Saison Un

: Obscure Prophétie

Frime avait subi des dégâts. Il y avait des morts, des morts partout. Pourquoi ? Juste pourquoi faire ça ? Pourquoi tant de haine, tant de violence gratuite ? La nature était violente. Je le savais et je l’avais accepté. Mais ça, c’était infame. Pourquoi toutes ces morts ? Pourquoi eux et pas nous ? Je n’avais pas de réponses et j’essayais de ne pas m’attarder sur les morts et les blessés, cela ne servirait à rien. Je devais me concentrer sur Aurora. D’abord Aurora. On verra après.

Un arrêt… Je gémis un peu. J’aidais à supporter Aurora à l’arrière, mais elle était lourde. Ou plutôt, c’était moi qui n’avais pas beaucoup de force. J’allais devoir m’entrainer un peu… Rapidement, je mordis sur ma chique. Je ne voulais pas être impolie et il semblait que Roger s’inquiétait pour sa mamie. Un frison me parcourut. Azur, Sally, Al, Jack, Kata, Daisy, Anty, Neil… Tant de personnes pour lesquels je m’inquiétais. Faites qu’ils aillent bien.

La docteure parla. Sa grand-mère allait bien, on dirait. Du moins, elle n’avait rien entendu de spécial. Elle alla ensuite vérifier l’état d’Aurora. Mon cœur s’accéléra. Le verdict était trop long à mon gout. Et, puis, il tomba. Elle était dans un état stable. Un long soupir de soulagement sortit de mes lèvres. Elle allait bien et elle n’avait pas à regarder les horreurs dans la rue. C’était presque bien. Mais je serai plus paisible que quand elle se réveillera.

Et notre chemin continua. La rue où nous entrâmes me semblait intact. Le chaos de la Guerre n’avait pas touché cet endroit. Une bonne chose. Nous serons peut-être en paix pendant un moment. Nouvel encouragement. Et, finalement, on arriva devant la maison de Madame Ranium. Après une retrouvaille entre une grand-mère et son petit-fils, un sentiment que je ne connaitrais surement jamais, la mamy finit par nous laisser entrer. D’une voix ténue, je la remerciais de son hospitalité.

Rapidement, Aurora fut couchée sur le canapé et recouvert d’un plaid. Peu importe ce qu’ils me dirent, je restais obstinément à genou à côté d’Aurora, mes mains posées sur les genoux. Je voulais me tenir prête, que la prochaine chose qu’elle puisse voir, ce soit moi, qu’à la seconde où elle ouvrait les yeux, je puisse lui sauter dessus.

Silencieuse, j’écoutais les péripéties que nous avions pu vivre. C’était une aventure risquée. Pourtant, j’avais fait attention cette fois-ci. Ce n’était pas censé être dangereux. Certes, on ne pouvait rien faire, mais comment je ne pouvais ne pas m’en vouloir ? Je devais protéger qu’elle et j’échouais. Mes mains se serrèrent sur mon pantalon. Quel espoir nous restait-il si personne ne pouvait les arrêter ?

Dans un monde où tout ne semble pas aller droit, il semblerait que j'étais le vilain petit canard. Parents disparu, une soeur devenue ultra connue (non pas qu'elle le mérite pas hein au contraire !), et moi. J'étais pas moche, pas conne, pas la plus fragile physiquement non plus enfin je m'entretien, j'ai eu une petite passe pas très cool mais je suis relativement altruiste...

La chute était dure actuellement.

O-W-I

Depuis quelque temps je le sentais venir. Surtout depuis ma petite expérience avec un spectre en déguisement. Tout partait en vrille et laissait une marque de plus en plus forte sur mon esprit et mon corps. Etre sur ses gardes tout le temps au début, surprotectrice envers moi et mes pokemon. Et essayant aussi de m'écarter des gens pour ne pas qu'ils subissent les mêmes écarts du destins. Pour autant rien n'avait marché. Enfin si, mais je prenais à chaque fois. D'abord je me souviens du Festival Festif... Toujours les marques de cette foutue grille qui m'avait marqué à vif. Je les avait encore si l'on prêtait quelques secondes d'attention, mais il est vrai que je ne me dénude pas quotidiennement pour le montrer. Qu'est-ce qu'il y avait eu aussi...
Ah oui, les accidents chez Théa, à casser des trucs sans faire exprès et à tomber sur tout les meubles existant dans sa petite location causie de Cochignon.
Le Salon de l'Agriculture où j'avais eu mes petites mésaventures également... Entre le stand de Ruine et la dame aux muscles plus durs que l'acier dans laquelle j'avais atteri, j'admet que tout ceci n'étais pas de tout repos.

