Saison Un

: Obscure Prophétie

Tu avais pris un Taxi pour arriver jusqu'ici - hors de question que tu prennes la voie des Marais ou encore de t'abaisser à travers le pont qui requière forcément un vélo. Dépenser ton argent n'est pas un problème tant que tu puisses préserver ta dignité. Ainsi, te voici dans la vie qui t'as vu grandir.

Tu t'y balades, pensive, perdue dans les réminiscences du passé - alors qu'Évoli observe chaque recoin de manière presque frénétique. Il est surexcité d'enfant connaître là d'où tu viens, mais aussi voir de nouveau lieu - n'ayant connu que Frîme et (malheureusement pour toi) une partie des Marais.

▬ Il faudrait que nous pensions à aller à la demeure un peu plus tard, pour saluer Mère et ses incompétents de petits frères.

Et à cela, une voix de fait entendre derrière toi.

▬ Je vois que tu as toujours un si bel avis de nous.




Tu n'as même pas besoin de te retourner pour savoir de qui il s'agit. Mais, tu es une personne éduquée et qui respecte un minimum sa famille. Ainsi, tu te tournes simplement et saluer d'une brève révérence l'un de tes nombreux frères. Pourtant, ce n'est pas n'importe lequel - c'est celui qui a hérité du titre de chef de famille, celui qui porte maintenant toute la fortune des Hyfer et le business familiale sur ces épaules. Tu ne l'envies pas, mais tu ne lui offres pas non plus de la pitié. Chacun à ses responsabilités.

Tu as les tiennes, il a les siennes. Ainsi, tu demandes d'un ton plat :

▬ Que me vaut la présence du chef de famille ?

▬ Que nous vaut la présence de la grande styliste ?

Vous vous toisez longuement, aucun ne voulant s'abaisser au niveau de l'autre. Une fierté et une rivalité d'antan entre frère et sœur. Tu soupires donc lourdement, pour lui répondre :

▬ Je ne fais que passer pour faire mes honneurs à Père. N'est-il pas de mon devoir de fille de veiller à sa mémoire au premier mois qui ont suivi son enterrement ?

Un silence pesant se fait. Toujours l'un toisant l'autre.

▬ Si ce n'est que ça, faisons donc le trajet ensemble... Comme au bon vieux temps. Il est bon temps que je fasse aussi mes honneurs. Il sera heureux de voir notre 'parfaite entente'.

Sans trop te laisser le choix, vous vous dirigez ensemble dans la même direction. Sans rien dire, sans vous accorder un seul regard.