Saison Un

: Obscure Prophétie

Pourquoi essayer de discuter avec un garde bornée. Déjà elle devrait remercier Helix qu’il n’est purement et simplement pas passée à tabac son Galopa pour la seule raison qu’il soit un Galopa. C’est un peu ce qu’il a fait d’ailleurs, purée de pomme de terre, ça l’énerve tellement cette injustice !

Ils arrivent finalement à l’église où il fallait suivre un autre protagoniste… Oh bon sang que cette journée était longue. Il parle… Il parle… Il parle de religion en permanence. Certes, c’est son devoir, son métier, sa passion à ce niveau là, mais qu’est-ce que c’était fatiguant.

Le petit groupe arrive au bénitier où visiblement quelqu’un achevait sa purification. Le prêtre les invite à venir y plonger la tête afin de les purifier. Sur le papier, cela semblait simple. Il y avait juste une toute petite question. Un petit détail. Trois fois rien.



Mais oui ! Il bénisse l’eau à chaque fois, rassure le prêtre. Oh ba… Oh ba tout bien alors ! Les règles d’hygiènes sont passées la trappe mais hé, il l’a bénisse entre chaque purification. Soyons heureux !

Oh vas-y que cette histoire commençait à la gonfler. Théa pousse un soupir et décide de passer la première. On enlève les lunettes, on met son amour propre de côté, on ferme les yeux, on prends une grande inspiration et au signal, on plonge la tête.

*GLOUP GLOUP GLOUP GLOUP *

Théa ressort la tête après un petit moment, en prenant une grande bouffée d’air.
Elle en peut plus de cette ville.
Elle laisse sa place à Khaos. Peut-être qu’elle était purifiée, mais sa colère et sa rancœur, elle, était exaltée.

Grimaçant en constatant la continuité de la friture entre l'écrivaine et le milicien, Khaos se demanda pourquoi la jeune femme ne se la jouait pas plutôt sous le radar. Que lui et le père fassent leur bénédiction et basta, qu'ils les laissent en paix ! Autant faire en sorte que ça aille le plus vite possible non ? Enfin, elle comprenait bien volontiers la colère de l'auteure. Elle aussi aurait été en rogne si c'était Sheitan qui avait subi une telle attaque.

Le milicien répondit d'ailleurs à ses interrogations avec calme et lui assura que cela devrait être rapide. Au moins ça de gagné. Suivant le père Hoquet qui avait une fâcheuse tendance apparemment à répéter les mêmes choses - le pauvre, avoir dit aussi souvent sa bénédiction depuis des semaines semblait l'avoir bloqué sur le sujet ! - Khaos entra dans l'église d'un pas tranquille.

La remarque de Théa fit se lever malicieusement un coin de bouche de la factrice. L'écrivaine venait de dire tout haut ce qu'elle-même pensait. Levant les yeux au plafond de l'église, La facture se dit qu'elle avait devoir se laver la tête avant de quitter la ville finalement.

- Je te laisse l'honneur, déclara-t-elle à Théa avant que celle-ci ne s'exécute.

Et cela lui permettrait d'observer comment ils faisaient ici. Elle n'entrait pas souvent dans les églises et pouvait en profiter pour observer le lieu qui était d'un calme étonnant. L'auteure plongea sa tête un instant dans le bénitier avant d'en ressortir trempée. Prenant sa place, la factrice s'avança ensuite, respira un bon coup et plongea la tête dans l'eau elle aussi. Penser que Sheitan aurait donné cher pour la voir agir ainsi la fit sourire mentalement alors qu'elle comptait le temps qu'elle passait sous l'eau. Elle ressortit une fois arrivée à trente, ne sachant pas précisément combien de temps elle devait rester là-dedans.

La factrice tenta ensuite de regarder Técla comme pour lui dire : "C'est bientôt fini..." avant de demander au père Hoquet :

- Est-ce qu'il y a une autre étape à suivre mon père ou pouvons-nous rejoindre notre accompagnateur au dehors ?

Rester calme et suivre les ordres. Non pas qu'elle aimait cela mais encore une fois qu'elle voulait en finir au plus vite. Cela leur éviterait des ennuis autant à Théa qu'à elle d'après l'impression que Khaos en avait...

