Saison Un

: Obscure Prophétie

Je stressais. Je savais que je ne devrais pas stresser. Mais je stressais, c’était plus fort que moi. J’allais avoir une conversation en tête à tête avec Théa. On avait déjà eu un diner (où nous avions appris des choses qu’on n’était pas censé connaitre chez la vie de l’autre), mais aucune discussion en privé. Enfin, en privé… Il y aurait surement Phila (ou belle-maman, mais jamais je n’oserai l’appeler comme ça, pour le moment).

Bref, après pratiquement un mois d’absence, ou plutôt, un mois d’aller-retour entre l’est et l’ouest de la région, je me posais enfin un peu à Vigneaux pour effectuer quelques recherches et un peu profiter d’Aurora. Mais c’était tout de même l’occasion pour parler. Mais où ?

J’avais proposé le bassin Corayon. Je ne pouvais pas vraiment l’inviter dans ma maison parce qu’elle n’était absolument pas rénovée. Dans sa maison, je devais avouer que je n’y étais pas très à l’aise pour parler (essentiellement parce qu’elle connaissait certaines choses qui me rendaient mal à l’aise). Et aussi, ça me permettait de surveiller un peu la zone vu que j’étais ranger après tout.

Vu qu’elle n’allait pas extrêmement bien, j’avais pris une chaise pliable pour elle s’asseoir au besoin. Mieux valait ne pas forcer. Pour l’occasion, j’avais sorti mon équipe full spectre. On avait ainsi mes deux feuforêves (Morphée et Obscura, devenue plus forte), ma Moyade (Princesse) et mon Viskuse (Nessy). Pour compléter le groupe, il y avait Haret et Luna, mes fidèles compagnons à tentacules.

Alors que Haret faisait trempette, il gardait un œil sur Princesse. Pour une raison inconnue, les deux étaient devenues des ennemis.  Je crois qu’Haret essayait de calmer les ardeurs combattives de Princesse. Comme à son habitude, Nessie utilisait un rocher pour se cacher dans le sable.

Mon regard émeraude se porta sur la sœur de ma Funécire. Argh. Je me sentais tellement minable de ne pouvoir proposer que moi à sa sœur.

« Je suis désolée de vous avoir fait venir jusqu’ici… Mais…le cadre est pas mal pour parler, non ? »

Théa devait avoir la SEULE Stari qui ne voulait pas aller dans l’eau. Elle y trempait juste les tentacules, histoire de s’hydrater un bon coup, puis elle se perchait sur l’épaule d’Odyssée. C’EST. TOUT. Bon, peut-être que la présence des autres pokémons de type Eau ne la rassurait pas du tout, même s’il était avec Vivia





En même temps, il faut croire que c’était amplement suffisant pour son bonheur. D’ailleurs, Théa pouvait voir le duo en train de jouer avec Folklore, probablement un équivalent de Chacripan vu qu’il se coursait après.



Le petit cheval prenait de plus en plus d’assurance dans sa course. Cela faisait sourire les deux Louest. Les deux oui, puisqu’évidemment, maman était de la partie. Aussi surprenant que cela puisse paraître, on s’habitue finalement à avoir une présence spectrale et à la considérer comme sa mère. Puis, Aurora l’avait légèrement recadré concernant Daisy : elle avait le droit de s’en méfier, mais il fallait laisser la romancière profiter de son bonheur.
Cela rendait le côtoiement BEAUCOUP plus supportable.





Théa s’emmitouffle dans ses vêtements. Elle avait encore un peu de fièvre et de toute façon, elle a toujours très mal supporter le froid.











D’ailleurs, l'apocalypse avait bouleversé les plans de rentrer et tout ça… Cela lui fait penser qu’elle a TOTALEMENT oublié de demander à Aurora dans quelle école elle allait. Fichtre, Théa allait passer pour une très mauvaise grande soeur.