Finalement la seule chose de bien que la malchance m'avait apporté c'était Vivia. Encore une fois parti d'un accident, elle était devenue un point de repère supplémentaire dans ce monde qui me faisait suer de plus en plus. J'en étais même arrivé à accepter ma malchance comme une fatalité, au vu du bien qu'elle venait de m'apporter.

Erf... Si j'avais su que penser ainsi m'aurait valu ce genre d'accident supplémentaire... Je m'étais pas senti bien du tout et j'ai sûrement coller une frousse bleue à mes deux camarades, surtout ma mienne. Non pas que Roger ne comptait pas évidemment, mais il est vrai qu'il a une moins grande empreinte pour l'instant, même si je le remercie de nous avoir accompagné, puis porté...

Oui, j'avais encore fait des cauchemar et malgré que j'avais réussi à le deviner lors de ma reprise rapide de conscience. Mais c'est un cauchemar, et tu ne t'en rend pas compte quand tu es dedans. Tu n'es pas ce que l'on peut vraiment appeler "au courant" de ce qui t'arrive. Ou en tout cas, je n'en étais pas capable sur le coup.

...
...
...
...
...

Mes yeux se redressent. Combien d'heure a passé depuis ce moment ? J'ai toujours chaud, mes yeux sont explosés, et une envie de vomir assez légère.
Doucement, je regarde autour. J'étais couverte et malgré la légereté du tissu, je me sentais entravé dans mes mouvements, mais j'avais une flemme ultime de la bouger. A côté, ma moitié, crispé sur son pantalon. D'un geste lent, je patpat sa tête.



Je vois Roger et une personne d'un certain âge. Je suppose que nous sommes à l'abri ?



J'essaye de me redresser, sans succès.

Pour passer de la joie à la tristesse, un seul acte, une seule action, une seule parole pouvait suffire. On pouvait facilement passer d’une émotion en un rien de temps. Un rien pouvait faire passer la plus belle des journées en la nuit la plus obscure. Mais ce qui était beau, c’était qu’une seule action pouvait faire l’effet inverse. Une main sur une tête et un Hey. Mes yeux la regardèrent un moment, mes mains relâchèrent la pression.

Elle était consciente, un poids se retiré de mon cœur. C’était vraiment vrai ? Roger avait raison. Elle devait rester allongée ! Ni une, ni deux, je me penchais en avant et l’enlaçais de toutes mes forces (c’est-à-dire, pas grand-chose), enfouissant ma tête dans son

« C’est pas ta faute. Arrête de dire n’importe quoi. Et tu restes couchée, sinon… c’est…c’est moi qui te frappe.»

Une menace qui devait sembler un peu étrange et déplacait, mais qui faisait écho à une précédente conservation. Bon, de toute façon, ce n’était pas avec ma force de Leveinard que j’allais lui faire mal. Restant obstinément collée, je n’écoutais que d’une oreille la conversation.

Hm, je savais pourquoi elle s’était pris l’attaque. Sa foutue malédiction. C’était un truc qu’il nous faudra régler. Je ne voulais plus qu’elle souffre pour ça. Je trouverais un moyen pour rompre la malédiction… N’importe lequel. C’était injuste qu’elle ait à subir ça. Il doit y avoir une solution.

On avait essayé et on avait échoué. Oui, on avait besoin de se reposer. Surtout Aurora ! Elle avait eu beaucoup à encaisser et je ne l’avais pas vraiment aidé. Mes crises de paniques ne l’avaient pas aidé à faire le point sur elle-même. Quelle piètre petite amie, je faisais. Mais je devais être forte… Tournant ma tête sur le côté, sans pour autant lâcher Aurora, je les écoutais plus attentivement.

Un chocolat chaud ? Je n’en avais pas souvent bu dans ma vie. Je regardais quelques instants cette vieille femme. Que de gentillesse et de bienveillance. C’était remarquable. Roger se levait déjà pour allumer un feu. Ils étaient très gentils avec de presque parfaites étrangères. Hochant la tête, je souris.

