Saison Un

: Obscure Prophétie

Le vent... Le froid... Et à la fois quelque chose de doux au touché...
J'ai laissé la fenêtre ouverte ?

Mes yeux s'ouvrent et petit à petit, je commence à ressentir tout ce que j'ai pu louper. Déjà : Un gros Draieul tout touffu (c'était ça le truc doux) qui me transportait, moi et plusieurs autres personnes qui dorment aussi. Mais quelle est cette sorcellerie !? Non mais sans rire on est dans les nuages au milieu de qui semble être RIEN parce que y'a de la brume tout autour. Nan mais c'est quoi ce bordel franchement ? Il est où mon lit ? Ma couette ? Mon oreiller ? Vivia ? OU EST MA VIVIA ?
W... Wait... Keske...
Des souvenirs... Les miens ? Les siens ? Comment ça les siens ? MAIS MERDE IL SE PASSE QUOI MOI PAS COMPRENDRE MOI PERDUE AAAAAAAAAAAH !!!!

Et pis c'est quoi cette saloperie de robe ultra longue la ! Bon j'avoue elle est grave classe et me va bien...
Mais je suis pas un poil court sur patte ? Wait wait wait, ils sont où mes seins, mes fesses... Ok, je penses que je vais commencer à arrêter de remarquer tout les trucs bizarres qui arrivent à mon réveil. Ouep.
Bon, autant s'assoir. Si il y a bien une chose que j'ai retenue en ayant les pensées qui s'entremêlent de deux vie différentes, j'ai toujours la loose. Well, ça changera pas.

Pour résumer : Je sais pas où je suis, je sais juste que je suis plus jeune, que j'ai appris la magie (non mais what the fuck ?) et qu'on va dans une école qui me rappelle bien des rumeurs... Bon quoi qu'il arrive, il va me falloir faire avec et découvrir ce qu'il se passe. Je tendrais à dire que tout ceci n'est qu'un rêve car sinon cela n'aurait aucun sens. Mais bon est-ce que quand on réfléchi à ce qui se passe à Mistral d'ordinaire, ça change grand-chose... Rien n'a de sens en ce bas monde.

Le pokemon Dragon/Normal (assez unique pour le noter) amorce sa descente en direction de l'énorme bâtiment qui commence à se dégager de ce qui obstruait notre vue, composée de milliard de goutelette d'eau... Ou de magie ? A force de mélanger les souvenirs je sais même plus lequel viens en premier. Bref...
Je vois des petits loupiottes s'allumer en bas, ils font des signes chelou pour ... Aider le dragon à descendre ? Aucune idée, je sais pas trop si il y a ça à Mistral... En plus là ils le font avec leur baguette c'est vachement de la triche mais moi aussi je sais le faire !

Comment ça je sais le faire ? Qu'est-ce que je raconte ?

Première arrivée et descendue, je n'ai pas vraiment le temps de me poser la question sur le où ou le comment que déjà, quelqu'un de plus agé que moi (et à la fois plus petit... bref ta gueule c'est magique Aurora... Ta gueule c'est la magie). Plus j'approche et plus je me sens petite. Il est incroyablement grand. Y'a combien de personne dedans ? Trop, trop, je vois déjà tellement de mouvement à l'intérieur. Si j'ai bien compris, on est la nouvelle génération qui vient d'arriver et eux, c'est ceux qui étaient déjà là c'est ça... Merde je suis en vacance et le rêve me fait aller à l'école c'est vraiment de la merde ! REVE DE MERDE REND MOI MON REPOS !

Et encore une fois, toujours plus en avançant dans le château (car entre temps on y est rentré) les choses étranges se démultiplient tellement que j'ai même pas envie de les énumérer. Oskour, je suis arrivé où là. Je sais que j'ai l'esprit tordu mais de là à ce que mon esprit créée quelque chose de ce style... Mais qu'ai-je fait au bon Helix ?

Il semblerait qu'on entre dans la salle principale... Tout un tas d'affaire sont entreposées à l'entrée de celle-ci. C'est à moi ça ? Iuuuk, c'est moche... J'ai des goûts de merde dans ce rêve... Pas le temps de niaiser, toujours plus vite et sans rien nous expliquer, nous sommes tous entreposés dans la grande salle qui semble être une salle de banquet (en fait c'était écrit sur le panneau à l'entrée avec une grande flèche). Je m'assois en première dans les premiers rangs, pour laisser de la place aux autres derrière.

