Saison Un

: Obscure Prophétie

Les cris, la guerre, le sang, le saccage. Quand David est sortie de sa chambre d’hôtel ce jour-là, elle n’a pas reconnu Fricke. La ville est si belle, mais pas aujourd’hui. Cela fait des jours maintenant que la ville est à feu et à sang. David n’a jamais connu la guerre, non, ni même de gros conflits. Son échelle de l’engueulade ultime était une tentative de fugue de deux semaines après que ses parents aient refusés de l’inscrire à un concours… Deux semaines chez une amie, dont les parents donnaient régulièrement des nouvelles à ceux de David et cette dernière n’en a encore aujourd’hui aucunement conscience et reste persuadée que cet épisode de sa vie a confirmé son autorité sur ses parents.
Alors oui, voir les gens se déchirer pour un bout de serviette, ou un autre se prendre un panneau en pleine figure ça l’avait choquée. Elle s’était retranchée dans sa chambre, serrant son pokémon contre elle dans un des placards. Elle aurait pu vivre comme ça longtemps à Galar ou Kalos. Mais Mistral n’a pas de mini frigo dans les chambres, non, Mistral a des marchés. Alors quand la faim la tiraille, et qu’elle regarde vite fait par la fenêtre et ne voit rien de trop anormal si ce n’est le désordre et… les cadavres… elle se dit que ça a dû se calmer. Les cris ont cessé dehors, le grabuge s’est apaisé. Au pire elle sortira en se bouchant le nez, pense-t-elle.

David prend son courage a deux mains, la pestilence des lieux n’est rien comparée à ce que Fricke adviendrait d’ici quelques jours, mois peut être. Elle ferme les yeux. Ignorant l’avenir, trop crédule pour y songer, trop égoïste pour s’en préoccuper. Venti, son Ramoloss lui tient compagnie. Il semble comprendre la détresse de sa « dresseuse». Il se blottit contre elle maladroitement comme une couverture chaude et grasse ondulante. David lui fait faire des petits sauts comme l’on ferait à un bébé pour le calmer, mais en vérité, encore une fois, ce n’est pas de son pokémon qu’elle prend soin mais d’elle-même. David se berce, espérant se réveiller de ce terrible cauchemar. Paradoxal.
Hébétée, elle se balade dans la rue, les cadavres, l’odeur nauséabonde, le désordre, les traces de lutte, c’est si irréel qu’elle les ignore et enjambe un à un les obstacles, perdue. Elle voit sur le sol quelques vestiges d’une vie mondaine et ennuyeuse qui lui manque déjà. Sur un étale, figé dans le temps, quelques aliments ayant échappé au carnage. Posés là comme si rien ne s’était passé. David se surprend à sourire nerveusement et reprend le rôle de berceau qu’elle a embrassé jusqu’à lors. Venti se jette en arrière. David le serre un peu plus. Elle a une belle chemise qui lui descend à mi-cuisse qui cache un short en jean à trou très à la mode dans le pays d’où elle vient. Elle ressemble presque à une poupée à qui on aurait détruit la chambre. Si ce n’était pour ces traces rouges qui zébraient ses bras à travers ses manches déchirées par les griffes de Venti.