« Avec plaisir. Merci. »

Un chocolat chaud pour nous réchauffer après toutes ces aventures. Ca nous fera du bien. Me détachant d’Aurora à contrecœur, je ne perdais cependant pas mon objectif : être aux petits soins pour ma Funécire. Avec délicatesse et prévoyance, je m’assurai qu’Aurora se redresse doucement pour pouvoir boire son chocolat chaud.

« Voilà, doucement. »

Je gardais un petit sourire qui ne cachait en rien cette inquiétude persistante. Je ne voulais pas qu’elle se force à quoique ce soit… En plus, je devais avouer que j’avais un peu peur qu’elle se brule en essayant de boire sa boisson. Il ne fallait pas imaginer le pire, n’est-ce pas ? Sans parler qu’il nous faudrait un endroit pour nous dormir… Ha le sujet arrivait justement.

« Heu… Je sais pas encore. »

Hein ? Dormir ici ? Je n’étais pas très à l’aise avec l’idée de profiter de son hospitalité. M’asseyant dans le fauteuil le plus proche d’Aurora, je répondis cependant l’inverse de ce que j’aurais dit en temps normal.

« On accepte avec plaisir, madame. Mais dites-moi si vous aurez besoin de quelque chose. »

Oui, en temps normal, j’aurais refusé. Mais là, je ne pouvais m’amuser à chercher après un logement avec Aurora qui n’était pas dans la meilleure de ses formes. C’était le plus prudent, même si je n’étais pas du tout à mon aise de profiter ainsi de son hospitalité.

Observant avec attention, je supposais que la fameuse Violette devait être un pokemon. Visiblement, il n’y avait pas trop de soucis avec celle-ci. Ouf, on s’épargnait au moins ça. Mais déjà, la grand-mère voulait nous nourrir. Cette mamy était beaucoup trop adorable. Cela ne fit que rajouter à mon malaise. Je voulais aussi qu’Aurora reprenne des forces. Haaa. Je détestais ça. Profiter ainsi. Ca allait me rendre folle.

« Roger, si tu veux, je peux dormir dans le canapé, ce n’est pas un souci. »

Je n’aimais pas l’idée de lui voler son lit. Un canapé s’était largement suffisant pour lui. Poussant un long soupire, je continuai de parler.

« Je sais pas quoi faire… Je n’ai plus envie de risquer vos vies en allant explorer de nouveaux endroits. Mais je veux pas rester ici à profiter de vous… Je suis perdue. »

Mais quelque chose attira mon attention : des biscuits. Parfait. Déjà, je me levais, cachant avec difficulté un certain tremblement dans mes jambes. Je commençais à subir les effets de mes efforts physiques. Et ce n’était pas super agréable. Doucement, je posais ma tasse, laissant un peu refroidir ma boisson.

« Merci beaucoup, Madame. »

Prenant quelques biscuits en main, je posais mes fesses sur le canapé, juste à côté de celles d’Aurora. De ma main libre, j’attrapais une des friandises et je la tendais vers la bouche d’Aurora.

« Fais Aaa. »

Ne l’avais-je pas dit : je serai aux petits oignons pour elle.

La réponse à l'interrogation de Roger sur la potentielle erreur sur la personne touchée fût facile à répondre. Enfin j'aurai répondu si Vivia ne m'avait pas stoppée net avant que j'explique, en m'intimidant comme elle pouvait. Je savais plus ou moins que c'était ma faute au fond mais je ne voulait pas la contrarier davantage. Surtout qu'elle aurait vraiment finit par me taper la bougresse... Dans l'état où je suis et ayant entendu ses dires sur la manière dont l'expedition en elle-même me mettrait beaucoup trop en danger, il n'y a aucun doute que si c'était la solution pour plus que je bouge elle en serait capable.