Le foule s'impose et le silence explose, du bruit, sans arrêt, et je ne peux parler à personne... CAR JE CONNAIS PERSONNE lippoutou, j'attends de voir ce qu'il va se passer, il semblerait que les gens assis au bout veuillent commencer à parler... celui du milieu, disposant d'une prestance sans égale, réclame d'abord le silence avec les mains, puis par la parole. Etant au premieres loge j'entends un faible "Silence, silence..." qui est à 99% absorbé par le bruit ambiant. Regardant la foule avec de grands yeux, il semble se pencher en arrière, inspirant comme dans les livres pour enfant et s'écriant d'un


Le. Tact.

Mais ça marche, la parole est sienne, et il explique avec une voix amplifiée (pour atteindre toute la salle) ce qu'il va se passer. Une écharpe qui a pas le nom d'une écharpe, des maisons, un prof au nom un peu trop chelou. Tout. Est. Nor. Mal.

Fut-ce encore un coup du sort, toujours gardé dans ce rêve, mais je suis la première à être appelée. MERDE, passer en premier c'est horrible.
Je m'assois sur la chaise tandis qu'on m'installe l'objet de tout les regards. Et comment je sais quand il a ch... ch.... oi...
Il sert. Encore. Encore. Il ne pose pas de question, il ne dit rien, personne ne dit rien. Cela semble normal pour vous autres ? Je décide de m'accrocher à la chaise plutôt qu'à l'écharpe, me disant que ci tout le monde ne semble choqué c'est que cela finira bien... Right ?
Mon visage se raidit à force de forcer dessus par instinct de survie, virant au rouge de plus en plus vite. Quand la teinte ne put être plus foncée, la douleur part soudainement tandis que l'air infiltre à nouveau mes poumons à grands régime.


Sous les applaudissements (je vous remercie), on m'indique de rejoindre la grande table ou visiblement je suis pour l'instant la seule première année à m'assoir. Et je m'étale, le souffle court, les bras le long de la table. ARF, courage Aurora... C'est juste pour la nuit right ? Je me réveille dans pas longtemps hein ?

-Ouiiiiii!

Bien assise dans la fourrure du Draïeul, je regarde le monde défiler sous nos pieds. Normalement, j'ouvrirais grand les bras, profitant du vent pour sentir cette liberté si parfaite. Mais pas cette fois. Je les garde bien refermé contre moi, vaillant à ce que Pasti ne s'envole pas. Pasti, c'est mon plus meilleur ami! Il s'agit d'une peluche de dragon vert animé par magie. Cela fait des semaines que je la possède, mon papa l'a fabriqué et enchanté lui-même! Avec le début des cours qui s'annonçait à l'horizon, il a pensé que me fabriquer un copain pour passer à travers mes nuits de cauchemars seraient une bonne idée.

Ces rêves étranges, je l'ai es toujours eux. Les longs couloirs vident d'un château froid. Des gardes armées jusqu'au dent qui m'empêche de sortir. Une cellule. Cet homme qui se fait égorger vivant. Cette tête sur cette pique... Parfois ils sont plus agréables. Je rêve d'une discussion avec une certaine Vivia. D'une journée passé avec une dénommé Krystal. D'une exploration avec Khaos... Parfois, ils sont juste étrange. Un combat de créature magique avec Kata. Ou encore que j'ai un parrain du nom de Karl. Ma maman dit que ça doit être les souvenirs d'une vie antérieur. Elle dit que c'est une bonne chose, car ça voudrait dire que ma magie est forte. Je ne sais pas... Je préférerais peut-être ignorer toutes ses rumeurs royales et de rébellions si cela pouvait m'offrir une nuit de repos complet.

Nous sommes vraiment beaucoup sur le dos du Draïeul géant. Il est trop impressionnant tout plein ce dragon! Ça veux aussi dire qu'on est plusieurs à entrer a Poodlard, l'école des boursiers. Je vais peut-être me faire de nouveaux amis? Ça serait trooop bien!

-Oh!

