qui le fit sursauter, trembler et... Faire volte-face. Par un Regard Noir qui suivit, le Feuforêve femelle de Théa se régala d'un délicieux goûter : le jeune homme hurla de frayeur au point de pâlir.

Soudainement, les Pokémon de l'équipe toisèrent Poésie avec hostilité. Atlas se retint d'attaquer car il avait conscience de son niveau et de son type, portant malheureusement sur ses épaules une certaine frustration par impuissance. Méline préféra rester prudente, en raison de sa faiblesse aux attaques spectrales. De plus, l'écart évident de puissance entre Poésie et eux la rebutait d'un point de vue pragmatique.

Ignis et Fulgur, en revanche, n'hésitèrent pas une seule seconde. Afin de ne pas tout brûler autour de lui, le Salamèche bondit sur le spectre en utilisant Crocs Feu. Quant au Fulgudog, il dépassa de loin Ignis en vitesse et recourut à Frotte-Frimousse afin de paralyser et immobiliser cette puissante ordure. Oculus, afin de les couvrir, émit silencieusement une distraction avec Extrasenseur. Étrange et invisible, ce pouvoir psychique ne se traduisit visuellement que par une sorte de légère distorsion sur sa trajectoire. Censée être peu dangereuse pour un Pokémon Spectre, cette capacité revêtit une efficacité normale grâce au talent Lentiteintée. Celui-ci doublait la puissance des capacités peu efficaces : substantiellement, cela expliquait le changement des capacités peu efficaces en normalement efficaces, et des doubles résistances en simples résistances.

Alors qu'Alphonse reprit ses esprits, il hésita sur la manière de se référer à l'écrivaine. D'abord familier, il se corrigea ensuite pour être plus formel avant de se rappeler qu'elle ne préférait probablement pas être traitée de la sorte.



Cette question stupide lui suscita de l'embarras, mais le jeune homme demeurait loin d'imaginer qu'une telle personne puisse être accompagnée de Pokémon si peu corrects. Alphonse avait beau aimer les Feuforêve, il ne savait tout de même pas quoi faire face à Poésie, qu'il gardait à l’œil avec prudence.

Régaler. Effectivement, c’était le bon terme. Ses perles s’étaient illuminé d’un joli rouge rubis. Cette peur, c’était si exotique, si forte. Merci Alphonse ! Ta course d’obstacle était un peu étrange au Salon, mais ta frayeur est délicieuse. Bon, par contre, elle n’avait peut-être pas prévu des pokémons aussi protecteur.

Le chien électrique lui fonce dessus et la paralysie avec ses joues. La Feuforêve grogne et se tourne naturellement vers lui. C’est à ce moment là que le petit dragon rouge se montre et plante ses crocs enflammés dans son corps spectrale. Bon, la liste noire s’allonge. Par contre, elle sentit qu’elle avait reçu une troisième attaque. Beaucoup plus douloureux que tous les autres, mais elle n’arrivait pas à localiser d’où ça venait.







Elle rêve où elle venait de voir deux pokémons agressés sa Poésie ? Sa blague était limite, mais tout de même ! Puis surtout, c’était le retour de flamme qui lui faisait peur. D’ailleurs, elle n’attendit pas. Elle donna un coup de tête pour que le Salamèche la lâche et l’arrose d’une généreuse Ball’Ombre de son crû. Pleine puissance.



Théa se positionne entre ses pokémons et ses opposants, oubliant toutes les règles de politesses. En même temps, devant l’urgence de la situation, c’était compréhensible.



Elle se tourne ensuite vers sa spectre.





Elle n’est pas d’accord. C’était une réponse très intelligente. Elle montrait à ces gougnafiers qu’elle était BEAUCOUP plus puissante qu'eux et qu’en s’y mettant à six, il n'arriverait jamais à la battre. Et ça, c’est sans compter le Machoc qui, en entendant le bruit, avait interrompu le combat avec son frère pour vite voler au secours de Poésie, sans vraiment savoir ce qui se passait.
D’ailleurs, ça se voyait qu’il était un peu perdue. Alors ? Qui il fallait frapper ? Espérons que ce ne soit pas le toutou. Il le considérait comme un camarade de course depuis le salon, ce serait dommage.