En réponse à tout ceci, un simple soupir. Ouep, qui aurait cru que je fermerai ma bouche maintenant que je peux plus me défendre de rien. Lorsque la famille Louest se retrouve à ne plus pouvoir parler il y a un soucis. D'ailleurs je me demande comment peut bien s'en sortir Théa à l'autre bout de Mistral... Et puis merde maintenant que j'y repenses qu'est-ce qui allait se passer si on se retrouvait en dîner de famille ? It's gonna be akward girls... M'enfin, je me fais pas trop de soucis non plus, Théa a des pokemon baleze mine de rien et Poé... Maman ne va pas l'emmener faire des trucs alanbiqués hein ? Ce serait pas son genre. Même de son vivant elle évitait de nous investir dans leur affaire de spectres. Bien triste pour ma part bien que la Sista n'a jamais imaginé s'en plaindre.

Faut croire qu'être dans le pâté à ce point m'empêche encore de me raccrocher à la temporalité de la bonne vieille réalité. Redressée sans même que je m'en rende compte, un liquide vient soudainement toucher mes lèvres et de surprise j'ai faillit tout renverser, heureusement que ma petite émeraude se trouvait à l'autre bout de la tasse... J'avais chaud, c'était légérement désagréable de boire, mais le réconfort que la chose apportait suffit à calmer mes inquiétudes. Quelle idée de me faire peur comme ça ! Wait c'est un peu l'hopital qui se moque de la charité non eheheh ? Non je vais pas rigoler devant Vivia je vais me prendre une fessée...
Par contre euh... On m'explique pourquoi personne ne demande mon avis pour les chambres ? Alors oui c'est bien gentil et je vais très vite le montrer dans mes paroles, mais il est plus simple de me laisser dormir ici.



Quinte de toux sortie du turfu, les restes d'un empoisonnement pas encore fini de passé. On va dire que c'est le chocolat que j'ai avalé de travers... Oui au pire.





Non mais oh ! C'est vrai quoi





Elle m'avait fait taire avec un gâteau. NON MAIS JE RÊVE !?

Encore.



Well... Ca avait du bon de se trouver dans le pétrin puis dans une période de convalescence... Ouep, ça avait du bon. Mais je réfléchissais. Il fallait bien. Au final qu'avons nous sur ces cavaliers ? Nothing, on a quitté le bal, traversé les gorges et puis on stagne à Frîme... Mais on entendait pas grand chose de plus. Le cavalier ici est parti "sans faire grand chose", quand je penses qu'on est tranquille dans une maison de grand-mère dans la même ville où j'ai pris cher. Ils sont pas censé détruire entiérement des trucs ?





Oui c'était une manière nulle de détourner l'attention de la situation actuelle. On aura l'occasion d'en rediscuter quoi qu'il arrive, mais c'est pas en se disant "je ne sais pas" qu'on avancera. Avant qu'on ai une quelconque idée de piste il vaut mieux terrer ce moment... Enfin pour moi. Mais ça m'empêchera pas de réfléchir à la suite avec beacoup d'assiduité.

Elle faisait sa tête de Tiboudet. Non, mais… Je n’allais pas la laisser dormir seule sans surveillance non plus ! Et si elle avait besoin de boire, de manger ou même de l’aide pour se lever ! Si elle faisait encore un cauchemar, si elle avait besoin qu’on la rassure ? Si elle faisait une rechute… Si… J’allais protestais, mais elle m’avait devancé. Pas de discussion. Comme si j’allais te laisser dormir seule. S’il faut, je dormirai par terre ou dans un fauteuil. Mais je ne la laisserais pas seule.

Bon, malgré mon échec cuisant de les faire dormir dans un lit. Au moins, j’’avais réussi quelque chose, pour un moment : la calmer avec des gâteaux. S’il le fallait, j’allais lui vider le paquet si ça lui permettait de rester calme.

Souriant avec compassion, je rassurai Roger. Sa grand-mère avait le charme des personnes âgées. Elle était un peu ronchonne, mais elle avait bon fond. Elle avait une perception différente du monde. Je pouvais l’accepter et je ne lui en tenais pas rigueur.

« Ne t’en fais pas, Roger. »

Bien vite, le sujet des cavaliers revint sur le tapis. La conclusion de tout ça ? On ne savait rien. Tout n’était que suppositions. A vrai dire, avec ce qu’avait fait ce cavalier, on ne savait même pas leur but. Une simple destruction ? La souffrance ? Autre chose ? C’était compliqué. J’espérai qu’autrui avait fait une meilleure prestation que la nôtre. Et puis, qu’avais-je imaginé ? Comme si j’aurais pu changer quelque chose… Je n’étais personne au final.