Là, c'est le château! Les autres étudiants commencent à s'agiter sur le dos du dragon. Nous seront bientôt répartit dans une maison. Mes parents n’ont pas voulu me dire c'était quoi la méthode de répartition. Tout ce que je sais, c'est que c'est magique et que nous seront répartit dans l'une des quatre maisons. Papa était à Linéssouffle, maman était à Sévipard. Donc les deux m'irait parfaitement. En moins de deux, nous sommes descendu et hop! Dans le château! C'est super grand et impressionnant ici! Par contre, niveau menue, je crois que leur chef cuisinier ne si connais pas trop. Qu'importe. Le plus important c'est ce qui se déroule en avant de la grande salle.

Le directeur se lève, hurle pour que tout le monde se la ferme. Je me fais toute petite, à moitié camoufler derrière la grosse peluche de Pasti. Il fait peur le monsieur. Ce n'est pas très long que les noms commencent à être appelé. La première qui passe son test avec l'échoirpe... Elle se fait étrangler?! Je commence à trembler, retenant des larmes. J'aime pas l'idée de me faire étrangler, cela me rappelle certain de mes mauvais rêves... Sauf que personne ne réagit, tout semble normal et lorsque les étudiants sont répartit, ont les applaudis. Je me joins aux mouvements de manière incertaines.

Mademoiselle Sally Eeylops.

Eeylops... Cela sonne mieux que Berthé non? Je me dirige lentement vers le petit banc, inquiète face à la prochaine étape. L'Échoirpe est posé autour de mon cou et aussitôt, elle commence à serrer. Chaque brin de douleur est transféré à ma peluche que j'écrase dans mes bras. Les larmes débordent de mes yeux, coulent sur mes joues jaunies par magie.

Linéssouffle!

De l'air! Je respire, heureuse et me relève d'un bond. Plus de crainte, c'est passé! Mon sourire habituelle reviens en force alors que je sautilles jusqu'à la table indiqué. Touso Sud, répartit juste avant moi si trouve et je m’assois asses proche, dans l'espace prévus pour les nouveaux venues. Linéssoufle, comme mon papa, yay!

-Osti qu'sé looooong!

Complètement évaché sur la banquette du train, Tom regardait avec une attention décroissante les décors qui se succédait par la fenêtre du train. Prendre le train pour Poodlart s'était d'abord révélé super passionnant. Il avait fouillé diverses cabines, avaient bousculer tout un tas de gens dans son envie d'exploration. Mais après le départ, il se trouvait qu'il y avait plus grand chose à faire. Il s'était balancer pendant un bout de temps sur les grilles à bagages, lui et son frère avait dévalisé le chariot de bonbon lorsque la vendeuse était passé. La majorité des trucs étaient dégueux. Il s'ennuyait déjà de la tire d'érable de sa mère! Pas qu'il le lui avouerait jamais, bien sur.

À un moment, il avait été tenté d'aller balancer des pétards dans le couloir où une autre cabine. Ça aurait été trop bien et amusant en plus! Mais bon, le manque de cachette rendait la tâche plutôt complexe pour ne pas se faire prendre et surtout, il voulait éviter que le grabuge leurs soient attribué. Garou et demi-géant étaient plutôt mal vue en général, C'était une chance que le directeur les aient accepté dans son école. Pas que l'idée de perdre son temps à étudier soit attrayantes, il aurait préféré resté à la maison, à courir dans la forêt.

Mais bon, avenir et gnagnagna. Il laissa un grognement sourd s'échapper du fond de sa gorge. Il allait péter un câble si rien n'arrivait rapidement. Enfin! Une tour de château à l'horizon! Les deux frères sortirent du train et trouvèrent rapidement le groupe de première année. Alors qu'ils arrivaient, Tom remarque (comme pas mal tous le monde) une sorte de panthère devenir une jeune rouquine. Balèze! Pourquoi il pouvait pas faire ça lui! Tom était un Ixon-garou, alors se transformer en créature il connaissait. Même que contrairement à tous ceux qui craignaient leur forme garou et ne se transformaient qu'à la pleine lune, lui pouvait la déclencher à volonté. Par contre.... Il avait alors tendance à se laisser emporter par la rage en plus de souffrir lors de la transformation. Rien d'aussi fluide que cette rouquine donc.

