Saison Un

: Obscure Prophétie

-"Madame, tous vos sujet sont heureux et chante vos louanges.
Mistral est le plus beau et le plus puissant des empires.
Votre Altesse, grâce à vous, nous vivons en paix et nuls ne peuvent remettre en doute vos compétences.
Vous êtes l'étoile nous guidant la nuit quand nous sommes perdues.
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de votre règne glorieux.
Gloire a notre impératrice, Gloire a Daisy 1ere !"

-"Hay !" Prononce la foule de garde aligné dans la salle.

Tu te lève de ton trône, si confortable, pour t'adresser aux présents.

-"Chers Mistraliens et Mistraliennes,

En ce jour de cérémonie à la mémoire de toutes les victimes de la guerre pour cette paix, en cette journée de commémoration de la fin de ce conflit et de prières pour notre glorieux empire, j'exprime ma profonde tristesse mais aussi ma joie pour tout ce que nous avons gagnés lors de cet épisode inévitable et a la joie des familles retrouvées.

Durant les dix années qui se sont écoulées depuis la fin de la guerre, les efforts inlassables du peuple de Mistral ont construit la paix et la prospérité que connaît notre empire. En évoquant la gloire de ce passé, ma sincère émotion reste aujourd'hui encore intarissable.

En pensant à la grande période de stabilité qui ont suivi la fin de cette campagne et en évoquant ici l'histoire, j'éprouve la plus grande des fiertés et je souhaite sincèrement que les bienfaits de cette union se renouvellent a l'avenir. Avec tout le peuple Mistralien, j'exprime mes plus sincères félicitations a ceux et celles qui sont debout au quotidien pour notre patrie et je prie pour la paix dans le monde et notre prospérité.

Vive l'Empire, Vive Mistral !"

-"Hay ! Hay ! Hay !"

Les soldats sont en cœurs suivis d'un applaudissement de la foule.
Ta couronne sublime ce visage si resplendissant face à tout ce que tu as pu construire.
Tu salue tes sujets avant de t’éclipser avec Bella.
Tu emprunte quelques couloirs magnifique a la gloire de tes conquêtes pacificatrices.
Cela débouche dans une petite cours au couleurs d'été.
Le parfum des épices et des légumes se marie fort bien.
C'est simple et beau a la fois.
Et la voici, Théa, ta femme depuis de si longues et belles années.
Elle porte des vêtements aux dernières tendances, coiffée aux courbes enivrantes.
Elle est ta Charmilly d'amour.
Tu t'approche d'elle est tu l'enlace.

-"Chérie, je veux être ton bonjour préféré et ton plus dur au revoir."

Elle rougit face à tout ce romantisme, chaque jours, une nouvelle inspiration qu'elle te donne.
Ainsi arrive ce pourquoi tu te languissait.
Tu rapproche ta bouche de la …


Tu te réveille par une vague d'eau fraîche.
Déboussolé de revenir a la réalité apparemment, te te retrouve dans les bras de Théa.
Bon, au moins, c'est déjà ça en commun avec ton rêve si…
Attend quoi ? Pourquoi de l'eau ? Pourquoi t'être endormis ? Et… par Helix ses dessins !!!
Tu est tétanisée a capter toutes les informations de la scène, et puis on te relève en ayant cette boule rose qui essaye de chiper un feutre.
C'est un Rondoudou…
Tout s'éclaircit dans ta tête, et puis tu vois Bella dans son nouvel apparat…

Tu prend me temps de bouger, sans rien dire, tu est si… neutre.
Tu arrive au niveau du Rondoudou.
Tu le regarde… tu l’assomme d'un coup de poing sur sa tête.
Tu te penche au niveau de son oreille, tu sais qu'il entend ce que tu va lui dire, tu le sais.

-"Toi, un jours, je te crame ta famille toi."

Et puis tu te retourne vers ta Feunard qui dort d'un profond sommeil.
Tu va la laisser.
Tu te rassoie, et puis tu te met a…
Rire.
Rire.
Rire.
Rire.
Rire.

Daisy était surprise à son réveil, à juste titre, mais après… une neutralité à toute épreuve qui inquiétait notre pauvre Théa. Est-ce que le soudain sommeil l’avait tellement déboussolée qu’elle était perdue ?
Elle se lève… se met au niveau du rondoudou…

VLAN !