La feuforêve gromelle jusqu’à ce que Théa l’attrape dans ses bras. Bon d’accord, elle n’engage pas les hostilités, même si le chien jaune le méritait amplement. Cependant, s’il touche à son idole, il va se changer en type Spectre. Odyssée se contente de rester sur ses gardes, comprenant le principe de légitime défense… Concernant Fantasie et Comédie, ils étaient hors course. Ils n’aimaient pas se battre.
La romancière se tourne ensuite vers Alphonse. Ils étaient bon tout les deux pour aller au centre pokémon, mais d’abord, il fallait calmer les tensions avant que ça ne dégénère plus.
Pour ça, il fallait que lui calme ses pokémons également.

Une étincelle et cela pouvait tourner en combat de rue.

À défaut d'être possessive, l'équipe d'Alphonse demeurait très protectrice dans ce type de situation.

Ignis vécut très mal l'inefficacité de sa capacité Crocs Feu, en raison de l'écart de puissance entre Poésie et lui. Durant les quelques secondes où il fut dégagé puis atteint par Ball'Ombre, Ignis enragea intérieurement contre sa faiblesse. Il en voulut également à son dresseur : même s'il préférait Alphonse à tout autre être humain, il lui devait en grande partie ce manque de puissance puisqu'il n'avait jamais eu le courage de se battre ! En guise de résultat, la salamandre finirait encore plus grièvement blessée que si elle s'était entraînée depuis plus longtemps !

Si cela se passait ainsi même en dehors des combats, Ignis décida que son gain de puissance n'attendrait plus gentiment qu'Alphonse suive le rythme, n'en déplaise à son ami de littéralement toujours.



À qui le dis-tu ?

Alphonse avait beau désapprouver la réponse violente, Théa demeurait tout de même de très mauvaise foi dans la mesure où elle n'était visiblement pas capable de se faire obéir par Poésie. Certes, chaque Pokémon devait être libre et disposer de sa volonté propre, comme tout être humain. Mais justement, même les êtres humains se devaient d'avoir un minimum de tenue et de respect envers les passants !

Une telle frayeur aurait pu mettre Alphonse dans un état à prendre au sérieux. Face au gros risque pris par le Pokémon Spectre, il irait de soi que le reste de son équipe chercherait à la descendre. Une équipe se devait de couvrir et protéger chaque membre dans ce genre de situation. Ce fut du moins ce que pensaient fermement et unanimement les membres en question. Alphonse se concentra donc surtout sur la Ball'Ombre qui répondit aux Crocs Feu d'Ignis et le mit instantanément hors d'état de nuire.



Projeté en l'air, Ignis fut rattrapé de justesse par Alphonse qui s'était précipité pour le réceptionner. Dans sa course, il avait envoyé son livre à Oculus qui le rangea dans ses plumes (oui) afin d'avoir les mains libres.

Non. Juste... Non. Moi ok, mais pas Ignis. Pas Ignis.


Alphonse n'avait jamais vu Ignis tomber K.O. Il y a encore peu de temps, le jeune homme redoutait beaucoup ses ambitions de dresseurs, par crainte de voir ses amis Pokémon trop souffrir. Cela l'avait bloqué toute sa vie jusqu'à sa rencontre avec Madame Rable, du Conseil 4. En ce jour, Ignis demeurait inconscient dans ses bras alors qu'il n'y avait même pas eu la moindre forme de combat. En se refusant pendant dix-huit ans à faire combattre son Salamèche, et en ne décidant de l'entraîner que depuis cet été, il avait scellé la situation actuelle. S'il s'était endurci aux côtés d'Ignis toute sa vie, il aurait assurément vaincu cette ordure spectrale.



