Saison Un

: Obscure Prophétie

Aussi dramatique soit les rencontres familiales… La vie continue. Ouip. Finalement, Théa rendait plutôt souvent visite à ses parents. Dès qu’elle pouvait. Le jour, ils utilisaient les corps d’emprunt pour, ma foi, aller au restaurant, se balader, acheter des vêtements, faire des activités humaines en somme. Même si la demoiselle avait quelques soucis d’éthique, elle voyait bien que sa mère revivait. Elle riait, elle sursautait, elle s’excitait aussi. Difficile de l’appeler maman dans ses conditions, mais l’écrivaine la retrouvait petit à petit.
Si Sauvage ne faisait pas d’effort de ce côté-là, dès qu’ils rentraient ou qu’il s’apprêtait à faire une activité de nuit, Phila reprenait tout de suite son apparence de Magirêve. Il pouvait être dérangeant de la voir s’occuper d’un corps profondément endormi, mais, ce qu’on ne pouvait pas lui reprocher, c’est qu’elle en prenait extrêmement soin.

Un jour, cependant, Sauvage devait s'absenter. Il reviendrait le lendemain , dans la soirée. Pour Théa, hors de question que sa maman passe la journée toute seule, elle n’avait qu’à venir dans sa propre location.











Phila lâche un grand éclat de rire. Oui, c’est vrai que quand elle cuisinait, il n’y avait nulle besoin d’être archéologue pour savoir qu’elle était passée par-là.











Les luxeballs en poche, on ferme la porte et on saute sur le dos de son Galopa, direction les courses. Phila est donc seule avec la Tarsal.











Cela aurait pu être une capacité, mais il s’agissait juste de Phila qui gratouillait le ventre de la petite tarsal qui riait élégamment. Pourtant, Phila s’arrête soudainement.

Il y avait Aurora qui venait de rentrer dans la cuisine.



Oh le malaise. Phila se redresse lentement, toute penaude. Elle n’osait même plus regarder sa fille en face. Elle savait qu’elle n’était qu’une étrangère pour elle. Avec ce corps là… Même sous sa forme Magirêve en faite, d’après ce qu’elle avait compris



Cela ne lui avait pas traversé l’esprit qu’Aurora viendrait ce midi. Théa était au courant que c’était un peu tendue entre elles, depuis la dernière fois. Elle aurait pas… non. Ce n’était pas son genre.



Elle avale sa salive. Qu’est-ce qu’elle pouvait détester les situations de conflits. Surtout avec les gens de sa famille. Ah là, pour le coup, c’était toujours la première à se coucher.





Elle regarde autour d’elle. Ah, on voit bien qu’on est dans une maison d’écrivaine. Il y a du papier partout. Un bloc note avec un stylo à côté du frigo. Classique pour les courses. Phila se précipite presque dessus et commence à rédiger. Un peu vite, c’était peut-être même pas compréhensible pour un esprit humain ou pour un spectre.



Malaise malaise malaise malaise malaise.
…

Je vivais à présent plus ou moins avec Vivia même si nous n'avions pas toujours de domicile fixe. Enfin si, c'était surtout moi qui devais faire un milliard d'aller-retour. Vivia avait loué un truc à Fricke en attendant que mes études soient fini. Mais du coup je faisais des voyages de Fricke à Vigneaux, de Vigneaux à mon école, école Fricke ENFIN BREF vous avez compris le bordel pas besoin de l'expliquer davantage non ? Au moins cela permettait à Sunset de bien se maintenir en forme, même si on était obligé de prendre des routes jamais utilisées pour nous déplacer parce que le ressenti est encore présent à plusieurs endroits dans Mistral. En gros tout ça pour dire que cette soirée là, je passais à l'improviste à la maison. Les cours ont des horaires variant et en ce jour il n'avait pas été prévu qu'un prof nous rajoute deux heures pour compenser celles qu'il ne ferait pas la semaine d'après car il sera en vacance. Et de ce fait j'avais pas le temps de rentrer chez Vivia. Ce n'était pas la première fois et elle s'en doutera je penses, mais je n'avais pas prévenu Théa car encore une fois, je prévoyais pas de venir.

M'enfin, ça fera une petite soirée entre soeur hein ? Entre soeur.

Mouai. Pourquoi je le sens mal c't'histoire ?

Il y a des lumières allumés dans la maison et elle est restée ouverte, sûrement au cas où j'arriverai vu que ce n'était pas la première fois. Théa était très prévenante et c'est pour ça que c'était la best des best ! Et puis "Sauvage" et "Phila" qui restait ensemble hors de la maison, il n'y allait en plus avoir zéro malaise !