Visiblement, la présence de Phila enthousiasmait Obscura au plus haut point. Celle venait déjà la voir pour lui expliquer qu’elle suivait son conseil avec attention et qu’elle commençait enfin à devenir plus forte. Mais ce n’était pas tout Haret devenait aussi plus fort pour me protéger. Morphée, lui, était venu plus calme. Il n’était pas du genre à se battre. Il préférait se tenir à l’écart de la violence.

Princesse observait avec attention les pokemons qui gambadaient. Ses tentacules s’échauffaient en vue d’un éventuel combat. Elle ne remarquait pas que les adversaires ici présents étaient bien plus puissants qu’elle.

Souriante, j’écoutais les propos de Théa. Heu… Il y avait quelques petits malentendus. Commençons par la plus simple : le vouvoiement. Ce n’était pas que je voulais lui manquer de respect, mais il n’y avait pas qu’elle dans l’équation.

« En…en fait, je ne te parlais pas qu’à toi… Je parlais aussi à ta maman. C’est pour ça que j’ai utilisé le vous… »

Je n’étais toujours pas à l’aise. Et je crois que ça transparaissait. Au final, j’étais limite plus à l’aise avec sa maman qu’avec elle. C’était l’avantage de rester avec les spectres pendant un long moment. Et l’inconvénient de perdre l’habitude de parler avec les vivants.

« Et pour le mariage… »

Je rougissais, un léger sourire timide pointé même le bout de son nez. Je remettais une mèche de cheveux. Bien sûr que je voulais l’épouser. Mais…

« Ce n’est pas vraiment prévu… Enfin… Je veux pas dire que je veux pas l’épouser. Au contraire, j’aimerai beaucoup. Enfin si elle veut… Enfin si ça pose pas de problème aussi à vous deyx. Je veux pas être une source de conflit… Même si vous ne semblez pas vouloir vous opposer. Et… »

Je prenais une inspiration, essayant de remettre de l’ordre dans mes pensées. Comment ils faisaient les gens ? Je m’étais empêtrée dans mes explications. Bref. Je voulais éclairer des détails.

« Ce que je veux dire, c’est que je préfère également qu’elle finisse ses études et qu’elle trouve sa voie. Et… Je dois aussi trouver la mienne… Ranger, éleveuse, scientifique… Je ne sais pas encore ce que je veux faire de ma vie… »

Je ne voulais pas non plus qu’Aurora regrette plus tard sa décision. Je n’étais pas le meilleur parti et je le savais. Juste que l’idée que je puisse me marier avec elle me comblait de bonheur.

Phila regardait la petite Obscura lui raconter ses exploits et la féliciter de ses progrès. Si elle le voulait, elle pouvait lui offrir un petit entraînement avec elle. Qui sait, elle aurait deux ou trois choses à lui apprendre ?

Théa devint rouge lorsque Vivia lui expliqua qu’elle s’adressait aussi bien à sa mère qu’à elle.



Notre écrivaine était habituée à ce qu’on ne lui parle qu’à elle. La présence de sa mère en intimidait beaucoup qui ne la voyait que comme un pokémon. C’est finalement très touchant de la part de Vivia de la considérer comme étant beaucoup plus que ça. D’ailleurs, Phila appréciait.
Théa souriait en voyant Vivia un peu dans la confusion de ses idées. Il faut dire que la grande sœur était un peu rentrée dans le lard d’entrée de jeu, mais la demoiselle était tellement sincère qu’elle en était touchante.



La Vignelaise riait. Ranger ? Elle n’en avait pas la carrure et n’avait nullement eu la prétention d’en faire partie. Eleveuse ? Vu comment elle est maternelle, ça aurait pu fonctionner mais elle n’y avait jamais pensé. Scientifique à ça, elle avait prévu de faire ses études là-dedans et étudier les spectres, mais la vie ne lui avait pas laissé beaucoup de choix.



Théa lâche un rire.



En parlant de ça, c’est vrai qu’elle ne connaissait pas beaucoup le passé de Vivia. Le sujet n’avait pas été trop abordée, à table.