Alphonse ne se souvenait pas de la dernière fois qu'il avait ressenti un véritable énervement. Il ne s'agissait pas de colère, mais bien d'un simple état énervé. Le feu qui l'animait brûla intensément avec hostilité, sa gorge se serra, son regard évinça toute forme de sympathie qu'il pût émaner jusqu'alors. Dos aux autres, il fit cependant signe à son équipe de cesser les hostilités, bien en avance sur Théa. Alphonse s'énervait intérieurement contre Poésie, mais aussi contre Théa qui manquait visiblement de responsabilité, et surtout contre lui-même qui avait choisi la faiblesse jusqu'à cet été.



Ce que l'écrivaine ne semblait pas comprendre, c'est que cette stupide farce relevait déjà d'un "mal" aux yeux de l'équipe d'Alphonse. Autant celui-ci individuellement l'aurait pardonné, autant selon lui, Ignis avait agi en sa légitime défense. Cela faisait donc du recours à Ball'Ombre un second tort, et non un premier. Fulgur grognait encore malgré la sommation gestuelle de ne pas attaquer, mais n'émanait clairement pas d'intention offensive. Il en alla de même pour Oculus qui maintint un regard foudroyant envers elles, même sans avoir la moindre idée de réitérer une attaque. Théa avait beau être Théa, pas touche à Alphonse ni à Ignis !





Tiraillée entre un comportement mesuré et un accès de rage, Méline parvint à se ressaisir grâce à sa faiblesse. Certes, ce n'était pas l'argument le plus éthique, mais il avait le mérite d'éviter que la situation empire. Heureusement pour Poésie que la Méditikka n'avait pas son niveau, sans quoi les affinités entre leurs types ne l'aurait pas arrêtée. Hors, une tête brûlée ET de mule comme Méline ne serait jamais une adversaire agréable une fois énervée !



Atlas invita Odyssée à ne pas se laisser dépasser par les émotions. Lui-même portait avec difficulté le poids de sa colère (oui, cette fois colère) retenue en son for intérieur. Il tint rarement d'aussi lourdes charges dans sa petite vie jusqu'à présent. Certes, Odyssée semblait bien moins réfléchi et affecté, cherchant surtout qui frapper, mais Atlas lui disait cela dans le sens où il souhaitait préserver une relation saine avec son frère.



L'équipe d'Alphonse demeurait techniquement déjà calme – certes pas sereine, mais calme.



Le deuxième interlocuteur de Théa ne fut pas Odyssée, puisqu'il n'avait pas attaqué, mais bel et bien Fulgur. Alphonse tourna la tête, répondant à la romancière du coin de l’œil. Ce simple œil traduisait d'une part la profondeur de son énervement, d'autre part l'extrême modération dont il fit preuve. Par la relativisation, la conscience des rapports de puissance, et du fait que ce ne serait pas constructif, Alphonse parvenait tant bien que mal à contenir cet état énervé sans qu'il ne se manifeste ni n'empire.

Il ferma les yeux, inspira puis expira grandement. Il fit alors volte-face les yeux ouverts, exprimant une implacable froideur malgré son esquisse de sourire. Il émanait une grande quantité d'énergie négative, mais n'avait aucunement peur. Il avait simplement de quoi inspirer l'inquiétude, même aux yeux de Méline et Atlas qui trouvèrent son attitude oppressante. Si Alphonse avait été plus développé humainement, il aurait sans doute eu l'air véritablement intimidant. Il fut en tout cas fort aisé de lire que son humeur ne changeait en rien, contrairement à son contrôle dessus qui était devenu total.





L'équipe resterait donc définitivement à sa place, puisqu'elle n'avait pas les capacités d'en sortir et que cette méthode n'aurait pas été éthiquement pertinente. Si Alphonse pouvait paraître menaçant sans véritablement l'être, il fit toutefois preuve d'un peu de subtilité en taclant l'absence d'autorité de Théa. Ce ne fut pas l'envie de la descendre verbalement sur cette intervention qui lui manquait. Il fallait reconnaître qu'elle n'avait pas de chance : Ignis était non seulement le premier Pokémon d'Alphonse, mais également son meilleur ami depuis sa plus tendre enfance. De plus, bien qu'il ait été surpassé par Oculus et Fulgur grâce à leur évolution, Ignis fut théoriquement le plus puissant de l'équipe.

