Saison Un

: Obscure Prophétie

Le salon de l’agriculture était un évènement que j’avais attendu avec une certaine impatience, mais aussi une certaine appréhension. C’était la première fois que je participais à un tel évènement du côté des éleveuses… Et la deuxième fois de ma vie à vrai dire. Mais cela ne pouvait que bien se passer… Pas vrai ? Mais nous n’étions pas là pour parler de mon ressenti, mais pour présenter mon stand.

Donc, ce stand. La pièce principale était une structure en bois assez basique divisé en deux parties. La partie de gauche était la partie barre. On pouvait y voir Circé, ma Octillery, un bandeau de cuistot sur la tête, tranquillement en train de se reposer. Certes, elle ne payait pas de mine ainsi. Mais il fallait la voir une fois une commande passée ! Elle devenait une véritable furie, coupant fruit, les pressant, les mixant, mélangeant les boissons avec une dextérité et une précision rarement vu. Le mieux ? Elle arrivait à combiner toutes ses tâches en même temps en utilisant ses multiples tentacules.

Mais le pouple n’était pas seul pour la partie bar. Il y avait Lucie Patike. Oui, Patike, comme Anty Patike. Sa jeune sœur m’aidait à gérer le stand. Elle était à la caisse juste à côté Circé. Elle gérait l’ensemble des ventes de boissons. D’ailleurs, en haut, perché sur la structure. Rôti, fidèle rapasdepic, observait les échanges de monnaies, comptant les pièces. Juste à côté de Lucie, il y avait une liste rassemblant la liste des cocktails possible. On y retrouvait autant de simple jus frais pressé que de véritable cocktail. Evidemment, le tout était frais et sans alcool. Et tout le monde pouvait observer le travail assidu de Circée.

Et pour la nourriture ? Oh, c’était simple. On conseillait de tout simplement manger au stand juste à côté, celui de ma petite sœur, Sally Berthé. Actuellement, il était même possible de se faire servir à boire au stand à côté si les passant souhaitaient manger à côté. Et pour les servir, deux feuforêves, avec un plateau sur la tête, venaient servir les boissons.

La partie de droit, c’était la partie que je gérais. Il s’agissait de la partie informative. Je répondais aux questions que pourrait se poser les passants (en changeant rapidement de sujet quand certains voulaient des recettes pour les cuisiner). Mais je n’étais pas la seule source d’information. J’avais également mis place trois panneaux didactiques reprenant les informations importantes sur mes pokemons d’élevage. Taille, poids, types, régime alimentaire. Il y avait même des informations pour les dresseurs quant aux points forts et points faibles de mes espèces et une liste d’attaques qu’ils pouvaient apprendre naturellement, mais aussi leurs différents talents. Il y avait même les attaques que j’étais capable de leur enseigner.

- Pour les tentacool et tentacruels, j’avais ainsi comme possibilité : Acupression, anneau hydro, buée noire, chatouille, écume, ocroupi, onde boréale, onde folie, rune protect, sabotage, tour rapide, voile miroir.
- Les Remoraids et Octillery : bombe acide, boule roc, buée noire, cage éclair, gicledo, gigotage, grincement, météor, octazooka, onde boréale, ronflement, ten-danse, tir de boue, ultrason, vibraqua.
- Les sépitops et sépiatroce : Acupression, camouflage, entrave, flatterie, lien du destin, partage force, permugarde, rayon simple.

Bien évidemment, je ne pensais pas qu’au dresseur, je voulais aussi mettre en avant l’utilité de ses pokemons pour les rangers. Ainsi, je vantais la capacité du remoraid a attaqué ses cibles de loin, la possibilité pour un Octillery de se faufiler entre des rochers, l’hypnose incroyablement puissante des Sépiatroce, les tentacules extensives des tentacruels… Mais il y avait un point important que je mettais en avant, un point que j’avais transformé en activité : la capacité de produire de la lumière par les lignées évolutives des Sépiatop et des tentacools. Ainsi, plusieurs fois par jour, je montrais avec Haret ce que j’avais réussi à lui apprendre par de petits tours où Haret devait me guider juste en utilisant ses lumières. Je me retrouvais ainsi à trouver (sans avoir vu auparavant) une personne, un objet désigné par le public juste en me basant sur les lumières que me faisaient Haret. Avec cette séance, je faisais, à ce qu’il le souhaitait, un apprentissage des trainings que j’avais pu utiliser pour arriver à ce résultat avec un système de récompense et d’étapes progressives.