Au loin. Un cheval, ou est-ce un campagnard qui court avec des sabots ? Aucune idée. Elle voit, au loin encore, quelqu’un passé, un cavalier, et sa curiosité est piquée, toutefois pas autant que sa méfiance. Elle s’enquit de suivre ce cheval, un galopa de Galar, l’ironie, il est magnifique, d’autant plus dans ce paysage de guerre. Elle regarde son pokémon comme pour lui demander conseil et finit par aller dans la direction générale du cavalier. Folle idée. Elle qui avait toujours détesté les gens et s’était toujours sentie au-dessus des habitants de Mistral, aujourd’hui mourrait d’envie d’une conversation simple et d’un sourire aux dents manquantes.
Personne ne le sait, mais Venti n’a aucune envie d’être ici, dans les bras de cette humaine stupide. Il ne se berce pas, il tente de s’enfuir. David, seule, l’en empêche. Elle a les bras mordus, les mains griffées, elle n’est pas hébétée à cause de la situation mais par les chocs mentaux du Ramoloss. C’est qu’elle l’aime au fond, son pokémon. Toutes ces années à l’école où on lui avait dit qu’elle ne serait jamais dresseuse, au final elle était là, elle ne le lâcherait pas. Son subconscient se débat trop pour laisser la logique le contrôler. Son passé d’idole, elle l’a oublié, momentanément, après une énième attaque de Venti. Il serre les dents, les yeux remplis de larme alors qu’elle rentre dans le bar…

David y voit une fille, ensanglantée, morte semble-t-il. Mais elle n’est pas de ces cadavres-là. Non, elle est « fraîche ». Cette pensée donne un haut le cœur à David. Et puis, il y a cet homme. Un coordinateur, pense-t-elle à en juger par son accoutrement. Qui se penche et lui met des noeunoeufs dans la bouche. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. David entend la femme se battre pour vivre et pour la première fois de sa vie un élan d’altruisme la secoue. Peut-être le dernier. Qui sait :

A---Arrêtez ! Qu’est-ce que…

Son regard se fige sur la femme, puis sur le cavalier. Ramoloss se débat. Interdit. David le tient. Venti c’est tout ce qu’elle a, tout ce qu’il lui reste. La seule personne de son côté ici à Mistral. Elle subirait ses attaques, tout comme il avait subit ses remarques et son dressage pathétique dans la forêt Bazoukan. Elle lui devait bien ça. Elle ignorait pourquoi l’attitude de Venti avait changé du tout au tout. Une chose était certaine, cet homme là aux allures de cowboy, ils devaient s’en éloigner. Alors pourquoi Venti semble vouloir le rejoindre ? Ça n’a aucun sens… A vrai dire, rien n’a de sens. Et rien ne va. Tout est chaos. L’homme se lève, lui adresse un sourire carnassier et quitte le bar. Pourquoi. Comment. David n’a pas subi la colère de cet homme. Pas encore. Il faut faire vite. Il faut partir. Vite.
Mais trop de temps à regarder ce corps ‘’sans vie’’, d’autres bruits de pas. Elle se cache. Son Ramoloss émet des petits bruits, qu’elle étouffe en lui enfonçant sa main totalement dans la bouche pour qu’il s’en serve d’un jouet à mâcher. Tiens bon, David, tiens bon, se berce-t-elle. De sa cachette elle voit cette femme aux cheveux argentés. « A L'AIIIIIIIIIIIIIIIIIIDE ! » crie-t-elle. Un cri d’une détresse profonde, de ceux qui vous restent dans la tête, et David s’en serait voulue toute sa vie de ne pas y avoir répondu. Aujourd’hui, elle quitterait ce rôle d’enfant pourrie gâtée qu’elle s’est donnée depuis trop longtemps. L’heure n’est plus à la mode.
Elle se lève, le Ramoloss mordant toujours son bras comme s’il s’agissait d’un Kokiyas. Elle est tremblante, ses cheveux en bataille, ensanglantée, épuisée. Et pourtant, elle reste raffinée. Et pour une fois ce n’est pas d’elle qu’elle pense, mais de cette fille tentant d’en sauver une autre. Parfois les plus belles fleurs poussent au milieu des ruines les plus sauvages et des monts les plus inaccessibles. Elle a devant elle un tableau digne d’un musée de Kalos, et cette soudaine réalisation lui donne un second souffle. Voir la beauté dans une scène telle que celle-ci, c'est y voir une lueur d'espoir. Un élan de lucidité qui ne lui ressemble pas. Elle va derrière le bar et tend une sorte de torchon du bout de ses doigts et sur la pointe des pieds, en équilibre avec Venti, pour gagner quelques précieux centimètres et millisecondes.
David est silencieuse. Elle reprend Ramoloss dans ses bras comme s’il s’agissait d’un bébé obèse et capricieux. Elle venait de voir un homme gaver la pauvre fille du contenu de son propre estomac après l’avoir éventrée… Elle n’osait pas dire qu’il était sans doute déjà trop tard… Une énième entrave mentale change le regard de David pour celui d’une coquille vide. Ses yeux aussi blancs et brillants que ceux de son pokémon. Elle est éteinte, et pourtant son étreinte refuse de le laisser partir. David fait ce qu’elle peut. Elle reprend ses esprits ignorant combien de temps s’est écoulé. Pas beaucoup. Sans doute. Que se passe-t-il à Mistral ?...