La romancière avait légèrement sursauté devant le geste. Elle ne s’y était pas DU TOUT attendu. La mécène retourne ensuite s'asseoir et commence à rire.
Première pensée : la brune était inquiète. Est-ce que c’était un rire nerveux ? Ou la situation était si hilarante que cela lui échappait totalement.
Deuxième pensée :  l’écrivaine réfléchit. C’est peut-être sa façon de gérer la situation… Elle ne se connaissait que depuis deux jours à peine.
Troisième pensée : Théa agit. Elle s’assoit à côté d’elle.

Elle la regarde. Elle lui sourit. Elle attends.
Est-ce que c’est bien ? Est-ce qu’elle agit correctement ? Difficile à savoir. Cependant, rester passive alors que l’autre est dans un état émotionnel instable, ce n’est vraiment pas son genre. Alors… Elle essaye quelque chose.

Théa glisse sa main derrière son épaule. Elle l’effleure avec ses doigts, régulièrement, dans un geste de va et vient, attentive à sa réaction pour voir si ce petit signe affectif ne l’embêtait pas. Avec son autre main, elle glisse ses doigts dans les siens et lui caresse sa peau avec son pouce.

Pas de mot en plus. Rien. Juste sa présence pour l’instant, puis Théa contemple la vue. Toujours à couper le souffle.
Encore plus que tout à l’heure puisqu’elle était contre quelqu’un qu’elle aime. Elle voudrait juste pouvoir lui procurer du bien-être quand Daisy semble aussi agitée.
…

Théa aurait bien une idée, mais son “maquillage” actuel ruinerait le moment. En vrai, elle était un peu triste que le rondoudou lui ai dessinée dessus. La Blanche était toujours aussi rayonnante, en même temps, qui avait la prétention de dire qu’un feutre indélébile pouvait éclipser l’étoile la plus scintillante de tout Mistral ? Mais elle, romancière ultra connue, n’était qu’une mortelle parmi tant d’autres… Vous savez ce qu’on dit, il n’y a pas pire juge que soit-même.
Son regard se fixe sur la vue et… voilà que son visage rougit aussitôt. Oups, son imagination a trop travaillé, encore une fois. Roh non non non, elle imagine la scène. Elle ne l'imagine que trop bien et c'est pas bon du tout !
Non Théa.
C’est trop tôt. Il faut laisser le temps au temps. Là, tu laisses ton petit coeur amoureux de côté, tu le calmes toi aussi et tu te montres digne d’être celle sur qui on se repose quand on est en émoi.

Redescendre.

Ça y est, le moment retombe, c'est une douce pente que tu emprunte pour redescendre du fou rire.
Il était peut être déplacer pour certains, toutefois il était sincère.
La vérité d'un moment de passion, de tendresse, quoique interrompue par un malandrins de pokémon.
On s'occupera de son cas mais actuellement, c'est Théa qui reprend le temps d'un instant les rênes de la soirée.

Elle est si mignonette, si attentionnée.
Elle semblait si gêné  quand ton regard croise le sien.
Oui, c'est bien de l'amour.
Ça y est, le mot est dit, il est lancé.
La dame de fer fond sous la rayonnante Théa Louest, qui l'aurait cru.
Elle installe son bras et t'accorde la douceur de sa peau dans des vas et viens qui ne te déplaise pas.
C'est un moment magique, inoubliable par bien des aspects.
Elle rougit ? Et bien ne serais ce pas le moment idéal pour lui avouer, sûrement, que vous ressentez la même chose en si peu de temps de rencontre.

Tu as une petite idée derrière la tête.
Tu prend le temps rapide de sortir du cocon que l'écrivaine te donnait avec soin.
Un petit allé retour pour chopper le feutre, l'arme du crime, ainsi que de dessiner naturellement un sourire sur ton visage, un sourire de malice !
Tu te réconforte de nouveau dans les bras de ta chérie, ta charmilly.
Tu lui adresse le sourire et ton regard de braise avant de lui tourné le dos, cachant avec mystère, sa main câline pour opérer.
Elle va sentire les coups du feutre, mais point grave.
Ainsi quelques secondes s'écouleront le temps pour toi de créer et de matérialiser ton attention.
Il suffira de deux coups de feutre.
Mais qu'est ce donc ?

Tu te retourne et libère sa main de ton emprise.
La mal y était fait:
Il y a de dessiné, un coeur pas parfait mais qui resplendit d'une simplicité et d'une sincérité.
Un coeur qui avoue le sentiment et trahit la réputation de Daisy Rable...

Théa eut quelques sueurs froides. Daisy venait de quitter ses bras et notre pauvre romancière cru avoir fait un geste déplacé. Cependant, le doute était permis parce qu’il ne lui semblait pas qu’elle l’ait repoussé. D’ailleurs, la voilà qui revient et qui s’installe comme si de rien n’était. L’écrivaine sourit et reprends la position initiale, sans tout à fait comprendre ce petit rictus joueur que lui adresse la Blanche.