Alphonse, toujours avec Ignis dans les bras, partit en direction du Centre Pokémon le plus proche, suivi Fulgur et Méline. Atlas tarda à suivre après un triste au revoir à son frère. Quant à Oculus, il tira une révérence cordiale, ayant eu le temps de faire preuve de recul sur ce qui venait de se produire.

Comme la tradition le souhaitait, on put bientôt entendre une apostrophe typique de la région.

« JEANNE, AU SECOURS. »

Si le volume sonore y était, l'exclamation manqua à l'appel, faute d'humeur.

Qu'en fut-il de Théa ?

Oh, s’il croyait que Théa ne pouvait pas s’énerver et protéger ses pokémons, il se mettait le doigt dans l’oeil l’éleveur. La réaction de ses pokémons étaient totalement disproportionnés et limite, si on voulait être méchant, ils avaient eu un peu ce qu’ils méritaient.
Mais la romancière n’était pas comme ça.

Consciente qu’elle avait laissé sa colère parler, elle pousse un gros soupir et tente de se calmer. Sa Feuforêve la mettait dans des situations tellement délicates et pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher de s'inquiéter pour elle.





Oula. Madame est colère, mais bon, la Feuforêve l’adorait quand même et de toute façon, ce ne sera que passager. Théa laissa partir Alphonse devant avec ses pokémons, voyant les deux machocs dont les au revoirs étaient très difficiles et trop brutale.
Non mais… Cela ne pouvait pas se finir ainsi.



Théa regarda le seul pokémon réellement responsable de sa team, qui était la moins sujette au émotion humaine puis elle lui sourit.





La romancière arriva bien plus tard et ne respecta pas la tradition. Pour cause, il n’y avait pas vraiment d’urgence. Elle déposa la Feuforêve sur le comptoir qui fut emmené par une infirmière Jeanne, promettant que ce sera rapide.

Théa chercha ensuite Alphonse et prit une grande inspiration avant de s’approcher. Se doutant qu’elle n’était pas la bienvenue, elle respecta une large distance de sécurité que… Odyssée traversa sans crainte, trop heureux de revoir son frère. Il y avait une bonne part d’inconscience, mais au fond, les affaires de Poésie n’étaient pas forcément les siennes. Seul la protection de Théa comptait contre les ennemis qui eux, étaient réelles et avaient vraiment de mauvaise intention.



C’était peut-être trop tôt. Mais bon, comme Théa voyage beaucoup et lui aussi, elle préférait être honnête maintenant. Même si les émotions étaient encore très présents.







Que ce batard de renard noir illusionniste reviennent et il va comprendre sa douleur ! Fantasie regarda le Machoc et lui demanda gentiment de se calmer. Cet incident n’était pas l’affaire des nobles pokémons ici présent.



Pour Poésie, elle s’en faisait pas. Ce n’était pas son premier passage au centre et il y avait fort à parier que ce ne serait pas le dernier. Théa baisse la tête puis file s'asseoir à un autre endroit, suivi de la Stari et du Zarbi.

Comédie observait la scène. Les humains et les pokémons étaient si étrange, mais très divertissant. Au final, tout ceci n’était qu’une vaste blague, quand on y pense.

« Il n'y a aucune entrave aux définitions de consciencieux là-dedans. C'est une simple jonction de forces par nécessité. Étonnant de vous tromper de la sorte, pour une romancière. »

En effet, le jeune homme ne se gênait aucunement pour être incisif une fois énervé. De plus, au vu du risque engendré par cet abominable Feuforêve, l'attaque simultanée relevait de la légitime défense. Le duel, lui, se serait apparenté à de la témérité des plus inconscientes. Avec du recul, Alphonse aurait toutefois mieux fait de parler de responsabilité et de maturité malgré le tort de son interlocutrice.

