Saison Un

: Obscure Prophétie

Je ne suis pas encore championne d'arène pendant cette période, je devais bien avoir 16 ans et quelques, mais toujours aussi belle ! A vrai dire j'étais sur le chemin de Roc-Amandour, me disant que je trouverai peut-être des infos sur mon tuteur disparu à la capitale religieuse de Mistral.

Dans l'ordre, je suis en premier lieu passée par Cochignon. Un endroit très... Festif. Un peu lourd niveau ambiance par moment entre le bruit, la foule et les manèges. Honte à moi je n'ai pas pu résister à faire une ou deux attractions au passage. J'ai d'ailleurs beaucoup appréciée le labyrinthe avec les miroirs partout ! Dommage qu'il soit trop petit, si y'avait plus de challenge ça pourrait devenir intéressant à faire ou regarder. De surcroît, je suis tombée amoureuse des glaces chocolat-fraise-vanille. Un régal !

Après m'être évidemment attardée un peu la bas et donc pris du retard sur mon itinéraire d'origine, j'ai du prendre un taxi en direction de Bivouac, afin de voir si la cette endroit est aussi... particulier qu'on le sous entends. Faut dire que la j'étais pas déçu. Des mégalos mais à un point ! Des Mégalomoches en plus, le seul truc beau c'est la ville et son environnement en lui-même, mais j'aurai jamais imaginé de cette manière. M'enfin le passage fut de courte duré. Et nous arrivons au véritable "présent" de cette histoire.

La grotte Bifurcation se tient alors devant moi. Vu de la où je suis il n'y a vraiment rien d'incroyable, c'est une grotte quoi. Une jolie grotte à la limite une fois à l'intérieur, et sur le coup j'ai, j'avoue, surestimé mes capacités (la seule fois !). J'avançais sans me soucier outre mesure, et j'étais certaine d'aller dans la bonne direction. Mais... Dans la direction vers où ? J'avais beau me retourner dans tout les sens, j'avais l'impression de revenir au même endroit. Droite ? Gauche ? Je suis déjà venue ?
J'ai fini par un peu paniquer et utiliser la télépathie pour essayer de trouver des gens, d'appeler à l'aide... Rien. Pour peut-être la première fois, j'aurai bien voulu avoir quelqu'un avec moi.

Malgré tout j'ai persisté, en continuant d'user tout les moyens à ma portée. J'avance, je télépathise (ça existe ?), j'en viens même à sortir Kaorine et Goupelin pour faire des signaux lumineux. Et j'arrive enfin ! Oui ! Enfin un cul de sac ! Je suis définitivement perdue. Génial.

Y'a pas un habitant de Bivouac un peu con qui passerai dans le coin ? Non ? Bon bah, je m'assois et j'attends. C'est la où avoir de la voix pourrait être intéressant, crier à l'aide et tout.
L'avantage à la limite, c'est qu'aucun pokemon me fais chier, j'ai été bien entrainée et il m'évitent autant que possible. Encore moins pratique pour me retrouver en fait.

Bon, je reste encore 10 minutes à reposer mes jambes et mon cerveau et on y retourne.

Nani ?

J'avoue ne pas comprendre des masses, mais je ne vais pas me plaindre. Elle est mignonne ~
Plus sérieusement, elle s'est pointée comme ça, l'air de rien. Assez particulier comme premier contact en général les gens civilisés disent au moins bonjour, ou demandent ce qu'il se passe voir ce que l'on fais ici. Mais la rien, juste s'assoir sans un mot, presque sans un regard. Chaos et Furry illuminent quelque peu la pièce, l'un de faisceaux lumineux un poil agressif mais terriblement efficace, et l'autre d'une flamme douce et chaleureuse. Eh mais ces deux la font la pair en fait ! Ce sont des veilleuses ambulantes !

Je passe quelques minutes sans même m'intéresser à la personne, elle ne me dit rien, alors je ne rétorquerai pas non plus. Mais c'est étrangement agréable. Du calme, et en même temps tu as quelqu'un. J'étais plus perdue. Rectification, je l'étais mais plus seule. A moins qu'elle connaisse le chemin ?
Je reste à moitié allongé, les fesses sur un rocher et les jambes croisées loin devant, et me tourne de son côté. Je lui fais un petit signe de la main pour attirer son attention et demande à Kaorine d'éclairer mes mains. "Toi aussi tu es perdue ?", demandai-je en langage des signes. Certain me diront que c'est bien pour quelqu'un avec mon handicap d'avoir la télépathie mais je veux pas que cela en devienne une habitude. Si je peux continuer à rester silencieuse ça me va parfaitement.

Néanmoins je me tâte à sonder son esprit, savoir un peu de sa vie, tout du moins ce à quoi elle pense. C'est vrai que c'est tentant... Mais je me respecte. Autant ça aurait été une situation comique, ou à laquelle j'aurai pu apporter mon grain de sel je l'aurai fait mais ici cela relevera plus de l'entraide qu'autre chose alors autant rester sobre et discrète.