Le groupe se retrouva rapidement reconduit dans la grande salle, là où ils allaient pouvoir être assigner à une maison pour tous le reste de leurs études. Tom avait hâte de savoir où il allait se retrouver, toutes les maisons étaient intéressantes! Sauf Noirdaigle... Étudier était pénible, alors être obligé d'avoir des bonnes notes en plus? Jamais! Il avait des principes tout de même. Les nouveaux élèves commençaient à passer le teste de l'Échoirpe, les couleurs des visages passaient du jaune au vert puis au rouge. Un charmant arc en ciel tous ça. Loin d'être patient, l'Ixon-garou gesticulait sur place, impatient d'être appelé.



Ravit d'être appelé avant son jeune frère, après tout, c'était sa tâche d’aîné de passer en premier, Tom rejoignit le petit tabouret sur lequel il fallait s'asseoir. Aussitôt, l'Échoirpe s'amusa à l'étrangler et il encaissa la simili torture au mieux. Son visage prit plusieurs teintes avant de se fixer sur un rouge cramoisi.



Super! Tom se releva, lança un sourire encourageant dans la direction de Tim avant de rejoindre la table des rouges et or. Deux personnes y avaient déjà été assigné d'on la fameuse rouquine!

-Hey, balèze en sale ta forme d'chat!

Attends... C'était une poupée qu'elle avait sur la main là non?

Fait très attention à ce que tu dis, fait ou pense, Félicia ! Tu reconnais cette étrange sensation, n'est-ce pas ? Oui, cette sensation familière te rappel ces rêves lucides que tu as déjà vécu dans le passé et, si c'est comme le dernier liez à la vision au bal, il y a des chances que des gens entendent tes pensés en ce moment ! Alors faut que tu fasse très attention à ce que tu t'imagine et que tu essaie de te dissimuler dans la masse.

Bien que je me retrouve encore dans le corps d'un enfant, au moins, celui-ci m'est bien plus familier. En plus d'être dans ce lui d'une fille, celle-là a le même visage que moi quand je devait avoir dix ou onze ans ... Et il faut que je constate à nouveau comment la puberté ne m'a pas été favorable ! Amour propre à part, je semble être en plein contrôle de mes moyens. Sa, combiner à la familiarité de se corps, je serai plus en moyen de réagir comme sa me chante durant cette étrange rêve.

D'ailleurs, parlant de rêve : où est-ce que je me trouve en ce moment ?! Je ne reconnais aucunement ces vêtements, mais ça semble être un uniforme que je dois porter pour l'endroit où je me trouve et cette brindille à ma ceinture semble avoir de l'importance, puisqu'elle se trouve dans un étui assez haute gamme pour qu'elle soit un simple bout de bois. Au moins, je possède toujours une épée sur moi, donc je suppose que la personne qui possédait se corps doit avoir bon goût en matière d'autodéfense.~ Ce goût ne semble pas partagé par mes comparses autour de moi par contre ...

Ça fait bizarre d'ailleurs de voir des têtes que je reconnais avec moi sur cette monture ... Oh, c'est vrai, j'ai oublié de vous préciser que je suis en ce moment sur le dos d'un Draïeul gigantesque, accompagner de d'autre personne du même âge que moi, dont : Nirvana, Sally, Lizbeth, Judas, Théa, Alex et Técla ... Je me demande si je vie un rêve personnel ou commun avec tout ceux que je vois ici ? J'en saurai peut-être plus plus tard, une fois que j'aurai vu notre destination.

En dehors de la vue prenante du haut du ciel sur cette étrange endroit, l'arrivé est plutôt ordinaire (quoi que j'ai peut-être louché un moment, parce que j'ai l'impression de voir ces chaloupes "voler"...) et je vais me contenter de suivre le mouvement pour atteindre l'endroit où ils nous conduisent ... J'me passerai bien de ses étranges tableaux qui me suit du regarde, par contre ! Nous voilà ensuite dans la grande salle tout illuminé de chandelle qui flotte dans les aires ... Attendez : QUOI ?! Comment fait-il pour rester dans les aires ainsi ?! Est-ce que cette barraque est hanter par des Pokémons spectre ? Ils ont une armée d'esclave capable de faire lévité des objets par la pensé et ils sont condamné à maintenir des chandelles ainsi pour toujours ? ... Bon, ok ! La dernière est vraiment du n'importe quoi qui est sorti de ma tête. Mais ça n'explique pas encore ce qui se passe et ou je suis exactement : j'vais bien finir par avoir des réponses à force de suivre le mouvement !