Alors, c'est comme sa que je vais mourir : Dos au sol d'un bar à Fricke, baignant dans mon sang, d'alcool, de vinaigre et des restes de Noeunoeufs ? Qu'est-ce qui serait bien pire que sa dans ma situation, je m'demande ? Ah oui ! Un point positif : j'ai eu le temps d'aller au petit coin avant qu'il ne débarque, alors il y a sa de moins qui se trouve au sol sous moi ! J'en rirai presque si je ne serais pas mourante en ce moment ...

Bon, j'arrive enfin à respirer après avoir vomie ces œufs coincé dans le fond de ma gorge ! Aarg, mon ventre me fait un mal de Ponchio ! Ce fils de Lippitou n'y a pas été de mains morte, mais je remercie le fait qu'il est été un amateur dans sa façon de me tuer, sinon il aurait du changer son angle pour mieux frapper mon estomac sous mon plastron. "On n'est plus au moyenne âge, Félicia. Plus personne n'a besoin de porter ce genre de protection !" Ah ! J'viens de leur prouver qu'ils ont eu tord de penser sa, même si je ne suis tout de même pas sorti d'affaire : J'ai tout de même un trou dans mon estomac et je suis sûr que mes minutes sont compté si j'arrive pas à trouver des soins au plus vite. Au moins, j'arrive encore à bouger par moi-même, mais ... Oh shit, j'entend quelqu'un approcher : j'espère que ce n'est pas encore lui qui revient finir le travail !

Fiou, ce n'est pas lui, mais une jeune femme curieuse de voir ce qui s'est passé ici. Lord Hélix, dit-moi que cette personne est une secouriste et qu'elle vas venir à mon aide, ça serait apprécié ! Elle inspecte ma blessure, ce qui est un bon signe et elle saute immédiatement sur elle avec ... T'es sur que ce torchon est propre ? Non, ne crie pas : tu risque d'attirer le sale type vers toi ! Merde, quelqu'un approche !

Fiou, ce n'est pas ... Je me répète, là ! Peu importe, il n'est pas le cavalier, mais un jeune homme qui porte un Ramoloss plutôt sauvage dans ses bras : ça doit être son Pokémon s'il ne veut pas le lâcher après avoir subit autant de morsure ! ... Bon, je crois qu'avec son appel à l'aide et l'immobilité de l'autre, je dois en conclure qu'ils ne savent pas quoi faire pour me venir en aide. Vous en avez de la chance, parce que moi : je le sais !

- Je n'crois pas qu'l'aide viendra, (Cough, cougt, cougt !), mais je vous s'rais reconnaissante si vous'driez bien m'aider !

J'vais m'asseoir et tenir le torchon, d'accord ? Merci !

- L'hôpital n'est pas très loin d'ici, mais ... Arg ! Je n'crois pas que vous puissiez m'porter jusqu'là dans mon état. Faite ce que je vous dit et vous pourrez m'aider à marcher après jusque là, d'accord ?

S'il-vous-plait, faite qu'au moins l'un d'entre vous dites oui ! M'en faut juste un pour m'aider, mais les deux serait encore mieux : il y a beaucoup à faire, après tout !