Et ben, si elle n’est pas allée à l’église depuis l'apocalypse, on peut dire qu’elle avait réalisé son quota pour l’année. Imbécile heureux va. Au moins, c’est terminé et on peut remercier le ciel : elles ont apparemment évité un tour au poste.
Vive Helix hein, on est dans le thème.
Allez hop. Retour au courrier. Bonjour au revoir. A plus jamais.
Le milicien s’éloigne. S’éloigne. S’éloigne. On ne le voit plus, lui et son Nostenfer.

Théa fait sortir ses pokémons. Absolument. Tous.
Le Galopa peine à tenir debout. Sa blessure au flanc lui fait mal et il file blottir sa grosse tête dans les bras de sa dresseuse pour se sentir bien. Cette dernière avait le coeur brisé de cette histoire. Cela lui foutait la rage autant que cela la rendais triste. Folklore n’était pas un monstre qui méritait qu’on le tabasse à vue. Il était trop gentil et trop serviable pour ça.
Elle le caresse. Doucement. Gentiment. Elle retient de pleurer.





La romancière le flatte puis recule de quelques pas et regarde sa pokéball. Est-ce qu’elle envoyait chier tout le monde et laisser son pokémon à l’air libre ? Ou elle jouait la sécurité et le faisait rentrer pour qu’il ne soit plus blessé ? Elle pousse un soupir. Malheureusement, même les nerfs à vif, elle n’était pas certaine que si elle avait de nouveau des problèmes aujourd’hui, elle serait aussi conciliante.









Elle aurait dû le faire il y a longtemps mais voilà belle lurette qu’elle n’enfermait plus ses pokémons dans leurs sphères. Elle les laissait chez elle aux pires... Folklore rentre dans sa pokéball et Théa lève les yeux au ciel pour ne pas perdre contenance devant la factrice.







Grande respiration. Elle enlève ses lunettes et s’essuie rapidement les yeux. Pas craquer. Pas craquer. Pas craquer. Oh, elle n’osait même pas la regarder.





Sa mâchoire se serre en regardant la pokéball de Folklore. Elle était mais tellement dégoûtée… Elle regrettait de s’être couchée devant cette… même pas une loi, c’était juste des croyances arbitraires.  Mais elle n’est pas si courageuse, elle ne supporterait pas que son Galopa soit encore blessée ou même un autre de ses pokémons. Là, elle n’avait pas les nerfs.
Elle ne les avait plus.



Elegance sa tarsal commence à couiner. Toutes ces émotions négatives, ce n’était pas bon mais contrairement à son espèce à l’état sauvage, elle tente de consoler en se téléportant sur l’épaule de sa maman adoptive et de se coller à elle. D’ailleurs, on pouvait sentir le lien profond entre elle et ses pokémons. Le Machopeur venait poser une main sur l’autre épaule, permettant à la Stari se balader dessus et de tapoter elle aussi l’humaine qui pleurait silencieusement malgré sa bonne volonté.

Elle lance à tous un faible sourire avant de commencer à s’en aller.  Pas d’au revoir. Pas d’adieu. Elle qui a toujours été forte pour faire de jolies conclusions, elle n’avait pas les bons mots pour Khaos. La remercier. S’excuser…
Non là, elle ne savait plus.

Enfin, elles étaient libres. Bon, le milicien faisait juste son travail avec un peu beaucoup trop de zèle mais au moins, autant l'écrivaine qu'elle en avaient fini avec l'arrêt à l'église.

- Bonne journée milicien Rieux, le salua-t-elle alors qu'il s'éloignait.

Voyant qu'à peine le duo milicien/pokemon des enfers fut parti, sa cliente du jour commença à sortir une trollée de pokmons, Khaos les regarda apparaitre avec des yeux de plus en plus grands ouverts de surprise. Elle-même avait laissé tomber sa façade aimable qu'elle avait présenté au milicien et laissait plutôt ressortir son agacement. Elle sortit Sheitan qui croassa à l'idée que c'était enfin fini. Elle fit aussi sortir un pokemon qu'elle avait reçu il y a peu de temps et qui détonait tellement avec les autres membres de son espèce.

- Myckie, si quelqu'un approche un peu trop près : charge toi de le distraire s'il te plait. Oh, ne me fais pas ces yeux là jeune homme. Tu sais très bien que les gens capotent sur ton physique.