Maintenant assise et prête à manger (J'ignorai que je pouvais avoir faim dans un rêve.), je me prépare à écouter ce qui se dit autour de moi lorsqu'un grand barbu swag demande le silence d'une grande gueulade. Bien sûr, lui, quand il implore le silence, Kabuto ne fait pas son apparition pour gâcher la soirée, mais pour moi ... Bon, ce n'est pas important, je fais mieux d'écouter ce qu'il aurai à dire pour mieux me guider dans ce rêve. Alors ... Oh, oh, OH ! C'est vrai ce qu'il raconte ?! On vas pouvoir apprendre à faire de la magie ici ? Faut que j'essaie sa, j'ai trop hâte ! Allez, nommez-moi que j'aille rejoindre l'une de ses maisons au plus vite !


Oui, enfin ! C'est à mon tour de me faire étrangler ! ... Attend, mais jamais j'aurai dit se genre de truc auparavant ! De ce que j'ai vu, ça semble être un rituel normal dans ce lieux, alors c'est possible qu'une partie de ce que je ressens appartient en fait à mon corps d'emprunt ? Ouais, je crois que je vais m'en tenir à cette théorie, tout compte fait. Bon, allez, finissons-en ! Je m'installe sur le tabouret comme l'on fait tous les autres et je les laisse enrouler le foulard autour de mon cou. J'attend que quelque chose se passe et ... LÀRG ! Sa commence ! Tient le coup, Félicia, t'es capable de garder une tête digne face à ce vulgaire morceau de tissu. Montre-leur comment tu es courageuse pour une sang-de-bouse ... Qu'est-ce que je viens de dire là ?


Voilà, c'est enfin terminé. Ouf, que c'est désagréable comme rituel. Je suis certaine qu'elle a été créée pour assouvir un plaisir pervers de voir des gens se faire étrangler. Qu'importe, tout ceci n'est qu'un rêve et, lorsque je me réveillerai, cet étrange rituel sera loin derrière moi. Bon, je suppose que je dois m'asseoir à la table des Némélior, maintenant ? J'espère que je vais me retrouver avec des gens sympa, pour une fois ...

Hm. Où suis-je ? Je suis dans les airs… Heu… Quoi ? J’étais même sur un dragon. Quoi ? Bon, il était aussi confortable que le lit sur lequel j’avais dormi, même si il manquait… Aurora ? Où était-elle ? Je regardais autour de moi. Trop de tête… Jeunes ? Attendez… Pourquoi j’avais leur taille ? Pourquoi j’étais petite… J’étais redevenue enfant ?

La sueur coulait le long de mon front… Non… Pas enfant. Tout, mais pas ça. Je ne voulais pas être de nouveau une enfant. Et dans mon esprit, je sentais deux histoires qui s’entre choquaient. Quel enfer. Où étais-je ? J’étais Vivia Lowine, sorcière ? Heu, pourquoi pas ? Ici, j’étais donc sorcière et, finalement, même dans un autre monde, je n’étais pas très différente. J’étais encore sans ami… J’allais devoir repartir de zéro ? Mon cœur se serrait à cette idée… Non.

Finalement, on se posa. Tout le monde descendit. Moi, j’avais juste des pensées anciennes qui me venaient en tête. J’avançais à pas lourd. Mon regard était vide alors que je regardais le sol, tétanisée. Je ne voulais pas. A côté de moi, quelqu’un passa, me poussant et ricanant. Ça commençait déjà.

« N’est-ce pas fascinant ? Les humains se sentent tellement plus fort en attaquant plus faible. C’est tout simplement remarquable et incroyablement futile. Vous ne trouvez pas, très chère ? »



Un homme ? Une femme ? Je n’étais pas vraiment sûre. Sa voix était à mi-chemin entre les deux. Et sa tenue contrastée totalement avec toutes les personnes autour de nous. Un smoking rouge pétant… Mais d’où pouvait-il bien sortir ? Je regardais sa main. Il avait aussi une baguette. Etrangement, je le connaissais. Je crois que c’est lui qui me causait une mauvaise réputation. Il avait tendance à manipuler et à attaquer ceux qui me harcelaient.