« Vivia Lowine… Je suis une jeune ranger, éleveuse et scientifique. »

Il ne restait que moi à ma présenter au final. J’avais totalement mis de côté tout mon projet avec le surnaturel. J’étais totalement à la ramasse. Moi qui avais espéré avoir quelques connaissances, je me retrouvais particulièrement stupide. Je n’y connaissais rien du temps. Je devrais peut-être me limiter aux fantômes et encore… Il me semblait de plus en plus difficile de leur faire confiance aussi. J’étais tellement sans repaire.

Roger me tira de mes pensées. Nous conduire à nos loges ? Ha. Pas sûre qu’Aurora accepte. Et je devais avouer que je ne voulais pas non plus céder. Mais il me donna un argument qui me fit fermer mon clapet. Oui, je n’avais pas vraiment envie qu’on nous sépare maintenant. Baissant les yeux, je rougis violemment qu’il m’est percé à jour si facilement. Tapotant le bout de mes index l’un avec l’autre, je confirmais plus ou moins son idée.

« De toute façon, si tu dors dans le canapé, je dors dans le fauteuil ou par terre. » dis-je en laissant un petit regard vers Aurora.

Quoiqu’il en soit, il finit par nous convaincre. Donnant mon bâton au besoin à Aurora, on finit par arriver à la chambre et autant dire que c’était… spécial. De l’un, on avait la géologie et de l’autre, la botanique. A vrai dire, je remarquais encore une fois la triste réalité. Ma chambre était triste. Il y avait aucune identité rien. On pourrait rire que c’était une décoration fantomatique et que cela allait bien avec moi, mais c’était juste triste.

« Merci, Roger. C’est très gentil à toi et ta mamy de nous accueillir. Bonne nuit. »

Et il disparut. Voilà, nous n’étions plus que deux.

« Heu… Tu veux dormir où ? »

Moi, je m’en moquais. Dans tous les cas, ce serait bizarre. Peu importe son choix, je l’aiderais à s’installer. M’installant sur l’autre lit, j’otais enfin mes chaussures. Ouf, que ça faisait du bien. Je n’en pouvais plus. Me changeant à la hâte, j’enfilais le pyjama de mon sac. Bon, ce n’était pas le plus glamour : un pantalon rose avec des têtes de Laporeilles et un t-shirt mauve avec la silhouette d’un fantominus à l’avant. Même si ce n’était pas le top, c’était un pyjama confortable pour les voyages.

Une fois parée, je m’approchais de ma funécire pour lui apporter toute l’aide dont elle aurait besoin. Une fois sûre qu’elle soit bien installée, je vins lui poser un baiser sur ses lèvres.

« Bonne nuit. Si tu as besoin de quoique ce soit, tu hésites pas à me réveiller ! Et… euh, si tu veux, même si on a pas beaucoup de place, on peut dormir dans le même lit… Enfin, t’es pas obligée. Tu dois te reposer et tout. »

Je rougissais encore. Hm, je n’étais encore totalement habituée à ces trucs de couple. Je n’étais même pas du tout habituée ! Quoiqu’il en soit, peu importe ce qu’elle préférait, je m’y plierai.

D'accord d'accord, je vais bouger mon popotin pour monter juste laissez moi quelques secondes (ou minutes plutôt) le temps d'arriver à me lever correctement et on pourra discuter hein... Regardez moi on dirait une vieille grand-mère qu'à dormi trop longtemps et dont toute les articulations craquent à chaque geste et chaque tentative de ma part pour bouger. Enfin non elles craquent pas, c'est plutôt l'impression que tout est trop lourd et à la fois pas stable. Les seules fois où j'ai eu cette impression c'est à la piscine en forçant trop sur une longueur... Pas de bon souvenir, mais bon c'est même pas la même raison. Devais-je m'en plaindre ? Erf, Oui.
Ces petites remarques me font sourire. Et la réaction de Vivia aussi. La grand-mère devait nous prendre pour de potentielles conquête. Mais bon Roger nous parle d'âge mais le bougre n'est pas beaucoup plus vieux. Poli, mais pas moins jeune.

Levant une main pour indiquer que je n'avais pas besoin d'aide (bon en fait j'en avais peut-être un peu besoin mais faut pas le dire) j'arrive à m'assoir et m'aidant du bâton que Vivia avait mis sur mon passage, je réussi même par me redresser. EH ! C'EST QUI LA PATRONNE ICI !