Au Centre Pokémon, l'éleveur mêlant attention et distraction ne put que remarquer l'arrivée de Théa. Il la reconnut à ses bruits de pas et aux voix de ses Pokémon. Cela se confirma avec les rapides retrouvailles d'Odyssée et Atlas sans qu'Alphonse n'ait à regarder dans la direction de la romancière. À entendre ses pas, elle s'approchait quelque peu de lui, prudemment mais assurément. Le jeune homme, regard perdu dans le vide, était orienté face à une fenêtre. Il noyait son ennui et sa mauvaise humeur dans le paysage bivouacois. Il ruminait encore l'affaire mais n'avait surtout pas envie de parler à Théa, bien que cette dernière ne fût pas du même avis. Alphonse fit volte-face dans sa direction, écouta ses excuses mais demeura silencieux jusqu'à ce qu'elle termine son monologue. Sa réponse, bien que calme, se révéla fort froide. Au moins, ce ne fut pas spécialement envers Théa.

« Il va traverser une période de sale caractère… Mais ce n’était que l’élément déclencheur à partir d’une situation initiale déjà propice à cela. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même pour ne pas l’avoir désamorcée dans les temps. Le reste importe peu... »

Alphonse ne s’inquiétait aucunement pour Poésie non plus, que ce fût par antipathie ou par lucidité sur le fait qu’elle s’en sortirait sans problème.

« Poésie a dû être surprise aussi par cette contre-attaque, bien qu’elle fût infructueuse et que Poésie elle-même n’en ait pas eu peur. »

C’était la façon d’Alphonse de faire à son tour un pas, sans trop savoir sur quel pied danser et ce malgré son absence totale d’envie. D’un œil approbateur envers les deux êtres humains, Oculus hulula calmement. Alphonse retint un soupir, mais parut légèrement moins tendu et froid dans le même temps. En revanche, pour la moindre forme de sourire, il en fallait beaucoup à Alphonse malgré les apparences au salon de l’agriculture. Cela s’empirait donc lorsqu’il était de mauvaise humeur. Au moins, cette fois, on ne l’enfermait pas arbitrairement dans le rôle du grossier et grincheux gougnafier. Du moins, pas encore, ni du premier coup. Cela changeait. Allez, un point pour Théa.

Une fois Ignis et Poésie soignés, Atlas aurait bien envie de défier son frère Odyssée comme initialement suggéré ! Alphonse le remarqua mais se tut avec perplexité.

Théa resta silencieuse. S’excuser, c’est une chose. Le pardon en était une autre. Le ton d’Alphonse était plutôt clair là-dessus. L’écrivaine le respecte et ne cherche pas à aller spécialement plus loin.



D’où ça venait ? Aucune idée. Théa n’avait pas le temps d’entraîner ses pokémons comme des champions. La Feuforêve était parfaitement autodidacte sur ce point et cela en était effrayant. Qui sait quelle catastrophe elle pouvait causer avec autant de puissance ?

Les pokémons furent soignés et Poésie sortie du centre la première, tournoyant autour de Théa en poussant des petits cris joyeux.





La type Spectre vient donner un petit coup de langue sur la joue de Théa puis regarda Alphonse. Avant de l’ignorer complètement. Quelqu’un qui avait aussi peu d’humour ne méritait pas son intérêt.
Odyssée aussi voulait batailler avec son frère, mais l’écrivaine n’avait absolument pas envie de refaire un tour au centre pokémon. Elle s’approcha de son compagnon, posa une main sur son épaule pour capter son attention.








Non, là, elle avait envie de rentrer, de se couler un bain chaud et, pourquoi pas, regarder la télévision ? Histoire de se vider la tête.







*** Un fan hystérique sauvage de Bivouac apparait ***

Et on disait que la demoiselle était nulle en sport ? Parce qu’elle pouvait faire des bonds  de plus de deux mètres de haut quand on la prenait par surprise ainsi. Les perles de la Feuforêve n’avaient jamais brillées de façon aussi reluisante, signe qu’elle s’était nourrie d’une bonne frayeur.
Cela ne voulait pas dire qu’elle était contente. Ses joues se gonflent et voilà que c’est à elle de faire peur au curieux en apparaissant brusquement devant lui.
Nanméoh.





Elle adopte un regard en mode “tu refais ça mon vieux et tu deviens un spectre”  puis se positionne au côté de la romancière. La cible des livres de théa, c’était les adolescent voir les adulescents. Pourtant, ce brave monsieur devait bien être trentenaire !