Dans les informations que je donnais, je pouvais également expliquer, à ceux soucieux du bien-être des pokemons, ce que j’avais mis au point pour assurer leur bien-être. J’avais trouvé un bassin avec un accès à une caverne souterraine, leur permettant de se reposer au besoin. J’expliquais aussi que j’avais placé des grillages sous l’eau pour éviter qu’ils s’échappent et cause des soucis à la faune locale. Je détaillais aussi les processus de nettoyage que je mettais en place pour assurer le bon état et donc la sécurité de mes pokemons, mettant en avant que je leur changeais régulièrement leur environnement pour qu’ils ne s’ennuient pas.

Avec toutes ses informations, j’avais mis aussi des petites brochures avec un résumé de toutes les informations pour que les visiteurs puissent mieux y réfléchir, voir en parler à d’autres pour faire connaitre mon élevage. Dans ce but, même si je n’aimais pas ça, j’avais mentionné que mon élevage avait réussi à produire un pokemon shiny.

D’ailleurs, dans tout ça, où était Haret et Luna, mes autres pokemons tentacules durant ce temps ? Simple, j’avais installé une zone de jeu près d’un bassin dans lequel on pouvait voir Haret nager avec Luna le suivant de près. Mais ils n’étaient pas seuls. D’autres membres de mon équipe était ici présents, permettant des contacts un peu plus proche. On pouvait y voir Nessie, viskuse mâle qui se cachait sous une pierre, Matagot, Mustébouée très tactile venant souvent pour des câlins et Umizato, concombaffe aveugle avec un pic manquant. Tout ce beau monde restait sous l’œil vigilant d’Haret qui veillait à ce que mes pokemons et les visiteurs respectent l’espace et les envies de tout le monde.

Derrière moi, d’ailleurs, on pouvait y voir 3 œufs exposés : deux tentacool et un remoraid. Ma Luna allait d’ailleurs bientôt me fournir un nouvel œuf dans la semaine que je pourrais aussi présenter. J’espérai pouvoir leur trouver une famille.

Regardant mon stand, j’étais assez satisfaite de ce que j’avais pu faire. Mais il fallait travailler. Je souriais aux visiteurs qui venaient.

« Bienvenu à Sunset Shimmer, élevage de tentacules. En quoi puis-je vous aider ? »

Hrp

Je n’accepte que deux personnes à la fois. Merci de faire des post de 200-300 mots. J’essaierai de poster tous les jours, mais je ne promets rien. Une place est déjà réservé pour Anty qui vient chercher un œuf de tentacool. Merci de votre compréhension.

Place libre : 1

« Bonjour Anty ! Ça fait plaisir de te voir ! »

A l’échage entre Anty et Lucie, Rôti lança un croassement joyeux. Je souris confirmant leurs propos.

« Je confirme, elle sort très bien, même mieux que je pourrais le faire. »

Je regardais l’homme qui se tenait auprès d’Anty. Il était tout aussi imposant que lui, mais je ne manifestais pas un seul soupçon d’intimidation. J’en avais vu d’autre. Par contre, c’était moi ou il parlait un peu bizarre ? On aurait dit un langage d’un ancien temps. Enfin qui étais-je pour juger ?

« Enchanté, Monsieur Adalbert. Les amis de mes amis sont mes amis aussi. Oh, je peux demander à notre barman en chef ! Circé, tu veux bien lui préparer une inspiration du chef ? »

L’Octylleri ne pipa mot, mais se mit au travail, coupant pressant les différents fruits pour servir les deux boissons.

« Oh, tu es intéressé par un de mes œufs ? J’ai actuellement des tentacools et un remoraid en vente. Tu as eu une préférence ? »

Déjà, Circé finissait ses deux jus de fruits. Posant une lamelle d’orange sur le bord du vert avec une paille biodégradable ! Les deux boissons arrivèrent sur un plateau posée sur la tête d’Obscura. Je regardais la boisson d’Adalbert.

« Ah, euh, monsieur… Est-ce que vous êtes à l’aise avec les saveurs piquantes ? Circé vous a donné quelque chose d’assez relevé… »

C’était un Ginger Orange, donc du jus d’orange, du gingembre et du tabasco… Ca pouvait piquer.

