Saison Un

: Obscure Prophétie

Parfois, l’Histoire raconte que les plus grands Héros commencent tout en bas de l’échelle. Pour un jour atteindre les sommets. C’est ainsi que notre Fermier, venu directement de Kedal, passé par la Transylvania, venait tout juste d’atterrir sur les terres d’Arnac-le-Peuple, tel un Champion (ce qu’il n’était définitivement pas). Armé de sa nouvelle casquette, pour se protéger des rayons solaires (parce qu’il était certain d’être un vampire), accompagné d’un Pokémon sous sa forme Transylvanienne (c’était juste une Rondoudou en vérité), Jean-Jean le Huitième était arrivé à bonne destination, pile à l’endroit où il devait, marqué par un léger soulèvement du sol.

Un marquage au sol d’un Rototaupe qui se préparait à sortir de terre lorsque, venu des Cieux, une attaque Bomb-Beurk. Pas n’importe laquelle. Celle directement d’un Champion Poison, il n’y avait pas d’autres choix. Ecrasé par l’attaque, en même temps que le Pokémon sortait de terre, notre Héros devait donc faire face à une nouvelle aventure. « WAAAAA. MAIS QU’EST-CE QU’IL SE PASSE ICI ?! », hurlait-il soudainement alors qu’il essayait de se débarrasser au plus vite de ce qui se trouvait sur lui. Puis, d’un coup, courant vers une tente, l’envie le prenait de vomir à son tour. Mais surtout, il devait rapidement se changer.

C’est ainsi que, oubliant le Rototaupe pour le laisser se débrouiller de son côté, notre Héros devait s’habiller autrement. C’est ainsi que vêtu d’une robe, qui était en réalité qu’une tente qu’il venait de s’enrouler autour de lui. Jean-Jean tentait de comprendre ce qui se passait encore. Plissant les yeux pour mieux voir dans le noir, il hurlait de son Hurle-Temps. « QUI A FAIT CA, D’ABORD ?! MONTREZ-VOUS ! », lançait-il au hasard, pas vraiment furieux mais surtout curieux de savoir qui avait osé.

Mais seulement était-il au bout de ses peines ?

La suite au prochain épisode.

Toute bonne histoire a besoin de son Héros. Parfois, il surgit d’un buisson et la Princesse le remercie d’un baiser magique. Parfois, il se montre sous toute sa splendeur et son seul charisme fait le reste. Dans le cadre de Jean-Jean le Huitième, ce n’est pas exactement non plus. Nulle grande armure toute clinquante. Mais tout est dans la tête. Un esprit de déduction qui lui a permis de devenir Vampire, ayant traversé les ravins du Comte Nosferaptu. Revenu d’un autre monde, notre Héros est donc certain d’avoir traversé ses premiers défis avec succès. Après tout, n’est-ce pas là la parfaite Origin Story de notre Héros ? Bon, ce n’est évidemment pas le cas puisqu’il vient tout juste de la Ferme Tauros, éleveurs de Tauros depuis plusieurs générations.

Venu directement de Kedal. Perdu à Bivouac puis à Vigneaux. Rendu dans les Gorges du Vermillon, rencontrant une Horde de Nosférapti, il s’était seulement réveillé à Cochignon où, après quelques péripéties, il se trouvait dorénavant en ces lieux. Mais son équipement avait bel et bien changé. Après tout, il possédait une Pokéball supplémentaire (qu’il pensait être une forme Transylvanienne) mais surtout la casquette qui le qualifiait réellement pour le Héros qu’il était. Et aujourd’hui, en cette soirée, ce qui était le casque de chevalier révélerait ce qu’il était exactement (non pas un Vampire, bande de mauvaises langues !). Prenant une inspiration, il était prêt à faire face au premier véritable Boss de son Histoire. Après tout, le Prologue initiatique était terminé. Il devait être le Héros !

Un Wagomine sauvage était apparu. Brutal. Fou furieux. Prêt à rouler sur n’importe qui sur son passage. Heureusement, tenant d’une main à son épaule la tente qui lui servait de robe suite au Bomb-Beurk du Champion Poison, notre Fermier était prêt à défier le Pokémon de cette situation. Alors, il prit une longue inspiration. Yeux plissés, il croisait son regard. Le défier. L’inviter à montrer qu’il était son véritable adversaire.

Imaginez un peu cette situation. Tel un véritable tableau des meilleurs peintres. La première qui raconterait son aventure. Lui. Face au Wagomine qui chargeait directement sur lui, telle une attaque Roulade. Lui. Se tenant fièrement devant le Pokémon sauvage. Dos nu (parce que cela rajoutait évidemment à l’illustration). Puis, tournant sa casquette à l’envers (cela ajoutait de l’énergie à son lancer selon ses probabilités), il préparait la fameuse Capture salvatrice. La position du lanceur. Comme toujours. Le bras gauche en arrière, armé, la Pokéball. Puis, de toutes ses forces, hurlant pour que tous entendent son meilleur Hurlement. Un Cri de trois mots bien distincts.

« JE. »

« TE. »

« CAPTURE. »