Mais, encore plus bizarre. Personne ne semblait le voir. Il était là que pour moi ? C’était… spécial. Comme ses dents pointus… Arf. Qu’était-il ?

« Vous êtes un fantôme ? »

Un éclat de rire.

« Très chère, vous savez parfaitement que c’est faux. Vous êtes bien assez experte dans ce domaine pour savoir que non. »

Il semblait me connaitre. La vraie moi, j’entends… Pas celle de ce monde. Sans même s’en rendre compte, je suivais en fin de groupe, parlant avec l’inconnu.

« Je… Vous me connaissez ? »
« Oh, je vous connais même très bien. »

Son doigt passa sous mon menton. Cela me fit frissonner. Je n’arrivais pas à savoir ce qu’il pensait. Et ce sourire fixe… J’en avais des frissons. Mais il me rassurait en même temps. Nos pas nous portèrent jusqu’à une grande salle. Ouh, tellement de monde… Ne pas me faire remarquer.

« Ha votre avis. Combien de personnes vont te harceler ? Il faut dire que vous avez tout de la victime parfaite. Heureusement que je suis ici pour assurer nos intérêts ? »
« Nos ? »

Je voulais demander plus d’explications, mais déjà, je me prenais un rappel à l’autre. Plus de bruits. Le silence. Un premier nom fut appelé. Aurora Louest ? Ma Aurora ? Me mettant sur la pointe des pieds, j’observais la scène avant de la voir se faire étrangler…. Non, non. Pas ça… Un rire dément à côté de moi.

« Hahahaha. Sublime coutume en ce monde, ne trouvez-vous pas ? Enfin, cela devrait vous ravir d’y passer. Vous qui avez tant souhaité vous passer la corde au cou. »

Je le regardais, les yeux hésitants. Il était cruel. C’était indéniable et il me connaissait. Il me connaissait trop bien. J’étais totalement à la ramasse. Mon regard et mes oreilles retournèrent voir la scène… Sally ? Kata ? Tant de gens que je connaissais… Et qui subissait cette épreuve. Et puis, mon nom fut appelé.

« Vivia Lowine. »

J’étais au fond. Je dus m’avancer. Tous les regards tournaient vers moi. Mais l’homme avait disparu. Il n’était plus dans la foule. Je… Je… Pas le temps de penser. Je tenais avec timidité la manche de ma robe. L’échoirpe fut posé autour de mon cou. J’eus l’impression que le temps s’éternisait. A première vue, il y avait de la réflexion et, finalement, la sentence fut prononcée.

« Linéssouffle »

Je toussotais et je m’avançais dans une timidité maladive à ma place. Je jetais un dernier coup d’œil derrière moi. Il était de nouveau là, la tête penchée sur le côté, ce sourire aux lèvres. Je ne pense pas qu’il me veuille du bien.

« ALPHONSE DE VIVALOIS ! »

Hein ? Qu'est-ce que... ?

Alphonse sortit de sa torpeur. Il ne savait pas ce qui lui avait pris, mais il avait somnolé debout en attendant d'être appelé par son nom ! Alphonse n'avait pas une excellente mémoire lorsqu'il rêvait, mais il lui semblait bien avoir distingué au moins une vision précise. Il semblait plus vieux au regard de sa taille, allongé dans un lit d'hôpital. Sa cousine Lucie, qui veillait sur lui, n'avait pas l'air beaucoup moins malade. L'âge que celle-ci semblait avoir lui confirma alors qu'il était plus âgé dans cet étrange cauchemar.

« Pssst, c'est lui le Kalosien ? »

Alphonse se ressaisit et avança avant d'être poussé ou de s'humilier trop ridiculement dès le premier jour. Quelle atmosphère pesante !

« J'crois bien, ouais ! En plus c'est un noble ! »

Si Alphonse avait l'impression d'avoir échappé à un corps proche d'une lente agonie, il ne se sentit pas plus à l'aise pour autant. Écoutez donc tous ces chuchotements !