Je n’étais pas totalement sûre, mais je crois que je venais de faire une bonne impression ? Elle n’avait pas l’air de mal me juger. Au contraire même, elle riait de bon cœur. J’espérai d’ailleurs qu’elle rirait avec moi et non de moi. Enfin, si elle était la sœur d’Aurora, elle ne pouvait être que gentille.

Pendant un bref moment, je fus aussi tenter de m’excuser de ne pas être assez douée en écriture pour me lancer dans ce domaine, avant de constater que ce n’était qu’une simple boutade. Ha, j’avais échappé de peu de passer pour un véritable boulet.

J’écoutais avec intérêt ses propos. Avoir un but… A y réfléchir, je n’avais jamais eu de réels buts. Etre heureuse, trouver ma place… Ca avait toujours été l’essentiel pour moi, mais je n’avais jamais trouvé comment accéder à cette possibilité. Au final, c’était Aurora qui s’était présentée à moi. Que la vie pouvait être ironique. J’ai trouvé la lumière à l’origine même où les ténèbres avaient grandi.

« Oui… Aurora s’est lancée dans cette école de dresseur en attendant. Mais j’aimerai qu’elle réalise son rêve aussi. »

Percer dans la musique. C’était aussi pour ça que je voulais trouver une rente suffisante pour nous deux. Ainsi, elle pourrait se consacrer pleinement à son activité. La voir heureuse serait le plus beau trésor. Mais la conversation tourna rapidement sur un autre sujet : mon passé.

Mon air changea directement. Mes yeux s’éteignirent alors que mon regard se perdit sur l’horizon. Ce n’était pas un sujet que je voulais vraiment aborder, mais il était inévitable. Mon cœur se serrait. Il fallait qu’elle sache, surtout que la relation avec Aurora était quelque chose de très important. Je préférais qu’elle l’apprenne de ma bouche.

« Mon passé n’est pas vraiment… agréable à raconter. Mais je préfère que vous l’entendiez de ma bouche. »

Encore une fois, je m’adressais aussi à Phila. Je sortais avec sa fille après tout. Je préférais qu’elle sache aussi.

« J’ai un don. Je vois les spectres. Même quand ils sont invisibles, je les vois. Je vois aussi quand les gens sont possédés. Ce don… C’est ce qui attire les spectres. C’est surement pour cela que Phila m’apprécie naturellement ou, du moins, est attirée par moi. »

Ca, c’était la partie positive. Maintenant, maintenant, parlons de la partie négative.

« J’ai…j’ai grandi aussi à Vigneaux. J’ignore si vous en avez entendu parler, mais il y a 8 ans, il existait une fille qu’on appelait la fille aux fantômes. C’était moi… A cette époque, je n’avais aucun ami… Je n’avais même jamais eu d’amis. Mais, à mes 11 ans, mon don s’est développé et j’ai commencé à sympathiser avec les spectres du manoir qui sont devenus mes seuls amis. »

Je respirai un grand coup. Ce n’était pas évident à parler de ça. Mais je préférais qu’elles sachent et qu’elles me jaugent en conséquence. Je savais que je n’étais pas la plus stable. Et je craignais que cela puisse impacter les relations familiales, mais je devais être honnête.

« Comme je vous l’ai dit, mon passé n’est pas joyeux. Mais pose les questions que tu souhaite… Vous aussi, Phila, vous pouvez m’interroger. Je n’ai rien à cacher. »

Théa sourit. Elle était contente que sa soeur sortait avec quelqu’un qui se préoccupait autant pour elle. C’était une excellente chose. A voir comment ça se déroulait dans le futur.