La factrice voulut ensuite se rapprocher mais vu le câlin de groupe : ce n'était pas le bon moment. Le canarticho mistral tournait autour du groupe, surveillant les environs et prêt à remplir sa mission. Au moins, il devrait faire barrage le temps que Théa puisse ranger de nouveau son galopa si un autre fou furieux se pointait...Khaos le suivit un instant des yeux et se retourna vers la romancière quand elle l'entendit prendre la parole.

- Vous ne me dérangez pas. J'espère bien que Carcacrok est la seule ville qui réagit ainsi...C'est une honte pour la région, dit-elle en baissant le ton de façon à ce que seule Théa et leurs pokemons puissent l'entendre.

Avec soulagement, la factrice constata que le galopa n'était plus parmi eux. Elle doutait d'avoir le niveau de combat nécessaire pour le défendre au besoin. Et vu l'état du visage de la jeune femme : Khaos n'était pas certaine que celle-ci tienne bien gros sur ses jambes actuellement. Elle préférait donc prendre un peu plus de temps en ville et la soutenir que l'abandonner à son sort ainsi.

- On va vous accompagner au centre pokemon, désigna-t-elle ses pokemons sans attendre de réponse ni même d'approbation. Le moindre qui vous ennuie, on détournera son attention pour que vous puissiez filer et aller faire soigner votre compagnon. Le système judiciaire qui se fait juge et bourreau pour le "bien" commun : très peu pour nous, claqua-t-elle sa langue contre son palais pour montrer son agacement.

Trainant son vélo et son surplus en marchant, la factrice ne s'étonna pas de voir Sheitan s'envoler pour tourner autour d'eux. Myckie préféra quand à lui aller à pieds. Avec ses jambes musclées comme celles d'un pokemon combat, il préférait souvent marcher que voler.

- Au moins devrait-on être tranquille ensuite. Comptez-vous rester en ville suite à cela ? Ça ne me donne guère envie de prolonger mon service ici.

Ne sachant pas trop comment remonter le moral de l'écrivaine qui devait en avoir besoin - qui n'en aurait pas besoin après un tel évènement ?! - Khaos ne savait cependant pas trop quoi faire. Elle n'avait pas l'habitude de remonter le moral des autres et elle se sentait un peu gauche alors qu'elle essayait de faire la conversation dans ce but...

Théa était tellement dans de sombres pensées, qu’elle n’avait même pas remarqué le Canarticho si spécial de Khaos. Pourtant, il y avait de quoi admirer le superbe spécimen, mais ce n’était point le moment malheureusement. Elle aborda un faible sourire lorsque la factrice chuchota que c’était une honte que les gens soient juges et bourreaux. Au moins, il y avait une autre personne sensée dans cette ville, cela mettait un peu de baume au cœur.

D’ailleurs, voilà qu’elle se propose de l’accompagner. La demoiselle n’avait même pas la force de refuser, même si elle cacha bien mal son étonnement. Décidément, la romancière en avait perdu ses mots, mais elle remercia avec les yeux. Ses pokémons, eux, étaient d’accord pour remercier plus chaleureusement la demoiselle en poussant chacun leur petit cri de joie.

La brume commençait à se lever et bientôt, on n’y voyait plus à quelques mètres. Enfin, la demoiselle avait l’esprit tellement de le brouillard : elle n’y faisait guère attention.





Il y avait son nouveau livre qui n’allait pas tarder à sortir et elle ne sait pas dans quel ordre son éditeur voulait qu’elle fasse sa traditionnelle tournée de Mistral pour signer les livres dans les différentes bibliothèques. Oh puis, elle avait cette foutue boule à la gorge… Et des larmes qui coulent. Silencieusement.

*flap flap flap*

Telle une plume d’Altaria, voilà qu’un oiseau se pose sur son épaule et elle sent quelque chose lui caresser la joue. C’était si doux, tellement attentionné et tellement inattendu. Théa s’arrête brusquement et regarde le pokémon inconnu qui venait frotter sa tête contre sa joue.
C’était si naturel. Cela lui faisait tellement de bien.



Il y avait une autre surprise, un peu plus bas. Un pokémon insecte qui s’approchait lui aussi. Il affichait un grand sourire, mais il n’y avait aucune dent. La créature semblait très bavarde, elle n’arrêtait pas de parler et visiblement, ce qu’il disait à été très drôle : Odyssée était plié en quatre, Fantasie était complètement allongée sur le bras du Machopeur et Elegance, elle, riait élégamment en cachant ses lèvres.