Voilà que les doigts d’or de la Vignelaise sont pris en otage et qu’elle lui tourne le dos en plus. Et bien, que lui préparait-elle encore ? En tout cas, Théa lui faisait assez confiance pour être sa victime volontaire.

Tchac Tchac

C’est vrai qu’on lui avait pas assez dessinée dessus aujourd’hui. Mais bon, on lui autorisait à voir le résultat et…



Si elle voulait faire d’autres dessins de ce genre sur son corps, la conseil quatre y était cordialement invité. Et sur son coeur aussi. Théa regarde encore et encore le dessin si simple et pourtant si fort, les joues toujours aussi rouge d’amour. Littéralement, elle pensait que son organe vitale allait sortir de sa poitrine et d’ailleurs, ce dernier avait pris le contrôle sur sa raison.



“Quoi” se demandait le spectateur lambda qui n’était pas parti malgré le parfum d’eau de rose qui embaumait la scène



Elle se tourne vers le décor à couper de souffle. Elle souhaite. Elle demande. Elle exige de faire partie du décor. Sa respiration s’accélère, son sourire et toujours aussi grand et… ses mains tremblent ? Pourtant elles se glissent dans celle de sa compagne, les serrant comme si c’était la dernière fois qu’elle le pouvait faire (exagération de l’instant oblige, à moins qu’un rondoudou se présente, il n’y a pas de danger de mort)



En bonne romancière qui expérimente le plus possible, elle imagine la scène et pourtant, elle sait que ce sera encore mieux en vrai. Peut-elle attendre ? Il va falloir, mais elle trépigne d’impatience et elle sera peut-être adorablement insupportable.
C’est une envie. Elle veut la combler.



Daisy n’a provoqué qu’une petite étincelle, mais ça suffit à causer un immense incendie.

Elles avaient donc purement et simplement quitté le restaurant. Sous ses airs imperturbables, la Daisy pouvait être aussi impulsive que l’écrivaine, si ce n’est plus. Main dans la main, elles courent encore dans les rues Frickes, vers les quais. Pas le temps pour les “mondanités” classiques, Théa se retrouve dans la barque, aussi excitée qu’une fillette qui allait au parc d’attraction pour la première fois.

Splash Splash splash …

Théa écoute un instant le bruit des vagues et ferme les yeux. Elle y était. Alors, maintenant, il fallait réunir ses ovaires et se jeter à l’eau. Allait-elle réussir ? Si elle se gourait maintenant ? Peut-être se trompait-elle. Soudain, Daisy se met à fredonner l’air qui avait, selon elle, briser la glace. Qui les avait physiquement rapprochés, mais qui avait probablement concrétisé l’étincelle qui avait jailli d’un sous-sol.
Ce petit fredonnement la rassura énormément et elle se leva pour aller s'asseoir à côté d’elle.



Épaule contre épaule, la nuit commençait doucement à s’installer. Oui. Le cadre était magnifique. Sa main se glisse dans la sienne, son pouce caresse sa peau puis lorsque Daisy tourne son visage vers elle pour la regarder, Théa se penche doucement et l’embrasse.
Tout. Simplement.

Ni timide, ni remplis d’ardeur, c’était d’une sincérité qui semblait être le pilier de leur relation. La simplicité. Juste être soi. Dans un monde fait d’apparence et de coup traître, c’était des qualités extrêmement précieux qui leur permettront d’affronter un avenir commun.
Du moins, si la conseillère 4 en avait envie.



Le manque de luminosité ne cachait pas tout à fait ses joues rougies par son action précédente. Elle est contente. Pour une fois, c’est elle qui avait initié cet échange. C’était un gros progrès personnel !
Notre romancière se révéla un peu plus à l’élue de son coeur. En privé, elle était très câline. Elle glisse sa tête dans son cou et respire profondément, apaisée. Oh, bien sûr, elle ne pourrait pas faire tout ce qu’elle veut ce soir. Déjà, parce qu’elle a promis de rentrer à sa Feuforêve et Théa est une demoiselle de parole puis… Il fallait bien garder d’autres surprises pour la suite.
Puis elles allaient pas…
Enfin…
Pas dans une barque. Soyons sérieux… Cela ne devait pas être son genre puis il y avait sa Feunard. Non non non, un peu de sérieux.
Théa lâche un petit rire cristallin devant ses pensées un poil peu appropriée à l’occasion puis elle relève la tête, souriante.