Saison Un

: Obscure Prophétie

Et mince, cul de sac ! Comment c’est possible ? Y’aurait que le Rattata qui serait parti par-là ? C’est pas logique, un Pokémon ça part pas tout seul !
Heureusement, Flammy est plus observatrice que moi. Je l’entends japper en arrière, puis revient vers elle d’un pas tranquille. Oh, là ! Je l’avais pas vu, mais y’a un trou dans le mur ! Un peu petit pour moi, mais le gamin lui peut-être qu’il a pu passer.

— Coach, tu penses qu’on peut passer par-là ?

La Sablaireau s’approche, tends ses griffes dans l’ouverture puis commence à en creuser les bords pour l’agrandir. Ça n’a pas l’air super stable, mais pour l’instant rien qui s’effondre. J’ai qu’à moitié envie de tenter ça, mais vu la réaction de Flammy… elle tourne sur elle-même, toute excitée avec l’air de vouloir qu’on aille dans le trou ! C’est pas mal sûr qu’elle a senti quelque chose cette fois, et pas juste un cadavre en putréfaction.

— Bon, bah allons-y…

Split nous a rejoint avec toute cette hésitation. Parfait, on peut y aller ! Coach est donc en tête pour creuser le tunnel à une taille respectable pour nous permettre d’y aller. Ensuite, moi, Flammy, puis Split pour fermer la marche. Je pense que tout va reposer sur Coach pour l’instant, je vois mal une bestiole dangereuse arriver par derrière quand même nous on a eu du mal à passer, par contre à l’endroit où on va atterrir… J’espère juste qu’on va pas trouver un Onix en train de digérer son gros repas d’humain !
Je me demande si je devrais commencer à appeler le gamin. Pour l'instant, je me retiens de le faire, au cas où ça réveillerait des Pokémon dangereux. Peut-être plus tard...

Kata passe dans le tunnel xD
Ordre dans le tunnel : Coach (qui creuse pour qu’on puisse tous passer) – Kata – Flammy – Split.

Pas de soucis dans le tunnel. Ouf ! Le pire aurait été que tout s’effondre sous nos pas. Mais non, c’est seulement une fois qu’on est tous arrivé sur place que les emmerdes commencent, tandis que j’observais un nouveau trou en me demandant si l’on ne risquait pas de trop s’enfoncer nous aussi.

Je remarque la bestiole au vacarme de son roulement. C’est Coach, toujours en tête, qui se retrouve à devoir lui tenir tête en première. Mais dans toute sa sagesse, la Sablaireau n’initie pas les hostilités : elle se contente de former un Abri devant elle pour contrer l’attaque du Gravalanch.
On est pas venus pour se battre, on cherche un humain ! Coach tente de s’expliquer entre deux assauts, mais rien n’y fait : le Gravalanch reprend les hostilités aussitôt. C’est sans doute son repère.

— Split, arrête-le !

Les prunelle de Split rougeoient à travers ses paupières en un Regard Médusant, figeant sur place notre adversaire du jour tandis que Flammy se colle à moi. Si mes deux autres Pokémon savent se défendre, ce n’est pas du tout son cas, la pauvre, elle est terrifiée avec tout ça ! Je m’accroupie pour lui flatter la tête, cherchant à la rassurer :

— T’en fais pas, avec Coach et Split c’est pas un gros caillou qui va nous gêner !

Malgré la paralysie, le Gravalanch persiste dans sa colère et relance une roulade d’autant plus puissante sur mes Pokémon. Souhaitant toujours la jouer de façon pacifique, Coach tente un second abri, lequel éclate au contact de l’énorme rocher. La Sablaireau encaisse son adversaire de ses deux bras en croix, reculant de quelques pas sous la puissance du coup.

— On le raisonnera pas, c’est trop dangereux. Il pourrait tomber sur le garçon tout seul.