Merde... Des escaliers, j'ai rien dit. Bon au moins il y a des gens qui me permettront de me redresser ou de me soutenir au besoin, c'est pas si mal. Quoi qu'il en soit, les cavaliers c'est finit pour ce soir. Les petits gâteaux aussi et je serai plus qu'heureuse de dormir dans un lit (oui j'avais dit le contraire, mais si j'avais dit ça j'aurai été obligé de dormir là-haut. Bon remarque la, le résultat n'est pas différent...)
Vivia de toute façon voulait rester avec moi, et sans mentir bien que je le montrais pas forcément, c'était aussi ce que je voulais. Mais quel ne fût pas ma déception lorsque je remarqua le double lit !

Oui, le double lit simple... Tant pis, au moins on ne sera pas loin.

La pièce est néanmoins à mon goût. Enfin, Vivia l'avait vu, mais ma chambre était moins "spécifique" en terme de décor.



Et nous voilà seule.
Enfin seule entouré de Boulder (celui qui a la réferance est un vrai) et de plantes. J'admet avoir une préférance pour la géologie, alors va pour la caillasse.



Je m'étale comme la pire des merdes dans le plumard. Bordel, j'avoue que c'est mille fois plus agréable qu'un canapé quoiqu'en dise les puristes. Ca m'aurait pas empêché de m'endormir tout aussi vite mais bon il fallait bien faire la part des choses. Je dois avouer qu'après un coup d'oeil, il était intéressant de noter la passion des deux frères qui occupaient cette pièce. Des scientifique jusqu'au trognon. Plus spécialisé qu'eux dans leur domaine doit pas y avoir grand monde, ils ont l'air passioné parce qu'il font. Quelque chose que j'aimerai avoir pour moi aussi...
Mon regard passe évidemment sur ma demoiselle, n'ignorant aucun moment. Elle devait s'inquiéter à mort, et je serai dans le même état si c'était elle qui s'était retrouvée à ma place. Est-ce que j'ai un pyjama... Je ne sais plus. Je fouille rapidement... Oué, un vieux pyjama violet, j'avais pris le premier qui me venait en me disant que de toute façon il aurait fait trop chaud et que j'aurai dormi à Oilpé. Mais il y a des gens que cela gênerai plus qu'autre chose. Je l'enfile lentement, je force pas, tranquillou.

Puis
Comme la pire des merdes (encore)
Je me raffale dans le lit



J'accueille Vivia avec un sourire de la PLS, répond à sa petite embrassade, et répond aussi à son questionnement



Puis j'ai tout simplement fermé les yeux, et me suis endormi sur le tas, d'un coup. PAF, sans prévenir. C'est le genre de truc qui m'arrive jamais même quand je cherche à le faire. En général je m'endors à force de rester éveiller (donc d'épuisement). Bref, je dors.

Mais la nuit fût... Incroyablement longue. Déjà pour commencer, les cauchemars, encore. J'avais tellement chaud. Je vais pas vous raconter les rêves à chaque fois, mais je me suis réveillé à un moment. Pleine nuit, le calme plat. Je n'arrivais pas à me rendormir et ça c'est la pire des situations. Je suis bien resté une vingtaine de minute à me tourner, encore et encore cherchant la bonne position pour me rendormir mais rien à faire. Et puis j'avais chaud ! Et je me sentais pas bien... De moins en moins bien.
Facile à deviner, j'ai sprinté au toilette... J'ai mis deux minutes à les trouver me trompant de pièce à chaque fois avant de trouver la fameuse salle de bain où le trône était là, tout fier.

Et moi
Comme la pire des merdes (tiens encore toi)
Je dégueule avec force et fracas, la classe internationale. Le pire c'est qu'un peu de ce qui est rejeté est noir... Bordel...

Mes cheveux se font ramasser en arrière et je sens que quelqu'un est presque à tirer dessus si il s'écartait d'un pas... J'ai la flippe d'un coup, mais je m'attend à ce que ce soit Vivia qui me les tienne et en me retournant...





Quelques minutes passent. Toujours à moitié penchée au dessus du WC, avant que toute cette sensation finisse par disparaître et me laisser un peu de répit.