- Derrière cette porte là bas se trouve la cuisine. Prenez l'un des gros couteau qui s'y trouve et placez-le sur le feu : amenez-la moi une fois que le métal sera rouge ! Ensuite, amenez-moi mon sac qui se trouve là-bas : j'ai besoin d'un truc en particulier qui s'y trouve, une aiguille à coudre et du fil ! Pour finir, on vas déchirer les rideaux, les déchirer en lambeau et les imbiber d'alcool fort pour les désinfecter, elle et ma blessure ... Voilà, c'est tout. Faite vite, d'accord ?

L'alcool m'aide beaucoup à supporter la douleur, mais j'ignore encore combien de temps elle pourra continuer d'agir ou si je ne tomberai pas inconsciente à cause du manque de sang !

Immobile. Se balançant lentement dans un énième choc mental. Elle revient à elle, la femme aux cheveux lunaire compte : un, deux... David regarde la scène, encore hébétée, elle se reprend lentement. Elle est inutile sans le savoir. Après tout, le torchon elle l’avait donné, non ? Absente, elle se dirige vers la sortie, pense-t-on. Le bruit du couteau contre la peau de la blessée lui rappelle celui d’une pièce de viande dans une poêle, ce qui lui arrache un sursaut de rire nerveux. Vient-elle d’être témoin d’un sauvetage ou d’un acte de barbarie prolongeant une agonie certaine… l’avenir le dira.
Elle jette un œil par une fenêtre, puis par la porte. Rien. Le calme plat, peut-être n’est-ce là que le signe d’un drame bien plus grand. Et Venti qui se débat toujours dans ses bras. Elle referme la porte et revient vers les deux autres femmes. David fait les cents pas. Il n’y a rien à faire. Elles étaient bloquées ici, non ? Si toute la ville est ainsi alors inutile de se dire qu’un hôpital quelconque ait échappé à ce triste sort.

Il faut sortir d’ici.

Dit-elle d’une voix masculine néanmoins fluette, plus à l’attention des assiettes que des personnes dans la pièce, distraite, semblant ne pas y croire elle-même. Sortiraient-elles d’ici, vraiment ? Elle ne peut pas soutenir Venti et une autre personne en même temps. Il lui faudrait faire un choix, un choix qu’elle repousse plus que tout.
David avance d’un pas fantomatique dans le bar, guidée par la faim et la fatigue. Elle passe devant les deux femmes et lâche lourdement le sac qu’elle est allée chercher. Puis se dirige vers l’arrière où elle ouvre des tiroirs et y trouve de quoi manger. Elle met toutes les vivres possibles et imaginables dans un sac de fortune et dans ses poches, ainsi que plusieurs torchons et autres guenilles qui pourraient servir. La blessée avait voulu un torchon, elle en voudra sûrement d’autres.
La jeune influenceuse en profite pour imbiber quelques tissus d’alcool fort et revient vers les deux autres. Elle semble être revenue à elle, plus que tout à l’heure en tout cas :

Attention… Il mord. Le lâche pas… si tu peux.

Elle met son Ramoloss de ses deux mains abîmées sur Aylee, elle ne ressemble pas à tous les bidoufs du coin. Peut-être que Venti l’écoutera, elle… Après tout David était habillée comme pour aller à la plage, pas spécialement adapté à la situation me direz-vous. Elle s’assoit avec autant de délicatesse que le sac posé plus tôt – c’est-à-dire aucune, fouille dans ce dernier et y sort des aiguilles et du fil.

Ce sera comme… un ourlet. Quelle chance que je sois sortie numéro 2 du concours de couture sur vinyl de Kalos l’année dernière. Ponctue-t-elle mondainement alors qu’elle ne parvient pas à mettre le fil dans le chas de l’aiguille. Tu savais que l’alcool est un anti-coagulant ? Très mauvais timing pour subir une attaque à l’arme blanche. Si jamais tu survies, elle s’arrête un temps et commence son travail de couturière morbide, je pourrais ajouter « suture » à ma liste de skills sur KlinkedIn.

