Saison Un

: Obscure Prophétie

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'Chance' : 44, 52

Oskour
Oskour

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BLARP

C'était le bruit d'une Aurora sauvage s'écrasant avec moult force contre le sol, menton en avant et me sonnant au passage. A, I, E. Les bras s'étaient affalés eux aussi avant tout autre chose de mon grand corps malade, mais n'avaient pas réussi à atténuer ma chute tant leur positions ne le permettait pas à l'approche rapide du sol. La tête lourde comme si on m'avait sonné de l'intérieur avec un Archéodong survolté, et les yeux dans le vague absolu, je ne savais même plus ce qui se passait à la base de toute cette action. Je sentais des yeux rivés sur moi, un rire ses faisait aussi entendre, mais pas celui d'un homme. Arf... Ca fait mal...

J'allais redresser la tête, pleine d'énergie positivement positive. Par contre j'ai des courges qui me tournent autour de la tête. Non autant pour MOAIE ! AIE ! AIE encore ! OUILLE !
C'était cela qui manquait à la scène, un peu de comique de situation. Comme dans les BD où les mecs qui pensaient se faire discret se preinent tout les pots de fleur en plongée sur le haut du crâne. Non je suis la seule à penser comme ça ? Merde alors...

Un mal pour un bien, les courges n'ont "presque rien". Des petites bosses sans plus au contact de mon crâne.

Je regardais impuissante ma Funécire tomber lourdement au sol. Et bam, les courges tombaient sur sa tête. Au moins, les légumes n’avaient rien. Pas comme Aurora. Je ne pouvais pas faire grand-chose au final. Je n’étais même pas capable d’aller auprès d’elle. Quel malheur. Heu idée à faire… Ha. Je regardais Haret. Oui, idée de génie.

« Haret. Tu veux bien prendre Aurora et l’amener ici. »

Okay. C’était bizarre comme approche. Haret s’approcha, entourant Aurora dans un tentacule avant de l’emmener à moi. Certes, elle était plus grande qu’Haret, mais il avait largement de quoi l’empêcher de bouger. Me levant de la chaise, je souris à ma chère et tendre.

« Euh… Pose-là sur la chaise, s’il te plait… »

Hop, Aurora posée, tentacule retiré et, je m’asseyais sur elle, enlaçant mes bras autour de son cou. Regardant de côté, je rougis légèrement. C’était un peu du forçage à ce niveau, mais je ne voulais plus qu’elle se blesse.

« Je… Je savais que tu voudrais pas juste t’asseoir. Donc, voilà… Maintenant tu peux plus te lever sans me faire tomber… Bouge plus alors. »

Oui, bon, je faisais avec ce que je pouvais. Je n’aimais pas trop la forcer à quoique ce soit. Mais j’aimais encore moins la voir souffrir. Et juste pour être sûre qu’il n’y avait de discussion possible, je lui posais un bon smack sur la bouche, de quoi la faire taire. Me tournant vers mes hôtes, j’étais quelque peu gênée.

« Heu…Je sais que vous nous logez et c’est pas très gentille et assez égoiste de ma part… Mais vous voulez bien qu’Aurora se repose un peu… Je crois que AAAA… »

Telle était le bruit que je poussais quand la chaise céda sous nous. On ne tomba pas en arrière. Les 4 pieds se brisèrent et on tomba d’un coup. Par chance, ma chute fut amortie par le corps d’Aurora. Un instant, je me demandais ce qu’il se passait et, ensuite, j’explosai… de rire…

C’était un fou rire nerveux, un relâchement de stress accumulé. Les larmes me vinrent tellement, je riais. C’était tellement absurde. Mais je riais. Un rire cristallin… Et surement le premier fou rire que j’avais pu avoir depuis des années. Reprenant avec peine, ma respiration, mon visage était illuminé d’un large sourire. Mes problèmes, ma dépression, mes peines, mes craintes… Tout cela était remplacé par quoi ? La peur de courge qui tombe ? Une chaise qui se brise ? Une table cassée ? La peur de la solitude disparaissait. J’avais peur de la perdre parce que je savais qu’elle était avec moi. Je n’étais plus seule.

« Je rembourserai la chaise. » Ces mots, je les adressais aux Ranium. Puis, je me tournais vers Aurora. Un sourire franc, honnête et je dis un mot.

« Merci »

Pouce en l'air pour répondre à Roger, toujours face contre terre. J'en ai marre c'est tout.

A moitié assomée j'étais plus que contente qu'au final, on finisse par me redresser, bien que les idées toutes aussi saugrenues les unes que les autres me passent par l'esprits. Il faut dire que bon les tentacules... Voilà, c'est plus ce que c'était hein ! Je sais qu'à moins que Vivia le demande il ne me fera aucun mal mais bon que voulez-vous, on a l'esprit déplacé, on a l'esprit déplacé...
Tel un bon gentleman, il me dépose à une chaise, comme dans un restaurant où le serveur vous aurez préalablement tiré la chaise pour vous permettre de vous assoir sans effort et avec confort. Et en plus de ça, ma chère et tendre Altaria viens se poser sur mes genoux. Pas besoin de faire un dessin, j'avais bien compris qu'elle ne voulait pas que je rebouge d'un centimètre et me remettre en péril alors que mes petits coups de malchances s'enchaînaient en ce zénith grandissant, faisant également gronder mon estomac. Je ne me débat pas. Je pourrai très bien le faire mais j'allais pas aller à l'encontre des son projet, surtout avec tant de marques d'affection venant de sa part. Elle se libérait un petit peu avec moi, j'appréciais. Mon rôle en tant que partenaire de coeur se révélait parfois compliqué, mais elle s'ouvrait petit à petit. Surtout depuis notre discussion il y a peu. Elle se rendait enfin compte que c'était vrai et plus que ce qu'elle pensait.