Puis Vivia raconta son histoire. Sur sa faculté à voir les spectres, un don ou une malédiction ? La fille aux fantômes, ça lui disait vaguement quelque chose…



Evidemment, quand il s’agissait de Spectre, Phila était bien au courant ! Les pokémons du manoir leur avait plusieurs fois parlé d’une jeune fille qui leur rendait souvent visite et avec qui ils s’amusaient, mais à l’époque, elle avait pensé qu’il s’agissait d’un autre spectre. C’est rare qu’ils soient si proches d’être “vivant”.
Arf, si elle avait su, elle serait allée la harceler avec son tact légendaire ! Tant d’occasion de comprendre les spectres de son vivant, c’est tellement dommage.





Maison. Purée. Est-ce que c’était la sienne ? Avec les histoires glauques qu’il y a autour ? Oh. Fichtre. Théa n’avait jamais eu autant l’impression de marcher sur des noeunoeufs.



Phila demandait à propos de la fameuse maison, maintenant que Théa avait peut-être fait le lien. Elle se souvient qu’il y avait une femme avec une santé psychologique qui y habitait avec sa fille. Etait-ce celle-là ?





Les pokémons attirèrent l’attention du groupe sur deux petits pokémons eaux qui semblaient être littéralement nés pour faire du spectacle. Une petite présentation aquatique des plus sympathiques qui fit sourire Théa et qui lui fit temporairement oublier l’atmosphère lourde qui s’était posée. C’était peut-être aussi sa porte de sortie pour changer de sujet.



Puis le problème des pokémons eau de ce genre… C’est qu’ils avaient besoin de beaucoup d’eau pour être heureux. Hors, une pokéball n’était pas VRAIMENT un bassin ou une mer. Cela lui semblait cruel d’extirper des pokémons pareil de leur milieu naturel.
Fantasie ? Oh ba là, c’est elle qui l’a suivi et qui n’a plus voulu la lâcher. D’ailleurs, elle était la première à applaudir le duo et elle se jeta à l’eau pour venir les rejoindre et faire partie du spectacle.





Voilà qui était inhabituel. La petite étoile de mer qui se fait des camarades ? Elle joue avec ? Elle aussi s’amusait à créer des bulles d’eau et laisser les deux autres sauter au-dessus. Sans expression de visage, c’était difficile de savoir si elle était heureuse, mais Théa savait que Fantasie était contente.
Et ça, cela lui faisait plaisir.

De moi ? Je me retournais. Ce n’était jamais en bien quand ça venait de Vigneaux. Je me tournais vers Phila, le sourire triste. Mais je gardais espoir, juste pour cette fois. Elle connaissait les spectres et s’y intéressait de son vivant. Peut-être qu’elle avait entendu en bien de moi ?

« J’espère que c’est par les spectres alors. »

Mon regard passa sur Théa. Elle n’avait pas eu besoin de terminer sa phrase. Je savais les rumeurs qui trainaient sur ma maison quand j’étais plus jeune. Mon regard était empli de tristesse. Nulle trace de colère ou de rancune… De la lassitude peut-être ?

« Maison ? Celle qui est délabrée aujourd’hui ? Oui, c’est la mienne. »

La fameuse maison de la fille aux fantômes. La fille qui ne sortait que pour aller au manoir ou à l’école. Je savais que ma mère aimait dire que c’était moi qui ne souhaitais voir personne. Je crois que des gens se doutaient que ma mère n’était pas au mieux mentalement. Mais la solitude fut ma seule compagne pendant très longtemps. Je n’ose imaginer ce qui a été dit une fois son suicide passé.

Hm, il y avait de l’animation dans l’eau. Un Hypotrempe ? Je crois. Et un Remoraid. Ils avaient l’air tellement complice. Je les regardais faire. C’était joli, mais cela ne me rendit pas le sourire. Le Stari de Théa rentra dans l’eau à son tour pour se joindre au groupe. Le remoraid, je le voulais pour mon élevage, mais je n’avais pas le cœur à capturer en ce moment.