Elle continue de lui parler de tout et de rien, entre deux sursauts de sa peau à la pénétration de l’aiguille, semblant, pour un temps, oublier la situation et la blessure elle-même. Inconsciemment utilisant cette tactique ridicule de tenter de distraire le patient pendant une opération quelconque, un enfant et une piqûre, par exemple. Ce qui prouve, qu’au final, David n’est pas si égoïste et inutile… Mais ça, elle ne saurait se l’avouer à elle-même, du moins, pas encore.
La couture est grossière et amateure, mais ça fera l’affaire. Entre ça et une plaie béante… Il avait fallu faire un choix.

J'aurais dû leur demander leur nom. Maintenant, si je veux me référer à eux, j'aurai que leur apparence pour les identifier et ce n'est pas vraiment glorieux de parler de ceux qui s'apprête à te sauver la vie "Blanche" et "Blonde" ... Quand j'aurai à nouveau la force de parler, je leur demanderai après les avoir remercié, mais pour le moment, ça sera Blanche et Blonde !

Blanche est la première à partir et elle fait le tour du comptoir de ce que j'entend, surement pour se rendre dans les cuisines pour y faire chauffer un couteau comme j'en ai parlé. Ça ne devrait pas trop prendre de temps, assez pour que je tresse le torchon que Blonde nous a donné pour en faire un bâillon : quelque chose pour y mordre à pleine dent lorsque l'on brûlera mes plaies ouvertes tantôt ! T'as raison, Blonde, faudra pas traîner ici trop longtemps si nous ne voulons pas se faire prendre par des survivants désespérés de piller cette endroit de tout ce qui peut servir à leur survie. Contrairement à vous, ils ne s'arrêteront pas pour venir à mon aide et iront même à me dépouiller sans en battre un cil, alors je suis heureuse que ça soit vous qui m'aillez trouvé en première !

Blanche revient avec un couteau rougeoyant et sa vue à elle seule me donne des sueurs froides, puisque je sais exactement à quoi je dois m'attendre comme traitement ! Bon, je n'ai pas vraiment de temps à perdre, je met le bâillon dans ma bouche et je tend ma mains vers le couteau pour ... Oh, tu veux le faire à ma place, Blanche ? Je ne sais pas, t'es sûre que tu peux vraiment le faire ? ... Très bien, c'est peut-être mieux que ça soit quelqu'un d'autre que moi qui le fasse : j'aurai trop peur de m'évanouir sous la douleur et que j'en oublie de retirer le couteau ! Prend le temps de bien regarder, voilà où je veux que tu pose le couteau : ici, ici et ici. Ça devrait le faire ...


C'est enfin terminé ! Saint Hélix, c'est enfin terminé ! J'ai pratiquement perdu connaissance après la troisième fois et je suis resté dans les vape pendant que Blonde est venu me faire les points de suturs. J'ai pas trop compris tout ce qu'elle a dit, mais je crois qu'elle a avouée avoir participé à un concours à Kalos ?! Blonde ne serait donc pas Mistraloise ? Urk, tu parle d'une manière de se présenté à une parfaite étrangère ! J'étais pas contre l'idée que nos frontière soit ouverte pour que les touriste d'ailleurs viennent voir à quel point Mistral est bien, mais celui-ci a vraiment débarqué au mauvais moment et mon état est assez représentatif de ce que notre pays subit en ce moment ... Bienvenu à Mistral, Blonde !

- (Cought !) Ça d'vrais l'faire, merci ... Il ne reste qu'à couvrir avec quelque chose qui f'rait office de bandage. Aidez-moi à m'relever, ça s'ra plus facile à mettre si je ne reste pas assise. C'quoi vos noms, d'ailleurs ? Moi, c'est Félicia ... C'est ton Pokémon ? Tu devrais le laisser dans sa Pokéball : avec cette histoire de malédiction, tous les Pokémons n'ont plus de lien avec les humains et ne se retient pas de nous attaquer. Je parle d'expérience ...