Pour être tout à fait honnête je ne m'attendais pas à ce genre de réponse. Elle semblait non pas vide, mais comme si notre situation ne l'inquietait pas plus que ça. Elle était là et c'est tout, son visage n'était pour le coup pas des plus expressifs, elle était sur ce point le contraire de ce que je m'habituais à faire à savoir des gestes amples, des expressions plus facile à deviner et tout et tout. Et puis il y eu sa réponse. Presque hésitante vu ses regards, et presque gênant vu qu'elle se mit sur le coup à écrire sur un carnet. Pourquoi écrire ? La question devient démangeante, j'aimerai la poser. Mais pour une raison que j'ignore encore aujourd'hui, j'ai décidé de ne pas le faire. J'ai peut-être déjà deviné que elle aussi ne parlais pas, ou n'aimait pas le faire peut-être ? Dans tout les cas, on va avoir du mal si je n'y met pas un peu du miens pour sortir d'ici
Je m'étais donc relevée, réflechissant ardemment à mes (enfin nos) prochains mouvements. Le voyage allait être silencieux, mais je penses que l'on devrait s'en sortir sans trop de soucis, suffit d'avoir un peu confiance en soi non ?

Sans aucun véritable plan si ce n'est celui de continuer à avancer, je me suis retournée et j'ai tendu la main à ma partenaire de fortune, l'invitant à se relever. Ne vous habituez pas à revoir ce genre d'action bien souvent, vous me connaissez. Mais bon, on fait tous des écarts de conduite.

"Viens, essayons de sortir. Si jamais tu veux me parler, penses simplement à ce que tu veux dire, je le saurai."

Cette fois c'est dans sa tête que je fais résonner ces mots. J'ai pas de carnet pour continuer ce petit jeu de "j'écrit toi aussi", alors autant nous faciliter la tâche pour la communication. Je ne vais pas la forcer à répondre, mais au moins indiquer que je suis ouverte (vu la situation, sinon ça serait vite terminé) et que au moins, je vais pas non plus l'abandonner à son sort.

J'adore la réaction des gens quand j'utilise ça, c'est hilarant ! La pauvre semble à moitié déboussolé, désolé ~

Mais au moins elle réagit assez vite à la demande que je lui fais et malgré cette première véritable expression observable sur son visage extrêmement agréable à voir, elle essaye quand même cette expérience. J'en reste sans voix ! Nan en fait juste elle a plutôt bien réussi dé l'essai numéro un, ce qui est assez peu commun pour le souligner. Mais au moins, on avance ! On bouge pas mais on avance... Je lui exprime quand même mes félicitations pour cet effort non négligeable.

"Parfait !"

J'accompagne cette petite phrase par un pouce en l'air étrangement amical même pour moi. Les grottes c'est pas fait pour moi, ça me retourne le cerveau... Je penses ?
Tiens en parlant de grotte il serait peut-être temps que l'on essaye d'en sortir. Nos fesses sont bien refroidies et prêtes à se trémousser jusqu'en dehors de ce lieu un peu trop labyrinthique à mon goût. Plus j'y penses et plus mon sens de l'orientation est biaisé, jamais plus je referai ce genre de choses de ma vie, plus jamais ! Imaginez la honte que d'aller dans truc comme ça, suivit par un groupe et de se planter lamentablement dans le premier cul-de-sac venu ? Rien que d'y penser j'ai honte.

Bien, réflexions personnelles enfin mises de côtés, il est temps de revenir à notre grotte. Par où passer ? Franchement honnêtement, même si ce n'est pas une raison valable, je préfère passer à droite. On dit toujours que pour sortir il faut aller toujours à droite, enfin il me semble en tout cas.

Je me retourne une nouvelle fois et invite la demoiselle à prendre ma main afin de se relever, puis lui indique la marche que j'aimerai suivre pour continuer, lui indiquant par des gestes je suppose reconnaissable : à savoir je pointe mon doigts droit devant, puis fait un virage sur la droite avec en essayant de désigner la sortie qui se trouve plus loin à droite. Essayons de pas être en désaccord non plus

Bien bien bien, où en sommes nous...
Ah oui ! La destination.

Elle se releva suite à mon geste et cette fois c'est elle qui engagea la question, et une question intelligente qui plus est ! Bien joué ~
Pour aller vers où. La question se pose. Avons nous des chemins qui ne font que se croiser pour mieux bifurquer de nouveau plus tard ? Allons nous au même endroit ? Dans ce dernier cas ça faciliterai grandement les choses.

"Je devais aller à Roc-Amandour, mais comme tu peux le constater je me suis un poil perdue. Et toi vers où te dirigeais tu ?"

Pourquoi j'allais ici déjà... Ah oui. Mon tuteur, un homme incroyable. J'avais (enfin j'ai toujours) un immense respect pour lui et ce qu'il a pu m'apporter. Il est même plus important à mes yeux que ma propre famille c'est dire ! Et pourquoi Roc-Amandour ? Il m'en avait parlé à plusieurs reprises, un lieu presque caché mais à la vue de tous. Le Sacro-saint lieu de Mistral. Ca pourrait en être la capitale vu sa taille, son histoire et les mystères qui s'y tiennent encore là-bas.
Et du fait qu'il en ai parlé, je me suis posée la question. Est-ce qu'il aurait croisé du monde dans cette ville ? Peut-être lors que des gens pouvaient le connaître également, ou même juste avoir entendu parlé de lui.
Une illumination me vient soudainement. Illogique, certes. Et si cette fille le connaissait ? C'est impensable... Pas impossible mais impensable. Je lui poserai la question quand nos chemin se séparerons, que ce soit dans cette endroit humide ou à la sortie, d'un côté ou d'un autre.

D'ailleurs nous voila arrivée à ce croisement. Si elle m'a posé la question de savoir vers où je (ou nous) voulions aller, c'est peut-être quelque connait le chemin !

"Connais tu cette grotte ?", lui lançais-je avec espoir.