Public. Privé. Tout ça n’avait plus de sens quand on touchait les étoiles et ce, même involontairement. Certains font la course, d’autres y sont projetés sans le vouloir. Théa faisait partie de cela. Un talent d’écriture insolent, qui plaît au plus grand nombre et une sœur avec le nez fin qui lui a trouvé LE bon éditeur.
Elle qui tenait tant à sa vie privée, se sentait actuellement en danger. Devant des gens raisonnables, on peut discuter calmement et c’était même sympathique. Mais là, il s’agissait d’un habitant de la ville (on les reconnaissait à leur… beauté mais ne le jugeons pas là-dessus) qui était… fou. Elle n’était pas une personne. Elle était une chose et lui appartenait puisque … Hé, il avait tout de même acheté ses livres !  

A la limite… On n’allait pas dire qu’elle en avait tristement l’habitude, mais on pouvait dire que c’était pas sa première confrontation. Elle passait un loooong moment à éviter les questions, à se rendre mystérieuse et elle se dirigeait généralement vers un magasin pour faire appel à la sécurité. Moche, mais c’était son seul moyen d’avoir la paix.
Non. Le souci, c’était sa Feuforêve.
Poésie n’aime pas ce genre de personnes. Ils sont trop envahissants et ses perles ne mentent pas. Son idole avait peur. Si elle n’avait aucun scrupule à mettre K.O des pokémons, elle semblait avoir plus de retenu pour les humains.
Cela ne voulait pas dire qu’elle ne pouvait pas vouloir en coller une. D’ailleurs, la nervosité de la spectre contaminait ceux des autres pokémons de l’écrivaine. La stari rentra vite dans le sac magique tandis que le machoc serait des poings, prêt à s’en servir.







C’est tellement dommage qu’elle ai la carrure d’un tylton et lui celui d’un Rexillius. Non. Vraiment. Cependant, il était de la responsabilité de l'écrivaine de calmer le jeu sinon… Le pauvre risquait d’aller à l'hôpital à cause d'une Feuforêve trop protectrice.

PS : Alphonse peut se barrer et conclure le rp ici ou bien intervenir. Possibilité de jouer le PNJ !  

Lorsqu'Odyssée et Atlas manquèrent tristement l'occasion de se battre, Alphonse suivit l'initiative de Théa. Pour cela, il se contenta d'un signe de tête formel mais foncièrement amical envers son partenaire. Celui-ci accepta également de prendre son mal en patience.

« Merci, vous auss- Mmh ? »

Alphonse, qui avait déjà plaint Théa pour sa célébrité, ne se doutait pas que ses fans les plus fervents pouvaient se montrer aussi... Fanatiques, justement. Au moins, ils ne manquaient pas de cran. À la place de cet homme, il se serait confondu en excuses timides et se serait flagellé de plus belle en apprenant à quel point le moment fut mal choisi. De toute façon, il avait adressé la parole à l'écrivaine avant de la reconnaître comme tel. Il ne ressentait donc pas cette gêne, en plus de ne pas suffisamment en être admiratif pour arriver à ce genre d'extrémité. Alphonse réalisa alors qu'en dehors de madame Rable, il n'était réellement admiratif de personne. Il y avait bien madame Politain, mais c'était un peu différent.

Allez, on va l'aider.

Alphonse applaudit soudainement, et enjoignit son équipe à le suivre. Même Oculus ne comprit pas ses intentions. Quelle idée farfelue traversait donc sa tête ? Une fois l'attention de l'écrivaine et de son admirateur attirées, Alphonse passa à l'action. Il adressa un bref regard confiant à Théa et Poésie, laissant penser qu'elles savaient parfaitement ce qui se passait. Quelle talentueuse prestation !

« Bien le bonjour Monsieur, et permettez-moi de vous remercier. Vous avez naturellement cru voir Théa Louest, la romancière de génie. »

« Bah évidemment, vous avez bien entendu non !? »

Le ton d'Alphonse devint enthousiaste, vantant les talents d'une autre artiste purement fictive.