Peut-être qu’elle commençait à comprendre pourquoi les pokémons riaient. On pourrait avoir de la peine pour ce Carabing, mais visiblement, il riait de son absence de Dentition. Même, il préférait rire avec les autres. C’était beau. C’était incroyable.
C’était Magnifique.





Elle pleure de rire. C’est libérateur. Et le pokémon insecte continuait de faire le clown, toujours pour attirer plus de spectacteur. Ce pokémon… Ce pokémon était juste incroyable ! Et pourquoi il faisait ça ? Aucune idée. C’est comme l’oiseau. Il continue de caresser la joue de Théa, puis son oreille. Cela la chatouille, ça continue de la faire rire.

Tout ceci n’était que pure gentillesse. Les humains avaient peut-être beaucoup de choses à apprendre des pokémons.

Capture :
-Pas de malus dû au niveau de la route
- Roucool Vert → Théa Orange : +2
- Utilisation d’une Superball : +1
-Pas de baie ou d’agass ball

Le membre 'Théa Louest' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Lancer de Capture +3' :

Voilà que la brume commençait à se lever. Parfait et pas en même temps. Cela allait aider à les cacher de tout un chacun. Cela allait empêcher une surveillance efficace des environs aussi. Mickye rapprocha d'ailleurs ses rondes du groupe afin de ne pas les perdre de vue.

Deux pokemons se faufilèrent en tout cas au travers du filet lâche de surveillance mis en place. Ils n'avaient pas l'air agressifs aussi Khaos ne fit rien pour les empêcher d’approcher de l'écrivaine. La factrice les regarda remonter le moral à la jeune femme. Elle ne savait pas comment ils avaient fait avec son regard qui passait de gauche à droite pour tenter de se retrouver dans la ville mais tant mieux ! Elle se tourna vers le groupe seulement quand même les pokemons de l'écrivaine s'arrêtèrent pour rire et que leur humaine se joignit à eux.

- Hum ? Tout va bi..mieux ? demanda-t-elle étonnée d'un tel changement soudain de caractère en se rendant compte que l'un des pokemons était un volatile aux couleurs inhabituelles et que l'autre semblait haut comme deux pommes à terre.

Khaos avait du mal à comprendre que l'instant d'avant, celle qu'elle accompagnait était sur le point de s'effondrer à terre et qu'à l'instant, elle riait si fort que les gens alentour devaient bien se demander ce qu'il se passait dans la brume. Est-ce que la brume justement avait un effet hilarant qu'elle-même ne remarquait pas ? Était-ce autre chose ? Elle regarda le carabing de dos puis le roucool et ne vit rien à matière à rire.

- Nous devrions être au centre pokemon d'ici quelques minutes de marche, incita-t-elle le groupe à reprendre celle-ci alors que l'ombre de Mickye se dessinait devant eux pour signaler que la voie était libre.

Khaos le salua d'un bref mouvement de tête avant que le canarticho retourne à son travail du moment. Sheitan les survola et fatiguant du surplace, il vint s'installer sur le guidon du vélo que menait toujours la factrice à la main.

- Une fois au centre, j'attendrais avec vous le temps des soins si vous le voulez, proposa-t-elle à l'écrivaine. Je pourrais y laisser ma remorque à vélo pour que les facteurs la récupère.

Comme ça, elle aurait moins de poids à tirer quand elle reprendrait la route vers la prochaine ville. Faire de l'exercice ne la dérangeait aucunement mais tirer le poids mort d'un outil non nécessaire ? Non merci. Cela ne serait pas sécuritaire pour elle et son groupe de toute façon. La vitesse et la furtivité lui permettait d'esquiver les pokemons les plus dangereux.

- Si vous souhaitez partir de la ville ensuite, j'irais vers Frime. Enfin, si vous allez dans la même direction et souhaitez de la compagnie...

Khaos se serait fait un facepalm de paraitre ainsi hésistante. En offrant ainsi une voie de secours à la jeune femme, elle s'assurait cependant que celle-ci quitte la ville en relative bonne santé et qu'il ne lui arrive rien en chemin. Même si la puissance des pokemons de Thea semblait bien supérieure à la sienne, ne serait-ce qu'à voir les évolutions présentes !