Ta gueule Aurora, franchement...

La pièce la plus éclairée était celle où l'on préparait de doux mets. J'étais rentré à pas de velours pour essayer de surprendre ma soeur mais plutôt que ça, je tombe sur elle. Elle pas ma soeur, elle, l'autre. Bon dis comme ça c'est très péjoratif et j'aurai tendance à dire que j'en penses pas moins... Mais je devais tenir ça de ma mère j'aime pas les conflits. J'avais eu l'occasion d'y refléchir depuis ce soir là. Si j'avais bien fait ou non, si j'étais d'accord avec moi-même sur tout ça, et il y avait des zones où je voulais avoir des éclaircissement. Et puis... Pour une fois que je pouvais vraiment parler avec elle depuis son départ il y a quelques années... A part Magi Magi et une ou deux possession de Théa on n'a jamais vraiment discuter.
Alors quand je la vois paniquer comme ça à mon arrivée, je me doute de sa bonne fois et qu'elle se sent encore mal. Je me sens encore mal aussi tu sais...



Je prend une chaise et m'assois dessus. Je l'empêchais nullement de partir, en soi j'avais fait pareil lors du dîner de l'autre soir mais... Non j'avais pas plus d'argument en fait je voulais simplement mettre tout à plat.







J'arrivais pas vraiment à la regarder en face. Entre la honte de l'autre fois et la discussion. Autant quand il fallait gueuler j'étais là mais quand il fallait régler un malaise de ce genre j'étais pas bien du tout. Mais j'étais comme ça je pouvais pas laisser quelque chose s'envenimer. J'étais toujours la première à parler.

Phila était tellement stressée et sur le qui-vive qu’elle n’osa pas bouger lorsque sa propre fille lui demanda de rester. Etait-ce pour faire un mea culpa ou elle allait encore s’en prendre plein la gueule ? Difficile pour elle de le savoir.
Pour l’instant, ça allait plutôt bien. On va dire que ça passait. C’était mieux que la première fois, même si Phila ne comprenait pas tout à fait la logique d’Aurora.



La dame se gratte la nuque. Oh cela lui faisait de la peine qu’elle n’osait pas la regarder comme ça. Mais que pouvait-elle faire de plus ? Jamais elle ne pourra reprendre son corps d’origine, il était trop… squelettique. Oh par contre, rester inactive la rendait encore plus nerveuse.



Pendant qu’elle attrape les ingrédients et les contenant, Phila commence à répondre à ses questions. C’est ce placard ? Non. Celui-ci ? Toujours po.



Phila sourit. C’est bon, elle avait tout.
Enfin… Manquait la recette non ? Connaissant Théa, elle devait en avoir un quelque pas. Les ingrédients, ça allait, mais c’était la quantité qui pouvait lui faire défauts.





Parce que bon, collectionner les râteaux, à part pour ouvrir une jardinerie bon…  Pauvre Phila, elle n’était pas très douée en vocabulaire romantique, surtout ceux sur le refus.



Ah non… C’était avant… Humf. Compliqué cette histoire. Ah, c’est bon, elle a le livre de recette.





Phila était de dos et on entendait des reniflements. Ce n’est pas en discutant avec elle qu’elle a trouvé ces informations. C’est en fouillant dans sa mémoire et, même pour une spectre, c’était une épreuve difficile.



Elle essuie ses yeux. Sa respiration est un peu forte et on voit qu’elle fait tout pour rester brave devant sa fille.





Le pokémon venait de se téléporter devant son plan de travail. Phila secoue la tête. Oui, il faut qu’elle se calme. Elégance perçoit les émotions et les émotions négatives l’agitent. Grande respiration, grande expiration.

J'écoutais son speech pendant qu'elle cuisinait dans le même temps. En vrai, je voulais pas l'interrompre un seul instant. J'avais fait mon énoncé et c'était à elle de faire le sien. J'étais polie et je restais silencieuse, attentive à tout ce qu'elle pouvait raconter sur cette Bohé, et aussi un peu sur elle mine de rien. Je regardais mes mains, toujours à réfléchir sur tout ceci et comment l'organiser dans ma tête. Il y avait des peines et du regrets au final dans les deux parties de la dae qui me faisait face, et dés qu'elle avait eu le dos tourné, j'avais relevé les yeux.