Après, ce que je peux comprendre, cela gênait la grand-mère et Roger également. Il est vrai qu'elle se sent plus pisser quand elle veut montrer de l'affection ! J'allais donc m'excuser une fois avoir répondu à Vivia, lui donnant un nouveau petit surnom, j'ai l'impression qu'elle me couve, alors il me faut un bel oiseau... Parfait ! Bon ce sera peut-être soumis à modification mais au moins, j'avais moi aussi un surnom de pokemon pour elle !

- Oui ma Altaria, je reste assiiiiiiiiiiiiiiiiiiise... !

Assise était... Un bien grand mot pour ce qu'il venait de se produire à l'instant. On m'avait redressée pour mieux me faire tomber, c'était sur en fait ! Ce n'était pas un ascenseur émotionel mais un ascenseur tout court !
Bon au delà du mobilier qui pris encore un coup, le fait d'entendre Vivia rire avec autant d'énergie me fit presque du beaume au coeur. Oui, j'avais le sentiment qu'elle commençait à se sentir enfin bien. En tout cas c'est ce que j'espérais. Son merci me conforta dans mes idées.
Roger me pris de court alors que j'allais remercier ma jolie rousse.




Je reprend Vivia en passant mes mains sous ses genoux et légérement en dessous du cou et parviens à nous relever. Bordel, je suis contente d'avoir fait des squats et des développés couchés dans mes session de muscu !
Dehors il fait un temps radieux. Même si la météo n'a pas bougé, le soleil fait de son mieux pour être toujours plus beau et refléter les yeux de ma chère et tendre dans son vert émeraude le plus pur.



Il n'y avait rien de mieux que juste, se poser, et profiter du temps et du moment, l'une contre l'autre...


PENDANT CE TEMPS, DU COTE DE KEN


Il était toujours en PLS au bord du jardin, et l'appel de sa maitresse pour aider le fit sortir de sa déprime qui disparu aussi soudainement qu'elle était apparu. Il pouvait enfin porter autre chose ! Aurora est tellement maladroite qu'elle pourrait encore tout casser donc elle a raison de faire appel à lui et ses biceps de compet' ! Aller une deux trois quatre, vaisselle, couverts et verres finissent sur la table en trois aller-retour. Il faut dire que Sally l'avait bien entraîné et que son équilibre était d'acier (en même temps quand il s'agit d'Aurora il est mieux de l'être...)

J’avais l’impression que tout le monde avait un certain malaise concernant Haret. Hm, c’était vraiment bizarre la méthode avec laquelle Haret avait pris Aurora ? Il ne pouvait pas faire autrement le pauvre. Bon, c’était un mystère qui allait surement rester un moment dans mon esprit. Peut-être que je devrais demander à Aurora l’origine du problème. Ce n’était pas la première fois que certaines personnes faisaient une tête bizarre quand il voyait que j’avais cet élevage. Peut-être même qu’elle pourrait savoir le sens ou l’origine du mot Yamete ? Je sais qu’elle était plutôt bonne à l’école.

Bon, par contre, je n’avais pas prévu d’être aussi gênante pour la grand-mère. J’étais rouge pivoine. J’avais été trop affectueuse ? Ha… Je ne savais pas trop comment réagir à tout ça. En plus, je crois que nous commencions à faire désespérer la grand-mère à grande vitesse. Ce n’était pas mon but pourtant.

Face à Roger, je baissais les yeux, me tapotant les index. J’avais fait beaucoup de bêtises. Je m’ouvrais à Aurora, mais je mettais les autres mal à l’aise. Haaaa. Je ne savais pas quoi faire. C’était compliqué. Trop, pas assez. J’étais larguée.

« Désolé… »

Mais hop, j’avais à peine le temps de m’excuser convenablement que j’étais soulevée comme une princesse. Heu ? Ha ? C’était ok, çà ? Ou pas du tout ? Je n’en savais rien. Bon, pas grave. Je profitais simplement d’être dans les bras puissants de ma Funécire.

En quelque pas, nous étions dehors. S’asseoir et regarder le paysage. J’hochais la tête, joyeuse. Je la regardais un instant dans les yeux. J’avais trouvé plus joli que le décor. Mais quelque chose attira mon attention : deux feuforêves arrivant.

« Morphée ! »

Le Feuforêve me regarda un instant, sa peluche pikachu accrochée à son collier. Passant à côté de moi, il me regarda un instant et me donna un coup de tête amical avant de partir se cacher dans les ombres. Haret qui nous avait suivi se coucha non loin de nous. Luna suivit, se posant sur son énorme crâne bleu. Roti se posa même sur la corniche de la maison tandis que les deux feuforêves profitaient de l’ombre. Tout le monde était rentré.

Le monde était parti dans la guerre et le sang. Des personnes que j’appréciais étaient surement en danger. Mais, pour une fois, mes pensées ne se perdirent pas. Juste profiter de l’instant présent. Je posais ma tête sur l’épaule d’Aurora. Pouvais-je gouter au bonheur égoiste en cet instant ? Une voix me disait que lui, mais elle me disait aussi qu’il me faudrait payer les conséquences. Mais pas aujourd’hui… Demain. Aujourd’hui, je voulais être heureuse.