De l’eau, Haret sortit. Visiblement, il avait vu ma tristesse et voulait s’assurer que j’aille bien. C’était toujours aussi mignon de sa part. Il passa un tentacule autour d’un de mes bras pour me réconforter. Je venais flatter le dessus de son crâne de ma main. Mais toutes ses attentions ne me rendaient pas le sourire.

Elle essayait de détourner la conversation, je pense. Cela me simplifiait la tâche. C’était peu réjouissant pour tout le monde.

« Coordinatrice ? Tu es intéressée par ce métier ? »

Je tentais aussi de réorienter le sujet.

Théa avale sa salive. Ouh la boulette. L’écrivaine pensait qu’elle n’avait pas eu une adolescence facile avec la mort de ses parents, mais le calvaire de Vivia semblait avoir commencé dès l’enfance. Que dire ? Elle ne savait pas. Le passé était le passé, on pouvait s’excuser, pardonner mais rien n’allait le changer.

L’intervention du Tentacruel fit comprendre à la brune qu’elle avait visiblement touchée une corde sensible. Les pokémons étaient des éponges. S’ils sont suffisamment proches d’un humain, ils sentent leur détresse et souvent viennent le consoler. Dans son équipe, aussi surprenant que ça puisse paraître, c’était la Stari qui avait ce rôle.
Il faut croire que les types Eau ont un sixième sens pour ce genre de choses.



Théa replongea avec nostalgie dans le passé. Il y a des rencontres inoubliables qui vous font rêver encore aujourd’hui.





Sa respiration s’accélère légèrement sous l’excitation de l’émotion. Avant de vouloir devenir scientifique, elle voulait devenir Coordinatrice, même si cela n’existait pas encore quand elle avait 16 ans. Elle avait même pu monter un petit spectacle privé avec les pokémons de quelques-uns d'autres. Elle s’était fait belle, elle avait rendu ses amis temporaires plus qu’élégants. Un beau souvenir.



De toute façon, elle avait un métier plutôt stable et plus que satisfaisant… Même, cela pourrait être une combinaison intéressante qui cultiverait sa créativité. De meilleures histoires pour de meilleures présentations.

Parlant de présentation, les deux pokémons qui faisaient le spectacle se sont enfuis subitement… Et quand on voit le gros poisson colorés avec une mâchoire pleine de dents qui avait bondit et qui fonçait sur Fantasie… On comprend un peu mieux pourquoi.





Le pokémon Bodybuilder s'était détourné des autres et avait foncé sans hésiter dans l’eau. La chromatique s’était réveillé à l’appel de Théa et s’était caché sous l’eau, débutant une course poursuite dans les profondeurs entre le gros poisson et la petite étoile de mer qui se rappelait subitement pourquoi elle détestait aller dans l’eau sauvage.
Fantasie voyait bien que Odyssée avait plongé, mais le Denticrisse avait compris et elle barrait la route à sa proie, l’empêchant de rejoindre son équipe.
Puis le Machopeur était limité par l’oxygène, obligée de remonter régulièrement à la surface et l’eau était loin d’être son domaine : il n’était pas à l’aise.



Maman à la rescousse ! Elle plonge dans l’eau, mais l’élément la contraint plus que les airs. Elle ne bouge pas aussi fluidement, mais elle tente tout de même d’utiliser des Ball’ombre pour mettre le carnassier K.O. Ses attaques sont soumises aux mêmes contraintes qu’elle et elle a beaucoup de mal à viser. Elle n’arrivait qu’à ralentir le Denticriss qui prenait la peine de surveiller cette nouvelle assaillante, mais elle semblait bien déterminée à manger de l’étoile de mer aujourd’hui.

Théa s’était levée et approché du bord et en voyant le visage inquiet d’Odyssée quand il remontait à la surface, elle savait qu’en bas, cela ne se passait pas bien.



Théa commence à se déshabiller. Ses dents claquent à cause du froid, mais dans son regard, il ne faisait nulle doute qu’elle allait plonger, malgré la maladie, la fatigue et les risques de morsures.
On ne mange pas à ses pokémons.