Les rideaux de la place fera parfaitement l'affaire en guise de bandage. Je m'en approche et je dégaine ma machette pour me préparer à les taillader en lambeau. Mais j'ai besoin d'aide pour les décrocher avant, alors j'attend que l'un des deux s'y attaque avant de me mettre au travail ... J'avoue que, malgré tout mon sang perdu, la douleur lacèrent au ventre au point que je préfère garder l'une de mes mains dessus en tout temps et l'effet de l'alcool que je dois avoir encore en moi, je ne m'attendais pas à pouvoir tenir sur mes jambes par moi-même et le soutien de tout ce que mes mains peuvent utiliser comme appuis, encore plus être resté vivante tout se temps ! Elles doivent me trouver forte ou insouciante de mon état pour être capable encore de bouger, malgré tout le sang que j'ai perdu.

- Vous s'vez où j'peux trouver un magasin dans le coin qui pourrait vendre des produits de guérisons ? Maint'nant que j'ai plus de chance de m'en sortir que v'là cinq minutes, envisager piller l'un d'eux pour me remettre en état est bien plus réaliste que de vous avoir demandé d'aller en chercher plus tôt ... Quoi, vous avez un problème avec l'idée de voler des médicaments en pleine apocalypse ? C'pas comme s'il y aura un commis pour nous en empêcher en c'moment ! Si vous ne voulez pas, je comprendrai et j'irai toute seule ...

Puisque vous avez tous les deux été en contact avec le sang de Félicia, je dois vous prévenir qu'elle a le Pokérus-B. Alors, vous voila désormais affecté par cette maladie. :)

Ensuite, si vous ne suivez pas Félicia, nous terminerons ce topic après que vous ayez tous les deux répondu. Sinon, si vous voulez continuer à RP après, je ne serai pas contre et on ira dévaliser un magasin. À vous de décider si vous voulez continuer ce topic après ou non, même si c'est seulement avec que l'un de vous deux, c'est votre choix. ;)

« David. dit-elle, plus enjouée qu’elle n’aurait dû l’être en de pareille circonstances. Il… veut pas rester dans sa pokeball. Venti fait ce qu’il veut… J’ai pensé que ne pas le contraindre et faire un peu de positive reinforcement m’aiderait à le canalyser. »

Elle se dirige vers la femme aux cheveux argentés et reprend son pokémon, soulagée de voir qu’il ne lui avait fait pas trop de dégâts. Cette dernière parle d’un Psykokwak perdu, David comprend, elle n’aurait pas aimé savoir Venti seul durant cette ‘’malédiction’’. Tout ça est si compliqué, mais la blonde est si sonnée et désorientée que tout ça paraît avoir un sens. Alors elle acquiesce silencieusement et voit l’une des deux filles partir pendant que l’autre semble avoir besoin d’aide pour décrocher des rideaux. David l’aide, bien sûr.
Aylee partie, David et Félicia se retrouvent seules. Malheureusement elle aurait aimé pouvoir l’aider davantage mais ses connaissances de ce pays sont plutôt limitées. Même les distances pour elle se mêlent, calculer en durée de bicyclette et à vol d’oiseau ça ne lui dit rien :

« Je, heu… Désolée, je ne sais pas… elle semble réfléchir, cherchant dans sa mémoire une information introuvable. Je ne vois pas de mal à te servir, tu es blessée. Fais le nécessaire, c’est ce que je ferais. Par contre je ne peux pas prendre le risque de me faire arrêter. Vu comment vous traitez les gens ici, je risque de finir brûler sur un bûcher pour avoir franchi la mauvaise porte sans l’un de vos nombreux permis sans queue ni tête. »