Pas de bol, il n’a pas choisi la bonne personne. Je respecte les Pokémon sauvage, par contre, j’ai aucun remord à les abattre quand c’est nécessaire. Et c’est pareil pour mes Pokémon. Cette fois, Split et Coach abandonnent les techniques pacifiques et passent directement à l’inverse. Alors que le Gravalanch se fige un instant, ses muscles subissant le contre-coup du regard de Split, mes deux Pokémon lui assènent un Eclate-Griffe et un tunnelier de part et d’autre, jusqu’à briser le Pokémon rocher en deux.
Pas de bol pour lui, encore un qui a mal choisi ses proies.

— On y va !

Sans remord et sans perdre plus de temps avec ce Pokémon, je relance l’exploration des lieux.

— Flammy, tu peux faire des flammes qu’on voit par-là ?

Encore tremblante de l’affrontement, la Caninos trouve néanmoins l’énergie de cracher quelques
flammèches dans l’obscurité qui se dispersent devant elle, éclairant ce que les ténèbres cachaient au faible halo des lueurs de Ciboulette dans mes yeux.

Je n’ai pas l’intention de rester plus longtemps dans cette pièce. Un coup d’œil, et s’il n’y a pas d’autre sortie, direction le seul chemin visible.

Coach et Split s’occupent du Gravalanch.
Flammy illumine la partie plus obscure de la pièce pour Kata (jet d’intelligence).
Si aucun autre chemin n’est révélé, Kata poursuit dans l’autre trou creusé de l’extérieur et relance Flammy sur sa piste.

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'Chance' : 26

Je l’ai cassé en deux le Gravalanch ! L’avait qu’à pas attaquer des humains, aussi !

Une chaussure ! C’est la première chose que je remarque. J’accoure vers l’objet et le ramasse, avant que mon attention ne soit guidée à nouveau par Flammy jusqu’aux inquiétantes traces brunes à proximité. Rangeant la chaussure dans mon sac, je me redresse rapidement.

— Je crois qu’on y est presque, faites attention, mais vite vite vite !

Et sans tarder plus longtemps, nous revoilà partis pour le couloir de la mort (du petit garçon qui aurait dû rentrer chez sa mère). J’ai repris la tête du groupe, Flammy à mes côtés qui n’a même plus besoin d’aboyer pour que je remarque la satisfaction de sa piste qui se confirme mètre après mètre.

Hélas, la piste mène aussi à l’Onix. J’en suis presque certaine à présent, je reconnais la trainée continue de cette ligne de rochers. J’ai bien peur que le gros Pokémon ait enlevé le pauvre garçon pour s’en faire un futur repas. Prions Hélix qu’on arrive avant qu’il n’ait eu sa petite fringale…

C’est là que d’un coup, je me fige, tendant mes bras à l’horizontal pour immobiliser le reste du groupe derrière moi. Saisissant ma pokeball, je rappelle Flammy qui ne s’est pas arrêtée, bien trop motivée par sa piste. De toute façon, on y est. J’entends un énorme ronflement pas loin. Un truc dort. Espérons que ce soit pas le repos après un bon repas.

Franchement, j’aurais été là pour tuer la bestiole sans secourir personne, j’y serais allée à l’arrache. On est pas en plein volcan, là, c’est la grotte bifurcation ! Ça se gère comme bestioles en général.
Toutefois, j’ai encore aucune information sur le gamin, si ce n’est qu’il est probablement blessé au point de laisser des traces un peu partout. Alors je me mets à marcher à tâtons, approchant de cette pièce que je devine assez grande pour accueillir l’Onix et sa proie.

— Chut, pas un bruit. Faut qu’on trouve le petit avant de l’attaquer…

Manquerait plus qu’il dorme près de lui, façon doudou ! Un réveil un peu trop brutal, et pouf, il l’écrase.

— S’il se réveille, Split tu le paralyse, Coach tu attires son attention, et moi j’essaye de récupérer le gamin si je le vois !

Le plan est en place. De toute façon, c’était évident. C’est pas comme si Split commençait toujours par la même attaque.
On avance, tous aussi discrets que possible. Split se place à l’entrée de la pièce, prêt à paralyser le monstre à distance et à nous couvrir une sortie, Coach passe par la droite pour attirer la bête si elle se réveille, et moi par la gauche pour essayer de la contourner et chercher le garçon.

Reste plus qu’à espérer que le plan tienne la route, que tout se passe bien, et que personne n’ait oublié une branche de bois craquante sur notre route pour réveiller le vilain Pokémon !

