Saison Un

: Obscure Prophétie

« Ta gueule ! Je nique mon lit et mon mur si je veux ! Tu crois que c’est pourquoi j’ai foutu des dalles de béton sous le parquet ! En plus, c’est marrant ta tête. HAHAHA. »

Nah, mais oh. J’étais chez moi, je faisais ce que je voulais et regarder là à essayer de se lever. Mais elle allait se vautrer sur moi en plus ! Je reculais par réflexe, mais ce fut moi qui chutai comme une débile. C’était pas juste ! Et ! Qu’est-ce qu’elle foutait à me prendre une princesse. Je suis pas une princesse. Moi, je défonce le prince, puis le dragon, puis le mur de la prison avant de défoncer le mec qui a cru que c’était une bonne idée de me mettre en princesse !

En plus, on s’est étalé comme deux gros cacas… Punaise. Le bain était une bonne idée, mais franchement, on n’allait jamais s’en sortir. Donc un bain. Ca me faisait longtemps que je m’étais pas posée dans un bain.

« Ouais, ouais, prends les devants lieutenant, j’ai la flemme de me lever tout de suite. »

Hm… Elle en faisait du bruit. Bon… Me lever… Me déshabiller… Rah, je n’arrivais pas à coordonner mes mouvements. Allez, ce n’était pas aussi compliqué d’habitude. C’était la faute de la robe, c’est sûr. Bon, tant pis, je déchirais le tout. Ce n’était pas bien grave. Une fois à poil, j’allais dans la salle de bain pour voir Lior se démener avec ses pieds entravés.

« Pfffff. T’es ridicule, là. 'Tends, je vais t’aider. »

Je m’approchais au niveau de ses pieds et je commençais à bander mes muscles jusqu’à ce que la corde se brise sous ma force. La prenant par le haut, je commençais à la déshabiller ou à arracher ses vêtements, selon le point de vue.

« Allez à oilp et au bain. »

Et tout y passa. Bon, je la laissais passer devant. J’étais un super hôte, vous avez vu. Et bon sang… Elle était trop grande là. Je prenais le pommeau de douche et bam, jet d’eau dans la face.

« Pousse-toi, je veux faire trempette aussi ! »

Ha bah, oui, tu pensais pouvoir te soustraire au jet. Mais tu n’avais clairement pas assez de force. Fallait pas prendre toute la place. Ahah. Tu vas faire quoi ? Ok, une prise de lutte. Ok, j’avais pas assez d’équilibre. En plus, j’étais prise par surprise. Je n’avais aucune chance et je bus la tasse directe. Bordel, on avait foutu de l’eau partout.

Relevant ma tête, je lui balançais une bonne gerbe d’eau dans la face. Je n’avais même pas fait gaffe qu’elle avait éteint le jet d’eau. On était bien là… C’était Lior qui devait penser pour nous deux. Cela ne pouvait que bien finir. Après tout, le bouclier était une grande penseuse.

« Bah, là, ils sont bien mouillés. »

Si elle, elle avait posé ses bras sur les côtés, moi, je me laissais m’enfoncer dans l’eau et je posais mes jambes sur ses épaules et mes bras sur les bordures du bain. Bon, et maintenant ?

« On a pas la place pour se laver en fait. Fais chier… »

Réflexion intense. Oh. Mais c’était évident enfin. Si on n’avait pas trop l’occasion de se mouvoir, on avait qu’à tout transformer en savon. C’était tellement intelligent et brillant. J’étais pas mal fière de moi.

« Je sais… On va vider tous le savon dans le bain. Je suis sûre que ça fonctionnera. »

Hop, je prenais les savons, je les broyais et je laissais le tout tombé dans l’eau. On allait avoir de l’eau super savoneuse. BRILLANT. Voilà, maintenant, on avait plus qu’à attendre.

« On devrait construire une piscine en fait. Là dans le jardin. Ce serait le fun. D’ailleurs, on ira chercher tes affaires pour que tu emménages ici. »

Hein, quoi ? On n’en avait pas parlé ? Je ne savais plus vraiment. Trop bourrée pour me rappeler de ce détail. Car ce n’était qu’un détail finalement ? Pas vrai ?