Tout en elle transpirait ma mère. Sa gestuelle, sa façon de parler, le fait qu'elle ne savait pas faire de gâteau sans la recette... J'admet que ça a réussi à me décrocher un petit sourire sur le coup, et que j'avais voulu lui indiquer l'endroit où se trouvait les livres en question, mais à chaque fois que j'arrivais à me dire "Vas y dis lui juste ça" il était trop tard et elle trouvait ce dont elle avait besoin. Au final je me retrouvais envahi de nombreuses idées sur la manière de faire dans tout ça du plus simple au plus compliqué. Mais il était hors de question de tenter des approches au hasards pour tester chacune de celle-ci, sachant que je n'ai toujours pas fait mon choix non plus sur la manière de continuer. Discuter avec ma maternelle... C'était pas arrivé depuis si longtemps. Même dans sa forme pokemon je n'avais pas eu l'occasion de lui parler du tout au final. J'étais un peu jalouse de Théa à ce niveau maintenant que j'y réfléchi parce qu'au bout du compte c'est elle qui avait récupérer sa mère, pas moi. J'étais à peine plus proche d'elle que les autres pokemon de ma soeur... Peut-être est-ce aussi ce soudain rapprochemet avec ces formes humaines qui me coupent brusquement en plus du côté éthique de la chose ? Je sais qu'elle fait des efforts et que notre discussion la met tout aussi que moi...
Au final, même si j'avais bien compris qu'elle n'avait pas spécialement tout compris, j'entendais que ça n'étais pas si simple que ça d'être cette Bohé... Au final c'est même moi qui ai envie de pleurer.

C'est finalement le regret, la honte, et la tristesse soudaine qui me pousse à me lever brusquement et de prendre la dame dans mes bras en l'attrapant et se collant à son dos, dans un songlot.



Je ne serrai pas le corps en lui-même (en vrai si un peu), je m'accrochait aux vêtements. Je reniflais, perdant du temps à répondre à la question du chocolat parce que je voulais absolument me calmer. Certain diront que je suis hypocrite de passer d'un avis à un autre mais merde quoi c'est tout de même ma madre... J'avais répondu de stupeur et de colère la dernière fois il fallait que ce soit dit, mais cela ne veut pas dire que mon avis est figé. Il fallait que ça sorte, en bien ou en mal pour revenir plus sereine face à tout ceci.



Je la relâche en m'essuyant les yeux et en retournant m'assoir sur ma chaise.



Un autre sanglot alors que je pensais à ma prochaine phrase



Et je me colle une grande beigne dans le front. Oui je me frappe de colère contre moi-même. Ca arrive.

Phila lâche un petit bruit de surprise en sentant quelque chose s’aggripe à son dos. Sa gorge se serre, ses yeux se remplissent de larmes et pourtant elle sourit. Un très grand sourire.



La demoiselle essuie ses larmes, encore et encore. Son maquillage est foutu, c’est sûr. Oh, Phila n’était pas portée sur ce genre de choses, mais Bohé aimait mettre quelques petites touches par-ci et par-là. Alors, quand Aurora lui avait fait la réflection sur la provenance des corps, elle s’était intéressée plus que son propre mari.
Finalement, elle avait bien fait non ?



Bon, normalement, elle a tous les ingrédients et les quantités qu’il fallait. Grosso modo, il n’y avait plus qu’à faire fondre beurre et chocolat et mélanger le tout. C’est simple à faire les gâteaux finalement.
Aurora commence à se morfondre, revenant sur la discussion… La fatidique. Alors qu’elle enclenche le micro-onde, elle se retourne et lui sourit.





Ouaip,il y a plus élégant que de le faire en prenant possession du corps de sa fille et en menaçant sa petite amie.



Ding ! Le beurre est fondu, on passe au chocolat, mais Phila commence à casser les œufs et à mélanger les autres ingrédients en suivant scrupuleusement la recette. Bon la recette ne disait pas d’éviter d’en mettre partout mais on fait avec ce qu’on a.







Ding ! On met le chocolat…



GRRR ! La petite Tarsal avait lâché un petit rire devant cette réaction des plus coloré. Phila prends une grande inspiration et expire pour se calmer. On parle de sujet sérieux ici.



Une sombre pensée la traverse.
La vérité, c’est qu’elle était un boulet pour ses deux enfants.