« Oh, oui, vu comme ça, il sera parfait pour toi. Trois racaillous d’un coup ! »

Je jetais un coup d’œil sur Anty et Lucie, tout sourire. Cette vision m’aurait rendue triste fut-il un temps. Mais aujourd’hui, j’avais aussi une sœur qui tenait le stand juste à côté.

« Je suis sûre qu’il sera très bien chouchoutée avec vous deux. »

Lucie m’avait l’air d’être une brave fille, très gentille. Je ne pouvais que lui souhaiter tout le bonheur du monde. Mon regard se porta sur Adalbert. Mon regard s’alluma d’une pointe d’inquiétude. Il avait un mal de tête pour se masser la tempe ? Quoiqu’il ne semblait pas trop avoir mal vu qu’il reprenait une conversation aussi animée avec Anty… C’était un peu insolite de le voir vouvoyer un ami.

« Oh, je vois… Euh… Lucie… Tu veux bien préparer du lait et du pain pour Adalbert au cas où ? Buvez doucement en tout cas.»

Si c’était la première fois, mieux valait être trop prudent que pas assez. Je n’avais aucune envie d’envoyer un client à l’hopital pour brulure d’estomac.

« Alors, concernant l’apprentissage des lumières, tu peux partir sur du morse, mais en soit, tu peux aussi leur apprendre ton propre code. C’est ce que je fais avec Haret par exemple. Alors, déjà pour le morse, il faut se baser sur un système de récompense. En gros, dans un premier temps, montre lui les images des lettres et fais le jeu de lumière correspondant. Par imitation, il va essayer de le reproduire.

Cependant, il ne réussira pas du premier coup. A chaque fois que tu le vois se rapprocher, tu dois l’encourager et lui donner une récompense. C’est important d’y aller positivement. Ensuite, tu dois aussi faire l’inverse. Faire le signal lumineux et t’assurer qu’il est compris ce que tu as dit.

Du coup, il faut aussi qu’il arrive à lire. Comme tu t’en doutes, ne lui apprends pas des phrases trop compliqués. Va à l’essentiel. Il ou elle restera un pokemon et ne sera pas vraiment à l’aise pour lire. Bon, après, pour commencer à l’utiliser, je te conseille vivement de le faire évoluer en Tentacruel avant. Les Tentacool sont vraiment peu à l’aise sur la terre ferme. Si tu veux, tu peux prendre un flyer pour avoir toutes les informations. »

Reprenant mon inspiration, je rougis un peu. Ouf, je m’étais vraiment emballée sur le sujet.

« Ha, eu, désolé, j’ai beaucoup parlé là. »

« Hm, tu sais, j’ai un des œufs qui est sur le point d’éclore si tu veux. Si tu restes un peu plus longtemps, tu pourrais assister à son éclosion. Je dirais qu’il éclora dans maximum deux heures. Mais oui, tu peux déjà l’acheter. »

Me retournant, j’allais chercher un des trois œufs et je le plaçais sur le comptoir, lui donnant le choix de le laisser ou de le prendre maintenant. Je devais admettre que j’aimais beaucoup observer l’émergence de la vie. A défaut de porter un enfant un jour, je me rabattais sur la naissance des pokemons.

Me tournant vers Adalbert, je me demandais s’il m’avait comprise. Non, parce qu’il avait avalé une sacré gorgée. Le résultat fut sans appel. Le piquant avait raison du colosse. Tiens, il utilisait encore des termes désuets. C’était cocasse. Après, le terme pucelle… Je n’étais pas vraiment sûre que ce soit le plus adapté.

« Ca va aller ? Heu… Peut-être y aller plus doucement ? Circé, tu veux bien m’en préparer un aussi ? Ne t’en fais pas, je sais que tu es excellent dans ton rôle, mais je veux juste gouter. »

Le hic, c’était qu’elle faisait les coktails à mon goût. Même si je n’étais pas spécialement fan des plats épicés, j’en avais souvent mangé. J’étais assez bien habituée. Rapidement, Circée me prépara un nouveau verre et Obscura me l’apporta. Buvant une bonne gorgée, je sentis le piquant agressée ma langue, mais j’étais loin de subir un effet aussi terrible qu’Adalbert.

« Hm, la préparation est bonne et pas excessivement piquante… Mais je comprends que ça doit être un sacré choc pour un néophyte. N’hésitez pas à remander du pain et du lait si vous en avez besoin. »

J’affichai un sourire compatissant. Je n’avais aucune envie de me moquer de lui. C’était tout à fait normal de souffrir autant pour une première fois.