Elle ignorait encore qu’il lui faudrait se renseigner très bientôt, maintenant infectée par le pokérus-B. D’ici quelques jours, peut être semaines sa santé se dégraderait grandement et elle n’aurait nul autre choix que de chercher un remède dans les hôpitaux de Mistral qu’elle jugeait tant.
David retient fermement Venti, qu’elle tente tant bien que mal de remettre dans sa pokeball en la frottant sur sa tête, sans succès. Elle n’est pas dresseuse, et ça se voit. Peut être que dans cette détresse muette Félicia trouverait les bons mots afin que sa relation avec le Ramoloss se fasse plus sereinement mais rien au monde ne semblait pouvoir mettre fin à la malédiction. Pas même les meilleurs dresseurs si on en croyait les dire de Félicia :

« Pour moi, ce ne sont que des égratignures, ponctua David au sujet de ses bras. Et je regrette de devoir te laisser dans cet état, mais je dois trouver le moyen d’enfermer Venti quelque part… avant qu’il ne me tue. Ou pire. Que je perde le seul pokémon que j’ai pour m’accompagner et me protéger. Ça ira ?»

Les deux compagnes de fortune échangèrent quelques mots avant que leur route ne se sépare.

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Aylee, si tu passes par là : j'ai mis une note que tu es partie chercher ton Psykokwak car nous étions sans nouvelles de ta part.

J'en veux pas à cette fille d'avoir choisi de partir pour retrouver son Psykokwak, surtout qu'elle semble vraiment attaché à lui. J'en aurai fait la même chose pour Gizmo, s'il ne serait pas parti avec le cavalier peu de temps après qu'il m'est transpercé le cœur ... D'ailleurs, si celui qui ma éventré ici est vraiment l'un des quatre cavaliers, Famine, alors celui en rouge que j'ai croisé au cimetière plus loin devait en être un autre, soit Pestilence, Guerre ou Mort.

Lequel ? Je l'ignore, mais je suis loin d'être en état d'enquêter là-dessus et, franchement, j'ignore si je le serai à temps pour y faire quoi que ce soit. Je dois d'abord finir de transformer ce rideau en bandage et partir chercher de quoi me soigner.

Au final, David ne me suivra pas. Je ne lui en veux pas à lui non plus. Déjà que pour lui, je suis une étrangère dans un pays qui ne l'a pas vraiment accueilli à bras ouvert, il a décidé de faire une exception pour mon cas et il est venu à mon aide. Je suis heureuse d'avoir voté pour Nirvana, qu'elle est ensuite convaincu le roi d'ouvrir les frontières pour que David soit présent aujourd'hui. Sinon, j'ignore ne serait-ce que si la fille aurait été suffisante pour m'aider, ou même si quelqu'un serait venu tout court ! Me rappeler ce que le Roi a fait à Nirvana durant la négociation me rend encore plus en colère à son sujet et la vision au bal ne fait qu'empirer ma vision sur lui. J'ai vraiment besoin de me remettre pour en savoir plus !

- Soi prudent avec lui alors, David. J'aimerai ne pas découvrir que tu t'es fait tuer peu de temps après que tu m'es sauvé la vie ... Je saurai me débrouiller toute seule à partir de là, j'y suis bien arrivé jusqu'à maintenant. Si jamais on se revoie un jour, je ferai en sorte de te rembourser ce que tu as fait aujourd'hui. C'est promis. D'ici là : bon chance !

Allez, Félicia : un pas à la fois ! Les points de suturs vont te tirer pendant longtemps, mais tu dois t'y faire le temps que tu te trouve une potion ou quelque chose de plus forts. Croise seulement les doigts que tu ne tombes pas sur un groupe qui pourrait te voir comme une cible facile pour te dépouiller ou pire encore. C'est tout de même devenu une jungle dehors et les plus forts ne feront pas de quartier, surtout pour quelqu'un de blessé comme toi. Garde toi en tête la promesse que tu t'es faite qu'un jour : tu aura ta revanche !