« Vous êtes incultes ! C'est un Vivalois ! »

Après avoir été détesté par sa famille et son environnement scolaire pour ce qu'il était, Alphonse allait découvrir le plaisir d'être détesté pour son ascendance.

« Ah oui, ça me dit un truc ! Mais je sais plus quoi... »

En espérant lui faire changer d'air, ses parents avaient oublié que les Mistralois étaient exagérément rancuniers en plus d'être xénophobes. Néanmoins, ce n'est pas comme si Alphonse avait eu ses chances dans les autres écoles.

« Vous y connaissez rien ! Mon père, il dit que c'est pire que tout ! C'est les méchants qui ont attaqué Mistral y a sept siècles ! C'est de ces gens que nous ont sauvé les Tramontanes ! »

Une voix adulte les interrompit. Sans avoir entendu ce qui avait été marmonné, il demeurait aisé de comprendre qu'un tel nom susciterait un peu d'agitation.

« Silence, derrière ! Je crois qu'il convient de rappeler que la présence d'Alphonse de Vivalois dans notre établissement symbolise un premier pas pour réconcilier Mistral et Kalos. Je comprends ce que vous ressentez, mais je vous prie de faire preuve d'un minimum de tenue, même à votre âge. »

Alphonse se contenta d'un regard légèrement inquiet envers l'adulte, mais qui se voulut reconnaissant.

« Avant de vous faire étrangler par l'échoirpe, je voudrais savoir pourquoi il y a écrit Danlemur entre parenthèses derrière votre nom de famille. »

Alphonse pâlit, très embarrassé d'entendre cela devant tout le monde.

« Eh bien, pour tout vous dire... C'était au cas où vous pourriez lire Danlemur plutôt que De Vivalois. C'est mon nom d'usage à Mistral afin de passer inaperçu dans les situations risquées... »

« C'est stupide, puisque vous représentez votre maison de noblesse et que votre nom est justement un instrument politique. »

« Certes, mais... »

« Bref. »

Alphonse répondant d'une plus petite voix, peu de gens comprirent le mot qu'il prononça. C'est pourquoi l'on retint « qu'il s'était clasher direct avant d'avoir sa maison » et « qu'il a même pas essayé de répondre ce boloss ».

« Pssst, tu savais que même sa famille l'aime pas ? Il paraît que c'est pour ça qu'il est ici ! »

Quelques petits ricanements se distinguèrent.

« Ouah, j'avoue c'est malin ! Comme ça ils se débarrassent de lui et en même temps ça fait beau devant le Roi ! »

Enroulée autour d'Alphonse, l'échoirpe commença à l'étrangler.

« Ouais mais du coup c'est nous qui l'avons, ça fait grave chier ! »

Aux yeux d'un certain nombre d'élèves, le spectacle fut visiblement divertissant, voire amusant et satisfaisant.

« En plus sa famille est tellement nulle qu'ils sont même plus les rois depuis des siècles ! »

Alphonse, passa distinctement par les quatre couleurs, avant d'osciller successivement entre le rouge et le bleu. Il en devint même... Violet !? Voilà de quoi amuser la galerie, à en entendre les rires.

« Même l'échoirpe ne sait pas à qui l'imposer ! »

« SILENCE ! »

Le personnel était visiblement à cran avec cette journée ! Alphonse, les yeux humides, se disait déjà qu'il avait envie de fuguer.

« Bon, tu deviens bleu ou rouge, là ? Sérieux c'est quoi ce violet ? Aaaaah attendez ! Ah ! Ah ! Aaaaaah ! On part un peu plus sur du rouge, là ! Très bien... NÉMÉLIOR ! »

Un silence religieux retentit, afin de clairement faire entendre au petit garçon qu'il n'était pas le bienvenu. On put alors entendre une réplique ingénieuse d'un Sévipard, à la hauteur des clichés.

« MOI J'DIS LES NÉMÉLIORS ILS ONT LE KALOCHIEN ! »

Cette ineptie suscita l'hilarité générale, sauf du côté des Néméliors visiblement dégoûtés.

« LA NÉMERDELIOR DU KALOCHIEN ! »

« SILENCE ! Même si j'avoue c'était stylé, donc 10 points en plus pour Sévipard ! Bon allez on passe au suivant, je dois aller chercher mes gosses de primaire avant dix-sept heures moi hein ! »