J'avais mis de côté mes apriori pour le moment pour garder ce qui semblait logique et présent pour elle et pour moi, et malgré les corps qui ne sont pas les mêmes elle avait raison, c'était bien mon paternel dans le docteur qu'il a trouvé. Il y avait aussi un sentiment étrange qui se mêlait à tout ce qui se disait et se vivait, un petit brin de curiosité commenpait à faire son apparition dans mon désarroi. Je voulais devenir une chanteuse, une artiste musicale et j'avais en face de moi une personne qui semblait s'y connaître sûrement bien plus que moi. Je me disais qu'au delà de récupérer une mère je pouvais avoir aussi quelqu'un avec qui je pouvais m'impliquer professionellement, et en attendant peut-être que Phila... Enfin Maman a les moyens de m'aider... Ca pourrait faire un petit sujet pour se rapprocher tu vois ? Bon c'est peut-être carrément égoiste de ma part de penser cela je devrai peut-être oublier ce genre de chose si je ne veux pas que ce soit peut-être trop bizarre encore. Je veux pas profiter ainsi d'une telle situation non c'est pas correcte ! Heureusement elle me donne de quoi rebondir sur ses paroles et me faire dévier de mes pensées



Je me morfondais encore, mais il y avait toujours une parole de la part d'une mère qui faisait ressurgir un sourire du fin fond des enfers. Au son de son anecdote et de, justement, son essence, j'avais réussi à avoir un petit sourire en coin et à redresser ma tête vers elle (j'vous jure c'st un exploit). Puis je sursaute, c'était gratuit, je m'y attendait pas, et je suis tombée de ma chaise en glissant sur du beurre qui était tombé près de celle-ci. Oui oui vous pensiez que parce que Maman et sa fille discute que la malchance n'allais pas intervenir ? La malchance n'a pas de sentiment elle s'en balance et tape comme ça PAF ! Tu t'en prend une quand tu remarque rien, BIM ! Mais plus de peur que de mal, au moins j'avais une occasion de rire de bon coeur à cet accident et cette maman qui avait du mal. Je me redresse pour venir l'aider, faisant fis de ma douleur au genoux après ce choc.



J'dis ça mais je suis une vraie tarte (woaw le jeu de mot) en pâtisserie. En théorie 20/20 en pratique j'avais à peine la moyenne c'est tout de même terrible.



La révélation, je suis même pas sûre de l'avoir sorti de cette manière à Théa. Je me sentais si égoiste que j'avais voulu me racheter en vivant la vie qu'elle aurait du avoir si je n'avais pas été là.





Sur le coup, malgré que tout semblait se passer pour le mieux, j'étais gênée, alors je m'occupe du four pour le préchauffer à la chaleur que proposais le bouquin.





Comment ça cela ressemblait aux questions avec ma soeur ? Même pas vrai

Phila fit un oui de la tête. Si Aurora était d’accord, elle n’avait plus besoin de jouer sur les mots pour les liens de parentés. Elle n’était pas certaine au début, mais maintenant, elle est sûre !







Parlant de frayeur, là, elle en avait eu un sacré coup. Mais de… Mais quoi… MAIS OU ?! Phila lâche tout pour aider sa progéniture à se relever. Visiblement, tout allait bien. Maman pousse un soupir. Qu’on soit claire : le fait qu’elle est peur de la nourrit pas ! Ah je vous jure, ses filles font finir par la… Heum…
…
Voilà.



Oh, elle avait déjà tout sous la main. D’ailleurs, personne n’a fait de remarque en voyant le magnifique moule en forme de cœur. Il y a des romantiques dans le coin.
Allez hop, la pate à gâteau coule doucement dans le moule pendant qu’Aurora explique son ressenti.







Ah non, ça lui arracherait trop la gueule de lui faire un compliment à Blanquette de Tauros. Question de principe.



Hum, cela pourrait être un slogan ? Bon quand on est spectre, c’est encore plus pertinent. Oh… Faudrait qu’elle la raconte à ses potes du manoir.
En tout cas, ce qui disait sa fille était ultra gentil. Elle avait cependant plus intérêt à l'appeler par son prénom : c’est presque vexant !





Aurora avait dû remarquer, mais Théa ne sortait quasiment plus sans monter sur le dos de Folklore. La raison était assez simple à deviner : elle se sentait en sécurité, pouvant s’enfuir à tout moment et surtout, il était dit que le champion de type Insecte ne supportait pas les flammes.

Hop, le gâteau dans le four ! Phila peut s’attaquer à la meilleure partie de la recette : lécher le plat où il reste de la pâte à gâteau. Nom nom nom nom nom.