Kata loot la chaussure !
Flammy est rentrée dans sa pokeball.
Kata fait un Jet de dextérité pour essayer de trouver le gamin dans la pièce et se placer sans réveiller la bestiole.
Split lance Regard Médusant si le Pokémon se réveille.
Coach se prépare à attirer l'attention avec Eclate Griffe si le Onix se montre agressif.

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'Chance' : 10

Pas un bruit. Juste la respiration lourde et continue du Onix tandis qu’on se dispersent autour de lui, prêt à lui sauter dessus dès son réveil. Sauf que là, pas de réveil. C’est toujours ça d’évité !
Je remarque les pokeballs près de lui, montrant sans doute une capture ratée. Mais toujours aucun signe du garçon. Je tourne un peu autour de l’énorme bestiole enroulée sur elle-même, avalant ma salive avec difficulté en devinant ce qui finit enfin par se révéler à nos yeux : le môme est au milieu. Je l’entends ronfler, lui aussi.

Que faire ? Je l’appelle ? J’ai autant de chance de le réveiller lui que le gros serpent. On a toujours la possibilité de tabasser le Pokémon, mais avec la victime en son centre, c’est toujours trop risqué. Et à nouveau, pas le temps d’attendre une opportunité : le gamin n’a pas l’air super bien, je pense qu’il est blessé.

Mais c’est bizarre tout ça. Si le Onix avait gardé son casse-croute pour plus tard, il l’aurait tué. Il n’a aucune raison de le garder en son centre ainsi. D’accord, il l’empêche de fuir, mais… ça me parait pas naturel. Ou plutôt si, justement. C’est plus la façon de faire d’une maman avec son bébé. Ce qui compliquerait encore plus les choses : si je lui enlève son bébé, la bestiole va nous poursuivre jusqu’au bout du monde. Je devrais le tuer aussi, comme l’autre Gravalanch. Mais y’a un truc qui me retient dans tout ça.

J’ai fait le tour de la pièce jusqu’à rejoindre Coach, Split nous observant toujours à l’entrée. L’Insolourdo a fait quelques exercices d’enroulement au cas où un combat serait à venir. J’espère qu’on en aura pas besoin.

Bref, nouveau plan…

— Coach… Tu peux essayer de le raisonner ? Je crois pas qu’il veuille faire du mal à Loup. Dis-lui qu’on est venu aider nous aussi.

Portant sa griffe indemne en visière, la Sablaireau accepte mon plan et se met en position face à l’Onix, contre le mur aussi loin que possible de lui pour ne pas l’effrayer. Quant à moi, je retourne vers Split.

— Split, si le Onix tente de fuir en emportant Loup, tu le paralyse ! En attendant on observe.

L’Insolourdo acquiesce, néanmoins nous restons à l’entrée, afin de ne pas effrayer la grosse bestiole quand elle s’éveillera. J’ai un plan B en tête, mais… je préfèrerais ne pas avoir besoin d’y recourir.

— Sabl, sablaireau.

Le Pokémon hausse la voix petit à petit, souhaitant réveiller l’Onix sans sursaut pour éviter qu’il blesse le garçon. Sitôt qu’il voit les yeux de la bête s’ouvrir et le repérer, le Pokémon s’incline sans geste brusque, puis reprend son langage Pokémon pour expliquer que nous sommes venus aider Loup. Elle me pointe de sa griffe, comme pour demander au Pokémon le droit que nous intervenions nous aussi.

De mon côté, j’essayer de voir la réaction de loup. La conversation des deux Pokémon devrait le réveiller aussi, surtout si l’Onix réagit brutalement. Selon les réactions de Loup, je comprendrais peut-être mieux la situation.

Kata retourne à l’entrée avec Split.
Coach essayer de réveiller le Onix sans brutalité et communiquer avec lui.
En cas d’attaque sur lui, Coach utilisera Abri sans répliquer jusqu’à ce que l’attaque échoue.
En cas d’attaque sur Split/Kata ou si l’Onix tente d’emporter l’enfant, Split lance regard médusant pour le paralyser.