Mais elle avait raison ! Il fallait mélanger. Maintenant qu’elle le disait, cela semblait tellement logique. Je la regardais avec attention et concentration. Oui, cela devait fonctionner n’est-ce pas ? C’était logique après tout. Bon, elle en mettait partout à agiter ses bras dans les sens. Mince, la mission était un échec.

« Ca a pas de sens. Le plan était parfait. »

Je faisais un peu la moue également, mais bien vite le sujet de la piscine prit place pleinement dans mon idée. Par contre son idée n’avait aucun sens. Halala. Heureusement que j’étais là pour voir le problème. J’étais intelligente, même bourrée, vous allez voir.

« Ouais, mais nan. Si on met dans la terre, on aura un bain de boue. Faut faire un trou comme as. Puis, on bétonne le tout et puis on fout de l’eau. »

Hein, le robinet qui continuait à balancer de l’eau ? Oh, j’avais oublié et de toute façon, c’était seulement de l’eau. Ca allait sécher et demain, on ne verrait plus rien. J’étais sûre que ça se passerait comme ça. La piscine était une superbe idée. Je marquais mon emballement en tapant sur le bord de la baignoire… Mauvaise idée… Genre vraiment mauvaise. La baignoire éclata d’un coup déversant toute l’eau dans la pièce. Moi, même, je perdis mon point d’appui et je glissais hors de la baignore me mangeant le sol inondé.

« Mais bordel, c’est qui qui a créé des baignoires aussi fragile. Purée. ‘Tain, ils pensent qu’au fragile. »

Mine un peu boudeuse, je croisais les bras, balançant une gerbe d’eau avec le pied. Pfff trop nul. Et l’eau qui continuait de couler. On était bien là. Bon, plus de baignoire ? On allait devoir improviser. Je me relevais tant bien que mal, titubant pas mal. Trouver quelque chose à faire.

« Bon… A plus bain… Faut qu’on se sèche un peu… »

«Ouais… Mais boarf, j’ai déjà fini dans le marais, c’était pas super chouette.»

Non, mais ma visite dans le marais était pas super agréable en plus. Franchement, courir après un Cradopaud, j’ai vu mieux. Franchement, la boue, c’était trop nul. Je n’allais pas criser parce que j’étais recouverte de boue. Je ne suis pas une fragile ! Pas comme cette baignoire à deux balles. Ouais, ouais, marre-toi comme une wailord… De toute façon, moi aussi je riais à gorge déployée. Ca n’avait plus aucun sens.

« Moui. On en prendra en acier trempée. Franchement, ils réfléchissent jamais, je te jure. »

Nettoyer ? Ha, bah tiens, je n’y pensais même pas. C’était de l’eau, ça séchait ce genre de chose. Ce n’était pas vraiment important. Hé, mais elle faisait quoi. Mooooh. Elle voulait dormir. C’était trop mignon. Mais… poarf, elle était encore trempée. Bon, par contre, moi, flemme de nouer la serviette.

« En avant, gros bébé, accroche toi »

Je passais une main sur ses fesses pour bien la maintenir. Alors que je comptais l’amener au lit… ou ce qu’il restait au lit, je fus interrompue par une Gunter … qui appelait un Pendragon désespéré. Mais wesh. C’étaient quoi leurs problèmes ?

« On va dormir… Mais Quoi… Mais je peux aller nous mettre au lit toute seule ! »

Mais non, Pendragon me poussait doucement vers la chambre, avant de nous enrouler comme un burritos. Et il nous portait. Non, mais tu vas voir… J’ai sommeil… Sous les draps, je venais naturellement enlacer ma sœur de cœur.

« Je suis fatiguée… On va faire gros dodo. »

Et je ne sus plus trop quand j’ai commencé à dormir. Avant ou après avoir touché le canapé ? Aucune idée…Mais j’ai passé une nuit à dormir les yeux fermés.