Saison Un

: Obscure Prophétie

« It's a beautiful day outside. Birds are singing, flowers are blooming... on days like these, kids like you...
SHOULD BE BURNING IN HELL » - Sans

Un coup de feu avait retenti derrière eux. Ils savaient, ils savaient qui en était à l’origine. Alarmés, ils s’étaient tous les trois retournés alors qu’il aurait fallu continuer, courir vers la porte pour s’abriter du chao. Seulement, sans qu’ils n’aient le temps de comprendre, pourquoi c'était leur père qui avait été touché et qui tomba lourdement au sol. Cette fois-ci, c’était son frère ainé, qui était près à s’élancer vers leur géniteur et Jane qui garda la tête froide, en lui agrippant le poignet pour l'empêcher d’y aller.

À contre cœur, il se raisonna et détourna de leur père, quand soudainement un énorme pokemon s’interposa entre eux et leur asile. Ils étouffèrent un cri de surprise. Le Pitrouille affichait un sourire presque candide à leur égard, ce qui effraya d’autant plus Jane tira le bras de son petit frère pour le cacher derrière elle. Paradoxalement, le petit s’était sentit rassuré par ce sourire enfantin qui s'était dressé devant eux et avait commencé à lui rendre nerveusement son sourire. Mais c’était trop tard, le Pitrouille attaqua ! Enfin presque.

Une étrange graine l’avait touché. Son cri transperça les oreilles de ses aînés. Jane sentit que le jeune adolescent commençait à se débattre de son étreinte, prise par surprise, sa main avait faibli. Mais à la vue de son sang et de ce qu’il infligeait, elle bondissait sur lui en lui retenant fermement les bras. Elle n’avais même pas vu que l’agresseur s'était retiré, contrairement à son frère qui en profita pour les tirer tous les deux vers la maison.

Ils étaient entrés, le reste de la fratrie s'était empressé de fermer la porte derrière eux, alors que Jane continuait de retenir le plus jeune.

▬ Calme-toi ! Je t’en supplie calme toi ! Lui cria-t-elle. Mais cela ne servit à rien, l’enfant hurlait toujours de douleur. Jane s’adressa à ses frères. Apporte-moi un linge ! Quelque chose ! Et la trousse de secours !

Deux d’entre eux s'exécutèrent, rejoint par leur mère qui jeta un coup d’œil inquiète à la porte d’entrer. Jane s’empressa de presser les plaies de l’enfant avec les compresses qu’on lui avait apporté, tandis que ses frères l'empêchaient de se débattre. Mais ses mouvements se faisaient de plus en plus faible, comme s’il commençait à perdre ses forces, mais il était toujours éveillé, les yeux dans le vague, c’était comme il n’était plus vraiment là. Sa soeur le serra dans ses bras, elle se retint de pleurer. Il ne fallait pas qu’elle craque à nouveau, pas maintenant.

▬ Ca va aller ! Ca va aller petit frère, je suis là. Murmura-t-elle en lui caressant la tête.

Mais rien, le garçon était recroquevillé, tremblant, enfermé dans un mutisme, ses blessures avaient l’air superficiel, elles étaient maintenant bandés.

▬ Fred ? Demanda leur mère d’une voix sombre.

Personne ne répondit, et leur aîné baissa la tête et la secoua. Ils savaient qu’à l’instant où leur père était tombé au sol, c’était fini. La réputation des cavaliers les précédait. Une ambiance plus sombre s’installa dans la pièce. Malgré tout, leur mère resta de marbre, elle était ainsi, elle ne laissait pas paraitre ses emotions en public. Ils étaient habitué, mais dans une telle situation c'était tellement bizarre. Avant qu'ils ne s'en rende compte, elle avait disparu, elle s'était isolé.

Les cris et les hurlements de paniques qui étaient omnipresent quelques minutes auparavant commencèrent petit à petit à s’estomper. Ils ignoraient désormais ce qu’il se passait là dehors. Ils étaient tous terrifiés.

Puis, le silence. Un silence de mort. Jane leva les yeux vers la fenêtre barricadés par des planches. Étaient-ils partis ? Ils étaient finalement sauvés ? Sain et sauf ? Son étreinte, se resserra sur son petit frère qui ne réagissait toujours pas. Malgré tout, personne n’osait bouger.

▬ Peut-être qu’on devrait…

Elle ignorait combien de temps, c’était passé. Il n’y avait toujours aucun bruit… Puis soudain, un hurlement strident résonna à travers la cité. Puis de nouveaux cris retentissait, mais ce n’était plus de la peur ni de la panique.

C’étaient des pleurs. Le sanglot des survivants.

Jane confia le plus jeune à l’un de ses frères, avant de se lever. Elle échangea un regard avec son frère jumeau. Lorsqu’ils ouvrir la porte, un spectacle dramatique se produisait devant eux. Les cavaliers étaient bel et bien partit. Les gens qui avaient réussi à s’en sortir étaient sortis, et se trouvait aux côtés des corps de leur proches.

Eux-mêmes virent non loin, le corps de leur père étendu au sol. Alors que son frère, s’écroula au sol en sanglot, Jane bougea pas, ne détourna pas le regard. Elle et lui étaient en froid et ne s’était pas réconcilié. Elle n’avait aucune intention de le faire. Elle était toujours en colère contre lui. Elle ne lui pardonnerait jamais. Mais pourtant. La douleur était présente. Jamais ils n’auraient la chance de se réconcilier un jour. Leur famille ne serait jamais réunie.

Où étaient-ils ? Ceux qui étaient censés les protéger. Les champions. L’élite 4. La garde. Où n’importe quelle haute autorité. Où étaient-ils ? Pourquoi les citoyens étaient-ils à la merci de tant de violence sans aucune forme de protection ? Pourquoi n’y avait-il pas eu la moindre résistance ? Devant ce paysage chaotique, dans ce silence de mort après la terreur, Jane serra les poings, ses ongles lui transperçant presque la peau. Des larmes de rage, de tristesse et de terreur roulaient sur ces joues. Son regard se leva vers le château, alors que sa voix emplit de colère, s’éleva vers celui-ci.

▬ Pourquoi ?! Pourquoi n’avez-vous rien fait pour nous venir en aide ?!

Elle savait que cela n'atteindrait personne, il n’y avait rien d’autre autour d’elle que des cadavres, mais c’était son seul moyen d’évacuer rien qu’un tout petit peu sa colère.