Ah ben oui, vu que Phila était tout le temps libre, hors de sa pokéball et que juste UNE FOIS, elle n’avait pas suivi Théa et on sait ce que ça a donné (Blanquette de Tauros), elle était un peu tout le temps collé à elle. Du moins, avant qu’elle n’ai ce corps.





La pudeur avait sauté avec son état de spectre sans doute. Et il faut croire que la libido des Louest ne vient visiblement pas de nulle part.

Oui c'est vrai... Mais j'aime la vie, la voie que j'ai pris malgré tout. J'aime étudier et j'ai des passions à côté qui ne me donnent pas l'impression d'être quelqu'un d'autre. Je ne m'en sortait pas mal, et je ne me sentait pas mal dan sma peau. Mais il est vrai que la base avait été pensé comme cela mais ça me plaisait, vraiment.



Et oui, il est vrai que maman appartient à Théa quand même... Bordel c'était étrange à imaginer. Ca plus le fait que j'ai encore perdu de l'audition parce qu'on me crie dessus, et le fait que, oui, il y a des fous furieux qui se baladent pour le cul de Théa. Genre cet espèce de taré de Judas là, si Lise m'avait pas arrêtée je l'aurai séchée et castré sur place ! En tout cas chic fille cette Lior on ne le dit pas assez.
Mais je comprenais que même en temps que Maman et non pas pokemon, je sais qu'elle va la protéger comme personne. Même moi je pourrai pas être aussi efficace qu'elle à ce niveau. J'étais une grande fille qui trébuchait sur ses propres pieds ou qui se faisait une queue de poisson toute seule. Le vent me faisait des béquilles et des prises de judo sans prévénir. Bref, j'étais nulle quoi.

J'avais mal je le cachais à ma maternelle, mine de rien valait mieux pas qu'elle s'inquiéte. Ca se trouve le fait d'avoir peur pour moi la nourrit ? Je sais pas du tout comment ça marche cette merde... Plus elle en parle, plus je saisissais. Mais vu que je le vivais pas c'est également encore plus flou. Autant mettre ça de côté pour ce soir au pire. Le gâteau est dans le four, le chocolat est sur le nez de ma daronne parce qu'elle en profite pour lécher le plat. EH WAIT ET MOI ? MENTEUSE TRICHEUSE VOLEUSE ! TRAHISON DISGRACE INFAME QUI INONDE MON AME ET...
Oh
OH

OOOOOOOOH, je sens maman qu'on va très bien s'entendre là-dessus ~

Phila éclate de rire. Oui ! Ça ! C’est bien sa fille, ça c’est bien les gènes d’une vraie Louest ! Ce qu’elle était contente, la tradition continue de perpétuer. Oh oh ? Elle veut plus de détails ?



Et c’est pile à ce moment que Théa rentre. Et si vous ne l’aviez pas noté, pas d’inquiètude…



Elégance était là et écoutait avec attention, même si pour le coup, peut-être qu’elle ne saisissait pas tout. En tout cas, dès que Théa était là, elle se téléporta immédiatement dans ses bras.





Et ben, la romancière part faire deux courses et elle retrouve sa sœur et sa mère en pleine discussion. Finalement, elles s’étaient rabibochées ? Elle n'a même pas eu besoin d’intervenir.





Phila attrape trois verres à pied et sort une bouteille de vin. Ah ben tiens, ça ne l’étonne même pas qu’elle ai repéré si rapidement ce genre d’élément. Sans sourciller, elle remplit les trois verres puis les glisse jusqu’à ses enfants. Très docilement, Théa prend une chaise et s’assoit, Elegance dans ses bras tandis que les autres pokémons jouent dehors.









Simple, clair, précis, concis. Théa ne voyait pas le piège. Suffisait de répondre à haute voix et on s’évitait la gueule de bois. Facile.


Théa lève les mains au ciel avant de pointer son verre. Oh, elle a suivi les règles, elle n’avait pas à donner plus de détail ! Phila, elle… bu deux fois.

Comment ça cela se voyait que j'avais l'esprit qui divaguait et que ça se voyait à 36 000 kilomètres ? Je vois pas de quoi vous parlez, je suis innocente. J'appelle un avocat. Avocat Chance au rapport, enfin plutôt qu'elle se baladait dans la maison depuis son arrivée et qu'elle a suivit le bruit du choc de sa maîtresse et du cri de sa maman. Sans rien dire, ni penser puisqu'elle n'était pas là avant, elle se place aux côtés de la Tarsal, perdue dans toutes ces idées saugrenues.