« Elle joue bien son jeu, hein ? C'est en réalité une excellente comédienne, spécialisée en imitation. Elle me parlait justement de ses talents, et grâce à vous j'ai eu l'immense plaisir de les constater. Avant de discuter avec elle, je me suis moi-même fait avoir, vous savez ! »

« Ah ouais... Vraiment ? Ça me paraît très bizarre cette histoire quand même... »

Le jeune homme s'adressa alors à la prétendue comédienne sur un ton d'autant plus emphatique que le précédent.

« Qui aurait cru qu'on puisse être bluffant à ce point ? Vous mériteriez plus de reconnaissance. C'est le grand drame de votre milieu : le manque de visibilité ! »

Bon ok, j'avoue, là je troll un peu.

« Parfaitement... C'est dramatique ! Vous avez même réussi à reproduire son équipe, et à enseigner à vos Pokémon l'art d'imiter les siens tels qu'ils sont dépeints dans les médias ! Et pourtant... Pourtant... POURTANT ! Vous n'êtes pas reconnue votre juste valeur ! Dites-moi votre nom, que je le retienne et le popularise ! »

Oups...

Le fanatique se révéla d'autant plus porté sur Théa qu'au début, sous les yeux clairement écarquillés d’Alphonse.

« Nan mais attendez, en vrai je dis ça car justement c'est une exception. Je dis qu'elle le mériterait, mais elle ne le veut pas pour l'instant. Ce sont les autres grands imitateurs qui sont frustrés. »

« Ok mais c'est quoi son nom ? »

Merde, c'est à moi qu'il demande ! Que dire ?

Alphonse fit mine d'inclure cet homme dans une confidence, faisant un signe de tête à Théa - qui avait intérêt à jouer le jeu - signifiant que ce brave était digne de confiance.

« Je compte sur vous pour garder le secret. Figurez-vous qu'elle utilise un nom de code... Heu... Touso Sud. Par ailleurs, vous avez peut-être entendu parler de... Vous-savez-quoi. »

« Hein ? »

Alphonse joua l'expression d'un vieux sage mystérieux. Aussi stupide cela pût-il paraître, l'initiative fonctionna.

« Oh, je vois... Vous n'avez pas été mis au courant... La légende raconte que les fans qui attendent leur tour aux évènements de Théa Louest pour lui parler... Auront le privilège de la voir plus détendue, donc de meilleure humeur. »

« Voilà une bien étrange prophétie... En tant que fan numéro un de Théa Louest, je me dois de la vérifier ! Je serai le héros qui résoudrai ce mystère ! Merci, mon brave, et bonne continuation Touso Sud ! »

Très motivé et profondément galvanisé, le grand gaillard quitta les lieux en un éclair. Oculus oscillait entre le dépit envers l'idée d'Alphonse et le soulagement envers son succès. Les quatre autres, en revanche, rirent enfin aux éclats. Ils se retenaient depuis le début ! Le moment préféré d'Atlas fut celui où la légende se transforma en prophétie dans la tête du fanatique. Quelle bêtise !

« Ouais désolé, j'ai dû improviser pour le blase et j'ai jamais d'idée... Je voulais pas faire preuve d'impolitesse avec une vanne sur ton nom ou quoi que ce soit du genre. Sans rancune, hein ? »

Il mentirait toutefois s'il affirmait ne pas avoir bien ri intérieurement à ses propres plaisanteries. Il disait seulement que l'intention n'y était pas.

« Et au moins, ça récompense la patience de Poésie. »

Elle avait fait l'effort de ne pas envoyer cet énergumène à l'hôpital dans les deux secondes qui suivirent son intervention. C'était un début ! Quant à Alphonse, il dégageait une aura drastiquement plus légère : cette mise en scène ridicule l'avait détendu.

« T'en as vraiment beaucoup, des comme ça ? »

Il ne se rendit compte que trop tard qu'il la tutoyait. Il se souvint également qu'il l'avait tutoyée à sa première phrase, ce qui l'embarrassa de plus belle.

« Heu... Vous en avez... ? »